Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 21:44

exile_main_street.jpg1.gif

 

 

Malgré un sentiment plus que partagé sur les groupes de rock classiques anciens comme Aerosmith et Rolling stones, je persiste à explorer la voix du passé, en m’intéressant cette fois à « Exile on main street » double album studio, réputé appartenir à la meilleure production des rockers britanniques.

Sorti en 1978, « Exile on main street » et sa pochette minimaliste mais sympathique débute par « Rocks off » trainant son rythm ’n’ blues pépère avec cuivres et piano sur plus de quatre minutes trente.

Le tempo s’accélère sur « Rip this joint » plus dynamique mais tout aussi ancré dans le passé des ancêtres du rock ‘n’ roll.

Vient ensuite le tour du blues avec la reprise de Slim Harpo, « Shake your hips » à l’harmonica assez vif puis « Casino boogie » qui se traine abominablement.

Le célèbre « Tumbling dice » ses relents country et ses chœurs gospels produisent une impression tout aussi désagréable qui se prolonge sur les affreusement trainants « Sweet Virginia »  « Torn and frayed ».

En comparaison, « Sweet black angel » passe un peu mieux mais cette légère amélioration est immédiatement réduite à néant avec la ballade « Loving cup ».

A ce stade je sais déjà que probablement aucun morceaux de ce disque « culte » ne me plaira, aussi son écoute se transforme t’ elle en calvaire.

On ingurgite donc en tordant le nez l’abominable mixture country/blues/gospel de  « Happy » et autres « Ventilator blues »  entrecoupé du plus rock ‘n’ roll « Turd on the run ».

Le léger et hypnotique « I just want to see his face » fascine, le ballade chaleureuse « Let it loose » berce avec douceur, avant d’aborder enfin la dernière ligne droite de cet album marathon.

Sans surprise, le blues-rock est rappelé à la rescousse avec « All down the line » et « Stop breaking down » interchangeables et passe partout, le célèbre « Shine a light » et  « Soul survivor » ennuyeux à mourir.

En conclusion, quitte à être vertement tancé par les fans des Rolling stones ou les érudits du rock, « Exile on main street » est un album au style et son préhistorique absolument inécoutable pour moi.

Trop ancrés dans leurs racines majoritairement « noires », les Rolling stones ne proposent que des morceaux assez éloignés des standards du rock des années 70 et présentent une vision passéiste de leur musique qui ne me plait pas du tout.

Lent, poussiéreux, vieillot, boursouflé de musiciens additionnels et d’une longueur interminable, « Exile on main street » est pour moi un calvaire à l’écoute et risque de finir par me détourner pendant une durée certaine des Rolling stones, dont je ne goute au final que quelques titres au regard de l’immensité de leur carrière.

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 22:22

steel_wheels.jpg3.gif

 

 

Vous aurez pu le constater à mes critiques pour le moins mitigées, je ne suis pas un fan passionné des Rolling Stones, aussi accueillerais je « Steel wheels » paru en 1989 avec la plus grand circonspection.

Nanti d’un pochette affreuse et d‘un titre passe partout, « Steel wheels » débute par « Sad, sad, sad » entrée en matière solide sentant bon le rock ‘n’ roll groovant puis enchaine avec un joli tube « Mixed emotions » ou la voix de Mick Jagger donne sa pleine mesure.

Le Stones revêtent alors des habits légèrement plus bluesy pour colorer intelligemment un « Terrifying » aux refrains délicieusement planants avant de rejouer le plomb sur « Hold on to your hat » particulièrement puissant et véloce.

Le plaisir et la qualité sont toujours au rendez vous sur « Hearts for sale » mid tempo bien balancé avant d’émouvoir les cœurs sensibles avec la  délicate ballade « Blinded by love » aux sonorités celtiques.

En comparaison, « Rock and a hard place » bien qu’efficace manque d’originalité et d’impact, tandis que « Can’t be seen » glisse en souplesse sans trop se faire remarquer.

Les Stones jouent de nouveau la carte du tendre avec « Almost hear you sigh » ballade élégante et soignée avant d’emmener l’auditeur vers des voyages plus orientaux sur « Continental drift » au charme mystérieux, épique et envoutant.

A peine le temps de reprendre son souffle et la fin du disque se profile bientôt avec tout d’abord « Break the spell » court et ramassé et enfin « Slipping away » qui endort l’auditeur par son atmosphère cotonneuse.

