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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 09:05

gendarme_gendarmettes.jpg1

 

 

La saga du « Gendarme de Saint Tropez », immense succès populaire étalé sur six épisodes majoritairement placés dans les années 60 prend fin en 1982 avec « Le gendarme et les gendarmettes », dernier film réalisé par Jean Girault et tourné par Louis de Funès tout deux décédés le premier avant la fin du film, le second peu après.

Prenant toujours pour cadre la petite station balnéaire chic de Saint Tropez, « Le gendarme et les gendarmettes » a pour principale nouveauté d’amener dans la petite équipe de l’adjudant chef Gerber (Michel Galabru) et Cruchot (Louis de Funès), quatre nouvelles stagiaires féminines chargées d’apprendre sur ordre du colonel (Jacques François) le métier sur le terrain à leur contact.

Bien entendu, les stagiaires sont de splendides jeunes femmes, que ce soit la blonde Isabelle Leroy (Sophie Michaud), les deux brunes piquantes  Marianne Bennet (Babeth Etienne qui fut fugacement la femme de Johnny Halliday !) Christine Roncourt (Catherine Serre qui posera nue dans des magazines de charme) ou la plus exotique Yop Macumba (Nicaise Jean Louis).

L’arrivé de ce contingent féminin va en réalité plus perturbé que motiver les gendarmes d’élite de Saint Tropez, Beaupied (Maurice Risch au physique de petit gros similaire à celui de Jacques Villeret), Perlin (Patrick Préjean), Tricard (Guy Grosso), et Berlicot (Michel Modo), plus occupés à draguer leurs stagiaires qu’à leur enseigner les rudiments du métier de gendarmes.

Alors Cruchot va reprendre son costume de père fouettard pour surveiller de près ses hommes occupés à batifoler avec la composante féminine de leur équipe.

Cette tache ne sera pas aisée car il devra en plus de cela faire face à la jalousie des épouses Cruchot (Claude Gensac vieillissante) et Gerber (Micheline Bourday).

Mais outre les histoires légère inter gendarmes, Jean Girault fait quand même l’effort de développer un squelette d’intrigue autour de l’enlèvement des gendarmettes par une mystérieuse organisation dont le chef a établi son quartier général sur un yacht.

Devant le menace et la pression de la hiérarchie pour retrouver Macumba, fille d’un ministre africain, Gerber et Cruchot vont devoir déployer tous leurs efforts pour retrouver les gendarmettes et démanteler l’organisation.

C’est une nouvelle fois Cruchot, habilement déguisé en femme pour se faire enlever qui parviendra à entrer en contact avec les criminels désireux en réalité de récupérer les bracelets des gendarmettes pour pénétrer les secrets d’un ordinateur ultra avancé détenu dans les sous sols de la gendarmerie.

Mais Cruchot aidé par ses gendarmettes de choc parviendra à neutraliser les criminels pour la plus grande satisfaction de sa hiérarchie.

En conclusion, en guise d’épitaphe, « Le gendarme et les gendarmettes » voit s’afficher une grosse baisse de niveau.

L’ambiance est ici facile, grivoise avec l’emploi de jolies filles peu vêtues pour combler la satisfaction un brun lubrique du spectateur.

Bien entendu le film se veut toujours familial et reste néanmoins au dessus d’un Max Pecas et son érotisme franchouillard mais le jeu comique du tandem infernal de Funès-Galabru se voit tout de même sérieusement amputé.

Beaucoup de cascades majoritairement en voiture sur les routes encaissées du sud de la France (merci à Rémy Julienne), moins de gags, des acteurs vieillis et fatigués rendent ce dernier gendarme nettement moins regardables que les précédents même par fort relâchement cérébral occasionné par l’absorption de litre de pastis au bord de mer sous un soleil de plomb.

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 08:21

gendarme_marie.jpg2

 

 

Dans les années 60, Jean Girault exploite à fond le filon de son gendarme et sort en 1968 le troisième volet des aventures de Cruchot and Co intitulé « Le gendarme se marie ».

Délaissant le cadre lointain et exotique des Etats Unis, « Le gendarme se marie » se recentre sur le petit microcosme de Saint Tropez pour raconter la rencontre fortuite entre le maréchal des logis Ludovic Cruchot (Louis de Funès) et Josépha (Claude Gensac) la belle et riche veuve d’un colonel de gendarmerie venue s’installer dans la région.

