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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 07:12

Toujours dans la même voie, voici à présent un groupe anglo-américain ayant sorti son premier album en 2003, je veux bien entendu parler de The kills duo formé de Alison Mosshart (chant) et Jamie Hince (guitare).

« Keep on your mean side » et sa pochette façon identification judiciaire donnent tout de suite visuellement la tonalité, ce qui sera suivi d’effets à l’écoute de « Superstition » morceau certes basique mais intense et sauvage.

Immédiatement la voix sexy et impérieuse de Mosshart marque les esprits notamment sur « Cat claw » et ses ingrédients jouissifs de punk/garage rock.

C’est armé d’un son ultra sourd que s’annonce « Pull a U » avant un basculement imprévu calme et bluesy de « Kissy kissy ».

Le duo place un « Fried my little brains » au rythme lourd et répétitif, puis après « Hand » un interlude parlé reprend sa marche en avant avec « Hitched » puissant et monolithique.

Les titres s’enchainent en pilotage automatique, le terne « Black rooster » sur lequel les deux voix se mélangent, « Wait » qui glisse vers une version plus adoucie, « Fuck the people » qui derrière ce titre amusant à la provocation un peu facile cache un blues-rock incandescent.

On termine avec « Monkey 23 » et « Gypsy death & you » à la douceur bienvenue.

En conclusion, pour un premier album « Keep on your mean side » s’avère plutôt plaisant, et dévoile un groupe jouant une musique minimaliste mais fraiche et intense.

Bien entendu la voix enivrante et si rock de Mosshart est pour beaucoup dans l’efficacité globale de la formation se reposant sur un garage rock de bonne facture.

Les puristes pourront sans doute objecter que les Kills ne proposent rien de bien nouveau et que le style pratiqué reste bien monodimensionnel, ce qui n’empêche pas de saluer le succès d’estime de ce premier album sincère et artistiquement tout à fait valable.

Pas de match assurément avec The killers, Kings of Leon et autre Empire of the sun …

Keep on your mean side (The kills)
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 19:22

Au risque de frôler l’indigence musicale après le cuisante déconvenue des usurpateurs de The killers, voici à présent un autre groupe de rock contemporain, Kings of Leon et leur album « Aha shake heartbreak ».

Sorti en 2004, « Aha shake heartbreak » est le second album d’une fratrie de Nashville, les Followill, Caleb au chant/guitare, Jared à la basse/piano, Matthew à la guitare et Nathan au chant.

On débute par « Slow night, so long » qui introduit un son de guitare plutôt plaisant même si la voix fluette et nasillarde de Caleb et le manque de rythme du titre, ne donnent pas franchement lieu à s’enthousiasmer.

Ambiance plus douce et feutrée sur « King of the rodeo » qui passe sans éveiller la moindre émotion tandis que « Taper jean girl » contient de manière surprenante quelques intonations d’un Ac/Dc avec un Bon Scott embourgeoisé.

Cette tendance à l’électrification prend plus de corps sur « Pistol of fire » au rythme plus marqué et The killer prend une nouvelle fois plaisir à jouer le contre pied en plaçant une belle ballade dépouillée « Milk ».

On file dans un registre beaucoup plus pop lissé vers « The bucket », alterne brèves agitations et picorage léger sur l’informe « Soft » avant de trouver un rock plus décidé sur « Razz ».

Un blues dépressif plus loin, « Day old blues » et on retrouve non sans déplaisir un « Four kicks » qu’on oserait presque qualifier de soutenu au niveau des guitares enchainé d’un « Velvet snow » rapide et tonique.

La fin surgit avec « Rememo » folk acoustique minimaliste non dénué d’originalité.

En conclusion, « Aha shake heartbreak » montre un groupe assurément original, doté d’un son organique et d’une volonté d’innovation dans des compositions très variées.

En ce sens, Kings of Leon soutient avantageusement la comparaison avec ses homologues de The killers en pratiquant une musique moins artificielle et plus intéressante car personnelle.

Malgré cela, « Aha shake heartbreak » pèche selon moins par un son poids plume bien inoffensif et par la voix de son chanteur essentiellement cantonné à un registre minimaliste.