En conclusion, ne vous fiez pas à sa pochette ne payant pas de mine, « Steel wheels » est un bon disque des Rolling stones, proposant un rock bien calibré, varié et d’une grande efficacité.

En grands professionnels parfaitement rompus à la maitrise de leur art, les Rolling stones touchent juste avec cet album intelligent, plaisant, qui comblera de joie les fans purs et durs ravis de trouver leurs idoles en pleine forme, mais fera également passer à un agréable moment aux autres, simples amateurs de rock dont je fais partie.

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 20:18

not_kind.jpg2

 

 

Après 2005, Garbage en proie aux dissensions habituelles propres à tous les groupes de rock éprouve le besoin de souffler.

Les américains s’octroient donc un long break de près de sept longues années pour revenir en 2012 avec l’album « Not your kind of people » à l’insipide pochette.

Après autant d’absence, on se dit que la reconquête va être plutôt ardue aussi Est-ce avec une pointe d’appréhension que l’auditeur découvre le premier titre « Automatic systematic habit » titre assez accrocheur mélangeant sons électro et guitares puissantes qui peinent parfois à se tailler leur place dans cet espace musical brouillé.

Cette sensation de bouillie est également ressentie sur « Big bright world » et « Blood for poppies » certes énergiques mais beaucoup trop chargés, linéaires et prévisibles.

Les choses s’améliorent sur « Control » plus fluide plus délié puis « Not your kind of people » même si cette longue ballade alanguie ne laisse pas à vrai dire de souvenirs impérissables.

On s’ennuie ferme sur le psychédélique « Felt » et pire que tout « I hate love » affublé d’un affreux beat technoïde à la David Guetta, ne semble bon qu’à être diffusé dans les discothèques diffusant leurs ondes sans âmes sur des cerveaux et des corps standardisés.

Après pareil déferlement de décibels, Garbage opte pour la berceuse sucrée de « Sugar » puis reprend courageusement le chemin de l’offensive pour la dernière ligne droite du disque composée de « Battle in me » « Man on wire » excellents titres aux sonorités métalliques particulièrement musclées parachevés par un atmosphérique planant et mélancolique « Beloved freak ».

En conclusion, le moins que l‘on puisse dire est « Not your kind of people » n’est pas né sous le signe d’un retour fracassant mais se révèle être un album déroutant voir irritant.

Les compositions sont d’un niveau inégal, généralement assez pataudes avec un dosage électro/rock assez déséquilibré.

La voix trafiquée de Shirley Manson perd de sa pureté enjôleuse et les occasions ou Garbage parvient à retrouver sa magie originelle sont éparses.

« Not your kind of people » frôle donc la faute de gout et amputé de tout hit digne de ce nom, ne parvient qu’à échapper péniblement à la correctionnelle.

On pourra zapper sans grande difficulté ce plat industriel sans réelle saveur.

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 22:34

beautiful-garbage.jpg2

 

 

Nous sommes à présent en 2001 et après deux albums étonnants Garbage s’est d’hors et déjà installé solidement comme l’un des groupe de rock les plus charismatiques de la fin des années 90.

Vient alors « Beautiful garbage » à la pochette très glamour pas forcément très révélatrice du style de musique pratiqué.

L’album débute par « Shut your mouth » qui malgré une forte teneur en sonorités électroniques parvient à suffisamment frapper les esprits par ses refrains ultra entrainants.

Plus fluide et toujours massivement électro, « Androgyny », fait également des ravages dans les charts en raison de ses refrains branchés et disons le tout de go par la qualité vocale impeccable de Shirley Manson.

On enchaine avec « Can’t cry these tears » qui pousse le bouchon un peu trop loin dans le registre ballade acidulée.

Mais à vrai à dire impossible de résister longtemps au charme irrésistible de « Till the day I die » qui glisse en douceur une pop-électro de haut niveau.

Garbage sort les violons ronflants sur la ballade sans âme « Cup of coffee » puis renoue avec « Silence is golden » avec une force de frappe lourde à défaut d’être parfaitement cadrée.

Le bonne carburation est retrouvée avec le providentiel « Cherry lips (go baby go) »,  authentique tube de fort calibre à la redoutable efficacité.

Après que « Breaking girl » se soit trainé de manière poussive, vient « Drive you home » une ballade sobre et gracieuse à défaut d’être transcendante.

Les titres se succèdent, bien ficelés mais sans relief, tel « Parade » bien terne ou « Nobody likes you » ballade mignonette et même si « Untouchable » redonne un peu de vie à l’ensemble, ceci ne demeure pas à suffisant.

