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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 09:28

Les albums live de Jimi Hendrix sont innombrables et pas toujours d’un intérêt exceptionnel, mais vais-je faire une entorse à cet a priori en chroniquant ici « Live isle of Wight’70 » qui comme son nom l’indique illustre l’une des dernières performances scénique en 1970 du guitariste-chanteur disparu peu après.

Comme à Woodstock une année auparavant, se tient un énorme festival de music pop/rock sur cette grande ile de Wight située au sud de l’Angleterre.

On débute par une introduction à la guitare, le célèbre « God save the queen » réinterprété pour l’occasion puis découvre le premier titre « Message to love » dont la partie instrumentale assez ennuyeuse prend à mon gout trop de place par rapport aux lignes de chant.

C’est ensuite une version étirée sur huit minutes de « Voodoo chile » qui fait son apparition accordant encore une fois une part prédominante aux évolutions du guitariste.

Dans un format plus compact et équilibré, « Lover man » se montre plus plaisant et accessible mais ceci ne s‘avère être qu‘un apéritif pour un « Machine gun » de plus de douze minutes avec comme on pourrait s’y attendre un long cavalier seul de Hendrix mais cette fois avec plus d’intensité.

Fort de ce son très bon riff central et d’une belle dextérité dans ses parties de guitares, « Dolly dagger » passe bien.

Hendrix nous gratifie ensuite d’une nouveau titre monumental de onze minutes, « Red house » beaucoup plus lent, bluesy et donc ennuyeux que les autres.

L’auditeur passablement anesthésié par le soporifique « Red house » reprend un peu de vie sur « In from the storm » rapide, nerveux et puis s‘étiole lentement sur « New rising sun ».

En conclusion, ne comptez pas sur moi pour m’enthousiasmer outre mesure pour « Live isle of Wight’70 » qui est pour moi un long disque de guitare live des années 70 sans réelle émotion, chaleur ou interactivité avec la foule.

Le disque fait bien entendu la part belle au guitariste dont la réputation de virtuose et bête de scène n’est plus à démontrer en 1970.

Il en résulte des titres à rallonge, largement étirés en instrumentaux qui raviront sans doute les spécialistes de la guitare électrique mais qui s’avèrent pour souvent arides et ennuyeux.

J’aurais sans doute plus préféré en live entendre la voix du chanteur que j’apprécie autant voir plus que son instrument et sentir plus de spontanéité/générosité avec le public.

Malgré le cadre magnifique et si particulier de ce festival anglais de hippies, « Live isle of Wight’70 » n’est donc pour moi qu’un live de plus, ce qui demeure regrettable.

Live Isle of Wight' 70 (Jimi Hendrix)
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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 13:02

Deux années après un premier album au succès déjà notable (adoption de morceaux dans des pubs pour marques célèbres et autres jeux vidéo à succès), les français de Hushpuppies sortent « Silence is golden ».

Nous sommes en 2007, le groupe apparait en couverture dans une ambiance classe de dandies rockers, rehaussée par le mannequin poitrine nue de la page forcément centrale de la pochette.

Comme souvent avec ce type de groupe, les débuts sont animés et le rythmé bien qu’un peu trop convenu « A trip to Vienna » n’échappe pas à la règle mais c’est bel et bien avec le musculeux « Lost organ » que Hushpuppies lance bel et bien les propos.

La puissance certes controlée est de mise sur « Moloko sound club » tout particulièrement sur les refrains.

Les français semblent très bien maitriser leur sujet avec « Bad taste and gold on the doors » et comme cela était prévisible il faut attendre « Love bandit » pour rencontrer la première ballade parfaitement insipide du disque.

Irréprochable est en revanche « Down, down, down » avec un long instrumental débouchant sur une belle montée en puissance et c’est dans le registre du dynamisme que s’exprime également « Fiction in the facts » et le plus nuancé « Lunatic’s song ».

Hushpuppies se surpasse sur « Hot shot » remarquable de fluidité et de puissance et le disque prend fin sur « Broken matador » également soutenu et doté de chœurs agréables avant un « Harmonium » aux belles mélodies idéales pour une conclusion.

En conclusion, « Silence is golden » est un album de rock solide réinventant avec habileté les influences de années 60/70 et qui confirmant tout le savoir faire des Hushpuppies en la matière.

Plus adulte, homogène et équilibré que son prédécesseur, il se montre peut être trop cadré et moins inventif que lui.

