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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 17:37

On change ici de registre pour revenir au heavy metal plus familier et ténébreux de Heaven and hell, copie quasi officielle de Black sabbath avec Ronnie James Dio à la place Ozzy Osbourne, qui eut une courte existence à la fin des années 2000.

Sorti en 2007, « Radio city live music hall » est un double album live sorti après un concert à New-York faisant figure de premier enregistrement d’une formation crée en 2006.

Après les bidouillages d’ambiance de « E5150 », le concert débute franchement par un morceau emblématique, « After all (the dead) » qui déroule une atmosphère lourde et menaçante sur plus de huit minutes.

Comme convenu, les américains puisent ensuite directement dans le répertoire de Black sabbath période Dio avec « The mob rules » que j’ai toujours trouvé aussi assommant que vigoureux.

Il faut attendre le troisième titre, « Children of the sea » pour redécouvrir le premier tube incontestable avec cette longue power ballade magnifiée par la chant puissant de Dio et c’est avec un grand bonheur qu’on bascule ensuite dans le hard rock plus rythmé de « Lady evil ».

Avec « I » long mid tempo puissant surdoté en riffs et en ambiance, Heaven and hell perpétue la tradition des grands titres heavy éclaboussants de classe mais rien au monde ne semble pouvoir rivaliser avec « The sign of the southern cross » et ses neuf minutes de pur voyage musical à travers le temps et l’espace.

Déjà passablement secoué par autant de merveilles, l’auditeur titubant sur ses frêles jambes se traine jusqu’à la fin du disque pour s’enchainer un « Voodoo » rutilant et dynamique et « The devil cried » atrocement long et disons le franchement moins convaincant.

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on se rue sur le second cd qui débute par « Computer god » qui hors sa partie centrale plus inspirée et le solo terminal de Iommi, peine à passionner.

Les américains se font plus impressionnants sur « Falling off the edge of the world » parfait aussi bien sur le plan des riffs que du chant et enfoncent le clou sur « Shadow of the wind » d’une lourdeur terrifiante.

On ne peut donc que s’incliner et succomber face à la déferlante de tubes qui s’abattent ensuite sur nos oreilles, « Die Young » et « Heaven and hell » deux merveilles absolues de l’histoire du heavy metal, ce dernier étant étalé sur quinze minutes.

A coté de pareils monstres, le pourtant excellent « Lonely is the word » passerait presque inaperçu et il faut attendre l’ultime déflagration de « Neon knights » pour considérer la messe (noire) entendue et de constater le cratère de l’explosion résultant du passage des musiciens

En conclusion, « Radio city live music hall » ne constitue rien d’autre qu’une grandiose démonstration de l’immense répertoire et talent des musiciens de Black sabbath qui ravissent l’auditoire sur quinze titre magiques.

Les classiques du grand Sabbath période Dio sont bel et bien là et soigneusement dépoussiérés/revitalisés pour l’occasion avec un petit chanteur en pleine forme qui atomise la concurrence par sa voix hors normes.

Le résultat est certes sans surprise mais d’une qualité exceptionnelle.

Je ne peux donc que recommander ce « Radio city live music hall » à tous les nostalgiques, amateurs, inconditionnels de Dio et aux autres, qui acquerrons la certitude que Black sabbath même sans Ozzy Osbourne, contenait un autre chanteur doté d’un talent exceptionnel.

Radio city live music hall (Heaven and hell)
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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 11:50

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Les fans comme moi du grand Black sabbath ont eu du mal à le croire mais en 2013, la légende du heavy metal anglais des années 70 s’est bel et bien reformée pour produire le premier album avec sa configuration originale, comprendre avec Ozzy Osbourne, le prince des ténèbres au chant.

Avec Brad Wilk de Rage Against the Machine à la batterie, « 13 » se fait remarquer par sa pochette sobre et sinistre tout à fait dans le ton de l’évènement.