« So like a rose » une ultime ballade éthérée et mollassonne vient conclure ce disque globalement décevant.

En conclusion, « Beautiful garbage » porte assez mal son nom et se montre grandement décevant.

Comparativement aux deux premiers opus, la baisse de niveau se fait ici sentir de manière sensible et à les américains peine à sortir quelques hits de calibre moyen tandis que le reste des productions s’englue dans une pop-électro sans grande saveur.

Baisse de créativité, d’intensité pour un groupe en perte de vitesse dont l’éclat pâlit ici fortement.

Un album médiocre qui ne pourra séduire qu’un public conquis d’avance ou assez peu exigeant.

Et si le charme était rompu ?

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 20:47

garbage.jpg5

 

 

Nous retournons à présent dans le passé déjà lointain des années 90 avec « Garbage » le premier album du groupe américain du même nom.

Nous sommes en 1995, le mouvement Grunge va s’éteindre prochainement avec la mort de Nirvana et dans cette phase de déclin amorcé émerge un quatuor composé de Shirley Manson (chant), Duke Erikson (guitare), Steve Marker (guitare) et Butch Vig (batterie).

On débute cet album à la pochette trop clinquante avec « Supervixen » morceau difficile, trainant rehaussé par des refrains plus appuyés flirtant avec la rengaine.

Lui succédant « Queer » passe mieux avec un refrain pop également trainant mais plus efficace qui ouvrit les portes des radio commerciales au groupe.

On change néanmoins de catégorie avec « Only happy when it rains » petite merveille mélangeant habilement mélodie attractive, guitare présentes et bruitages électroniques discrets.

Je goute pour ma part beaucoup ce morceau  grunge par excellence sur lequel la voix de Manson donne son plein rendement.

Le rythme s’accélère avec bonheur sur « As heaven is wide » toujours sombre mais doté d’un beat techno dynamisant puis « Not my idea » nettement plus saccadé et puissant.

Garbage bifurque vers plus de calme avec « A stroke of luck » lent et mélancolique puis ressort son artillerie rock sur un « Vow » magnifique de puissance canalisée.

Comme ci cela ne suffisait déjà pas, l’auditeur se trouve ensuite en présence d’un nouveau tube, « Stupid girl » sans doute le plus extraordinaire de Garbage, en raison de son travail d’orfèvre sur les sonorités et les changements de puissance, avec pour couronner le tout, une chanteuse en état d’apesanteur.

Le groupe ne semble pas pourtant en rester là et continue à pilonner avec « Dog new tricks » très imposant et si « My lover’s box » et « Fixe me now » constituent une baisse d’intensité fort pardonnable, la déchirante dernière ballade du disque « Milk », achève d’illuminer l’auditeur de son chaud éclat.

En conclusion, pour un premier jet, « Garbage » peut être considéré comme un chef d’œuvre de rock à consonances grunge et pop.

Incroyablement original dans sa recherche sonore avec ce mélange de guitares lourdes mais canalisées et d’habillage électronique subtil, Garbage impressionne par son déjà très haut degré de maturité.

Les tubes pleuvent, la qualité artistique est au rendez vous, grandement aidée par la voix chaude, triste et émouvante de Shirley Manson, qui constitue un des points forts de l’ossature du groupe.

Je considère ce disque comme un modèle d’efficacité rock, et cautionne complètement le fort engouement commercial qu’il engendra à l’époque !

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 09:56

dirty_work.jpg2

 

 

On reste dans le domaine du rock classique avec « Dirty work » des Rolling Stones.

La période agitée des années 80 n’est généralement pas la plus développée des Stones, qui connurent des difficultés internes (disputes, séparations, velléités de carrières solo) dans un climat new-wave/pop moins favorable pour leur style de musique old-school.

Sorti en 1986, cet album peu connu à la pochette ultra ringarde aujourd’hui, débute de manière vive et musclée avec « One hit to the body », qui aidé par la guitare de Jimmy Page, s’impose tout de suite comme le titre introductif idéal.

On reste dans la même ambiance pugnace avec « Fight » avec un Jagger à la voix agressive sur une rythmique de Wyman/Watts soutenue.

Les Stones placent ensuite habilement un authentique tube, la reprise du « Harlem shuffle » de Barry White, superbe moment de rock ‘n’ roll groovant.

La suite s’enclenche tout naturellement avec « Hold back » morceau également dur, rageur manquant peut être d’un soupçon de fluidité.