En effet, le principal défaut qu’on pourrait lui adresser est un certain manque d’audace et des compositions un peu trop copier/coller sans réels signes distinctifs.

Malgré ces quelques défauts sur un relatif manque de personnalité, « Silence is golden » demeure remarquable et fera sans doute le bonheur des amateurs de rock moderne élégant et puissant.

Silence is golden (Hushpuppies)
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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 11:36

Il ne sera pas dit que le rock français aussi influencé par les anglo-saxons soit il soit totalement négligé en ces colonnes.

J’ai découvert pour la première fois Hushpuppies au début des années 2000 dans un bar des Champs-Elysées et avais trouvé leur musique dynamique, enthousiasmante, au grand désespoir de ma copine de l’époque, qui du reste n’avait pas de gouts très surs pour grand-chose.

Originaire de Perpignan(g), Hushpuppies composé de Olivier Jourdan (chant), Cyrille Sudraud (guitare), Guillaume le Guen (basse) , Franck Pompidor (batterie) et Wilfried Jourdan (clavier) sort son premier vrai album en 2005.

Avec sa belle pochette évoquant presque un cliché des peintres impressionnistes, « The trap » débute par l‘excellent « 1975 » tout en vitesse et en puissance.

Les gifles continuent de pleuvoir sur « Packt up like sardines in a crushtin box » particulièrement vigoureux enchainé d’un simple, direct mais efficace comme une pique de l’avant bras au menton de « You’re gonna say yeah ! ».

Les petits français s’en sortent également bien sur le plus nuancé de « Marthelot ‘n’ clavencine » ou le clavier tire son épingle du jeu et c’est tout en douceur qu’ils nous emmènent vers la semi ballade « Sorry so » pleine de délicatesse.

On reprend de la vitesse sur « Pale blue eyes » très sautillant enfin de glisser vers une authentique ballade « Comptine » beaucoup plus soporifique.

Mélodie et douceur caractérisent « Bassautobahn » puis « Alice in wonderland » particulièrement agréable.

Hushpuppies ré appuie fugacement sur l’accélérateur avec « Single » comme son nom l’indique très accrocheur et revient à plus de mélodie sur « You and I » sensiblement plus pop.

On arrive enfin après un « The trap » vierge de plus de deux minutes sur « Automatic 6 » très jolie chanson également pop.

En conclusion, pour un coup d’essai « The trap » est très réussi ce qui peut paraitre surprenant de la part de jeunes français inconnus sur le devant de la scène.

Moins médiatiques que les assommants BB Brunes, Nast ou autres Plasticines bien soutenus par Rock&Folk, Hushpuppies dont le seule « défaut » est de chanter en anglais, leur est pourtant supérieur au niveau de la maturité et de la qualité des compositions.

Fortement influencé par le rock et la pop anglo-saxon des années 60, « The trap » se fait remarquer par sa première partie vive et musclée avant une seconde plus dans la retenue et la mélodie.

On ne peut donc que encourager ce jeune groupe talentueux à continuer à se faire une place dans le monde difficile et prétentieux du rock français.

The trap (Hushpuppies)
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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 13:29

La musique est décidément très à l’honneur ces derniers temps d’inactivité forcée pour moi, aussi est-ce avec une joie non dissimulée que j’aborderais le répertoire d’un des plus grands cinglés de l’histoire du rock n’ roll, le dénommé Screamin Jay Hawkins.

Relativement inconnu du grand public pour cause de censure dans son propre pays, cet afro américain au jeu excentrique qualifié de fou furieux commença par sévir à la fin des années 50 avec un style inimitable composé d’un chant hors du commun et d’un jeu de scène ultra provocateur et macabre faisant penser à du Alice Copper avant l’heure.

Sorti en 1990, « Voodoo jive, the best of Screamin Jay Hawkins » regroupe sur une grosse vingtaine de titres la plus grande partie de l’œuvre d’un chanteur inclassable décédé en France dans des circonstances rocambolesques tout à fait à son image en 2000.

Impossible de ne pas débuter ce best of par le tube incontournable de Screamin Jay Hawkins « I put a spell on you » morceau sensuel et fou ou la voix incroyablement généreuse du chanteur crève littéralement le plafond.

Repris par de multiples stars de la music (dont Joe Cocker, Carlos Santana, Nick Cave et surtout Nina Simone en personne) « I put a spell on you » est un classique irrésistible entré par effraction au panthéon du rock n’ roll.