L’auditeur est immédiatement plongée dans l’ambiance sombre et inquiétante du disque avec « End of the beginning » long titre de plus de huit minutes qui après une entrée en matière lente et sinueuse, s’anime gentiment.

Le mimétisme avec les années 70 est frappant, aussi bien du point de vue du son des riffs de guitares de Tony Iommi, que du chant assez impeccable de Osbourne tout particulièrement dans les parties mélodiques.

On poursuit dans la meme veine avec « God is dead » encore plus long, plus ténébreux et enveloppant avec ce charme vénéneux hypnotique distillé par les artisans du royaume de l’Eternel Oubli.

Le ton se durcit un peu plus sur « Loner » mid tempo rock plus appuyé tout en restant mélodique puis la plongée dans les années 70 reprend avec « Zeitgeist » ballade cosmique planante rappelant fortement par sa puissante charge émotionnelle « Planet caravan ».

Black sabbath revient à son format lent et majestueux sur « Age of reason » qui tient essentiellement sur les riffs et les parties de guitares géniales de Iommi.

Les vétérans parviennent à insuffler encore une belle dynamique à « Live forever » porté par une belle énergie et par un chant toujours de très haut niveau de Ozzy.

On s’approche enfin de la fin du disque, qui arrive sur « Damaged soul » étrangement faible et mollasson, et  « Dear father » extrêmement statique et lourd.

En conclusion, « 13 » est bel et bien un album de 2013 sonnant comme 1970 tant l’optique passéiste a été volontairement choisie par le groupe.

Cette orientation n’est pas pour me déplaire, car je considère que cette période est la meilleure du groupe.

Black sabbath étant un présent un groupe de sexagénaires avec un guitariste gravement malade puisque atteint d’un cancer, le ton de disque est majoritairement lent et calme mais avec cependant un son extrêmement lourd et les habituelles atmosphères de menaces surnaturelles si reconnaissables.

L’auditeur doit donc produire un effort important pour s’immerger dans ces forteresses complexes aux épaisses murailles protégées par de larges fossés.

D’un point de vue réalisation, meme la plupart des titres sont pour moi d’une longueur excessive, on notera l’immense qualité des riffs de Iommi et le chant quasiment parfait de Osbourne.

Il était impensable de penser que Black sabbath allait accoucher d’un nouveau chef d’œuvre, mais « 13 » est suffisamment bon et efficace pour permettre au groupe de tenir fièrement leur rang dans le cœur des fans et de partir sur les routes pour une tournée vraisemblablement d’adieux qui nous fera l’honneur de passer par Paris, au début du mois de Décembre 2013.

J’y serai … et vous ?

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 19:40

reunion.jpg5

 

 

Vous aurez compris avoir lu mes chroniques incisives sur la période Tony Martin voir Dio post 1990, la seule formation de haut niveau de Black sabbath semble être celle qui faisait trembler les scènes du monde entier dans les années 70.

Alors que leur carrière studio semble au point mort depuis 1995, les membres fondateurs de Black sabbath décident d’oublier leurs anciennes querelles et de se réunir pour un ensemble de concerts sentant bon la nostalgie.

Ainsi sort en 1999, un succulent double live intitulé sobrement « Reunion » reprenant les morceaux joués live en 1997 sur la terre natale du Sabbath à Birmingham (Angleterre).

Avec sa pochette détournant les représentations de chérubins pour présenter deux petits démons, « Reunion » débute dans une ambiance surchauffée par « War pigs » idéal par son tempo haché et puissant pour lancer les hostilités.

Le son à la fois chaud et puissant est excellent, la voix d’Ozzy Osbourne porte la foule qui reprend en chœur les paroles de ce hit séculaire.

On passe pour moi au cran supérieur avec « Behind the wall of sleep » certes moins frontal mais supérieur au niveau mélodique avec les riffs ensorcelant de Tony Iommi à la guitare.

Petit encas avec « N.I.B » clairement en deçà selon moi malgré de belles qualités instrumentales,  pour ensuite découvrir un « Fearies wear boots » déroulant ses boucles complexes suintantes d’angoisse.

L’enterrement en première classe se poursuit avec le sinistre « Electric funeral » et sa traditionnelle accélération terminale fulgurante qui met la foule de Birmingham sens dessus dessous.

Plus joyeux (quoique ?) vient l’ode à la défonce qu’est « Sweet leaf » qui donnerait presque par son somptueux envoutement des regrets à une personne « straight » comme moi …

A ce stade, l’auditeur est déjà complètement immergé et captivé par l’ambiance magique de ce concert tout en regrettant amèrement de ne pas avoir pu y assister.

La fête se poursuit néanmoins avec un « The spiral architect » déversant ses ondes musicales divines par vagues, un « Into the void » aux riffs toujours irrésistiblement accrocheurs et un final en forme d’apothéose avec le splendide arc en ciel « Snowblind » enveloppant de son aura psychédélique un auditeur dont toute velléité de résistance aura été préalablement annihilée.

Le concert pourrait à ce stade s’arrêter à ce premier disque parfait mais Black sabbath semble réellement vouloir marquer le coup en enchainant avec un irrésistible « Sabbath bloody sabbath » écœurant de classe à l’état pur.

Iommi fait voir toute l‘étendue de son talent sur le court instrumental « Orchid » accouplé au plus commun et longuet « Lord of this world ».

Même si « Dirty woman » ne peut être rangé au rang de chef d’œuvre, il recèle néanmoins un savant cocktail de lignes vocales d’Ozzy et de belles prestations de guitare de Iommi qui le rend très agréable.

Nous venons de traverser sans sourciller le moment le plus faible relativement du concert puisque pour achever son œuvre, Black sabbath va déployer tout l’arsenal des ses plus grands classiques.

Le (Carole) bouquet final débute avec « Black sabbath » le monolithique chef d’œuvre du groupe, son atmosphère plombée de messe noire débouchant sur une folle cavalcade, enchainé du plus prévisible « Iron man » aux riffs tournoyants faisant chanter la foule à tue tête.

On accélère en version rouleau compresseur avec le surpuissant et o combien jouissif « Children of the grave » et on croit la messe dite lorsque vient dans une ambiance déchainée le tube « Paranoid » comme point d’orgue final.

Deux inédits seront pourtant servis en guise de digestifs, la power ballade malsaine « Psycho man » qui sonne comme un excellent titre d’Ozzy période solo et « Selling my soul » sympathique bien que plus quelconque.

En conclusion, « Reunion » n’est ni plus ni moins qu’un album culte pouvant faire office de par son invraisemblable qualité de best of de Black sabbath.

Tous les meilleurs titres (période 1970-1975) sont en effet au programme et interprétés de main de maitre avec un Osbourne impérial au chant, parfait en showman dompteur de foules, Iommi sorcier des riffs mystiques et la paire Ward/Buttler parfaite dans son invincible section rythmique.

Tout converge donc pour faire de ce « Reunion » une véritable merveille représentant la quintessence du heavy metal sombre qui brillera à jamais dans les cieux tel un astre accréteur d’énergie noire.

Une seule envie à l’écoute de ce disque, voir une seule fois dans ma vie Black sabbath en concert.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 20:29

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  Tyr.jpg

 

Tout comme celle d’Iron maiden, la discographie de Black sabbath, autre grand saigneur du heavy metal, est également à présent bien fournie dans ces colonnes.

Sorti en 1990, « Tyr » vient clore une décennie de tâtonnements après le départ du très regretté Ronnie James Dio et l’embauche d’un honnête chanteur de second niveau Tony Martin au style bien propret.

Avec le bassiste Neil Murray en remplacement de Laurence Cottle, Black sabbath développe un concept album influencé par le dieu nordique de la guerre Tyr ce qui entre nous change un peu des sempiternels Thor et Odin.