Après un joli quiproquo amenant Cruchot à vouloir la verbaliser pour excès de vitesse, Josépha et Cruchot ont un coup de foudre réciproque.

Mais l’adjudant Gerber (Michel Galabru) est lui aussi attiré malgré son statut d'homme marié par la belle veuve qui possède visiblement des amis très haut placés au sein du ministère de l'Intérieur.

Une inévitable compétition va alors s’instaurer entre Gerber et Cruchot pour la conquête de Josépha d’autant plus que celle-ci va pousser son favori à passer le concours pour devenir adjudant chef.

Ces scènes  ou Gerber et Cruchot reviennent sur les bancs de l’école pour passer leurs examens, sont souvent très drôles.

Contre toute attente, malgré des relations difficiles entre Josépha et sa fille Nicole (Geneviève Grad),  Cruchot prend le dessus et obtient le grade tant convoité au détriment de son adjudant.

Il devient donc le supérieur de Gerber et un véritable tyran revanchard dans la gestion de ses troupes il est vrai peu rapides à la détente : Fougasse (Jean Lefebvre), Berlicot (Michel Modo), Tricard (Guy Grosso), Merlot (Christian Marin).

Pourtant, le nouveau chef doit rapidement déchanter lorsqu’il apprend de la bouche de la hiérarchie qu’une erreur a été commise dans la transmission des résultats et que c’est Gerber qui a été admis au concours d’adjudant chef.

Rétrogradé, Cruchot subit alors la terrible colère de son supérieur qui l’envoie plonger au fond de la mer au risque de provoquer un accident grave.

Puis une menace vient toutefois perturber ce bonheur en apparence idyllique, le dangereux criminel Frédo (Mario David), qui par désir de revanche contre Cruchot qui l’a fait arrêter, décide de séquestrer Josépha pour attirer son ennemi dans un piège mortel.

Malheureusement pour lui, c’est Gerber qui se rend par erreur au rendez vous et qui est assommé à la place de Cruchot.

Prenant la fuite, Frédo est pris en chasse par Cruchot qui parvient à l’arrêter et à délivrer sa belle in extremis.
Le nouveau héros est récompensé en étant nommé pour son mariage lui aussi au grade d'adjudant chef.

En conclusion, « Le gendarme se marie » est toujours construit sur un scénario aussi filiforme mais marque une évolution dans le style avec l’arrivée de Gensac qui sera la partenaire féminine la plus appréciée de Louis de Funès.

Le décalage entre son élégance et le coté surexcité/hargneux de de Funès, créent un effet comique certain.

Galabru se taille également la part du lion dans cette affaire et ses joutes avec de Funès provoquent elles aussi quelques éclats de rire.

Dans ce contexte, les seconds rôles s’effacent comme Lefebvre ou Grad qui quittera après coup l’aventure.

Malgré cela, « Le gendarme se marie » peine pour moi à atteindre l'effet de surprise du premier volet ou le charme exotique des aventures américaines du second volet.

C’est pour cette raison que je le place en dessous.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 17:35

2

  permanent_waves_2.jpg

 

Alors qu’il s’est forgé une réputation de pionnier du hard progressif dans les années 70, Rush attaque ensuite les années 80 avec « Permanent waves » son déjà septième album studio.

L’inamovible trio Lee/Lifeson/Peart est toujours en place et s’offre une jolie pochette décalée avec une jeune femme très glamour et sexy (Fanny Ardant jeune ?) sur fond de Tsunami avant l’heure.

« Permanent waves » démarre par un titre rock plutôt intense et puissant, « The spirit of radio » doté d’une dynamique soutenue avec juste ce qu’il faut d’effets de synthétiseurs, de guitare, voir meme reggae (!).

Son successeur, « Freewill »  est du même acabit avec une pointe de new wave non déplaisante venant appuyer des refrains solides.

Plus lent, progressif et solennel, « Jacob’s ladder » se démarque par sa structure plus longue, ses superbes envolées guitaristiques mais aussi une longue plage de synthétiseurs sonnant très années 80 aujourd’hui ce qui pour moi ne constitue pas un compliment.