La formidable énergie de Hawkins se fait sentir sur le classique « Little demon » qui groove furieusement avant de basculer sur une ambiance de délire absolu avec « Alligator wine » et ses incantations fiévreuses sur fond de bruitages de jungle !

Le démon se fait enjôleur et jazzy sur « I love Paris » étonnante déclaration d’amour à la ville lumière et surtout à la vie …

Hurlements et groove déments sur « Person to person » enchainé du redoutable « Frenzy » son rythme sec et nerveux sur lequel se pose la voix fracassante du chanteur.

Plus de souplesse sur « Do you really love me ? » aux entrainants claps des mains avant un retour aux tempos hurlements fatiguant sur le blues lent et trainant « This is all ».

Hawkins replace son groove sur « Just don’t care » remarquablement fluide puis glisse en douceur sur « You made me love you » au rythm n’ blues plus convenu.

« Yellow cat » s’inscrit également dans cette même lignée de titres solidement maitrisés tournant sur la forte empreinte vocale du chanteur.

En toute franchise, c’est le Screamin Jay Hawkins complètement dingue et vociférant que l’on préfère sur le bien nommé « I hear voices » petit bijou de démesure vocale.

Après le rapide et dynamique « Orange colored sky » vient un nouveau blues atone et fatiguant « (She put) wamee (on me) ». La fin du disque se fait alors attendre, avec « Feast of the mau mau » lui aussi un peu trop lent et répétitif, « Move me » aux chœurs attachants bien que trop classiques et le dernier tube du maitre maudit « Constipation blues » morceaux aux cris indécents et douloureux.

En conclusion, « Voodoo jive, the best of Screamin Jay Hawkins » permet de prendre conscience de toute la classe d’un artiste hors normes, capable de tout mais surtout doté d’une parfaite maitrise du rythm ‘n blues l’ancêtre le plus proche du rock n’ roll.

La voix de Screamin Jay Hawkins est sans nul doute l’une des plus incroyables que j’ai jamais entendu et ses hurlements surpuissants n’ont sans doute que peu d’égaux dans toute l’histoire de la musique.

Si quelques pépites géniales apparaissent ici, monstrueuses de créativité, d’audace, de talent et de swing, le best of peut également se montrer un peu long dans la durée notamment avec des morceaux de blues un peu trop classiques assez peu révélateurs de l’originalité de l’artiste.

Faites le test, profitez du beau soleil printanier et partez vous promener dans les rues de Paris en écoutant « I love Paris » dans votre I-phone et vous sentirez sans doute toute la magie du vieux fantôme noir de l’Ohio vous hanter …

Pour ma part, succès et adoption sur (presque) toute la ligne.

Voodo jive : the best of Screamin' Jay Hawkins (Screamin' Jay Hawkins)
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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 10:50

Faisons fi des incursions un tantinet branchouilles et aseptisées de la musique électro-rock de Garbage pour nous recentrer sur l’authenticité supposée d’un Robert Plant, qui depuis le début des années 80, poursuit avec bonheur une carrière solo dans le folk-rock ethnique à tendance world music.

Nous sommes cette fois en 1990 et le beau Robert à la crinière de lion sort son cinquième album solo au titre prometteur « Manic Nirvana ».

Son équipe est ici composée de Doug Boyle (guitares), Charlie Jones (basse), Chris Blackwell (batterie) et Phil Johnstone (claviers).

« Manic Nirvana » débute de manière très enthousiasmante avec « Hurting kind (I’ve got my eyes on you) » parfaite entrée en matière rapide et nerveuse avec des refrains étincelants.

Le leader propose ensuite avec « Big love » un titre plus lourd et pataud puis « SSSS & Q » un rock rythmé mais sonnant affreusement daté avec ses bruitages de claviers largement dépassés.

On trouve Plant plus à l’aise dans « I cried » superbe ballade acoustique éthérée ou sa maitresse voix produit une forte impression d’émotion à fleur de peau.

Très bonne impression également sur l’électrique et sensuel « She said » sur lequel le chanteur se contorsionne tel une couleuvre soumise au supplice avant de déchanter un peu sur un « Nirvana » à la structure trop chargée.

Le groupe retrouve le bon équilibre sur « Tie dye on the highway » qui offre une très grande coloration musicale sur laquelle s'élève majestueusement de grandes envolées vocales.

La suite est plus calme avec la ballade bluesy « Your ma said you cried in your Sleep last night » et le formidable « Anniversary » habitée par une atmosphère de rock progressif de haute qualité.

