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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 11:45

Poussé par la curiosité et par les critiques enthousiastes je suis allé voir « Tetro » film de Francis Ford Coppola en salle en cette fin d’année 2009.

Pour ma part cela faisait bien longtemps que je n’avais plus vu un film du réalisateur de la trilogie des « Parrains » , d’ « Apocalypse now » et de « Dracula » en 1992.

« Tetro » n’a rien à voir avec les films précédemment cités.

C’est un film intimiste, en noir et blanc et largement autobiographique.

L’histoire est celle de Bennie (Alden Ehrenreich), 18 ans, physique d’éphèbe lisse et innocent à la Matt Damon ou à la Léonardo di Caprio (jeune), serveur sur un bateau, qui lors d’une escale pour réparation à Buneos Aires, rend visite à son demi frère Tetro (Vincent Gallo) qu’il n’a pas vu depuis des années.

Tetro paraît être un homme acariâtre, torturé, difficile à cerner, qui a coupé les ponts avec sa famille et ne semble pas décidé à renouer le contact avec Bennie.

Il vit avec Miranda (Maribel Verdu) une argentine, la trentaine épanouie, belle, sensuelle, intelligente, patiente, compréhensive sensuelle bref l’incarnation de la femme (latine) idéale.

Tout le film va reposer sur la relation entre Bennie, Tetro et leur famille.

Leur père commun est Carlo Tetrocini (Klaus Maria Brandauer) un chef d’orchestre de renommé internationale qui visiblement a écrasé de son génie et de son charisme Tetro.

Tetro est en effet un écrivain raté qui n’a jamais publié ses manuscrits et n’a jamais pu s’affranchir de l’aura de son père et comble du comble est rongé par la mort de sa mère, tuée dans un accident de voiture dans lequel il conduisait.

Au cours du film on apprend également que Carlo aurait aussi volé la propre fiancée de Tetro ce qui n’a fait que exacerber son ressenti.

Pourtant malgré les rebuffades, Bennie va tout faire pour aider son frère, et même aller jusqu'à terminer pour lui ses écrits de théâtre et les publier pour poser sa candidature à un festival réputé de Patagonie.

« Tetro » explore donc les relations familiales complexes, douloureuses d’une famille américaine d’origine argentine et de la difficulté de s’en affranchir.

Malgré la beauté des images et certaines scènes d’une belle sensualité, je n’ai pas été très sensible au caractère mélodramatique de l’œuvre.

Dans le rôle de l’artiste maudit en lutte contre la terre entière, Vincent Gallo en fait des tonnes, sa manie d’allumer cigarettes sur cigarettes pour prendre un air détaché m’ayant de plus prodigieusement agacée.

Quand à Alden Ehrenreich, nul doute que sa beauté lisse et juvénile plaira à un public superficiel.

Je pense qu’avec ce film, Coppola arrivé à 70 ans, a du se soulager, faire la paix avec lui même et son passé.

Cet exercice cathartique ne m’a pas en revanche séduit, préférant Coppola dans des univers plus sombres.

Tetro (Francis Ford Coppola)
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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 21:34

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Clôturant tardivement la trilogie, « Le Parrain 3 » de Françis Ford Coppola voit le jour en 1991 soit plus de quinze ans après le second opus.

 Nous sommes à la fin des années 70 et Michael Corleone vielli souhaite que sa famille quitte le mondes de la criminalité pour réinvestir sa colossale fortune dans un secteur légal.

Son fils Anthony (Franck d’Ambrisio) lui annonce qu’il veut devenir chanteur d’opéra et sa fille Mary (Sofia Coppola) n’est pas mélée aux trafics.

Conciliant avec ses enfants, Michael accepte de les laisser faire ce qu’ils veulent afin également de renouer de bonnes relations avec leur mère Kay (Diane Keaton).

Pour complétement s’affranchir, Michael se rapproche du monde catholique et par de généreuses donations, se met en position de se porter acquereur de la société Banco Immobiliare qui gère le patrimoine immobilier du Vatican.

En effet, l’archeveque Gilday (Donal Donnelly) directeur de la banque du Vatican devenu un proche de Corleone a eu une gestion catastrophique et se trouve actuellement aux abois.

Alors que Michael s’apprete à enterriner sa décision auprés des autres familles mafieuses lors d’une réunion à Atlantic city, un massacre a lieu, commandité par Joey Zasa (Joey Mantegna), mafieux revanchard laissé pour compte des bénéfices des Corleone.