Le titre en français ne suffit pas à rendre le calme et mélodique « Entre nous » réellement prenant.

Assez étrangement, Rush que je trouve d’habitude souvent excellent dans les ballades n’atteint pas des sommets d’émotion sur « Different strings » malgré l’élégance intrinsèque de cette composition.

La fin du disque se déroulera également dans le calme et la douceur avec « Natural science » long titre qui après une première partie atmosphérique planante, grimpe en intensité.

En conclusion, « Permanent waves » marque un tournant dans la carrière de Rush.

A l’orée des années 80, le trio s’adapte et rend sa musique plus accessible en adoptant un format plus court avec des titresaux structures plus classiques.

Bien sur, le style reste encore largement typé progressif avec notamment « Jacob’s ladder » et « Natural science » longs et alambiqués mais les canadiens démontrent qu’ils peuvent également écrire des titres plus compacts amènes de toucher un public plus large.

A ce stade, pour moi, la musique de Rush reste très propre, sophistiquée, élégante mais manque de force et d’émotion.

Même les titres les plus intenses (les deux premiers) ne constituent pas pour moi des tubes imparables et ne sont donc pas à considérer comme des classiques à mon sens.

Peu touché par la lame de fond attendue,  je considère que « Permanent waves » n’est donc  malgré son intéressante mutation qu’un album de plus dans la gigantesque constellation du rock.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:21

2farewell_kings_2.jpg

 

 

Devenu un groupe à la réputation grandissante depuis son nouveau style hard rock progressif avant gardiste sur « 2112 », Rush enchaine l’années suivante avec « A farewell to kings » sorti en 1977.

Difficile de savoir à quoi s’attendre au vue de la pochette presque engagée montrant un roi pantin désarticulé déchu régnant sur un champs de ruines industrielles.

Le morceau introductif, « A farewell to kings » débute lentement et se montre malgré quelques belles envolées guitaristiques de Alex Lifeson assez plat.

On bascule ensuite avec « Xanadu » dans un titre fleuve de plus de onze minutes dont une bonne première moitié instrumentale ou le son des claviers est franchement horrible.

Epique, varié et très complexe comme la plupart des bons titres progressifs, « Xanadu » évite de lasser par les quelques interventions vocales plus musclées de Geddy Lee.

Habile, Rush propose ensuite un titre court, « Closer to the heart » gentil amuse gueule toute ne musicalité.

Plus intéressant est « Cinderella man » avec ces variations mélodiques touchantes mélangées à un jeu de guitare aussi vivant que fun.

Autre titre à petit format, la ballade « Madrigal » passe poliment avant un grand final très progressif, « Cygnus X-1 » et ses dix minutes de délires instrumentaux futuristes.

En conclusion, sans être foncièrement mauvais, « A farewell to kings » est un album assez déséquilibré qui en dehors de ses deux pavés progressifs (« Xanadu » et « Cygnus X-1 ») n’a pas grand-chose à proposer de bien palpitant.

Les musiciens sont bons mais manquent encore pour moi d’assurance ou de véritable personnalité.

Peu d’intérêt au global donc pour cet album plutôt technique,  sophistiqué et froid.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 18:42

sueures froides5

 

 

Sorti en 1958, « Sueurs froides » ou « Vertigo » d’Alfred Hitchcock est considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre aux cotés de « Psychose » ou « La mort aux trousses ».

L’histoire inspiré de "Entre les morts", un roman de Pierre Boileau et Thomas Narcejac est comme souvent chez le maitre du suspens il est vrai particulièrement tortueuse et plonge initialement le spectateur dans un dédale mystérieux de fausses pistes autour du comportement étrange d’une belle jeune femme blonde Madeleine Elster (Kim Novak) que le mari Gavin (Tom Helmore) un riche armateur de San Francisco estime envouté par l’esprit d’une de ses ancêtres morte tragiquement au XIX ième siècle.

Inquiet, Gavin demande à un ancien ami John Ferguson (James Stewart) qui vient de quitter la police en raison de crises de vertiges persistantes, de suivre sa femme pour savoir ce qu’elle fait de ses journées passées en solitaire.

