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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 18:23

Nanti de très bonnes critiques, « Good morning England » de Richard Curtis voit le jour en 2009.

Ce film raconte l’histoire de Radio Rock, qui au milieu des années 60 émettait depuis un navire dans la mer du Nord, pour éviter la censure sévissant en Grande-Bretagne et ainsi diffuser les premiers groupes de pop-rock qui émergeaient à l’époque.

En situation d’échec scolaire, Carl (Tom Sturridge) est envoyé par sa mère Charlotte (Emma Thomson) chez son parrain Quentin (Bill Nighy), pour se remettre les idées en place sur le navire qu’il possède.

En réalité, Quentin dirige Radio Rock et promeut des DJ qui entre deux morceaux de pop-rock, émettent des idées provocatrices.

Le Comte (Philip Seymour Hoffman) est le DJ vedette de la radio, Docteur Dave (Nick Frost), Simon (Chris O‘Dowd), Angus (Rhys Darby), Bob (Ralph Brown) DJ de nuit vivant reclus avec ces disques, Mark (Tom Wisdom) sex symbole muet, le journaliste John (Will Adamsdale), Kevin (Tom Brooke) réputé pour sa bêtise, la cuisinière lesbienne Felicity (Katherine Parkinson) complétant le reste de cette turbulente équipe.

La qualité de la musique mais surtout les propos salaces des DJ font rapidement de Radio Rock une radio très populaire auprès du public, ce qui déplait au gouvernement britannique et pousse le premier ministre britannique Alistair Dormandy (Kenneth Brannagh) à charger un de ses adjoints cavalièrement appelé Troudballe (Jack Davenport) de trouver un moyen de faire cesser ces obscénités.

Carl découvre la vie à bord dans une ambiance rock ‘n’ roll complètement débridé.

Obsédé par l’idée de perdre son pucelage, il rate une occasion en or que lui offre Docteur Dave, qui malgré son obésité, parvient on ne sait trop comment à coucher avec un nombre élevé de femmes au profil de groupies.

Séduit par Marianne (Talulah Riley), la nièce de Quentin présente occasionnellement à bord, Carl temporise, la jouant fleure bleue pour découvrir qu’il a été pris de vitesse par le sex appeal de Docteur Dave.

L’arrivée de Gavin Kavanagh (Rhys Ifans), ex DJ vedette revenu des Etats-Unis pour booster l’audience de Radio Rock pousse encore les DJ à se surpasser dans l’outrance.

Simon tombe follement amoureux d’une femme appelé Eléonore (January Jones) et l’épouse précipitamment pour découvrir que cette femme ne l’aime pas et l’a épouser pour vivre près de Gavin son véritable amour.

Le cœur brisé, Simon trouve du soutien auprès du Comte qui déjà en rivalité avec Gavin le défie en duel pour monter en haut du mat principal du navire.

Gavin ne se dégonfle pas et les deux hommes se retrouve à 20 mètres de haut en pleine mer avant de plonger.

Calmé par le courage de Gavin, le Comte finit par accepter sa domination et la situation s’apaise même avec le malheureux Simon.

L’arrivée de Charlotte à bord provoque un coup de théâtre avec l’annonce que Gavin est la vrai père de Carl alors que Quentin avait été un temps suspecté par le jeune homme complètement perdu.

Ebranlé par la désinvolture de sa mère, Carl finit par voir la réalité en face et se console (enfin !) avec Marianne, avec qui il perd son pucelage avec une retransmission quasiment en live des DJ.

S’en est sans doute trop pour Dormandy qui fait passer une loi rendant illégale Radio Rock et s’apprête à faire intervenir la Marine.

Pour échapper à une arrestation, l’équipe pousse le bateau à fond ce qui fait exploser les moteurs et provoque une voie d’eau fatale.

La fin de Radio Rock est annoncé en direct par les DJ ce qui arrache des larmes aux auditeurs.

Carl secourt Bob qui s’apprête à mourir avec sa précieuse collection de disques…

Mais les DJ ont la délicieuse surprise de voir des dizaines d’embarcations surgir pour les secourir.

Même si Radio Rock a été coulé, la diffusion de la musique rock ‘n’ roll semble inarrétable, propageant l’œuvre des DJ pionniers…

En conclusion, malgré une idée de départ sympathique « Good morning England » déçoit par le grand vide qu’il recèle.

Curtis préfère en effet mettre en avant les acteurs déblatérant plutôt que la musique, reléguant en arrière plan des stars comme Jimi Hendrix, The who, Cream, Otis Redding ou The beach boys.

Le résultat est que son film aboutit à montrer une poignée de types d’une vulgarité et d’une laideur repoussantes ne parlant que de sexe pendant près de deux heures, reléguant les femmes dans des rôles de faire valoir dociles à leurs prouesses sexuelles.

Ceci ne correspond pas à la partie qui m’attire dans la musique rock, l’aspect défonce et débauche non stop aboutissant au néant faussement cool et rebelle.

Je ne pourrais donc que conseiller ce film inutile qu’aux plus nostalgiques de la musique des années 60, ce qui doit représenter un public des plus réduits à présent !

Good morning England (Richard Curtis)
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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 19:43

Après un break des plus compréhensibles, la musique reprend ses droits dans ces colonnes par l’intermédiaire d’un coup de pouce donné à un proche, membre du groupe de rock Mallory.

Formé en 2013, Mallory est un groupe amateur parisien formé de Phil au chant, Jé à la guitare, Mat à la basse et Twist à la batterie.