Les Corleone en réchappent miraculeusement mais la plupart des dirigeants mafieux sont éliminés.

Après toutes ses émotions, Michael se découvre une faiblesse cardiaque qui mine sa santé et fait vaciller son prestige.

De plus Zasa est l’ennemi de Vincent Mancini (le bellâtre Andy Garcia) le fils de Sonny Corleone dont il a hérité du caractère bouillant.

Désireux de travailler pour son oncle, Vincent est partisan de l’élimination radicale de la famille Zasa et pour couronner le tout flirte avec sa cousine Mary, la propre fille de Michael !

Prudent comme toujours, Michael sollicite le vieux Don Altobello (surprenant Eli Wallach) comme intermédiaire pour faciliter une prise de rendez vous avec le comité européen gérant Banco Immobiliere.

C’est ainsi que Michael rencontre Don Liccio Lucchesi (Enzo Robutti) et Frierick Keinszig (Helmut Berger) redoutables hommes politiques qui vont freiner ses ambitions par le fait que le Pape alors gravement malade doit valider la decision de prise de contrôle de Banco Immobiliere.

Mais en envoyant Vincent au devant de Altobello, Michael apprend que Zasa n’est qu’un pion télécommandé par Lucchesi, Keinszig avec la complicité d’Altobello et de Gilday.

Mal embarqué, il sollicite le vieux mafieux sicilien Tommasino (Vittorio Duse) pour obtenir l’appui du cardinal Lamberto (Raf Vallone) qui touché par la tentative de rédemption de Michael et par la terrible confession de ses péchés, accepte de l’aider.

Elu pape Jean Paul 1er, Lamberto permet la prise de contrôle de Michael mais est empoisonné par Gilday.

Pour sauver sa vie menacé par un tueur sicilien, Michael n’a plus d’autre choix que d’avoir recours à la violence.

Vincent se charge tout d’abord d’éliminer Zasa et son équipe lors d'une fete italienne à New York.

La scéne finale culmine à l’opera de Palerme ou Michael va voir chanter son fils Franck.

Lors de cette longue scéne épique, Michael fait éliminer tous ses ennemis, Lucchesi, Keinszig, Altobello et Clay mais ne peut empecher l’assassinant de sa fille Mary qui prend la balle qui lui était destinée.

La scéne finale se termine sur la mort de Michael, miné et seul dans son jardin alors que Vincent a déjà repris les renes des l’entreprise familiale.

En conclusion, « Le Parrain 3 » est le volet qui m‘a le moins passionné des trois en raison de son ambiance politico-religieuse assez absconce.

On sent un Michael Corleone fatigué, usé par l’exercice du pouvoir, tiraillé par le remord et désireux de trouver une rédemption qui tarde à venir.

Les personnages autour de lui sont sans nul doute moins marquants que lors des deux premiers opus, meme si Elli Wallach toujours accompagné d’une petite musique de western est remarquable, le seul Andy Garcia et la toute mignonette Sofia Coppola ne suffisent pas à remplacer un Duvall, un De Niro, un Caan ou un Brando.

Bien entendu, certaines scénes restent impressionnantes, comme la longue scéne finale de l’opéra filmée avec une hallucinante maestria reléguant les de Palma et Scorcese aux rangs d’honnetes cinéastes mais il manque à ce dernier Parrain un peu de la magie des deux premiers chefs d’œuvres de Coppola.

Il va sans dire que la trilogie est à posséder chez soi pour tout bon cinéphille, et peut se déguster avec une bonne bouteille de vin, un bon plat de pates et un bon cigare.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 20:18

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5

 

 

Sorti en 1974 , « Le Parrain 2 »  de Françis Ford Coppola est la suite logique du premier opus.

D’une durée de prêt de trois heures trente, « Le Parrain 2 » joue sur deux histoires se déroulant en parallèle, la destinée du jeune Vito Corleone (Robert De Niro) obligé d’émigrer aux Etats Unis après que ses parents aient été assassinés en Sicile par Don Ciccio (Giuseppe Sillato)  et les projets à la fin des années 50, de Michael Corleone (Al Pacino) alors solidement implanté au Nevada et père de deux enfants avec Kay (Diane Keaton), pour investir dans un projet de maisons de jeu à la Havane.

