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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 09:09

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Au premier abord, « The studio sessions 1964-1967 » parait être une bonne approche pour (re)découvrir The yardbirds groupe de rock pionnier des années 60 dans lequel joueront brièvement des stars de la guitare comme Jimmy Page, Eric Clapton et Jeff Beck autour de l'inamovible ossature Keith Relf (chant)-Jim Mc Carthy (batterie).

On débute par « I wish I would » excellent titre rock ’n roll rythmé renforcé par un harmonica rappelant par instant le meilleur de … Led zeppelin.

La suite est plus classique, forcément datée années 60,  avec «  A certain girl » solidement exécuté et « Good morning little school girl » plus quelconque.

Les titres s’enchainent, pas déplaisant mais interchangeables et sans relief apparent tels « I ain’t got you » « Putty in your hands » qui déroule un placide rock ‘n roll cadré et sans surprise.

Comme son nom l’indique, « Sweet music » sonne de manière très doucereuse et après l’instrumental « Got to hurry » portant assez mal son nom, l’auditeur débouche sur une impressionnante série des plus grands tubes des anglais, le très connu « For your love » son rythme et ses refrains entrainants, le très inspiré « Heartful of soul » ses chœurs et son jeu de guitare superbes rejoué pour le plaisir en version sitar.

On passera très vite sur le blues sans intérêt « Steeled blues » pour se ruer sur l’exceptionnel « Still I’m sad » fascinant par son ambiance pesante de chants grégoriens.

La vivacité semble être de mise sur « I’m not talking » rapide et enlevé.

The yardbirds reprennent ensuite leur rythme de croisière sur le sage «  I ain’t done wrong » qui passionne peu malgré un bon solo de guitare, replongent dans les profondeurs des années 50 avec « My girl sloopy » harassant de lourdeur et finissent d’anesthésier l’auditeur sur le lent et nasillard « Evil hearted you ».

Le sourire revient « You’re a better man than I » en avance sur son temps par sa fluidité et sa puissance, « Train kept a rolling » qui ressort l’harmonica pour un blues-rock enfiévré et enfin « Shapes of thing » qui cogne également fort.

La fin du disque arrive alors avec « New York City » un blues statique et ennuyeux (pléonasme ?) puis « I’ m a man » également bluesy mais beaucoup plus offensif et surtout marqué par un vertigineux solo de guitare terminal avant un « Stroll on » sonnant comme du heavy metal avant l’heure.

En conclusion, « The studio sessions 1964-1967 » est à considérer avec tout le recul du à son âge vénérable et permet d’explorer le passé lointain du rock avec en ligne mire les débuts du hard rock.

Car si la moitié de ces sessions montrent un groupe certes brillant mais jouant un rock n’ roll classique, on est souvent impressionné par l’audace et la puissance de certains titres incontestablement précurseurs dans le domaine du rock lourd.

Sans apprécier l’ensemble des compositions, il parait donc intéressant de piocher dans le répertoire certes poussiéreux des Yardbirds pour gouter à certaines petites merveilles d’inspiration qui prouvent que dès la fin des années 60, les guitaristes virtuoses étaient déjà en train de s’imposer.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 21:41

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Hommage aux Yardbirds premier supergroupe de rock anglais des années 60 avec une triplette magique de guitaristes de renom : Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page autour du chanteur Keith Relf, du guitariste Chris Dreja, du bassiste Paul Samwell Smith et du batteur Jim Mc Carty.

Eteint au début des années 70 après plusieurs albums particulièrement novateurs pour l’époque, les Yardbirds refont parler d’eux en 2003 avec « Birdland » qui autour de Dreja, Mc Carty et Paul Samwell Smith propose quelques nouveautés au milieu des réenregistrements de leurs anciens succès avec John Idan au chant et pléthore de guitaristes de renom.

 On commence par « I’m not talking » parfaite entame vive et sautillante puis enchaine avec « Crying out for love » morceau plus élégant et nuancé, doté de beaux refrains et d’un solo de guitare tout en subtilité.