Il est plus que probable que Kings of Leon ne me satisfasse pas assez pour pousser la découverte plus loin que « Aha shake heartbreak » soit l’unique expérience d’écoute de la fratrie de Nashville.

Aha shake heartbreak (Kings of Leon)
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 19:18

Le rock contemporain présent ici avec « Hot fuzz » premier album des américains de The killers sorti en 2004.

Originaire de Las Vegas, The killers est composé de Brandon Flowers (chant), Dave Keuning (guitare), Mark Störmer (basse) et Ronnie Tanucci (batterie).

On débute avec « Jenny was a friend of mine » relativement rythmé mais manquant d’accroche et d’originalité.

Difficile de se détacher de ce sentiment d’uniformité mélodique sur « Mr Brightside » à l’image de la voix cotonneuse de Flowers et du plus languissant « Smile like you mean it » et ses claviers agaçant.

Bien sur le hit radio, « Somebody told me » contient des effets efficaces illustrant des refrains appuyés mais on ne peut s’empêcher de trouver à tout cela un fort gout d’artificiel et de déjà entendu.

Après des débuts poussifs, « All these things that I’ve done » relève la barre dans sa seconde partie avec des refrains fédérateurs portés par des chœurs féminins.

Le procédé est répété avec une réussite moindre sur le lent et pénible « Andy, you’re a star » et les efforts mélodiques de « On top » ne permettent pas d’inverser la tendance.

On laisse donc s’écouler cette musique douce et sans consistance en enchainant « Change your mind », « Believe me Nathalie » façonné par le chant monocorde de Flowers, la guitare mise en sourdine et des claviers has been.

Un peu plus de vitesse et de guitare sur « Midnight show » avant un abominable écroulement évanescent terminal sur « Everything will be alright ».

En conclusion, le moins qu’on puisse dire est que « Hot fuzz » me laisse complètement froid tant la musique pratiquée par The killers me parait trop balisée et manquant de relief pour éveiller l’intension.

Avec son nom très mal porté, The killers se présente comme un groupe de rock/pop américain de plus, capable de décrocher un succès radio par quelques singles habilement troussés, mais ne tient aucunement la distance en raison du peu de prise de risques ou tout simplement d’impact de ses compositions.

A l’image de son médiocre chanteur et de sa pochette représentants des tours d'immeubles perdues dans la grisaille cafardeuse, The killers incarne donc la veine la plus conformiste du rock et tiède qui soit et ne propose rien de bien frais, dynamique ou excitant.

Je ne peux donc que les laisser sur les bas cotés de la grande autoroute du rock ’n’ roll.

Hot fuzz (The Killers)
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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 11:43

Beaucoup dernièrement de musique dans ces colonnes avec une variété importante des courants du rock abordés, allant du hard rock classique des Scorpions au rock progressif intello de The Mars volta avec à présent un détour vers le goth-rock des britanniques de The sisters of mercy.

Après « Floodland » déjà chroniqué il y a trois ans, voici à présent le tour de « Vision thing » et sa pochette ésotérique sortis en 1990.

Entrée en matière impressionnante avec « Vision thing » marqué par une rythmique industrielle froide, le mur de guitare de Tim Bricheno/Andrea Bruhm et la voix rauque désincarnée d’Andrew Eldritch.

On pense bien évidemment à une version plus rock que métal de Ministry pour le coté dur mais efficace du style.

L’intensité chute alors sensiblement avec « Ribbons » certes moins puissant et démonstratif mais plus sombre, rampant et torturé.

On trouve un groupe un tantinet plus relax avec « Detonation boulevard » sur lequel la fameuse choriste Maggie Reilly intervient afin d’adoucir un peu la rugosité d’Eldritch et « Something fast » propose un nouveau mariage vocal pour une belle ballade acoustique toute en souplesse et très réussie.

L’exploration sonore se poursuit avec « When you don’t see me » chef d’œuvre synthétisant toute la dimension épique et romantique de Sisters of mercy transpirant derrière ces structures froides et rigides.

Ceci donne le coup d’envoi à un succession de standards, l’accrocheur « Doctor jeep » bâti sur une rythmique intense et nerveuse puis « More » génial bijou noir de l’œuvre de Sœurs qui transporte véritablement l’auditeur dans un voyage musical puissant, sensuel et coloré avec cette fois le synthèse parfaite entre Eldritch et Reilly pour un résultat purement détonnant.