Pour se faire, Michael travaillant toujours avec son bras droit l’avisé avocat Paul Hagen (Robert Duvall)  est obligé de s’associer avec le vieux mafieux juif Hyman Roth (Lee Strasberg) et son ami italien Johnny Ola  (Dominic Chianese) qui sont les personnalités les plus influentes du monde des casinos.

Il doit aussi vaquer aux obligations de Parrain en arbitrant les conflits comme celui entre Franck Pentangeli (Michael V Gazzo) et les frères Rosato.

Mais les Rosato étant soutenus par Roth, Michael refuse d’appuyer Pentangeli.

Il est alors victime d’une tentative d’assassinat tout comme Pentangeli, qui échappe miraculeusement à la mort.

Méfiant, Michael soupçonne son propre frère Fredo de l’avoir trahi pour le compte de Roth.

Du coté historique, Vito qui travaille dans une épicerie du quartier italien de New York n’accepte pas de se plier au caïd local l’affreux Don Tanucci (Gastone Moschin).

Il l’élimine physiquement lors d’une spectaculaire fête italienne et devient en s’associant avec son voisin Clemenza par un mécanisme logique le nouveau caïd local, la personne chez qui on se rend pour arranger les problèmes.

Revanchard, Corleone au pouvoir alors établi reviendra en Sicile venger ses parents et assassiner Don Ciccio.

Du coté du présent, la tentative d’implantation des Corleone à Cuba est un fiasco monumental en raison de la révolution cubaine.

Malgré une apparente cordialité, Corleone et Roth se méfient l’un des l’autre et cette méfiance est accentué quand Fredo admet par inadvertance bien connaitre Ola.

Michael renie Fredo (John Cazale), lui assurant qu’il ne risque rien tant que leur mère est en vie.

Mais les choses prennent une tournure plus délicate pour la famille Corleone qui est trainée devant la justice suite au repentir de Pentangeli.

Habile, Corleone fait pression sur le frère sicilien de Pentangeli pour que celui-ci fasse machine arrière et le sauve de la prison.

Libéré de ses problèmes judiciaires, Michael produit dans un mouvement analogue au premier « Parrain » une série de meurtre impitoyables éliminant Roth dans un aéroport, Pentangeli contraint au suicide dans sa prison et Fredo tué lors de l’une partie de pèche poignante à en mourir.

Plus impityoable que jamais et séparé de Kay à qui il a pris ses deux enfants après qu’elle lui ait avoué avoir avorté, Michael règne d’une main de maitre sur son empire même si avec l’assassinat de son propre frère son âme se consume de plus en plus.

En conclusion, même sans Marlon Brando (mais avec un Robert de Niro épatant de classe) , « Le Parrain 2 » est aussi un chef d’œuvre.

Les acteurs sont parfaits, l’histoire complexe en diable, remplace la menace Barzini du premier volet par celle d’un viellard en apparence malade, Roth.

Les dimensions historique (la révolution de Cuba, la jeunesse de Vito au début du XX iéme siècle) et juridique (les Corleone trainés devant les tribunaux) insufflent un nouvel élan à la série en lui évitant de se replier sur elle-même en des histoires essentiellement italo américaines.

Du coté psychologique et émotionnel, la relation entre le lache et faible Fredo et son fère Michael est sans nul doute l’aspect le plus interessant du film.

Dense, riche et brillant, « Le Parrain 2 » est un sans faute absolu.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 19:15

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5

 

 

L’été est pour moi l’occasion de revisiter des grands classiques du cinéma.

Et même si je suis pas a priori fan des films de Mafia comment ne pas fondre devant la trilogie des Parrains de Francis Ford Coppola ?

Le premier de la série, « Le Parrain » voit le jour en 1972.

Adapté d’un roman de Mario Puzo, il retrace dans une grande fresque cinématographique après la seconde guerre mondiale, la vie d’une des cinq plus puissantes familles mafieuse italienne de New York, les Corleone, dirigée par leur chef incontesté, Don Vito Corleone (Marlon Brando vieilli et transformé physiquement).

Au sein de cette vaste famille on trouve tout d’abord les fils, Sonny (James Caan) nerveux, impulsif et soumis à de violents accès de colère, Fredo (John Cazale) faible et effacé, Michael (Al Pacino) ancien héros de la guerre, Paul Hagen (Robert Duvall)  adopté par Don Vito et devenu l’avocat conseiller de la famille puis la seule fille Connie (Talia « Adrienne » Shire) qui épouse le bookmaker Carlo Rizzi (Gianni Russo).