C’est dans le dépouillement, l’émotion et la subtilité que Plant touche le plus juste, tel le court l‘acoustique « Liars dance » qui introduit le final « Watching you » une nouvelle fois tout en ambiances et introduisant pour la première fois des influences orientales avec quelques phrases en arabe.

En conclusion, « Manic nirvana » porte bien un titre qu’on aurait pu trouver difficile à porter et propose à l’auditeur un tant soit peu réceptif un intense voyage auditif et sensoriel.

Très bien entouré, le chanteur gourou se montre très convaincant et déroule sur onze titres une musique de base foncièrement rock mais beaucoup plus riche dans son charme sensuel et hypnotique.

« Manic nirvana » ne vous bottera pas les fesses au réveil, ne vous motivera pas avant un entretien d’embauche ou de monter sur un ring, mais se révélera le partenaire idéal de soirées intimes ou à son ambiance sophistiquée et séduisante vous fera doucement planer.

Intelligent, subtil, riche et coloré, il demeure un régal à l’écoute pour les amateurs de rock classieux.

Manic Nirvana (Robert Plant)
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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 09:18

Dans un registre plus moderne, voici le « Version 2.0 » des américains de Garbage qui vient en 1998 emboiter le pas au déjà très réussi premier album éponyme qui avait fait figure trois années auparavant de déferlante power-pop.

Avec sa pochette minimaliste, « Version 2.0 » ne paye tout d’abord pas de mine et introduit un « Temptation waits » certes bien troussé mais beaucoup trop lisse et convenu.

Il faut attendre le second morceau pour se prendre de plein fouet le premier tube du disque le sensationnel « I think I’m paranoid » qui alterne couplets doux-amer et énormes riffs de guitares de Duke Erikson sur des refrains en acier trempé.

Puissant, sensuel et surtout terriblement accrocheur, « I think I’m paranoid » s’inscrit comme l’une des plus grandes réussites des américains.

On change d’ambiance avec « When I grow up » beaucoup frais, léger, fluide et électronique.

L’intensité chute fortement sur « Medication » petite ballade informe enchainé de « Special » ou la voix sensuelle et enveloppante de Shirley Manson fait la différence.

Garbage aligne alors les titres de qualité avec « Hammering in my head » qui intègre avec bonheur de fortes doses de bidouillages électroniques pour produire un résultat moderne et dynamique, puis « Push it » aux refrains explosifs véritablement entrainants.

Dans le registre plus doux et feutré de « The trick is to keep breathing », la voix de Manson donne sa pleine mesure.

La suite se dévide en souplesse, « Dumb » « Sleep together » rythmés mais trop linéaires et sans surprise pour arriver aux deux dernières trouvailles du disque « Wicked ways » puissant, dynamique et « You look so fine » douce ballade apaisante aussi vite oubliée.

En conclusion, moins touchant et inventif que son prédécesseur, « Version 2.0 » est un album assez inégal comportant une bonne moitié de morceaux de qualité et une autre parfaitement dispensable.

Album de la consécration, notamment à cause de quelques hits particulièrement redoutables, « Version 2.0 » s’inscrit dans un renouveau du rock des années 2000 qui incorporait de fortes de doses de samples électroniques pour lui conférer cette touche de modernité qui se montrait si tendance à l’époque.

Avec le recul d’une quinzaine d’années derrière, il apparait sous son vrai visage : pas le chef d’œuvre annoncé mais un disque long, lissé, avec quelques faiblesses mais aussi de belles réussites.

Version 2.0 (Garbage)
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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 18:22

Malgré mon intérêt relatif pour l’œuvre d’Aerosmith il me semblait pertinent de continuer à explorer le passé des Bostoniens avec « Get your wings ».

Nous sommes cette fois en 1974 et ce second album à la pochette bien sage débute par « Same old song and dance » mid tempo rock qui bouge gentiment mais sympathiquement.

On appréciera davantage « Lord of the thighs » un poil plus pugnace mais restera plus dubitatif devant « Spaced » beaucoup trop sage et terre à terre pour un titre sensé faire voyager loin l’auditeur.

On ne peut pas dire qu’Aerosmith tente de dynamiser sa musique tant « Woman of the world » sonne malgré les riffs toujours travaillés de la paire Perry/Whitford au final platement.

Plus de rage sur « S.O.S (too bad) » enchainé de « Train kept a rollin » qui constitue sans nul doute la partie la plus offensive du disque.

Mais cette petite poussée de fièvre est bien vite jugulée avec l’arrivée de la ballade « Seasons of wither » douce et gracieuse et du final « Pandora’s box » plombé par un saxophone lourdingue au possible.

En conclusion, « Get your wings » porte tout compte fait plutôt mal son nom, puisqu’apparait encore une fois comme un disque de rock, certes agréable et bien exécuté mais trop timide, étriqué et surtout peu capable de sortir des sentiers battus.

Impossible de se détacher de l’impression que au début des années 70, Aerosmith n’est qu’un groupe de rock un peu hard et blues, sans grande personnalité et incapable de se détacher de la masse de groupe de sa catégorie.

Alors certes, « Get your wings » n’est sans doute pas mauvais ou nul dans l’absolu mais ne tient pas une seule seconde face aux bombes de hard ultra créatives des principaux ténors de l’époque (Deep purple, Led zeppelin, Black sabbath et Judas Priest).

Get your wings (Aerosmith)
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 19:38

hives.jpg3.gif

 

 

Envie d’un vent de fraicheur avec « Tyrannosaurus hives » d’un petit groupe suédois de garage punk nommé The hives.

Sorti en 2004, « Tyrannosaurus hives » et sa fausse pochette classique représentant des garçons biens sous tout rapport, est déjà le quatrième disque d’une formation ayant vu le jour en 1997.

Fidèle à sa réputation, The hives débute par une excellente mise en bouche « Abra cadaver » aussi rythmé qu’entrainant.

On monte encore d’un cran sur « Two timing touch and broken bones » irrésistible hymne sautillant qui donne envie de bouger son corps agité de délicieux spasmes.

Impossible non plus de résister à « Walk idiot walk » aux refrains impériaux, prolongé d’un « No pun intended » nerveux et rageur.

Même lorsque les riffs se font moins tranchants et les refrains inspirés, les Suédois parviennent à tenir sur leurs qualités rythmiques et leur gros coeur comme sur « A little more for little you » ou « B is for brutus ».

La machine à riffs du duo Niklas Almqvist/Mikael Karlsson tourne à nouveau à plein régime sur l’explosif « See through head » avant une fausse ballade cradingue « Diabolic scheme ».

The hives revient à ce qu’il sait faire de mieux : aller vite et envoyer des riffs et cette formule fonctionne à merveille sur « Missing link » enchainé d’une petite bombe sous tension Ac/Dc « Love in plaster ».

On termine par deux nouvelles fléchettes « Dead quote olympics » et « Antidote » qui au final passent presque inaperçus.

En conclusion, « Tyrannosaurus hives » est à l’image d’un des groupes les plus frais et dynamique de ces dernières années dans le registre d’un garage rock sans fioriture.

Reconnaissons néanmoins que le style des hives reste malgré tout très limité, peu sujet à des variations et que après un début tonitruant, le disque perd quelque peu en force de frappe.

Malgré cela, « Tyrannosaurus hives » reste un album homogène, enthousiasmant et très bien maitrisé qui ne pourra que satisfaire les amateurs de rock simple, direct et énergique.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 09:09

yardbirds.jpg3.gif

 

 

Au premier abord, « The studio sessions 1964-1967 » parait être une bonne approche pour (re)découvrir The yardbirds groupe de rock pionnier des années 60 dans lequel joueront brièvement des stars de la guitare comme Jimmy Page, Eric Clapton et Jeff Beck autour de l'inamovible ossature Keith Relf (chant)-Jim Mc Carthy (batterie).

On débute par « I wish I would » excellent titre rock ’n roll rythmé renforcé par un harmonica rappelant par instant le meilleur de … Led zeppelin.

La suite est plus classique, forcément datée années 60,  avec «  A certain girl » solidement exécuté et « Good morning little school girl » plus quelconque.

Les titres s’enchainent, pas déplaisant mais interchangeables et sans relief apparent tels « I ain’t got you » « Putty in your hands » qui déroule un placide rock ‘n roll cadré et sans surprise.

Comme son nom l’indique, « Sweet music » sonne de manière très doucereuse et après l’instrumental « Got to hurry » portant assez mal son nom, l’auditeur débouche sur une impressionnante série des plus grands tubes des anglais, le très connu « For your love » son rythme et ses refrains entrainants, le très inspiré « Heartful of soul » ses chœurs et son jeu de guitare superbes rejoué pour le plaisir en version sitar.