Accalmie planante avec « Too rude » reprise Lindon Roberts aux fortes sonorités reggae puis ré-enclenchement du rythme de croisière avec  « Winning ugly », morceau rock ‘n’ roll pépère aux chœurs blacks féminins omniprésents.

L’auditeur trouve le temps long sur « Back to zero » titre long, linéaire agrémenté de funk.

On retrouve une dynamique plus rock avec « Dirty work » rapide et enlevé, et même le bluesy « Had it with you » recèle assez d’intensité pour tenir en haleine.

Il manquait une ballade pour conclure, la voici avec « Sleep tonight », parfaitement insipide au demeurant.

En conclusion, malgré une production faiblarde qui atténue ses effets, « Dirty work » est un solide album d’un groupe de vétérans toujours capables de produire de la musique de qualité capable de pimenter leur bon vieux rock ‘n’roll d’ingrédients blues, reggae voir funk.

Vif et dynamique à défaut d’être parfaitement renversant, « Dirty work » est un disque respectable qui ne dépareille pas dans la vaste discographie des légendes britanniques.

De la à le rendre parfaitement indispensable, c’est sans doute une autre histoire …

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 20:30

doo_little.jpg5

 

 

Une année seulement après la sortie du très remarqué « Surfer rosa », les Bostoniens de Pixies alignent en 1989 « Doolittle » à la curieuse et assez laide pochette doté d’une structure chargée et de couleurs froides.

A l’entame de « Debaser » on retrouve le talent mélodique du groupe s’exprimant sur des structures simples, courtes immédiatement accrocheuses tout en n’étant pas exemptes de passages plus puissants et rageurs.

Le coté violent des Pixies s’exprime plus librement sur « Tame » ou Francis Black fait hurler ses cordes vocales.

Arrive ensuite « Wave of mutilation » authentique tube fort diffusé sur toutes les radios lors de sa sortie et dont le succès commercial demeure largement mérité au regard de sa remarquable fluidité.

On calme le jeu avec « I Bleed » amuse gueule sympathique sans être transcendant pour déboucher sur un second tube encore plus exceptionnel que « Wave of mutilation », « Heres comes your man » petit bijou de ballade surf music magnifiée par le jeu de guitare de Joey Santiago et par le talent de songwriter de Black.

L’auditeur se laisse porter par le flot léger et réjouissant de « Dead » et encaisse alors un troisième tube de rang, « Monkey gone to heaven » peut être le plus beau des trois en raison de sa mélodie subtile et de son chant tout en retenue soutenu par les chœurs aériens de Kim Deal.

Le contraste est ensuite saisissant entre un « Mr Grieves » lent et chaloupé et un « Crackity Jones » frénétique au chant aboyé rappelant les influences punk du groupe.

Même si cela parait difficile à croire, les Pixies trouvent encore les ressources pour sortir un nouveau tube, la séduisante ballade acoustico-romantique « I love you » complètement irrésistible.

On allonge le pas sur « No 13 baby » mid tempo rock solide notable pour sa partie instrumentale terminale scintillante, puis se relaxe sur le court « There goes my gun ».

La fin du disque se profile alors, avec « Hey » ballade calme et ombragée, le très western « Silver » transcendé par le chant divin de Deal pour finir clouer au sol par un ultime tube « Gouge away » parfaite synthèse de mélodie et de puissance contrôlés.

En conclusion, inutile de chercher plus longtemps le meilleur album des Pixies et un chef d’œuvre du rock de la fin des années 80, « Doolittle » réunit ces deux attributs pour le plus grand bonheur de l’auditeur.

Moins expérimental que « Surfer rosa », « Doolittle » reste toutefois très inventif, foncièrement rock et réussit à produire l’équilibre parfait entre punch et sens quasi divin de la mélodie accrocheuse.

La densité de tube est impressionnante, aussi devient il parfaitement illusoire de tenter de fuir son plaisir.
Ne vous arrêtez donc pas aux a priori crées par sa pochette froide, « Doolittle » n’en est pas moins un classique confirmant le statut de groupe culte des Pixies.

Eternel respect donc pour les Bostoniens …

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 20:52

trompe_monde.jpg4

 

 

De l’autre coté temporel de la courte carrière discographique des Pixies, figure « Trompe le monde » , quatrième et dernier album du groupe sorti en 1991, juste avant l’explosion de leur fils illégitime, Nirvana.