Bon prince, Ferguson accepte le service et commence par filer la belle dont le comportement semble effectivement corroborer les craintes du mari avec des visites sur la tombe de son ancêtre, sur son lieu d’existence transformé en hôtel et enfin dans le musée de la ville elle contemple pendant des heures un de ses portraits d’époque.

Pourtant les choses basculent lorsque Ferguson empêche une tentative de suicide de Madeleine qui s’était jeté à l’eau sous le Golden Gate.

Il la ramène chez lui pour la réconforter et tombe sous son charme mystérieux.

L’attraction est réciproque et un jeu de séduction s’instaure entre eux au fil des rendez vous et des confidences de plus en plus intimes.

Amoureux, Ferguson ignore les tentatives désespérées de son ex fiancée Marjorie Woods  (Barbara Bel Geddes) entre en empathie avec Madeleine et entreprend de la protéger de ses démons intérieurs.

Mais il échoue lorsque sa belle se rend dans un monastère éloigné pour se jeter du haut du clocher.

Cloué dans les escaliers par son vertige, Ferguson est incapable de réagir et échappe de peu à une condamnation lors de son procès.

Après une longue période de dépression, il reprend pourtant une vie à peu prêt normale mais devient obsédé par le souvenir de Madeleine.

Cette obsession se cristallise autour d’une inconnue dont la silhouette ressemble vaguement à celle de la défunte.

Poussé par son obsession, Ferguson entre en contact avec la jeune femme nommée Judy Barton et entreprend de la séduire.

La tentative finit par réussir mais Ferguson va encore plus loin en demandant à Judy de s’habiller et de se coiffer comme Madeleine.
Malgré son trouble, la jeune femme accepte de rentrer dans ce jeu malsain.

Pourtant, Ferguson est alerté par un médaillon qui appartenait à Madeleine et portée par Judy.

Ses sens de policier entrent alors en éveil et il parvient à confondre Judy en lui faisant avouer sous la pression la vérité.

La jeune femme a en effet été payé par Gavin pour jouer et un rôle et permettre au mari d’éliminer sa femme en profitant de la faiblesse du policier confronté à une situation en altitude.

Le mobile du crime apparait être l’immense fortune du père de Madeleine.

Si l’amertume de Ferguson est atténuée par les regrets sincère de Judy qui lui avoue être tombée amoureuse de lui et être revenue vers lui après le meurtre par amour, cela ne suffit pas à empêcher Judy de basculer dans le vide du haut du même clocher du monastère ou a été jeté Madeleine.

En conclusion, « Sueurs froides » est un film d’une construction parfaite se déroulant particulièrement dans une ambiance mystérieuse, élégante et sensuelle.

Hitchcock instaure tout d’abord le trouble chez le spectateur en le mettant mal à l’aise dans un climat flirtant avec le surnaturel avant d’introduire tous les ingrédients d’une superbe histoire d’amour tordue et romantique (car impossible).

Le dénouement façon polar machiavélique vient enfin clouer le spectateur après une phase particulièrement intéressante ou Stewart développe tous les symptômes d’une dérive psychotique de nature obsessionnelle ou au choix une volonté romantique de vaincre la mort en faisant revivre un erzatz de son amour perdu..

A ce stade de perfection, il parait presque superflu de louer la qualité des acteurs, Stewart comme toujours très bon et Nowak parfaite dans le rôle de la bombe sexuelle au charme vénéneux et glacé.

Bien que n’étant pas mon Hitchcock préféré en raison d'une certaine fadeur de Stewart, « Sueurs froides » peut par la formidable richesse de ses multiples histoires enchevêtrées être rangé au rayon des meilleurs films du Maitre Britannique.

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 19:06

Cafeine.jpg3

 

 

Il est probable que la transition entre l‘univers bourrin décérébré de « American history X » et la musique de Christophe Willem vous fasse l’impression de réaliser le grand écart facial tel le Jean-Claude Van Damme conquérant des années 80.

Je revendique pourtant dans ce blog le droit de réaliser ce type de transitions au motif que la vie ne peut être pour moi monochromatique mais doit embrasser une large palette de couleurs quelques fois contrastées.

Révélé en 2006 par une émission télé réalité de M6, Christophe Willem tape dans l’œil des grands noms de la variété française comme Zazie et Philippe Katherine.

