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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 19:37

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La discographie studio d’Iron maiden est maintenant bien étoffée dans ces colonnes et l’album « Fear of the dark » paru en 1992 vient fort à propos compléter la collection.

Vous l’aurez constaté passé les années 90, la Vierge de fer peine à trouver grâce à mes yeux, n’en déplaise à la multitude de fans qui compose son public.

Dernier album avant longtemps avec Bruce Dickinson au chant, « Fear of the dark » et sa pochette crépusculaire assez réussie débute par « Be quick or be dead » qui perpétue la tradition des morceaux introductifs rapides et percutants.

Après une introduction aussi pêchue vient un mid tempo assez quelconque « From here to eternity » qui lorgne vers du Ac/Dc de fin de stock.

On a alors peur d’être une nouvelle fois déçu par Iron maiden mais cette crainte se dissipe aussitôt à l’écoute de « Afraid to shoot strangers » superbe morceau commençant en douceur et terminant dans une fanfare de riffs.

Parfaitement maitrisé de bout en bout dans une merveille d’équilibre entre puissance et mélodie, « Afraid to shoot strangers » est pour moi l’un des meilleurs titres composés par les anglais.

On goutera ensuite l’atmosphère progressive légèrement orientale de « Fear is the key » avec de belles parties de guitares de la paire Murray/Gers.

Le groupe poursuit quelque peu dans cette veine avec « Childhood’s end » certes toujours très progressif mais rendu très vivant par la musicalité des riffs et pousse encore plus loin la mélodie sur « Wasting love » ballade pleine de sensibilité ou Bruce Dickinson confirme son statut de chanteur de premier plan.

Toujours en état de grâce, Iron maiden fait preuve du même talent sur « The fugitive » magistral, rapide et incisif porté par un intense souffle épique.

Après pareil déploiement de talent, un essoufflement a lieu sur « Chains of misery » mid tempo plat et quelconque malgré les envolées vocales de Bruce mais également sur « The apparition » assez lassant malgré sa solidité rugueuse.

Le groupe rassemble ensuite ses dernières forces pour une dernière ligne droite en beauté avec « Judas be my guide » parfait équilibre entre couplets nerveux et refrains emphatiques, son symétrique « Weekend warrior » bigrement efficace et un final en forme de feu d’artifice, le long et épique « Fear of the dark » qui après une introduction calme s’appuie sur des riffs fédérateurs pour développer un rythme soutenu dans un esprit très « Hallowed be thy name ».

En conclusion, comme souvent la vérité n’est ni noire ni blanche mais contrastée.

Je n’aime ni ne déteste Iron maiden, cela dépend donc des périodes et des albums.

Avec cette approche au cas par cas, je trouve « Fear of dark » excellent.

Le coté progressif du groupe est bel et bien présent mais sans lasser par des structures sans âme répétées à l’infini pour gonfler un plat sans saveur.

 Au début des années 90, Iron maiden n’oublie pas non plus sa base heavy metal est capable de produire des titres encore féroces pour dynamiser de temps à autre sa musique mélodique et sophistiquée.

Si vous ajoutez la qualité des riffs très fédérateurs de la paire Murray/Gers et un Dickinson véritablement impérial au chant, vous comprendrez pourquoi pour moi « Fear of the dark » est sans nul doute le dernier très bon album d’Iron maiden.

Bien entendu, le départ de Dickinson alors au faite de ses possibilités constituera un rude coup d’arrêt pour la Vierge de Fer, qui pour moi ne retrouva jamais réellement son lustre d’antan.

« Fear of the dark » définit donc pour moi la limite de l’âge d’or d’un des plus grands groupe de heavy de l’histoire de la musique.

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