Sans même sans rendre compte, nous sommes déjà arrivé à la fin de l’album et une nouvelle splendide ballade, « I was wrong » vient nous cueillir en douceur pour un sommeil apaisé.

En conclusion, trop méconnu à mon gout surtout par rapport à son encombrant ainé « Floodland », « Vision thing » est un authentique bijoux noir montrant toute la qualité de composition de The sisters of mercy, groupe unique à mi chemin entre métal industriel et rock gothique.

Des hits bien entendus, nombreux composent la moitié de l’album avec en point d’orgue le chef d’œuvre « More » mais moins spectaculaires et tout aussi captivantes sont les magnifiques ballades toutes en émotion et en subtilité.

On se régale donc à son écoute en savourant le coté indéniablement culte de la formation qui fut pour moi une grande référence des années 80/90.

A découvrir ou à redécouvrir donc de toute urgence, avec un plaisir à vrai dire quasi intemporel comme pour tout ce qui concerne les grands chefs d’œuvre.

Vision thing (The sisters of mercy)
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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 08:56

Nous restons dans le domaine de la musique pour aborder « Octahedron » avant dernier album de The mars volta, groupe de rock progressif apparu au début des années 2000 avant d’éclater en 2013 en laissant une poignée d’albums références.

Comme l’indique sa pochette artistique surréaliste, « Octahedron » s’inscrit dans la lignée d’un style musical réputé pour son coté cérébral et souvent élitiste de rock ayant des ambitions intellectuelles.

On débute en pente douce par « Since we’ve been wrong » qui ne débute qu’au bout de huit minutes avec la voix douce quasi féminine de Cedric Bixler-Zavala rappelant fortement celle de Geddy Lee des canadiens de Rush.

Doux, gracieux, fragile et intimiste, « Since we’ve been wrong » fait figure de belle respiration apaisante montrant toute la subtilité des musiciens.

C’est dans un registre toujours calme mais plus tortueux et expérimental que s’avance « Teflon » beaucoup moins fluide à l’écoute tandis que le trop plat et statique « Halo of nembutals » ne peut que laisser de marbre.

The mars volta pousse l’exercice encore plus loin, emmenant l’auditeur dans une longue méditation hypnotique de prêt de huit minutes sur « With twilight as my guide ».

L’exercice est d’une telle beauté épurée qu’il évoque les chants religieux tendant vers l’ascendance céleste.

A ce stade, les américains semblent se rappeler qu’ils sont aussi un groupe de rock et produisent avec « Cotopaxi » le premier titre rapide bruyant et incisif, enchainé de « Desperate graves » qui après un début tiède se construit plus en force.

La fin du disque se profile enfin avec « Copernicus » nouvelle ballade en lévitation dépassant allégrement les sept minutes et « Luciforms » d’une longueur également excessive malgré quelques élévations de température.

En conclusion, « Octahedron » recèle pour moi toutes les caractéristiques d’un album beau, racé mais aussi fragile et parfois ennuyeux dans ses longues plages d’apesanteur pure.

Son coté cérébral, épuré, léché et statique peut finir par déplaire à l’amateur de rock instinctif et sauvage que je suis, quitte à ce que le niveau technique soit largement moins haut.

Tout en reconnaissant certaines qualités notamment mélodique et vocale à cette œuvre, je ne peux donc pas décemment proclamer que l’écoute de « Octahedron » provoque en mois un océan de félicité !

A réserver donc aux fans forcenés de rock-prog ?

Octahedron (The mars volta)
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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 20:30

Déjà emballé par le premier album des Lords of Altamont, c’est avec un vif plaisir que j’ai écouté leur troisième méfait « The Altamont sin » sorti en 2008.

Jouant encore une fois avec les codes du rock de voyous des années 50 avec grosses cylindrées et petites pépées en cuissardes sexy, « The Altamont sin » débute par une introduction instrumentale fantastique « No love lost » qui allie frappe sèche de Max Eidson et bourdonnement sourd des guitares de la paire Shawn Medina/Johnny Devilla.

Le premier véritable titre, « Faded black » envoie un rock garage vif, nerveux et diablement punchy qui ouvre réellement les hostilités.

