L’été est pour moi l’occasion de revisiter des grands classiques du cinéma.
Et même si je suis pas a priori fan des films de Mafia comment ne pas fondre devant la trilogie des Parrains de Francis Ford Coppola ?
Le premier de la série, « Le Parrain » voit le jour en 1972.
Adapté d’un roman de Mario Puzo, il retrace dans une grande fresque cinématographique après la seconde guerre mondiale, la vie d’une des cinq plus puissantes familles mafieuse italienne de New
York, les Corleone, dirigée par leur chef incontesté, Don Vito Corleone (Marlon Brando vieilli et transformé physiquement).
Au sein de cette vaste famille on trouve tout d’abord les fils, Sonny (James Caan) nerveux, impulsif et soumis à de violents accès de colère, Fredo (John Cazale) faible et effacé, Michael (Al
Pacino) ancien héros de la guerre, Paul Hagen (Robert Duvall) adopté par Don Vito et devenu l’avocat conseiller de la famille puis la seule fille Connie (Talia « Adrienne » Shire)
qui épouse le bookmaker Carlo Rizzi (Gianni Russo).
A ces descendants directs on ajoutera le filleul de Vito, Johnny Fontane (Al Martino) chanteur de charme à la Franck Sinatra, qui n’hésite pas à faire jouer ses relations mafieuses pour
convaincre les producteurs réticents de le faire jouer dans des films.
La trame principale de l’histoire tourne autour de la vengeance d’un trafiquant de drogue italien d’origine turque, Solozzo (Al Lettieri) qui se voit refusé un partenariat avec Don Vito contre
l’avis de Sonny et Paul.
Don Vito invoque des raisons morales (la drogue est un business sale) mais surtout la peur de perdre ses appuis politiques.
Vexé, Solozzo s’associe avec une autre famille mafieuse, les Tattaglia et tente de faire assassiner Don Vito.
Grièvement blessé, le Parrain survit pourtant et est soigné dans un hôpital placé sous haute surveillance par ses hommes.
Dès lors le fol engrenage des représailles s’enclenche, même si Hagen plus timoré veut négocier et si Sonny veut déclencher une guerre totale.
Michael jusqu’alors en retrait car désireux de changer de vie pour sa petite amie Kay Adams (Diane Keaton) s’implique et propose d’éliminer lui-même dans un restaurant Solozzo et le capitaine de
police corrompu Mc Cluskey (Sterling Hayden).
La scène d’une force inouïe, donne à Michael un terrible ascendant sur ses frères et fait de lui le successeur désigné de son père.
Pour échapper aux représailles, Michael est envoyé dans un petit village de Sicile sous la protection d’un des amis de son père, Don Tommasino.
Entre les familles, la guerre fait rage et le trop impulsif Sonny est assassiné à un péage dans un guet append que lui a tendu son beau frère le traitre Carlo Rizzi.
Michael revient après une année, un mariage avorté pour cause d’assassinat de sa femme et découvre après le rétablissement de son père que les Tattaglia n’auraient jamais pu monter un coup pareil
sans l’appui de Barzini (Richard Conte) , le parrain de la plus puissante des familles mafieuses de New York.
En l’absence de Sonny et avec un Don Vitto encore affaibli, Michael se place aux avant postes et renoue avec son amour de jeunesse Kay.
Il s’endurcît, va reprendre en main les affaires de son frère Fredo à Las Vegas qui se fait dominer par Mo Green le patron des casinos qui est appuyé par Barzini.
Le décès (accidentel !) de Don Vitto dans son jardin jouant avec son petit fils accélère les choses.
Lors du baptême du fils de Connie, Michael fait une extraordinaire action d’éclat, faisant simultanément assassiner Barzini, Tattaglia, Green et tous les traites de sa famille.
Ayant triomphé de tous ses ennemis, Michael Corleone devient le parrain incontesté de mafia italo-américaine.
En conclusion, « Le parrain » est un chef d’œuvre qui vous prend et ne vous lâche plus de la première à la dernière seconde.
S’appuyant sur des acteurs exceptionnels, Brando et Pacino étant hors concours, mais Duvall, Caan et Shire étant également fantastiques, Coppola réalise une grande fresque familiale décrivant un
monde de pouvoir, de violence et de faste.
D’une richesse exceptionnelle, son film fourmille d’histoires à tiroirs, un événement d’apparence mineur pouvant avoir de grande répercussion sur le cours de l’histoire.
La prestation de Brando lui valut un oscar mérité, tant son interprétation d’un vieux mafieux à l’ancienne, rétif au trafic de drogue et adepte du dialogue avant les actes de violence, est
exceptionnelle.
La scène ou diminué physiquement, il meurt dans son jardin devant son petit fils atteint de véritables sommets.
Al Pacino alors tout jeune est également exceptionnel, devenant peu à peu un maitre stratège impitoyable au fur et à mesure que le pouvoir lui fait perdre son humanité sous les yeux de
Kay.
Si vous ajoutez à cela, les superbes paysages de la Sicile ou pauvreté rime avec violence et une musique très élégante de Nino Rota, vous obtenez ni plus ni moins que le meilleur film de mafieux
jamais réalisé.
Ne pas l’aimer équivaut pour moi à ne pas aimer le cinéma.
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