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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 21:04

Festival de Cannes, je me suis intéressé à « La dolce vita » classique du cinéma italien de Frédérico Fellini.

Sorti en 1960 et auréolé d’une palme d’or à Cannes, « La dolce vita » suit les pérégrinations d’un journaliste de la presse à scandales Marcello Rubin (Marcello Mastroianni), dandy évoluant dans les cercles artistico-intellectuels de Rome.

Marcello est tout d’abord entrainé par sa maitresse la scandaleuse Maddalena (Anouk Aimée) qui l’incite à embarquer une prostituée dans sa belle décapotable pour la ramener chez elle.

Excitée par ce contact avec les quartiers pauvres de la ville et ses H.L.M insalubres, Maddalena demande à Marcello de coucher avec lui dans l’appartement de la fille, ravie de cette incartade à son quotidien monotone et sordide.

Le lendemain Marcello retrouve sa fiancée Emma (Yvonne Furneaux) habitée d’une jalousie et d’une possessivité maladives.

Son travail le conduit à couvrir l’arrivée en Italie de l’actrice suédoise Sylvia (Anita Ekberg) venue à Rome pour tourner un film.

Atomique blonde au physique plantureux, l’excentrique Sylvia ne tarde pas à se faire remarquer par son appétit de vie, entrainant tout autour d’elle dans un tourbillon de musique et de danse.

Devant le comportement de son compagnon Robert (Lex Barker), ivre et odieux, Sylvia embarque Marcello dans une virée nocturne ou le couple termine tout habillé dans la fontaine de Trévi avant d’errer dans les rues de la ville à la recherche d’un peu de lait pour un chat rencontré en passage.

En état de choc après une pareille nuit, Marcello subit sans réagir la jalousie de Robert avant d’être à nouveau appelé dans le cadre de son travail à couvrir un prétendu miracle ou deux enfants des quartiers pauvres disent voir régulièrement apparaitre la Sainte Vierge.

Face à une foule hystérique croyant à un miracle et une presse avide de sensations fortes, la démonstration des enfants tourne au drame et ils sont piétinés lors d’une bousculade sous un orage.

Choqué, Marcello se rend en compagnie d’Emma à une soirée chez Steiner (Alain Cuny le nom préféré de ces dames ?) un intellectuel écrivain et musicien qui fait figure pour lui de mentor.

Après une soirée verbeuse ou Steiner expose de vagues théories philosophico-nihilistes, Marcello réalise son manque d’ambition intellectuelle et entreprend sans grande réussite de se remettre à écrire autre chose que des article pour la presse à scandale.

On bascule ensuite sur une nouvelle soirée avec le père de Marcello (Annibale Ninchi) qui sentant revivre sa jeunesse perdu entreprend de séduire Fanny (Magali Noel) une danseuse avant de faire un malaise au moment de coucher avec elle.

Au fil des rencontres, Marcello suit Nico (Nico), ex mannequin oisive dans une nouvelle soirée ou son groupe d’ami investit une belle maison de campagne romaine pour utiliser le prétexte du divorce de Nadia (Nadia Gray) pour se livrer à une nuit de débauche ou se mêlent alcool, sexe et travestis.

Après s’être de nouveau fâché avec l’orageuse Emma dont il ne supporte pas la possessivité, Marcello rejoint Maddalena et échoue à renouer avec elle.

Le film bascule avec la mort de Steiner qui a tué sa famille avant de se suicider dans un geste suprême de nihilisme désespéré.

Choqué, Marcello se rapproche de la police et finit à nouveau dans un château ou les invités se livrent à des jeux stupides mêlant masques, fantômes et séance de spiritisme.

Au petit matin, le journaliste suit les convives sur une plage ou est échoué un monstre marin.

Il observe de loin une jeune fille qu’il avait déjà croisé mais sans parvenir à la comprendre.

En conclusion, « La dolce vita » est malgré ses hautes prétentions intellectuelles et son fort symbolisme un film prodigieusement irritant par son manque de structure et le désœuvrement assumé de ses acteurs.

Le paumé Mastroianni se débat dans ce monde d’autres riches paumés meublant leur vide par des soirées décadentes ou règne la stupidité absolue.

L’hyper sexualité incarnée par Ekberg est irritante car elle réduit cette femme facile et rieuse en permanence au statut d’objet.