Avec son titre français et sa pochette bizarroïde vous regardant d’un mauvais œil, « Trompe le monde » débute en souplesse avec « Trompe le monde » qui combine adroitement vocaux mélodiques, riffs appuyés et batterie soutenue.

La suite est ensuite d’un tout autre acabit et bascule progressivement dans le métal le plus explosif avec le bien nommé « Planet of sound » sur lequel Frank Black pousse sa voix au maximum.

On retrouve plus de fluidité mais toujours beaucoup de vitesse sur le plaisant « Alec Eiffel » qui contient pour moi tous les attributs d’un tube rock écrasant avec notamment la petite touche de clavier supplémentaire de Eric Drew Feldman.

Comme son nom l’indique, « Sad punk » commence par un formidable défouloir punk ultra agressif avant de se calmer fortement dans sa seconde partie.

« Head on » reprise de The Jesus and Mary Chain contient également quelques velléités punk habilement canalisées pour produire un rock riche et puissant très agréable à l’écoute.

Le ton (et le niveau) baisse d’un cran sur « U-mass » lourd et emprunté,  reprend du lustre sur « Palace of the Brine » enchainé d’un « Letter to Memphis » qui fait la part belle aux guitares.

Quoi de mieux alors que de déguster un savoureux tube, « Bird dream of the Olympus Mons », sorte de synthèse parfaite de ce qu’un groupe de rock parfaitement inspiré peut produire au sommet de son art ?

« Space (I believe in) » est un morceau assez étrange aux multiples ambiances et aux refrains scandés, tandis que « Subbacultcha » glisse sans trop se faire remarquer.

Les Pixies continuent d’aligner les titres nerveux comme le court et rageur « Distance equals rate time time » ou le véloce « Lovely day »  puis optent finalement pour une conclusion plus douce avec « Motorway to Roswell » et  « The Navajo know » plus intimes et atmosphériques.

En conclusion, pour un épilogue, « Trompe le monde » n’a rien d’un album moribond et fait preuve d’une vigueur exceptionnelle.

Armés d’un son incroyablement puissant et fluide, les Pixies donnent tout ce qu’ils ont et accouchent d’une bombe power rock lorgnant fortement vers le punk et le métal.

La finesse mélodique et l’approche radio en prennent sans doute un coup, mais l’amateur de gros son lui en prend plein les oreilles et se régale de pareille débauche de décibels produites par des guitares aussi aiguisées et aussi bien maniées.

Avec ce « Trompe la mort » puissant et conquérant, les Pixies laissent donc une place encore chaude pour leur successeurs du Grunge, mais également des monceaux de regrets pour leur fan-base, qui leur attribueront par la suite un statut de groupe culte.

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 19:05

surfer_rosa.jpg3

 

 

Rien de tel qu’un peu de musique pour terminer en pente douce une intense semaine de labeur.

Voici donc « Surfer rosa » premier album d’un groupe américain culte de Boston relativement peu connu, Pixies.

Sorti en 1988, « Surfer rosa » et sa superbe pochette sexy représentant une sculpturale danseuse de flamenco dénudée, est le résultat d’efforts du grassouillet Frank Black (guitare/chant) âme créative du groupe, Joey Santiago (guitare), Kim Deal (basse) et David Lovering (batterie).

On débute par « Bone machine » mid tempo trainant doté d’un riff remarquable répété à l’envie.

Le second morceau, « Bone machine » raffinant sa structure en lui ajoutant des aspects mélodiques tout en conservant des riffs toujours prenant est plus réussi.

Pixies révèle ensuite ses influences punk en accélérant la cadence sur le court instrumental « Something against you » beaucoup plus violent.

Le sentiment d’urgence punk est dupliqué sur « Broken face » court et direct puis Black laisse le micro à Deal, le temps d’un « Gigantic » plus cadré.

Avec ses riffs distordus, ses voix masculines et féminines enchevêtrées, son équilibre fragile oscillant entre mélodie et violence, « River euphrates » caractérise parfaitement le style du groupe avant que ne déboule son premier grand tube commercial « Where is my mind ? » titre posé dopé par de grands chœurs emphatiques.

Lui succédant « Cactus » porté par une dynamique sourde se montre plus aride puis laisse la place à un nouvel éclat rock « Tony’s theme » beaucoup plus vivant et offensif dans ses attaques de guitares et dans le chant du duo Black/Deal.

Assez déroutant, Pixies aligne un « Oh my golly ! » bancal et médiocre, puis « Studio interlude » complètement bordélique et difficile à supporter.

