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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 21:51

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Après avoir chroniqué l’excellent best of des Sisters of mercy « A slight case of overbombing » je me devais logiquement de passer au crible leur album maitre, « Floodland » sorti en 1987.

Deuxième album dans la carrière du groupe, « Floodland » voit le tatillon chanteur-guitariste Andrew Eldritch virer l’essentiel de son groupe, engager la sculpturale bassiste Patricia Morrison qui figurera dans la plupart de ses vidéo clips et avoir le génie de s’adjoindre les chœurs la New York Choral Society en renfort.

Seul Doktor Avalanche, la batterie automatique échappe au massacre, mais il faut bien dire que la machine ne contestait pas beaucoup les décisions de son maitre.

Avec sa pochette gothique en diable, « Floodland » débute par « Dominion/Mother Russia » monstrueuse pièce épique de sept minutes ou la voix sépulcrale de Eldritch est formidablement contre balancée par les chœurs aériens et féminins.

Le clip tourné dans les temple de la ville de Petra en Jordanie est un chef d’œuvre visuel à l’atmosphère de mystère exotique et grandiose.

Changement radical d’ambiance avec « Flood 1 » beaucoup plus lent, froid, calme pour ne pas dire ennuyeux.

Mais « Lucretia my reflection » un nouveau missile à tête chercheuse vient ensuite percuter l’auditeur de plein fouet.

La rigidité de la batterie automatique est ici encore une fois soumise au contraste de refrains puissamment enivrants.

L’alternance entre violence et calme se poursuit avec « 1959 » belle ballade à la mélancolie glacée évoquant par instant du Nick Cave enchainé par le colossal « This corrosion » qui développe grâce aux chœurs une puissance épique égale voir supérieure à « Dominion/Mother russia » en raison d’une dynamique purement irrésistible.

On poursuit avec « Flood II » légèrement plus dynamique que son prédécesseur.

L’ennui est en revanche à son comble sur « Driven like the snow » qui manque considérablement d’impact.

On finit par s’endormir complètement avec l’atone « Never land (a fragment ) » lente berceuse au beat hypnotique.

Peu de choses à dire que les morceaux additionnels « Torch » déprimant à souhait, le long requiem électronique « Colours » envoutant et effrayant comme un désert sans fin.

La version longue de « Never land » est un affreux calvaire qui donne des envie de révolte et on ne peut résister à faire avance rapide pour finir malgré les quelques moments de grâce d‘« Emma ».

En conclusion « Floodland » constitue une grande déception.

Les quelques chefs d'oeuvres des Sisters of Mercy masquent en réalité une musique froide, trop linéaire, calme et sombre pour moi.

« Floodland » est en réalité un disque à 80% composé de musique ambiante ou Eldritch se complait dans des univers de pure noirceur gothique.

Globalement trop déprimant, « Floodland » me conforte dans la nécessité de ne posséder que le best of du groupe qui contient une dynamique beaucoup plus importante et convient mieux à mes gouts.

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