Jeff Baxter est le premier guitariste de renom (The Doobie brothers, Steely Dan) a prêter ses talents sur le blues rock assez entrainant « The nazz are blue » mais ceci n’est à vrai dire pas grand-chose face au tube scintillant « For your love » magnifique d’élégance aérienne.

Le blues revient vite avec « Please don’t tell me ‘bout the news » rapide, plaisant et enfiévré.

Joe Satriani prend alors le relais pour une nouvelle déflagration rock « Train kept a rollin » tube implacable parfaitement jouissif, enchainé de « Mr Saboteur » titre plus lent mais rendu agréable par une certaine similitude avec le riff de « Satisfaction » des Rolling Stones.

Steve Vai officie sur « Shapes of things » plus terne malgré un solo bien entendu haut en couleur mené par le guitariste-star et Jeff Beck, authentique membre lui des Yardbirds originaux déboule sur un « My blind life » plus dur et lourd.

Le feu d’artifice continue avec Slash dans le registre un tantinet plus celtique de « Over, Under sideways down » , Brian May dans « Mr you’re better man than I » titre doux parsemé de courtes accélérations.

La dernière partie du disque se profile alors avec « Mystery of being » qui derrière ce jolie titre philosophique propose un excellent mid tempo aux riffs orientalisants, « Dream without a dream » aux mélodies divinement aériennes et le très accrocheur « Happening ten years ago » que Steve Luthaker (ex Toto) vient habiter de son talent de guitariste.

On termine en souplesse par « All original man » joli ballade marqué par ses chœurs puissants.

En conclusion, « Birdland » est un très bon album de rock mélangeant classique des Yardbirds revisités par les meilleurs guitaristes de la planète et nouveaux morceaux de haut niveau.

Idéal compris entre best of déguisé et nouvel album, « Birdland » séduit par la très grande qualité de la musique proposée, parfait maillon manquant entre rock à l’ancienne influencé par le blues le hard encore frémissant à cette époque, le tout habité par un très grand sens de la composition et des superbes parties de guitares.

« Birdland » ne peut donc que donner forcément envie de se ruer avec avidité sur toute la discographie des artistes anglais …

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 13:50

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Assez peu connu du grand public, Cream jouit cependant d’une belle réputation de groupe culte des années 60 ne serait ce que par la présence en son sein du guitariste aujourd’hui légendaire Eric Clapton.

Nous sommes en 1968 et en cette période fièvre éruptive jaillit « Wheels of fire ».

Avec sa pochette certes psychédélique mais tout compte fait finalement assez sobre, « Wheels of fire » débute par « White room » morceau fluide et posé, glissant agréablement en raison du chant aérien de Jack Bruce.

Lui succède « Sitting on the top the world » blues nettement plus trainant, ou les musiciens s’en donnent à cœur joie pour un plaisir avouons le plutôt solitaire.

Plus intéressant « Passing the time » débute comme une ballade avant de gagner en épaisseur et en animation tandis que des cordes additionnelles viennent soutenir le mélancolique acoustique « As you said ».

On reste dans le domaine du contenu avec « Pressed rat and warthog » avec cette fois des cuivres pompeux se superposant maladroitement à un chant parlé.

Plus facile sans doute de se laisser aller au jeu mélodique des guitares sur « Politician » qui groove paisiblement dans les oreilles de l’auditeur.

Cream nous emmène alors tranquillement vers la fin du disque avec « Those were the days » chant aérien sur bruit de cloches enchainé du bluesy trainard « Born Under a bad sign » pour aboutir à « Deserted cities in the heart » à l’atmosphère plus originale et prenante.

En conclusion, « Wheels of fire » est avant tout un album d’esthète qui séduira les amateurs de rock cérébral finement ciselé.

La musique pratiquée est légère, agréable, aussi bien pour le jeu harmonieux et inspiré des guitares que pour le chant doux et aérien de Bruce.

Nous sommes à vrai dire assez loin des excentricités du hard rock du début des années 70 mais « Wheels of fire » mérite pour ses qualités musicales le plus grand respect.

A réserver néanmoins aux curieux et autres découvreurs de rares pépites des pionniers du rock de la fin des années 60.

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