C’est toujours avec énergie et fougue que la voix pleine de rage de Jack Cavaliere vient habiller les riffs acérés de Saletra sur « Gods ans monsters ».

Le moins que l’on puisse dire est que les Californiens ne se posent pas de questions, enquillant leur garage rock mâtiné de punk survitaminé sur l‘imprononçable « Ne’er do well » enchainé de l‘hymne « Going no where fast ».

On brise un peu la linéarité sur « Lithning strikes » un peu plus calme et posé bien qu’habité d’une ambiance lourde et prenante mais tout ceci n’est que pour remettre les gaz sur l’ultra pêchu « The Altamont sin » gratifié d’un joli solo d’harmonica entre deux bombardements de guitare.

Pas de réelle innovation mais du cœur à revendre sur « A gun called justice » et « Hold fast » avec un martèlement intense qui pleut sans discontinuité sur l’auditeur.

L’efficacité est au rendez vous sur « Driving too fast » qui fait figure d’hymne aussi bien que de mode de vie pour nos rebelles rockers et c’est avec le sourire aux lèvres qu’on savoure les durs à cuir « Make out doll », « Living hell » et leurs harmonicas de soutien avant d’encaisser un ultime coup de poing américain sur « Don’t slander me ».

En conclusion, The lords of Altamont n’est certainement pas un groupe révolutionnaire ou avant-gardiste mais se montre à la fin des années 2000 comme un véritable outsider du rock capable de bousculer avec une audace de bad boys l’establishment ronronnant des grosses cylindrées actuelles.

Puisant dans un style vintage garage/punk sans concession des Stooges, les Californiens signent avec « The Altamont sin » un album direct, puissant, maitrisé qui fait plaisir par son aspect sauvage, instinctif et au final si rock ‘n’ roll.

Je ne peux donc que conseiller à tous les fans de rock qui décoiffe, la découverte de ce groupe un peu trop underground à mon gout, qui mériterait d’acquérir ses lettres de noblesses par son gout pour le cuir, les chaines, les motos et les filles sexy.

The Altamont sin (The Lords of Altamont)
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 15:51

La musique toujours et éternellement en ce beau week end printanier avec Kasabian groupe anglais formé au milieu des années 2000.

Sorti en 2011, « Velociraptor » est déjà le quatrième album d’un groupe formé de Tom Meighan (chant), Sergio Pizzorno (guitare/synthétiseurs), Chris Edwards (basse) et Ian Matthews (batterie).

Avec sa pochette façon hommes des cavernes et son titre attractif, « Velociraptor » débute par une belle surprise, « Let’s roll just like we used to » aux faux airs orientaux du « Kashmir » de Led Zeppelin.

Le charme et l’originalité du groupe apparaissent nettement sur « Days are forgotten » aux refrains mélodiques soutenus par des chœurs à la Enio Morricone d’une efficacité incontournable.

La voix de Meighan apparait comme le point fort du groupe comme sur la ballade « Goodbye kiss » plus conventionnelle mais joliment exécutée.

Le voyage mélodique continue ave « La fée verte » un peu trop long et languissant avant que « Velociraptor » ne vienne mettre un peu de dynamique dans cet édifice un peu trop sage et bien ordonné.

Nouvelle influence orientale marquée sur « Acid turkish bath (shelter from the storm) » beaucoup plus intéressant car sortant des sentiers battus.

La musique électronique pèse ensuite fortement sur « I hear voices » qui passe tout en souplesse et fluidité tout comme « Re-wired » de structure lui beaucoup plus classique.

Kasabian continue sur sa lancée avec son rock lisse et soigné jusqu‘à la fin du disque, déroulement tranquillement le sans surprise « Man of simple pleasures » puis le pénible « Switchblade smiles » et ses horribles bruitages électro avant de finir sur un ballade transparente de vide « Neon noon ».

En conclusion, « Velociraptor » fait pour moi l’effet d’un soufflet avec un début impressionnant et trois titres alliant puissance et audace avant de glisser progressivement dans style pop/rock britannique certes efficace mais un peu trop polissé à mon gout.

La relation avec Oasis est évidente ne serait ce que par le timbre de voix doux et un tantinet nasillard de Meighan qui rappelle bien entendu celui de Liam Gallagher.

Malgré une certaine efficacité et sans doute quelques hits bien calibrés amènes de séduire les charts, Kasabian ne fait figure que d’honnête groupe de pop/rock moderne et manque pour moi trop de personnalité pour sortir pleinement du lot.

Velociraptor (Kasabian)
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 10:53

Nous plongeons toujours plus loin dans les origines du rock ‘n’ roll avec « I am what I am » best of de Jerry Lee Lewis, un des pionniers du rock des années 50 aux cotés de Little Richard, Chuck Berry et … sa majesté Elvis.

Pas de surprise donc avec « Whole lottta shakin goin on » hymne festif qui bouge gentiment avec tout l’abattage du chanteur.

Il est en effet question de la plus pure essence du rock ‘n’ roll avec « Great balls of fire » reconnaissable à son puissant groove de piano.

On ralentit le tempo avec « Big legged woman » bon vieux blues sans surprise avant de taper du pied sur le plus soutenu « Breathless ».

C’est même à un train d’enfer (pour l’époque !) que nous emmène Lewis dans les parties des collèges des 50’s avec « High school confidential ».

Puis brusquement, se révèle une facette plus crooner du chanteur avec les ballades assommantes d‘un autre temps « I’m throwing rice (at the girl I love) », « Crazy arms » et « That Lucky old sun ».

La verve sémillante du pianiste fou se réveille avec « What’d say », deux belles reprises de classiques de Chuck Berry « Sweet Little sixteen », « Johnny B Goode » enchainé d’une nouvelle surprise « Wild one (real wild child) » de l’australien Johnny O’Keefe.

On termine sur deux nouvelles reprises de sans doute les deux morceaux rock ‘n‘ roll les plus connus de l‘histoire : « Jailhouse rock » de King Presley et « Be bop a lula » de l’autre méga star de l’époque Gene Vincent.

En conclusion, « I am what I am » est un best of nous ramenant réellement dans les profondeurs de l’histoire du rock ‘n’ roll et en toute honnêteté ne rend pas particulièrement hommage au génie ou à la folie de Jerry Lee Lewis.

Quelques standards rythmés certes, beaucoup de ballades bluesy larmoyantes sans intérêt et une trop forte proportion de reprises de chanteurs pour moi plus doués et charismatique que lui.

Malgré le statut d’artiste culte des années 50, force est de constater que Jerry Lee Lewis est aujourd’hui un quasi inconnu en comparaison d’Elvis ou même Chuck Berry et Little Richard.

Difficile donc malgré le respect d’usage du à une icône des temps anciens, d’avouer un intérêt pour cette musique aujourd’hui datée et manquant de personnalité propre.

I am what I am (Jerry Lee Lewis)
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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 22:00

Après Janis Joplin, une autre idole de la musique sans doute encore plus grande John Lennon, l’un des pères du groupe le plus populaire de la pop music, les Beatles.

Mais Lennon a aussi produit un nombre plus que respectable de disque en solo ou avec sa femme Yoko Hono entre 1968 et 1980, date de sa mort après un des plus célèbres assassinat de tous les temps.

Sorti en 2004, « Acoustic » est une compilation des meilleurs titres du chanteur interprétés en version unplugged.

On commence par « Working class hero » splendeur mélodique habillant une analyse sociale profonde sur ce qu’on appelle communément les classes laborieuses abruties par leur travail, le sexe, la religion et la télévision.

Toujours dans la douceur vient « Love » beau et calme, l’anecdotique et passe partout « Well well well » et le très mollasson « Look at me ».

On appréciera davantage le ton original et les gros travail mélodique de « God » tout en souffrant sur le chant trop nasillard de « Cold turkey ».

Arrivent alors deux live pour tenter d’animer le disque, « The luck of irish » inspiré des chants traditionnels irlandais en duo avec Yoko Ono et « John Sinclair » aux forts accents country-blues tempérés par la voie si agréable de Lennon.

Après le court interlude éthéré féministe et un peu facile (!) de « Woman is the nigger of the world » vient encore un morceau sans relief, « What you got ».

Tout glisse en souplesse avec « Watching the wheels » à l’agréable charme aérien, avec un peu plus de rythme sur « Dear Yoko » bel hommage la femme/muse de Lennon avant le très relaché « Real love ».

L’auditeur voit enfin sa faim comblée par le live « Imagine » morceau culte interprété en live et peut clôturer tranquillement ce disque sur « It’s real ».

En conclusion, « Acoustic » est un album montrant toute la subtilité et la finesse des compositions de Lennon, avec en surplus cette voix célèbre si touchante émotionnellement.

Malgré les qualités indéniables de compositeur/interprète de Lennon, la succession des morceaux dénués d’électricité donne une impression de douce langueur qui peut finir par lasser sur la durée.

Prisonnier de sa formule, « Acoustic » est donc un joli album qu’on aurait aimé parfois plus animé, vivant avec plus de morceaux marquants.

Acoustic (John Lennon)
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 21:54

Janis Joplin toujours avec « The essential » double best of sorti en 2003 regroupant la plus grande part des meilleurs morceaux d’une carrière météorique de seulement trois années.

On débute avec le célébrissime « Down on me » interprétée avec force et conviction.

Sur « Coo coo » la guitare tient (tout juste) tête à la puissance sauvage de la chanteuse ce qui n’est pas la cas de « Women is losers » ou le déséquilibre apparait flagrant.

Plus de charme, fluidité et un groove entrainant sur « Bye, bye baby » qui contient bon nombres d’attributs de ce qu’on appelle communément un tube.

Comme souvent compte tenu du tempérament excentrique de Joplin et de son répertoire relativement réduit, un premier live fait son apparition, « Ball and chain » blues énergique sans réelle surprise si ce n’est sa longueur assommante de huit minutes.

Rien à voir sans doute avec « Road block » rapide et échevelé avec son lot de hurlements et « Piece of my heart » autre standard aux refrains entrainants et musclés.

Plus sages, traditionnels et moins épicés sont « Misery’n » et le trop bluesy « I need a man to love » ou les grands éclats éraillés de la chanteuses se montrent irritants.

Gros son de guitare distordu, voix brisée par l’alcool et la cigarette, vient « Summertime » dégoulinant de souffrance.

Viennent ensuite cinq live destinés à combler les vides : « Flower in the sun » blues parsemé de cris, « Farewell song » un tantinet plus adouci et de fait écoutable, l‘hyper intense « Raise your hand » alliant cuivres et cris, « To love somebody » relativement apaisé » avant un ultime « Kozmic blues » trouvant enfin la grâce.

On aborde ensuite le second disque, « Try (just a little bit harder) » puissant et enlevé avec un chant hurlé parfois aux confins du supportable.

L’ambiance se fait plus calme et apaisée sur le classieux « Maybe ».

On croit rêver lorsque la tigresse se fait chatte sur les ballades « One good man », « Little girl blue », « Work me, lord », ce dernier se montrant purement et simplement assommant.

Un live plus loin « Tell Mama » survient « Move over » puissant, accrocheur et prélude au déroulement de quasiment tout l’album « Pearl ».

Beaucoup de ballades bluesy donc, « Cry baby », « A woman left lonely » « My baby » « Me and Bobby Mc Gee » entrecoupés « Half moon » un plus entrainant et groovy.

Après la courte mais divine illumination de « Mercedes Benz » on s’assoupit en douceur avec « Trust me » et « Get it while you can ».

En conclusion, aussi impensable que cela puisse paraitre, « Janis Joplin : the essential » ne m’a pas convaincu.

En cause principalement le style finalement assez classique de la musique, du rock transpirant le blues par tous ses pores, mais de manière plus gênante le style vocal certes explosif de la chanteuse mais par trop excessif et souvent douloureux à l’écoute tant la voix de Joplin charriait énormément de souffrance.

Janis Joplin chanteuse d’exception donc, révolutionnaire par son approche émotionnelle à « cœur ouvert » de la musique, par son excentricité et sa puissance animale mais au final juste une poignée de titres se détachent pleinement de son répertoire qui manque pour moi d’originalité et de consistance dont « Move over », « Mercedes Benz », « Piece of my heart » et autre « Down me ».

Pas d’adoration donc pour la grande icône du rock des 60’s mais juste un respect poli un peu embarrassé.

En tout état de cause, ce double bestof gonflé de live dispensables, s’avère parfaitement indigeste sur la longueur.

Janis Joplin : the essential (Janis Joplin)
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