On passera très vite sur le blues sans intérêt « Steeled blues » pour se ruer sur l’exceptionnel « Still I’m sad » fascinant par son ambiance pesante de chants grégoriens.

La vivacité semble être de mise sur « I’m not talking » rapide et enlevé.

The yardbirds reprennent ensuite leur rythme de croisière sur le sage «  I ain’t done wrong » qui passionne peu malgré un bon solo de guitare, replongent dans les profondeurs des années 50 avec « My girl sloopy » harassant de lourdeur et finissent d’anesthésier l’auditeur sur le lent et nasillard « Evil hearted you ».

Le sourire revient « You’re a better man than I » en avance sur son temps par sa fluidité et sa puissance, « Train kept a rolling » qui ressort l’harmonica pour un blues-rock enfiévré et enfin « Shapes of thing » qui cogne également fort.

La fin du disque arrive alors avec « New York City » un blues statique et ennuyeux (pléonasme ?) puis « I’ m a man » également bluesy mais beaucoup plus offensif et surtout marqué par un vertigineux solo de guitare terminal avant un « Stroll on » sonnant comme du heavy metal avant l’heure.

En conclusion, « The studio sessions 1964-1967 » est à considérer avec tout le recul du à son âge vénérable et permet d’explorer le passé lointain du rock avec en ligne mire les débuts du hard rock.

Car si la moitié de ces sessions montrent un groupe certes brillant mais jouant un rock n’ roll classique, on est souvent impressionné par l’audace et la puissance de certains titres incontestablement précurseurs dans le domaine du rock lourd.

Sans apprécier l’ensemble des compositions, il parait donc intéressant de piocher dans le répertoire certes poussiéreux des Yardbirds pour gouter à certaines petites merveilles d’inspiration qui prouvent que dès la fin des années 60, les guitaristes virtuoses étaient déjà en train de s’imposer.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 22:13

dark_side.jpg1.gif

 

 

Attaquons nous à présent à un monument sans doute encore plus haut que celui d’Aerosmith, je veux bien entendu parler du « Dark side of the moon » de Pink Floyd.

Comme vous le savez je considère avoir tout loisir de m’exprimer librement en ces colonnes et ne considère donc pas comme un critère déterminant la réputation de chef d’œuvre du disque le plus vendu au monde après le « Thriller » de Michael Jackson.

« Dark side of the moon » et sa pochette prismatique si énigmatique si fascinante voient le jour en 1973.

Le quatuor anglais débute cet album, conceptuel comme la plupart des œuvres de rock progressif par « Speak to me/breath » qui fait figure d’introduction duveteuse à souhait.

On continue d’avancer sans grande conviction vers « On the run » étrange instrumental notable surtout pour ses bruitages pour le moins déroutants.

La mise en action est incroyablement lente sur « Time » qui s’avère au final un morceau agréable par sa superposition d’ambiances, du chant varié de Gilmour et de solo de guitares lumineux.

Les anglais poursuivent dans la même veine avec « The great gig in the sky » marqué par des chœurs féminines omniprésents à la longue assez ennuyeux.

Plus abordable, « Money » déroule un swing jazz-rock froid, tandis que « Use them » et « Any colour you like » replongent dans les ambiances majoritairement instrumentales et planantes.

Avec ses puissants chœurs féminins en soutien, « Brain damage » se montre tout aussi élégant mais un tantinet plus animé.

L’album se conclut par « Eclipse » version modèle réduit sans aucun interet du titre précédent.

En conclusion, au risque de choquer les puristes ou d’horrifier les fans du Flamand rose, je suis passé complètement au travers de « Dark side of the moon ».

Je n’hésite pas à l’exprimer clairement, la musique de ce disque, tout comme sans doute une bonne partie du rock progressif m’ennuie formidablement et ne correspond pas à ce que je recherche dans la musique, qui se doit plus pour moi d’émouvoir que de faire réfléchir.

On pourrait certes ému de la grâce élégante et fragile de la musique ici proposée, mais son statisme m’ennuie, et l’usage de chœurs ou saxophone m’horripile dans la plupart des cas.

Peu de portes de sortie donc face à cette incompréhension et une réaction plutôt de rejet devant cette oeuvre trop cérébrale, sophistiquée et précieuse à mon gout.

Votre serviteur ne décollera donc pour le voyage lunaire cette fois et restera plutôt cramponné à cette bonne vieille terre, ce qui après tout n’est sans doute pas si mal.

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