Après un premier album couronné de succès, sort « Caféine » son deuxième album en 2009.

Mettant en avant son physique si particulier sans complexe sur la pochette très hivernale, Willem dont j’ai déjà croisé la carcasse bossue au bar d’un TGV dans une indifférence générale, débute après une « Ouverture » timide par « L’homme en noir » morceau lent, sensuel habité par un son très électro.

Après ce premier titre trop statique et assez peu emballant, l’homme tortue se ressaisit habilement sur « Sensitized » sur une base Gainsourgienne en duo avec la très branchée Kylie Minogue.

La voix du chanteur androgyne se marie fort bien avec celle de la petite australienne et le résultat est un titre électro pop rafraichissant comme un yaourt allégé sortant du réfrigérateur.

Arrive ensuite un énorme tube, « Berlin » à la dynamique rapide, enlevée et aux refrains fédérateurs permettant au chanteur d’imposer sa voix haut perchée quasi féminine.

Superbement calibré, « Berlin » est destiné à ravager les dance floors.

Prenant la suite, « La demande » très décousu commence assez mal avant une dernière partie sauvée par une dynamique puissante et la voix si éblouissante du castra.

Le niveau est tout de même sensiblement plus élevé sur « Entre nous et le sol » superbe ballade sensible et envoutante.

Sans être transcendant, « Entre nous » passe assez bien tout en légèreté et fluidité.

L’adjonction d’une voix féminine fortement typée nord américaine apporte un coté frais et branché sur « Coffee » au groove électronique particulièrement réussi.

Lent et intimiste, « Fragile » parait plus ennuyeux et geignard avant que « Trash » montre que la musique du chanteur fonctionne mieux dans un registre ludique, léger et dansant.

Un peu facile et je m’en foutiste sur « Tu te fous de nous » écrit par Jennifer Ayache de Superbus, Willem trouve avec Guy Chambers un compositeur capable de faire briller son talent au firmament sur l’impérial « Heartbox » incroyable machine à tube électro-disco.

L’album finit en douceur avec deux ballades « Yaourt et lavabo » longuette et mollassonne composée par Zazie et « Si je tombais » plus digne de respect faisant part des doutes du chanteur.

En conclusion, bien que en théorie très éloigné de mes gouts musicaux, « Caféine » est un album tout à fait respectable.

Tout le monde convient que ne Christophe Willem ne ressemble certes pas à grand-chose mais en toute objectivité sa voix aigue et mélodique demeure une merveille de la nature.

Assez astucieusement, « Caféine » injecte de fortes doses d’electro pop dans le style de variété française souvent poussiéreux et lourdingue, ce qui provoque un résultat beaucoup plus dynamique, moderne et accrocheur que prévu.

Bien entendu, des ballades pénibles ou des titres faciles ne volant pas bien haut demeurent mais le chanteur dispose ici avec le trio (« Berlin », « Heartbox » « Sensitized » ) d’un arsenal de hits absolument fracassant.

« Caféine » est donc un album grand public, frais, léger, frais, dansant montrant un artiste intelligent exploitant très habilement son potentiel vocal.

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 17:58

american_history_x.jpg2

 

 

Plongée dans un univers beaucoup plus violent avec « American history X», film de Tony Kane sorti en 1998.

« American history X » raconte le parcours personnel de Derek Vinyard (Edward Norton) skinhead du quartier de Venise beach à Los Angeles, qui écope de trois ans de prison pour avoir assassiné des cambrioleurs noirs.

Nazi auto proclamé comme le montrent son crane rasé et ses tatouages à croix gammée, Vinyard a une influence sur son frère Daniel (Edward Furlong) jeune adolescent dérivant lui aussi vers la mouvance skinhead en réaction à la prise de contrôle des gangs afro et latino à LA.

Alerté par les écrits tendancieux de Daniel, son professeur noir Bob Sweeney (Avery Brooks) demande de lui raconter sa relation avec son frère alors en prison.

Ce devoir forcé va être l’occasion pour le jeune homme de raconter le parcours de Derek depuis la mort de leur père pompier tué en opération dans un ghetto par un dealer noir américain, jusqu’au crime en passant par l’embrigadement.