Si on ajoute à ce vide les 2h46 de la durée du film, « La dolce vita » devient un gros monument boursouflé sans queue ni tête, évoquant la nullité de la jeunesse dorée italienne de la fin des années 50 et laminant le téléspectateur par sa vanité intellectuelle.

Snob, intello et prodigieusement ennuyeuse, cette « Dolce vita » est sans doute réservée à une élite de cinéphiles auxquels je n’appartiens visiblement pas.

La dolce vita (Frédérico Fellini)
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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 18:36

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Sorti en 2000, « Malena » est un film assez peu connu d’un cinéaste pourtant très renommé Giuseppe Tornatore, oscarisé en 1990 pour son « Cinema paradisio ».

« Malena » raconte l’histoire d’une femme, Malena Scordia (Monica Belucci), dont la beauté stupéfiante déchaina les passions dans une ville du sud de l’Italie (Castello di Cisterna) en pleine montée du fascisme Mussolinien.

Fille d’un vieux professeur de latin sourd, Malena est précocement veuve après l’annonce de la mort de son mari tué à la guerre, ce qui démultiplie les convoitises masculines autour de sa possession.

Renato Amoroso (Giuseppe Sulfaro) un jeune garçon de Castello, est hypnotisé par la beauté de Malena et va en devenir complètement obsédé en l’épiant, la suivant mais aussi en défendant son honneur régulièrement bafoué par la jalousie des femmes et par l’avidité salace des hommes.

Très perturbé, Renato essuie les foudres de son père, suit les démêlées de la belle avec la justice lorsque deux de ses amants, un militaire et un pharmacien se battent sur le pas de sa porte.

Bien qu’innocentée, Malena doit subir les assauts de son propre avocat, également surexcité par sa position de dominance sur la jeune femme.

Mais la situation internationale évolue, les puissances de l’Axe perdent du terrain devant la poussée des Alliés et Malena perd son père dans un bombardement.

Jetée à la rue et ruinée, Malena n’a pas d’autre choix que de devenir une prostituée de luxe.

Elle fréquente donc les officiers allemands et affiche un train de vie tapageur fait de luxe et de frasques sexuelles qui lui valent l’inimité des habitants de la ville.

Lors de la prise de la ville par les Américains, Malena est tondue et battue par les femmes qui expriment toutes les frustrations de l’Occupation.

Meurtrie et humiliée, elle n’a d’autres choix que de quitter la ville sous les yeux emplie de larmes de Renato.

Le retour imprévu de son mari, bien vivant mais manchot, change la donne.

L’homme, amaigri et perdu, erre dans la ville à sa recherche ignorant tout de la situation.

Renato intervient donc, permettant à l’aide d’une lettre anonyme au mari de retrouver sa femme et de rétablir son honneur dans la ville.

Le couple se réimplante, Malena fait profil bas, les blessures de la guerre se referment peu à peu et un nouveau départ s’établit sous l’œil bienveillant de son ange gardien inconnu.

En conclusion, « Malena » est un film prenant et intense, une ode à toutes les femmes fatales :  belle, mystérieuse, sensuelle et distante qu’on peut croiser dans sa vie.

Puisant dans ses souvenirs d’enfance, Tornatore exprime les tiraillements de l’adolescence avec une sexualité alors encore bredouillante, s’exprimant autour de fantasmes encore mal canalisés.

Monica Belucci parcours le film comme une apparition irréelle, un fantasme masculin absolu, échauffant les esprits et rendant fous les hommes qui lui font payer cher son anormalité en désirant ardemment la salir, la punir.

Situé dans un contexte difficile (le fascisme et la seconde guerre mondiale), le film est beau mais véhicule également un fort sentiment de dégout devant la bêtise humaine et devant toute cette tension sexuelle accompagnant la frustration masculine , qui m’a personnellement dérangé.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 19:55

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Musique toujours mais dans un registre plus classique que le hard rock avec « Farinelli » de Gérard Corbiau.

Ce film sorti en 1994, césarisé et oscarisé en 1995, raconte la vie du célèbre castrat italien Carlo Broschi (Stephano Dionisi) dit Farinelli qui fut en raison de sa voix prodigieuse une star du XVIII iéme siècle.

Elevé dans une famille de nobles musiciens de Bari, Carlo est étroitement lié par un serment paternel à son frère Riccardo (Enrico Lo Verso) qui compose la musique sur lequel le jeune chante.

Dans cette étrange association familiale, Carlo se produit sur scène ou il séduit les femmes par sa voix d’ange tandis que Riccardo tapi dans l’ombre profite des conquêtes de son frère.

Détecté par le maitre allemand Haendel (Jeroen Krabbé), Farinelli repousse malgré son admiration sa proposition d’embauche pour rester fidèle à son frère qui n’est en réalité qu’un médiocre compositeur.

Très populaire, Farinelli est toutefois embauché dans un théâtre de Londres par Nicola Porpora (Omero Antonutti) ou ses spectaculaires prestations ne tardent pas à drainer toute la clientèle du théâtre de Haendel au bord de la faillite.

Entre les deux hommes, la lutte à distance va se poursuivre, exacerbée, Haendel, trop fier refusant de composer pour le castrat et raillant les mélodies pompeuses de son frère.

Devenu une rock star de l’époque, Farinelli se rapproche de Margaret Hunter (Caroline Cellier) et de sa fille handicapée (Renaud  du Peloux de Saint Romain) qui le prend en affection.

Emu par cette famille, Farinelli essuie pourtant un refus lors de sa demande en mariage pour Margaret et finit par vivre une histoire d’amour complexe avec sa fille ainée Alexandra (Elsa Zylberstein) qui l’admire.

Outre la vie amoureuse tumultueuse du castrat, l’intérêt principal de l’intrigue est sa relation avec son frère Riccardo, qui l’a lui-même mutilé durant sa jeunesse et lui a menti sur l’origine de sa castration et qui vit très mal le décalage entre l’exceptionnel talent de son frère et le sien plus modeste.

Partagé entre son amour fraternel et son attirance pour l’excellence artistique de Haendel, Farinelli finira par privilégier la musique, en interprétant une partition dérobée au maitre et atteindre ainsi un niveau supérieur.

Le film se termine sur la brouille par les deux frères et par l’ascension inexorable du castrat qui chantera pour le roi d’Espagne.

En conclusion, « Farinelli » est un film original sur un sujet jusqu’alors peu traité : la vie fascinante des castrats, monstruosités de la nature attirant par leur ambivalence sexuelle.

Mais outre cet aspect, « Farinelli » est avant tout une formidable ode aux arts, à la musique, à la beauté, à la grâce avec de somptueux décors et une bande son exceptionnelle.

Les acteurs sont tous beaux, élégants et jouent juste.

La réflexion sur la création artistique est également intéressante avec l’opposition entre le répertoire initial de Farinelli moins exigeant mais o combien populaire et celui du maitre Haendel, certes plus brillant mais rencontrant seul faute d’interprètes à la hauteur un piètre succès.

Pour toutes ces raisons, je recommande donc « Farinelli » à tous les amateurs de belles choses.

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 08:29

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3

 

 

Après avoir chroniqué cet été les trois « Parrain » de Francis Ford Coppola, voici un autre célèbre film de gangsters, « Les affranchis » de Martin Scorcese.

Sorti en 1990, ce film basé sur un livre de Nicholas Pileggi raconte tout le parcours criminel d’un jeune italo-américain de Brooklyn, Henry Hill (Ray Liotta).

Très tôt tenté par une carrière de gangster, Henry délaisse rapidement l’école et entre à douze ans au service du plus grand caïd local Paul Cicero (Paul Sorvino).

En grandissant, il s’affirme dans on métier et se fait présenter à Jimmy Conway (Robert de Niro) et Tommy de Vito (Joe Pesci) qui deviendront ses amis.

D’origine irlandaise, Jimmy apparait comme le leader de la bande en raison de son expérience et de son coté réfléchi tandis que Tommy est un véritable psychopathe agressif et instable, capable de tuer un homme pour une phrase qui lui a déplu.

Avec ses deux amis, Henry mène la grande vie, fréquente les clubs huppés et se sent au dessus des lois.

Il trafique avec les aéroports, rackette les commerçants, n’hésitant pas user de violence pour imposer la loi de la terreur.

Henry rencontre également une femme d’origine juive, Karen (Lorraine Bracco) qui deviendra sa femme et acceptera par amour le terrible métier de son mari.

Mais le trio commet un premier faux pas en éliminant par la faute de l’impulsivité de Tommy un gros bonnet de crime sorti de prison, Billy Batts (Frank Vincent) considéré comme un intouchable.

Même si Batts est enterré discrètement, sa disparition déclenche une enquête au sein de la Mafia que même la protection de Cicero peine à juguler.

Après avoir fait quelques années en prison sans que cela nuise à leurs activités criminelles, les hommes réalisent leur plus gros coup en dérobant six millions de dollars à la Lufthansa.

Ils sont pourtant obligés d’éliminer certains de leurs associés, trop bavards ou imprudents avec l’argent récolté comme le stupide Morrie Kessler (Chuck Low).

Avec tout cet argent, Henry perd les pédales et commence à tremper dans le trafic de drogue malgré les interdictions de Cicero.

Il trompe sa femme, fréquente une toxicomane et en plus du trafic commence à se droguer lui-même.

Tommy paye de sa vie l’assassinat de Batts après une scène cruelle ou les parrains de la Mafia lui font miroiter une promotion.

Henry est ensuite logiquement arrêté par la brigade des stupéfiants.

A sa sortie de prison, il perd la protection de Cicero et devient un homme seul, craignant pour sa vie.

Il finit par témoigner contre ses anciens associés en échange d’une protection à vie que lui assurera le FBI.

Henry et Karen parviennent à échapper à la Mafia et à changer de vie, même si celle-ci a beaucoup moins de faste que sa vie de gangster.

En conclusion, « Les affranchis » est un film choc dont la première partie totalement amorale brille par une hyper violence très choquante ou les meurtres sont accomplis avec un grand naturel.

L’ascension de criminels prêts à tout parait en effet sans limite.

Dans le lot Joe Pesci est assurément le plus impressionnant avec quelques scènes anthologiques ou il liquide des types (notamment un jeune serveur) pour rien.

Puis vient la descente avec les mailles du filet qui imperceptiblement se referment sur les trois gangsters.

Devenus trop surs d’eux et imprudents, les hommes se retrouvent tiraillés entre les autres affranchis et la pression policière.

Deux seules portes de sortie donc, la prison à vie ou la mort.

Si De Niro est comme souvent impeccable dans son rôle sans trop en faire, c’est assurément Ray Liotta, acteur d’une beauté incroyable qui crève l’écran.

Son évolution au cours du film en passant du jeune homme sur de lui à un toxicomane fragile et traqué est formidable.

Enfin, la musique comme toujours fantastique chez Scorcese achève de parachever ce classique trash du film de gangster.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 21:34

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Clôturant tardivement la trilogie, « Le Parrain 3 » de Françis Ford Coppola voit le jour en 1991 soit plus de quinze ans après le second opus.

 Nous sommes à la fin des années 70 et Michael Corleone vielli souhaite que sa famille quitte le mondes de la criminalité pour réinvestir sa colossale fortune dans un secteur légal.

Son fils Anthony (Franck d’Ambrisio) lui annonce qu’il veut devenir chanteur d’opéra et sa fille Mary (Sofia Coppola) n’est pas mélée aux trafics.

Conciliant avec ses enfants, Michael accepte de les laisser faire ce qu’ils veulent afin également de renouer de bonnes relations avec leur mère Kay (Diane Keaton).

Pour complétement s’affranchir, Michael se rapproche du monde catholique et par de généreuses donations, se met en position de se porter acquereur de la société Banco Immobiliare qui gère le patrimoine immobilier du Vatican.

En effet, l’archeveque Gilday (Donal Donnelly) directeur de la banque du Vatican devenu un proche de Corleone a eu une gestion catastrophique et se trouve actuellement aux abois.

Alors que Michael s’apprete à enterriner sa décision auprés des autres familles mafieuses lors d’une réunion à Atlantic city, un massacre a lieu, commandité par Joey Zasa (Joey Mantegna), mafieux revanchard laissé pour compte des bénéfices des Corleone.

Les Corleone en réchappent miraculeusement mais la plupart des dirigeants mafieux sont éliminés.

Après toutes ses émotions, Michael se découvre une faiblesse cardiaque qui mine sa santé et fait vaciller son prestige.

De plus Zasa est l’ennemi de Vincent Mancini (le bellâtre Andy Garcia) le fils de Sonny Corleone dont il a hérité du caractère bouillant.

Désireux de travailler pour son oncle, Vincent est partisan de l’élimination radicale de la famille Zasa et pour couronner le tout flirte avec sa cousine Mary, la propre fille de Michael !

Prudent comme toujours, Michael sollicite le vieux Don Altobello (surprenant Eli Wallach) comme intermédiaire pour faciliter une prise de rendez vous avec le comité européen gérant Banco Immobiliere.

C’est ainsi que Michael rencontre Don Liccio Lucchesi (Enzo Robutti) et Frierick Keinszig (Helmut Berger) redoutables hommes politiques qui vont freiner ses ambitions par le fait que le Pape alors gravement malade doit valider la decision de prise de contrôle de Banco Immobiliere.

Mais en envoyant Vincent au devant de Altobello, Michael apprend que Zasa n’est qu’un pion télécommandé par Lucchesi, Keinszig avec la complicité d’Altobello et de Gilday.

Mal embarqué, il sollicite le vieux mafieux sicilien Tommasino (Vittorio Duse) pour obtenir l’appui du cardinal Lamberto (Raf Vallone) qui touché par la tentative de rédemption de Michael et par la terrible confession de ses péchés, accepte de l’aider.

Elu pape Jean Paul 1er, Lamberto permet la prise de contrôle de Michael mais est empoisonné par Gilday.

Pour sauver sa vie menacé par un tueur sicilien, Michael n’a plus d’autre choix que d’avoir recours à la violence.

Vincent se charge tout d’abord d’éliminer Zasa et son équipe lors d'une fete italienne à New York.

La scéne finale culmine à l’opera de Palerme ou Michael va voir chanter son fils Franck.

Lors de cette longue scéne épique, Michael fait éliminer tous ses ennemis, Lucchesi, Keinszig, Altobello et Clay mais ne peut empecher l’assassinant de sa fille Mary qui prend la balle qui lui était destinée.

La scéne finale se termine sur la mort de Michael, miné et seul dans son jardin alors que Vincent a déjà repris les renes des l’entreprise familiale.

En conclusion, « Le Parrain 3 » est le volet qui m‘a le moins passionné des trois en raison de son ambiance politico-religieuse assez absconce.

On sent un Michael Corleone fatigué, usé par l’exercice du pouvoir, tiraillé par le remord et désireux de trouver une rédemption qui tarde à venir.

Les personnages autour de lui sont sans nul doute moins marquants que lors des deux premiers opus, meme si Elli Wallach toujours accompagné d’une petite musique de western est remarquable, le seul Andy Garcia et la toute mignonette Sofia Coppola ne suffisent pas à remplacer un Duvall, un De Niro, un Caan ou un Brando.

Bien entendu, certaines scénes restent impressionnantes, comme la longue scéne finale de l’opéra filmée avec une hallucinante maestria reléguant les de Palma et Scorcese aux rangs d’honnetes cinéastes mais il manque à ce dernier Parrain un peu de la magie des deux premiers chefs d’œuvres de Coppola.

Il va sans dire que la trilogie est à posséder chez soi pour tout bon cinéphille, et peut se déguster avec une bonne bouteille de vin, un bon plat de pates et un bon cigare.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 20:18

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5

 

 

Sorti en 1974 , « Le Parrain 2 »  de Françis Ford Coppola est la suite logique du premier opus.

D’une durée de prêt de trois heures trente, « Le Parrain 2 » joue sur deux histoires se déroulant en parallèle, la destinée du jeune Vito Corleone (Robert De Niro) obligé d’émigrer aux Etats Unis après que ses parents aient été assassinés en Sicile par Don Ciccio (Giuseppe Sillato)  et les projets à la fin des années 50, de Michael Corleone (Al Pacino) alors solidement implanté au Nevada et père de deux enfants avec Kay (Diane Keaton), pour investir dans un projet de maisons de jeu à la Havane.

Pour se faire, Michael travaillant toujours avec son bras droit l’avisé avocat Paul Hagen (Robert Duvall)  est obligé de s’associer avec le vieux mafieux juif Hyman Roth (Lee Strasberg) et son ami italien Johnny Ola  (Dominic Chianese) qui sont les personnalités les plus influentes du monde des casinos.

Il doit aussi vaquer aux obligations de Parrain en arbitrant les conflits comme celui entre Franck Pentangeli (Michael V Gazzo) et les frères Rosato.

Mais les Rosato étant soutenus par Roth, Michael refuse d’appuyer Pentangeli.

Il est alors victime d’une tentative d’assassinat tout comme Pentangeli, qui échappe miraculeusement à la mort.

Méfiant, Michael soupçonne son propre frère Fredo de l’avoir trahi pour le compte de Roth.

Du coté historique, Vito qui travaille dans une épicerie du quartier italien de New York n’accepte pas de se plier au caïd local l’affreux Don Tanucci (Gastone Moschin).

Il l’élimine physiquement lors d’une spectaculaire fête italienne et devient en s’associant avec son voisin Clemenza par un mécanisme logique le nouveau caïd local, la personne chez qui on se rend pour arranger les problèmes.

Revanchard, Corleone au pouvoir alors établi reviendra en Sicile venger ses parents et assassiner Don Ciccio.

Du coté du présent, la tentative d’implantation des Corleone à Cuba est un fiasco monumental en raison de la révolution cubaine.

Malgré une apparente cordialité, Corleone et Roth se méfient l’un des l’autre et cette méfiance est accentué quand Fredo admet par inadvertance bien connaitre Ola.

Michael renie Fredo (John Cazale), lui assurant qu’il ne risque rien tant que leur mère est en vie.

Mais les choses prennent une tournure plus délicate pour la famille Corleone qui est trainée devant la justice suite au repentir de Pentangeli.

Habile, Corleone fait pression sur le frère sicilien de Pentangeli pour que celui-ci fasse machine arrière et le sauve de la prison.

Libéré de ses problèmes judiciaires, Michael produit dans un mouvement analogue au premier « Parrain » une série de meurtre impitoyables éliminant Roth dans un aéroport, Pentangeli contraint au suicide dans sa prison et Fredo tué lors de l’une partie de pèche poignante à en mourir.

Plus impityoable que jamais et séparé de Kay à qui il a pris ses deux enfants après qu’elle lui ait avoué avoir avorté, Michael règne d’une main de maitre sur son empire même si avec l’assassinat de son propre frère son âme se consume de plus en plus.

En conclusion, même sans Marlon Brando (mais avec un Robert de Niro épatant de classe) , « Le Parrain 2 » est aussi un chef d’œuvre.

Les acteurs sont parfaits, l’histoire complexe en diable, remplace la menace Barzini du premier volet par celle d’un viellard en apparence malade, Roth.

Les dimensions historique (la révolution de Cuba, la jeunesse de Vito au début du XX iéme siècle) et juridique (les Corleone trainés devant les tribunaux) insufflent un nouvel élan à la série en lui évitant de se replier sur elle-même en des histoires essentiellement italo américaines.

Du coté psychologique et émotionnel, la relation entre le lache et faible Fredo et son fère Michael est sans nul doute l’aspect le plus interessant du film.

Dense, riche et brillant, « Le Parrain 2 » est un sans faute absolu.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 19:15

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5

 

 

L’été est pour moi l’occasion de revisiter des grands classiques du cinéma.

Et même si je suis pas a priori fan des films de Mafia comment ne pas fondre devant la trilogie des Parrains de Francis Ford Coppola ?

Le premier de la série, « Le Parrain » voit le jour en 1972.

Adapté d’un roman de Mario Puzo, il retrace dans une grande fresque cinématographique après la seconde guerre mondiale, la vie d’une des cinq plus puissantes familles mafieuse italienne de New York, les Corleone, dirigée par leur chef incontesté, Don Vito Corleone (Marlon Brando vieilli et transformé physiquement).

Au sein de cette vaste famille on trouve tout d’abord les fils, Sonny (James Caan) nerveux, impulsif et soumis à de violents accès de colère, Fredo (John Cazale) faible et effacé, Michael (Al Pacino) ancien héros de la guerre, Paul Hagen (Robert Duvall)  adopté par Don Vito et devenu l’avocat conseiller de la famille puis la seule fille Connie (Talia « Adrienne » Shire) qui épouse le bookmaker Carlo Rizzi (Gianni Russo).