L’auditeur se fait donc aspirer par le maelstrom punk-rock expérimental très intense de « Vamos » puis retombe abruptement sur « I’m amazed » et « Brick is red » particulièrement lents et transparents.

Toujours surprenant, lorsqu’on s’y attend le moins, le groupe place quelques coups de griffe bien sentis sur « Caribou » hymne rock ultra intense et les supersoniques punk « Vamos » et « Isla de Encanta » chantés en espagnol.

On calme le jeu avec « Ed is dead » au jeu de guitare planant néanmoins bigrement efficace puis s’envole sur « The Holiday song » irrésistible tube rock soutenu et mélodique.

Pixies tiennent fermement la cadence jusqu’à la fin du disque en poussant un « Nimrod’s son » enlevé, réintroduisent le chant féminin flirtant avec le hip hop sur « I’ve been tired » pour finir d’achever l’auditeur par un « Levitate me » nouveau tube doté de mélodies terriblement accrocheuses.

En conclusion, encensé par la critique rock « Surfer rosa » est une petite bombe de créativité qui fit sensation en son temps.

Bien entendu, impossible de ne pas avoir de déchet sur 21 morceaux comprenant autant de prise de risque mais il parait impossible de ne pas succomber au talent de songwriting de Frank Black et à sa redoutable habileté guitare en main.

En conservant des structures simples, Pixies parvient à engendrer un style musical au carrefour de la pop, du rock et du punk.

L’influence de Pixies sur Nirvana est connue de longue date et l’audacieux « Surfer rosa » confirme la filiation directe entre les deux groupes.

Parfois déroutant, irritant ou peu facile d’accès, « Surfer rosa » continent forcément des chansons qui finiront par toucher n’importe quel amateur de rock.

Plus de vingt cinq ans après, le respect demeure …

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 21:58

ya_know.jpg2

 

 

Nous sommes toujours dans le registre des albums solo avec celui complètement inespéré de la légende Joey Ramone, « Ya know ? » sorti à titre posthume en 2012 puisque le chanteur est décédé en 2001 d’une leucémie.

Les musiciens crédités sont Richie Stots (guitare), Ed Stasium (guitares, basse, piano), Charley Drayton, Richie Ramone, JP Patterson, Pat Carpenter (batterie) et Mickey Leigh (producteur, multi instrumentiste et ami proche de Joey).

Avec sa pochette bien destroy fleurant bon les glorieuses années passées du mouvement punk rock dont Joey fut l’instigateur, « Ya know ? » débute avec « Rock ‘n’ roll is the answer » très bel hymne rock d’une simplicité et efficacité effarantes.

On déroule ensuite « Going nowhere fast » mid tempo agréable mais assez peu relevé et « New York City » hommage policé à la ville d’origine du chanteur.

Joey se fait déchirant sur « Waiting for that railroad » magnifique ballade acoustique ou il exprime toute sa sensibilité et sa douceur puis revient à ses racines punk sur l’excellent « I couldn’t sleep » sonnant comme du pur Ramones.

Pour être honnête, « Why did I do to deserve you ? » patine allégrement dans la semoule et « Seven days of gloom » manque malgré ses riffs fluides d’originalité.

On passera bien vite sur « Eyes of green » bien trop mollasson mais goutera avec surprise le joli duo avec Joan « I love rock ‘n’ roll » Jett sur « Party line ».

Assez bizarrement surviennent ensuite une reprises de Ramones, « Merry Christmas (I don’t want to fight tonight) » affreusement amolli enchainé d'un « 21 st century girl » rock de niveau standard.

Un terrible sentiment de décousu arrive alors avec « There’s got to be more to life » au groove marquant, enchainé du pénible acoustique « Make me tremble » , avant de vibrer sur l’atmosphère emballante du génialement hypnotique « Cabin fever » assurément le meilleur titre de l’album.

Pour finir, un nouvelle reprise des Ramones, « Life is a gas » superbe ballade acoustique rendue particulièrement émouvante dans le contexte particulier de la maladie et de la mort de Joey …

En conclusion, « Ya know ? » n’est pas plus que « Don’t worry about me » un album impérissable qui apportera grand-chose à la carrière si riche de Joey Ramone.

Quelques jolies choses bien entendu, toujours du domaine du possible avec un chanteur aussi talentueux que Joey mais la plupart des morceaux d’un niveau assez moyen.

Du respect malgré tout donc pour Joey pour cette œuvre tardive qui contribue dix ans après sa mort à entretenir faiblement sa mémoire.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories