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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 11:43

Beaucoup dernièrement de musique dans ces colonnes avec une variété importante des courants du rock abordés, allant du hard rock classique des Scorpions au rock progressif intello de The Mars volta avec à présent un détour vers le goth-rock des britanniques de The sisters of mercy.

Après « Floodland » déjà chroniqué il y a trois ans, voici à présent le tour de « Vision thing » et sa pochette ésotérique sortis en 1990.

Entrée en matière impressionnante avec « Vision thing » marqué par une rythmique industrielle froide, le mur de guitare de Tim Bricheno/Andrea Bruhm et la voix rauque désincarnée d’Andrew Eldritch.

On pense bien évidemment à une version plus rock que métal de Ministry pour le coté dur mais efficace du style.

L’intensité chute alors sensiblement avec « Ribbons » certes moins puissant et démonstratif mais plus sombre, rampant et torturé.

On trouve un groupe un tantinet plus relax avec « Detonation boulevard » sur lequel la fameuse choriste Maggie Reilly intervient afin d’adoucir un peu la rugosité d’Eldritch et « Something fast » propose un nouveau mariage vocal pour une belle ballade acoustique toute en souplesse et très réussie.

L’exploration sonore se poursuit avec « When you don’t see me » chef d’œuvre synthétisant toute la dimension épique et romantique de Sisters of mercy transpirant derrière ces structures froides et rigides.

Ceci donne le coup d’envoi à un succession de standards, l’accrocheur « Doctor jeep » bâti sur une rythmique intense et nerveuse puis « More » génial bijou noir de l’œuvre de Sœurs qui transporte véritablement l’auditeur dans un voyage musical puissant, sensuel et coloré avec cette fois le synthèse parfaite entre Eldritch et Reilly pour un résultat purement détonnant.

Sans même sans rendre compte, nous sommes déjà arrivé à la fin de l’album et une nouvelle splendide ballade, « I was wrong » vient nous cueillir en douceur pour un sommeil apaisé.

En conclusion, trop méconnu à mon gout surtout par rapport à son encombrant ainé « Floodland », « Vision thing » est un authentique bijoux noir montrant toute la qualité de composition de The sisters of mercy, groupe unique à mi chemin entre métal industriel et rock gothique.

Des hits bien entendus, nombreux composent la moitié de l’album avec en point d’orgue le chef d’œuvre « More » mais moins spectaculaires et tout aussi captivantes sont les magnifiques ballades toutes en émotion et en subtilité.

On se régale donc à son écoute en savourant le coté indéniablement culte de la formation qui fut pour moi une grande référence des années 80/90.

A découvrir ou à redécouvrir donc de toute urgence, avec un plaisir à vrai dire quasi intemporel comme pour tout ce qui concerne les grands chefs d’œuvre.

Vision thing (The sisters of mercy)
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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 21:51

floodland.jpg

2

 

 

Après avoir chroniqué l’excellent best of des Sisters of mercy « A slight case of overbombing » je me devais logiquement de passer au crible leur album maitre, « Floodland » sorti en 1987.

Deuxième album dans la carrière du groupe, « Floodland » voit le tatillon chanteur-guitariste Andrew Eldritch virer l’essentiel de son groupe, engager la sculpturale bassiste Patricia Morrison qui figurera dans la plupart de ses vidéo clips et avoir le génie de s’adjoindre les chœurs la New York Choral Society en renfort.

Seul Doktor Avalanche, la batterie automatique échappe au massacre, mais il faut bien dire que la machine ne contestait pas beaucoup les décisions de son maitre.

Avec sa pochette gothique en diable, « Floodland » débute par « Dominion/Mother Russia » monstrueuse pièce épique de sept minutes ou la voix sépulcrale de Eldritch est formidablement contre balancée par les chœurs aériens et féminins.

Le clip tourné dans les temple de la ville de Petra en Jordanie est un chef d’œuvre visuel à l’atmosphère de mystère exotique et grandiose.

Changement radical d’ambiance avec « Flood 1 » beaucoup plus lent, froid, calme pour ne pas dire ennuyeux.

Mais « Lucretia my reflection » un nouveau missile à tête chercheuse vient ensuite percuter l’auditeur de plein fouet.

La rigidité de la batterie automatique est ici encore une fois soumise au contraste de refrains puissamment enivrants.

L’alternance entre violence et calme se poursuit avec « 1959 » belle ballade à la mélancolie glacée évoquant par instant du Nick Cave enchainé par le colossal « This corrosion » qui développe grâce aux chœurs une puissance épique égale voir supérieure à « Dominion/Mother russia » en raison d’une dynamique purement irrésistible.

On poursuit avec « Flood II » légèrement plus dynamique que son prédécesseur.

L’ennui est en revanche à son comble sur « Driven like the snow » qui manque considérablement d’impact.

On finit par s’endormir complètement avec l’atone « Never land (a fragment ) » lente berceuse au beat hypnotique.

Peu de choses à dire que les morceaux additionnels « Torch » déprimant à souhait, le long requiem électronique « Colours » envoutant et effrayant comme un désert sans fin.

La version longue de « Never land » est un affreux calvaire qui donne des envie de révolte et on ne peut résister à faire avance rapide pour finir malgré les quelques moments de grâce d‘« Emma ».

En conclusion « Floodland » constitue une grande déception.

Les quelques chefs d'oeuvres des Sisters of Mercy masquent en réalité une musique froide, trop linéaire, calme et sombre pour moi.

« Floodland » est en réalité un disque à 80% composé de musique ambiante ou Eldritch se complait dans des univers de pure noirceur gothique.

Globalement trop déprimant, « Floodland » me conforte dans la nécessité de ne posséder que le best of du groupe qui contient une dynamique beaucoup plus importante et convient mieux à mes gouts.

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 18:16

sligth_case_overbombion.jpg

5

 

 

La musique toujours avec un groupe plutôt mystérieux malgré le fort succès commercial qu’il rencontra à la fin des années 80, The sisters of mercy.

En seulement deux albums majeurs, Floodland et Vision thing, ce groupe de rock gothique anglais acquit un statut définitivement culte.

Sorti en 1993, «  A slight case of overbombing » est un copieux best of de la carrière du groupe mené d’une main de fer par le chanteur gourou Andrew Eldritch qui fit bien souvent un cavalier seul s’acoquinant brièvement avec quelques musiciens comme Craig Adams, Patricia Morrison, Tony James (basse) , Gary Marx, Wayne Hussey, Andreas Bruhn, Tim Bricheno (guitares) le temps d'un album.

La compilation débute en douceur avec « Under the gun » superbe duo mélancolique avec Terri Nunn du groupe Berlin avant de poursuivre avec « Temple of love » dont la version orientale de 1992 avec la chanteuse israélienne Ofra Haza, fut assurément le plus grand tube des sœurs.

S‘étirant sur plus de huit minutes très rythmées, « Temple of love » réussit un mélange divin des sonorités froides et puissantes des anglais avec la chaleur, la sensualité et la grâce aérienne de la musique orientale.

D’un approche plus traditionnelle mais néanmoins efficace, « Vision thing » déploie le coté rigide et mécanique des sisters of mercy avec cette infernale boite à rythme appelée Doktor Avalanche au son onmiprésent sur lequel se pose la voix rauque d’Eldritch.

On ne peut pas dire non plus que le répétitif et lisse « Detonation boulevard » marque franchement les esprits.

Rythme rapide, claviers très eighties et chœurs féminins viennent soutenir favorablement « Doctor jeep » avant que ne déboulent les immense tubes issus de « Floodland ».

Le premier d’entre eux, le solide « More » assène un tempo intense,  obsédant puis des refrains grandioses avec cette alliance entre la voix puissante et sensuelle de Eldritch et de superbes chœurs féminins.

Arrive ensuite « Lucretia my reflection » sombre, puissant et tourmenté avec ce beat de batterie robotique qui vous gifle le visage en permanence et ses gigantesques refrains qui vous emportent au bout du monde.

La formule est encore améliorée avec l‘hypnotique « Dominion/Russia » truffé de saxophone et de chœurs au souffle épique irrésistible.

Le clip tourné à Petra en Jordanie avec des cavaliers arabes et des temples sculptés dans la roche est également un must incontournable pour qui aime le dépaysement.

Le feu d’artifice ne faiblit pas sur le monstrueux « This corrosion » sans nul doute ma chanson préférée de ces corbeaux de bonheur car développant sur plus de dix minutes une ambiance surpuissante quasi religieuse extrêmement impressionnante.

Plus rock et moins grandiloquent, « No time to cry » est néanmoins prenant par son coté sombre et mélodique.

La puissance des Sisters of Mercy est toujours belle et bien présente sur « Walk away » doté de refrains incroyables dignes des meilleurs hits de dark new wave.

Le best of se termine avec « Body and soul » titre atmosphérique très éthéré plusieurs crans en dessous des perles le précédant.

En conclusion, «  A slight case of overbombing »  est un excellent best of mettant très bien en evidence le niveau ahurissant des compositions des Sisters of Mercy.

Si on veut résumer, dans la carriére du groupe, « Floodland » se détache nettement des autres disques et pourrait à lui seul constituer un best of.

L’interet de cette compilation est de donner la part belle à cet album phare mais également de ne pas oublier les autres fantastiques hits comme « Temple of love » ou « Walk away » .

En comparaison de ces immenses chef d‘œuvres, les titres de « Vision thing » paraissent presque plus quelconques.

«  A slight case of overbombing »  est donc pour moi incontournable pour tout amateur de rock gothique et de new wave sensible à cette incroyable combinaison de puissance et de mélodie réalisée par les Sisters of Mercy (pour la musique).

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