A ces descendants directs on ajoutera  le filleul de Vito, Johnny Fontane (Al Martino) chanteur de charme à la Franck Sinatra, qui n’hésite pas à faire jouer ses relations mafieuses pour convaincre les producteurs réticents de le faire jouer dans des films.

La trame principale de l’histoire tourne autour de la vengeance d’un trafiquant de drogue italien d’origine turque, Solozzo (Al Lettieri) qui se voit refusé un partenariat avec Don Vito contre l’avis de Sonny et Paul.

Don Vito invoque des raisons morales (la drogue est un business sale) mais surtout la peur de perdre ses appuis politiques.

Vexé, Solozzo s’associe avec une autre famille mafieuse, les Tattaglia et tente de faire assassiner Don Vito.

Grièvement blessé, le Parrain survit pourtant et est soigné dans un hôpital placé sous haute surveillance par ses hommes.

Dès lors le fol engrenage des représailles s’enclenche, même si Hagen plus timoré veut négocier et si Sonny veut déclencher une guerre totale.

Michael jusqu’alors en retrait car désireux de changer de vie pour sa petite amie Kay Adams (Diane Keaton) s’implique et propose d’éliminer lui-même dans un restaurant Solozzo et le capitaine de police corrompu Mc Cluskey (Sterling Hayden).

La scène d’une force inouïe, donne à Michael un terrible ascendant sur ses frères et fait de lui le successeur désigné de son père.





Pour échapper aux représailles, Michael est envoyé dans un petit village de Sicile sous la protection d’un des amis de son père, Don Tommasino.

Entre les familles, la guerre fait rage et le trop impulsif Sonny est assassiné à un péage dans un guet append que lui a tendu son beau frère le traitre Carlo Rizzi.

Michael revient après une année, un mariage avorté pour cause d’assassinat de sa femme et découvre après le rétablissement de son père que les Tattaglia n’auraient jamais pu monter un coup pareil sans l’appui de Barzini (Richard Conte) , le parrain de la plus puissante des familles mafieuses de New York.

En l’absence de Sonny et avec un Don Vitto encore affaibli, Michael se place aux avant postes et renoue avec son amour de jeunesse Kay.

Il s’endurcît, va reprendre en main les affaires de son frère Fredo à Las Vegas qui se fait dominer par Mo Green le patron des casinos qui est appuyé par Barzini.

Le décès (accidentel !) de Don Vitto dans son jardin jouant avec son petit fils accélère les choses.

Lors du baptême du fils de Connie, Michael fait une extraordinaire action d’éclat, faisant simultanément assassiner Barzini, Tattaglia, Green et tous les traites de sa famille.

Ayant triomphé de tous ses ennemis, Michael Corleone devient le parrain incontesté de mafia italo-américaine.

En conclusion, « Le parrain » est un chef d’œuvre qui vous prend et ne vous lâche plus de la première à la dernière seconde.

S’appuyant sur des acteurs exceptionnels, Brando et Pacino étant hors concours, mais Duvall, Caan et Shire étant également fantastiques, Coppola réalise une grande fresque familiale décrivant un monde de pouvoir, de violence et de faste.

D’une richesse exceptionnelle, son film fourmille d’histoires à tiroirs, un événement d’apparence mineur pouvant avoir de grande répercussion sur le cours de l’histoire.

La prestation de Brando lui valut un oscar mérité, tant son interprétation d’un vieux mafieux à l’ancienne, rétif au trafic de drogue et adepte du dialogue avant les actes de violence, est exceptionnelle.

La scène ou diminué physiquement, il meurt dans son jardin devant son petit fils atteint de véritables sommets.

Al Pacino alors tout jeune est également exceptionnel, devenant peu à peu un maitre stratège impitoyable au fur et à mesure que  le pouvoir lui fait perdre son humanité sous les yeux de Kay.
Si vous ajoutez à cela, les superbes paysages de la Sicile ou pauvreté rime avec violence et une musique très élégante de Nino Rota, vous obtenez ni plus ni moins que le meilleur film de mafieux jamais réalisé.

Ne pas l’aimer équivaut pour moi à ne pas aimer le cinéma.

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