On découvre que le père de Derek avait déjà inculqué des principes racistes à son fils et que le drame de sa mort n’a fait que catalyser le processus l’amenant à tomber sous la coupe de Cameron Alexander (Stacey Keach) leader spirituel d’un groupuscule de skinheads regroupant des petits blancs paumés pour en faire des hommes d’actions accomplissant pour lui des basses besognes.

Mais en prison, Derek découvre l’âpreté des prisons américaines ou seule la protection d’un gang ethniquement et idéologiquement favorable peut le sauver de la mort.

Il rejoint donc un gang de sympathisants nazi qui le protège.

La prison l’oblige aussi à travailler avec un noir appelé Lamont (Guy Torry)  au service de blanchisserie.

D’abord réticent, Derek finit par être touché par la personnalité attachante de son collègue et les deux hommes sympathisent.

Mais un drame arrive lorsque Derek finit par exaspérer ses protecteurs par ses positions intransigeantes, ce qui lui vaut d’être battu et violé sous les douches.

Blessé et humilié, il lâche ses protecteurs et se place ostensiblement à coté de Lamont.

Alors qu’on pense que Derek va être éliminé par les gangs noirs, il échappe miraculeusement à son sort en raison de la protection discrète de son ami.

Cet acte change littéralement sa façon de voir les choses et l’oblige à une remise en cause de tout son engagement skinhead.

De retour à la vie civile, Derek se détache du mouvement skin, délaisse sa petite amie Stacey (Fairuza Balk) et frappe Cameron pour qu’il laisse Daniel tranquille.

Malgré les menaces qui pèsent sur lui, Derek parvient à raisonner Daniel pour l’extraire des gangs, mais ne peut malheureusement empêcher son meurtre par un adolescent noir.

En conclusion, « American history X », est un film particulièrement éprouvant plongeant le téléspectateur dans un monde de haine et de violence absolue.

Bien entendu Norton fait forte impression en tant que nazi repenti et sa transformation physique en dur parvient presque à faire oublier son physique élégant et fluet.

Le film est un peu manichéen et avance avec des gros sabots mais cette lourdeur présumée  est acceptable lorsqu’on sait que les gens qui rejoignent ses mouvements extrémistes ne versent généralement pas dans la finesse.

Que ce soit dans les gangs afro, latino hyper violents ou les mouvements skin se revendiquant comme d’authentiques américains, voulant défendre par la violence la race blanche, le processus d’embrigadement et d’allégeance à un chef est le même.

La même décérébration opère, avec la destruction de la cellule familiale sensée être protectrice, l’évolution dans un groupe vivant en marge de la société, avec comme seul moyen d’expression la violence aveugle.

Un film dur, âpre, par moment difficilement supportable qui restera pour moi dans le domaine de l’anecdotique.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 13:24

99F_film.jpg3

 

 

Après l’immense succès du roman de Frédéric Beigbeder, le réalisateur Jan Kounen adapte au cinéma « 99F » en 2007.

Sans réelle surprise, Kounen suit de loin la trame du roman en narrant le quotidien d’Octave Parango (Jean Dujardin), jeune publiciste parisien évoluant dans un monde surréaliste ou les campagnes de publicité sont utilisées comme outils de conditionnement des masses.

Mal à l’aise, Octave souffre de son incapacité à se rebeller contre un système qui le paie de manière indécente pour réaliser des spots de publicité de quelques secondes permettant à des grosses sociétés d’ engranger des milliards de dollars.

Après une réunion houleuse chez Madone, le magnat du yaourt ou son idée décalée est refusée par le directeur du marketing Alfred Duler (Nicolas Marié), Octave craque et s’enfonce encore plus dans l’absorption de drogues qui rythme son quotidien déstructuré.

Incapable pourtant de réagir ou de mener sa vie, Octave ne saisit pas sa chance de retenir Sophie (Vanina Giocante) stagiaire de sa société dont il tombe fou amoureux et qu’il laisse seule alors qu’elle est enceinte.

La dépression tombe alors sur le jeune homme et un petit séjour en clinique vient lui remettre les idées d’aplombs.