On débute par un long titre « Anno mundi » qui brille sur les refrains majestueux ou Martin pousse sa voix au maximum de ses possibilités.

Le chanteur est moins convainquant dans le registre rapide de « The law maker », et « Jérusalem » que sa voix trop aseptisée et maniérée fait couler à pic.

Les anglais basculent dans le registre lent et ténébreux avec « The sabbath stones » qui se montre malgré ses qualités mélodiques plutôt ennuyeux.

Rappelant « E5150 », le court interlude musical « The battle of Tyr » joué au synthétiseur introduit un court et agréable morceau planant « Odin’s court » qui sert lui-même de rampe de lancement à « Walhalla » à la structure robuste sans être fantastique.

L’album se termine comme il a commencé par une languissante ballade « Feels good to me » hyper aseptisée et par « Heaven in black » immonde bouillie sonore manquant du feeling magique du grand Sabbath des origines.

En conclusion, malgré un concept et une pochette des plus alléchants, « Tyr » est un album de plus de piètre qualité à mettre au compte de Black sabbath, confirmant que les productions réalisées avec Tony Martin étaient parmi les plus faiblardes de sa discographie.

Ceci apparait de manière particulièrement criante sur cet album sans relief, tentant de reprendre palement  les bonnes vielles recettes ayant fait la légende des anglais.

Avec sa musique sans âme, chanteur appliqué mais au style scolaire et o combien soporifique, « Tyr » plonge dans les abymes sans fin de la création musicale.

Le mélomane pourra donc passer sans problème son chemin, mis à par (pour les plus indulgents !) le titre d’ouverture, pas grand chose à garder à ici.

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 21:32

sabbath_in_concert.jpg4

 

 

Nous restons toujours dans le domaine des prestations scéniques des plus grands groupes de rock avec « Black sabbath in concert, historical live performance » un Dvd sorti en 2006 retraçant les premiers apparitions des anglais en 1970.

Après une introduction montrant de jeunes musiciens faisant les pitres derrière leurs instruments pour tromper leur tension avant de monter sur scène, le concert démarre fort avec le titre le plus connu du groupe, l’impérissable « Paranoid ».

Malgré son efficacité, ce titre trop souvent entendu me fait moins d’effet que le sinueux « Hand of doom » aux multiples variations.

On passera aussi rapidement sur « Iron man » autre grand succès du groupe alors en pleine émergence pour se concentrer sur « Black sabbath », véritable perle noire mariant tristesse léthargique infinie et décollage dynamique des plus stimulants.

Rien que pour avoir écrit ce titre fantastique touchant au cœur de l’âme humaine, Black sabbath a mérité mille fois sa place au panthéon des dieux du rock.

Ambiance bluesy et lancinante sur « N.I.B » puis retour à ce style ténébreux et ésotérique si caractéristique avec  « Behind the walls of sleep ».

Le disque se termine sur deux merveilles, le surpuissant « War pigs » et le plus calme « Fairies wear boots » empli d’une classe folle.

En conclusion, « Black sabbath in concert, historical live performance » porte bien son nom et fait figure de rareté de grande qualité.

Les membres du groupe qui a plus de soixante ans passés s’apprêtent à remonter sur scène ensemble en 2012 et à se produire en France, font ici figure d’étudiants aux faciès juvéniles.

Ozzy Osborne a toujours ses kilos en trop et cet air perdu, triste qui le rend pour moi si irrésistiblement attachant.

Quand aux autres, (Tommy Iomi en tête) ils ressemblent à des hippies échevelés aux physique émaciés.

Dans des conditions de concert assez roots devant des publics assez restreints, Black sabbath déploie un répertoire déjà fantastique avec des compositions denses au charme noir hypnotique mais aussi certains tubes beaucoup plus enlevés.

Encore une fois un grand cru dont on peut seulement reprocher la durée trop courte !

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