A ces descendants directs on ajoutera  le filleul de Vito, Johnny Fontane (Al Martino) chanteur de charme à la Franck Sinatra, qui n’hésite pas à faire jouer ses relations mafieuses pour convaincre les producteurs réticents de le faire jouer dans des films.

La trame principale de l’histoire tourne autour de la vengeance d’un trafiquant de drogue italien d’origine turque, Solozzo (Al Lettieri) qui se voit refusé un partenariat avec Don Vito contre l’avis de Sonny et Paul.

Don Vito invoque des raisons morales (la drogue est un business sale) mais surtout la peur de perdre ses appuis politiques.

Vexé, Solozzo s’associe avec une autre famille mafieuse, les Tattaglia et tente de faire assassiner Don Vito.

Grièvement blessé, le Parrain survit pourtant et est soigné dans un hôpital placé sous haute surveillance par ses hommes.

Dès lors le fol engrenage des représailles s’enclenche, même si Hagen plus timoré veut négocier et si Sonny veut déclencher une guerre totale.

Michael jusqu’alors en retrait car désireux de changer de vie pour sa petite amie Kay Adams (Diane Keaton) s’implique et propose d’éliminer lui-même dans un restaurant Solozzo et le capitaine de police corrompu Mc Cluskey (Sterling Hayden).

La scène d’une force inouïe, donne à Michael un terrible ascendant sur ses frères et fait de lui le successeur désigné de son père.





Pour échapper aux représailles, Michael est envoyé dans un petit village de Sicile sous la protection d’un des amis de son père, Don Tommasino.

Entre les familles, la guerre fait rage et le trop impulsif Sonny est assassiné à un péage dans un guet append que lui a tendu son beau frère le traitre Carlo Rizzi.

Michael revient après une année, un mariage avorté pour cause d’assassinat de sa femme et découvre après le rétablissement de son père que les Tattaglia n’auraient jamais pu monter un coup pareil sans l’appui de Barzini (Richard Conte) , le parrain de la plus puissante des familles mafieuses de New York.

En l’absence de Sonny et avec un Don Vitto encore affaibli, Michael se place aux avant postes et renoue avec son amour de jeunesse Kay.

Il s’endurcît, va reprendre en main les affaires de son frère Fredo à Las Vegas qui se fait dominer par Mo Green le patron des casinos qui est appuyé par Barzini.

Le décès (accidentel !) de Don Vitto dans son jardin jouant avec son petit fils accélère les choses.

Lors du baptême du fils de Connie, Michael fait une extraordinaire action d’éclat, faisant simultanément assassiner Barzini, Tattaglia, Green et tous les traites de sa famille.

Ayant triomphé de tous ses ennemis, Michael Corleone devient le parrain incontesté de mafia italo-américaine.

En conclusion, « Le parrain » est un chef d’œuvre qui vous prend et ne vous lâche plus de la première à la dernière seconde.

S’appuyant sur des acteurs exceptionnels, Brando et Pacino étant hors concours, mais Duvall, Caan et Shire étant également fantastiques, Coppola réalise une grande fresque familiale décrivant un monde de pouvoir, de violence et de faste.

D’une richesse exceptionnelle, son film fourmille d’histoires à tiroirs, un événement d’apparence mineur pouvant avoir de grande répercussion sur le cours de l’histoire.

La prestation de Brando lui valut un oscar mérité, tant son interprétation d’un vieux mafieux à l’ancienne, rétif au trafic de drogue et adepte du dialogue avant les actes de violence, est exceptionnelle.

La scène ou diminué physiquement, il meurt dans son jardin devant son petit fils atteint de véritables sommets.

Al Pacino alors tout jeune est également exceptionnel, devenant peu à peu un maitre stratège impitoyable au fur et à mesure que  le pouvoir lui fait perdre son humanité sous les yeux de Kay.
Si vous ajoutez à cela, les superbes paysages de la Sicile ou pauvreté rime avec violence et une musique très élégante de Nino Rota, vous obtenez ni plus ni moins que le meilleur film de mafieux jamais réalisé.

Ne pas l’aimer équivaut pour moi à ne pas aimer le cinéma.

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