Entre temps il apprend que son chef, l’infect Marc Marronnier (Antoine Basler) s’est suicidé d’une balle dans la tête dans un séminaire au Sénégal et que Madone a retenu son amie prostituée Tamara (la pulpueuse Elisa Tovati) pour la campagne publicitaire de lancement de sa future marque de yaourt.

Octave se rend avec son collègue Charlie (Jocelyn Quivrin) et le commercial Jeff (Patrick Mills) à Miami pour assister au tournage.

Avec la complicité de Tamara, il trouve finalement le courage en lui de faire une version X du film de publicité pour saboter Madone.

Mais une virée sauvage à Miami et l’absorption massive de drogues fait chavirer le trio dans les bras du meurtre.

Rattrapé par la police à Paris, Octave décide une fois avoir appris que Sophie s’est donné la mort avec son amant Marronnier, de sauter du haut d’un immeuble pour mettre fin à ses souffrances.

Contre toute attente, cette fin brutale et sans concession est rapidement contre balancée par une version plus optimiste ou Octave après avoir fait couler Madone par la diffusion de son clip vengeur à une heure de grande écoute, se retire sur une ile déserte en Amérique du Sud ou il retrouve Sophie pour couler des jours heureux.

En conclusion, l’adaptation cinématographique d’un roman aussi déjanté que « 99F » aboutit à une version encore plus délirante ou Kounen utilise les délires provoqués par la drogue pour verser dans un psychédélisme outrancier.


Parsemé d’un visuel particulièrement fort, le film est donc assez déstructuré, déroutant et difficile à suivre.

Dujardin qui n’était pas à l’époque encore la star qu’il est devenu à présent évolue avec aisance dans ce maelstrom hallucinogène dans lequel Beigbeder lui-même fait quelques apparitions.

L’humour corrosif est la, la critique du monde de la pub et de la connerie des PDG des grands groupes industriels est bel et bien présente mais la fin qui aurait pu être si sombre et sans concession dans la première version, perd de son impact dans sa version « happy end ».

L’hybridation entre l’univers de Beigbeder et celui de Kounen peut certes surprendre mais le résultat est toutefois intéressant.

Une adaptation inattendue et surprenante donc.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 12:51

ce_que_femmes.jpg1

 

 

Petite incartade vers le cinéma plus grand public avec « Ce que veulent les femmes » film de Nancy Meyers sorti en 2000.

L’histoire est centrée autour de Nick Marshall (Mel Gibson) qui travaille dans un grand groupe de publicité de Chicago.

Divorcé, aisé, bel homme sur de son charme et sa virilité, Nick est un coureur de jupons qui enchaine conquête sur conquête sans trop se soucier des autres, notamment sa fille Alex (Ashley Johnson) qui vit difficilement son adolescence.

Nick prend très mal que son patron lui préfère une femme nouvelle embauchée pour la place de directeur de marketing.

Le jeune femme, Darcy Mc Guire (Helen Hunt) est précédée d’une réputation d’arriviste mais semble plus amène de comprendre les attentes du public féminin que le machiste Nick.

Se pliant de mauvais gré aux nouvelles directives, Nick a un jour un accident électrique dans sa salle de bain alors qu’il essaye des produits de beauté féminins.

Suite à cet accident, il devient capable de lire les pensée des femmes.

Tout d’abord troublé par ces nouvelles facultés, Nick comprend bien vite tout le parti qu’il peut en tirer mais entreprend également par la force des choses une remise en questions de son attitude de vieux macho.

Il devient donc malgré lui plus sensible et à l’écoute des femmes, refusant de faire souffrir la jeune serveuse Lola (Marisa Tomei) après pourtant qu’il l’ait amené au septième ciel.

Nick se rapproche également sa fille qui envisage d’avoir son premier rapport sexuel après le bal du lycée.


Mais il utilise également ses pouvoirs pour reprendre le dessus sur Darcy en pillant ses idées pour décrocher le meilleur projet d’une grosse campagne publicitaire commandée par Nike.

Nick change donc et tombe sous le charme de sa rivale qui elle aussi divorcée se sent attirée par cet homme qui la comprend si bien.

Alors qu’il vole au secours d’une jeune stagiaire Erin (Judy Greer) aux tendance suicidaire, Nick est de nouveau soumis à une décharge électrique et perd ses pouvoirs.

Pris de remords, il fait réintégrer Darcy à sa société et décide de se lancer dans une relation avec elle.

En conclusion, « Ce que veulent les femmes » est un produit typiquement calibré pour le public féminin avec un sujet psychologique, léger et drôle.
Avoir un homme aussi beau que Mel Gibson capable de comprendre les moindres de leur envies est en effet un fantasme  féminin fort sachant que bon nombres de femmes recherchent avant tout de l’écoute chez leur partenaire.

Qu’importe donc si la manière dont Gibson reçoit cette faculté est ridicule, seul compte en réalité le résultat et les situations souvent cocasses qui en découlent.

Je n’ai pour ma part pas franchement gouté ce film trop long et fleur bleue.

Gibson en fait vraiment des tonnes, n’hésitant pas à aller très loin pour briser son image de dur un brin réactionnaire, pour camper un personnage subitement féminin et sensible.

L’ambiance du film m’a également déplu, avec les petits soucis minables de ces cadres urbains évoluant dans un monde d’extrême opulence matérielle.

Vous l’aurez compris je le pense, malgré son succès bien compréhensible et le rôle à contre emploi pour le dur à cuir australien, « Ce que veulent les femmes » ne constitue pas le style de film que j’apprécie.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 09:26

2112.jpg4

 

 

Nullement découragé par la déception de « Fly by night », j’ai poursuivi ma découverte à rebours de Rush avec « 2112 » leur premier album de hard progressif.

Paru en 1976, « 2112 » est un concept album traitant de science fiction comme en raffole ce style de musique si cérébral.

Ce concept est renforcé par la pochette spatiale et le look des musiciens de l’époque, habillés comme les protagonistes de la série japonaise San Ku Kai.

L’entrée en matière de ce disque est largement inhabituelle et déroutante puisque « 2112 » est un long morceau de plus de vingt minutes découpées en sept parties représentant une phase de l’histoire racontée.

Dans sa première phase, « 2112 » débute par « Overture » une formidable démonstration instrumentale ou les musiciens expriment tout leur talent en créant un ensemble musical riche, vivant et élégant.

Puis après 4 minutes 30, la voix haut perchée de Geddy Lee se fait enfin entendre pendant les deux minutes plutôt nerveuse de « The temples of Syrinx » avant une longue plage calme et relaxante scindée en trois parties (« Discovery », « Presentation », « Oracle : the dream »).

La fin du morceau (« Soliloquy » enchainé de « Grand finale » ) ou la voix de Lee rentre en symbiose avec la guitare de Alex Lifeson, revêt un caractère épique fantastique.

A ma grande surprise, malgré une longueur que je pourrais qualifier de rédhibitoire (voir pour ceci mes commentaires sur les délires progressifs des derniers albums d’Iron maiden) , « 2112 » varié et riche, passe très bien.

Après pareille pièce, retour à des formats plus classiques avec « A passage to Bangkok » et « Lessons » mid tempo hard sans surprise bien que correctement exécutés avant que Rush ne déploie réellement ses ailes de grand oiseau planant avec  « The twilight zone » mais surtout la ballade « Tears » d’une beauté cristalline à vous vriller l‘âme.

On termine en beauté avec le musclé et vivifiant « Something for nothing ».

En conclusion, j’aurais eu je pense bien tort de ne pas persévérer car « 2112 » constitue bel et bien la révélation du premier véritable très bon album de progressif des années 70 que j’ai connu.

Bien sur le morceau « 2112 » est un grand moment de musique qui tire fortement vers le haut le disque mais tout le reste de l’album se montre de très bonne facture avec un groupe inspiré osant peu à peu se démarquer de ses pesantes influences Zeppeliniennes.

La guitare de Lifeson est foncièrement hard rock avec de brillantes démonstrations de solo mais se montre aussi capable de surprenantes passages intimistes tout en douceur et en subtilité ce qui constitue pour moi tout le charme de Rush.

La révélation est également à chercher du coté de Lee, réellement intéressant quand il se détache de son chant haut perché à la Robert Plant pour trouver des intonations plus personnelles dans le registre intimistes.

Brillant, élégant, vivant, émouvant, « 2112 » est à recommander pour tous les amateurs de hard rock des années 70 de haute qualité.

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