Mallory s’articule autour d’un concept, la cavale d’une femme mal mariée à travers le Sud-ouest des États-Unis, dans un voyage qu’on devine sans peine environné de grands espaces, de lumière, de chaleur, de poussière mais aussi d’abus en tout genre selon le traditionnel saint triptyque sex, drugs and rock ‘n’ roll.

En 2014 sort « 2 » le second album de la formation.

Articulé en neuf titres racontant à chaque fois une nouvelle péripétie dans les aventures de cette héroïne femme fatale, « 2 » débute par « Awake » un mid tempo qui place assez rapidement de solides riff stoner rock et se démarque par le chant tour à tour mélodique ou rageur de Phil.

Se dessine alors immédiatement l’empreinte musicale de Mallory à la croisée entre rock, blues et métal lourd.

Le coté agressif et pesant du groupe surgit comme un crotale dérangé dans sa sieste en plein désert sur « Big nails » qui fait preuve d’une puissante dynamique métallique.

Avec le plus vaporeux « Ready », l’auditeur est ensuite attiré en douceur dans l’atmosphère hypnotique de ce road trip et peut à loisir au gré du long solo planant de Jé laisser voguer son esprit à travers des paysages désolés.

Mallory continue sur ce faux rythme faussement rassurant en déroulant un « Bad monkeys » étrangement mis en sourdine puis s’accorde une halte rafraichissante sur « Somewhere » court instrumental acoustique.

On ouvre un peu plus la manette des gaz avec « Summer rain » curieuse bête hybride mélangeant couplets en Français aux forts relents de Noir désir et refrains US plus musclés puis retrouve une carburation plus classique sur « Heavy » aux hurlements un tantinet stéréotypés.

La frontière mexicaine semblant se dessiner au lointain, aussi le groupe se densifie-t-il en un « Running » nerveux avant de plonger dans une conclusion apaisée sur la ballade acoustique « Something » un peu trop statique et bluesy à mon gout.

En conclusion, compte tenu du caractère non professionnel de Mallory, « 2 » est un album de haute qualité, parfaitement cohérent dans sa structure et son concept forcément visuel car déjà très référencé cinématographiquement parlant.

Album atmosphérique proposant un rock sableux, tour à tour poisseux ou chauffé à blanc, « 2 » brille par la puissance charismatique du chant de Phil, son large éventail l’autorisant à se risquer jusqu’aux rivages du chant en Français alors que les influences du groupe sont très largement américaines mais également par la richesse du jeu de guitare subtil et varié de Jay.

Mallory écume régulièrement les salles parisiennes, ne les manquez pas sur scène si vous aimez le rock lourd et fiévreux, car il y a fort parier que sa persévérance finira par lui ouvrir des portes…

2 (Mallory)
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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 17:59

Le rock français toujours à l’honneur récemment avec « Rock ‘n’ roll part 9 » neuvième album des Wampas, devenus en 2006 après la diffusion large bande de « Manu Chao » des stars quasiment mainstream, statut sans nul doute difficile à assurer pour les punk undergrounds.

Avec sa pochette flamboyante évoquant la fascination pour la musique US, « Rock ‘n’ roll part 9 » débute par « Christine » mid tempo terriblement accrocheur mettant en évidence la voix attachante de Didier Wampas.

La polémique arrive ensuite avec le second titre, « Chirac en prison » qui derrière un titre vicieusement calibré pour les radio, cache une provocation à l’égard d’un ancien président de la République.

Le ton est ensuite étonnamment doucereux sur « Danser sur U2 », ballade apaisée insolite sur lequel la voix de Wampas peine dans les aigus.

On revient avec plaisir au punk dans le plus pur esprit Ramones avec « Quand j’étais psycho » rapide, intense et insoumis.

La guitare de Philippe Almosino hurle encore sur « Saint Rémi » avant un hommage élégant sur fond de surf music au cycliste Marco Pantani sur « Rimini ».

On poursuit toujours en douceur avec « Hélicoptère » ballade mièvre malgré un son de guitare agréable avant de refaire cracher les décibels sur « Patrick » et « Tokyo yaki » excellents titres de punk rock vifs et puissants.

Soufflant le chaud et le froid, les Wampas versent à nouveau dans la ballade gentillette inoffensive avec « Seul en Gaspésie »

Difficile de s’enthousiasmer sur le robuste mais trop prévisible « Boogaloo » et même si « Johnny » prône étonnamment le respect voir la soumission face à l’indéboulonnable idole des ringards de France, le chant haut perche de Wampas la rend pénible à supporter.

On termine avec « Edimbourg » jolie ballade mélancolique emplie de classe.

En conclusion, « Rock ‘n’ roll part 9 » est un album de bonne qualité, confirmant le statut de groupe respectable des Wampas, officiant à mi chemin entre le punk des origines et le pop rock plus mainstream et accessible à un public généraliste.

Penchant un peu plus du coté du rock tendance pop, ce neuvième album s’écoule toujours avec plaisir en appréciant les quelques tubes bien troussés qui y figurent, l’intelligence des textes de Didier Wampas et en reconnaissant toujours les limites aisément identifiables de sa satanée voix.

Sans être un groupe à mes yeux culte ou inoubliable, les Wampas sont de solides artisans méritant assurément e respect.

Rock 'n' roll part 9 (Les Wampas)
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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 20:23

Il a déjà été dit en ces colonnes combien Téléphone était un groupe considéré comme marquant dans l’histoire du rock français.

Sorti en 2000, « Paris’81 » est une compilation des concerts du début des années 80 principalement enregistrés à Paris et ses environs (Saint Ouen).

On débute par « Crache ton venin » qui roule sans trop d’effort ni d’éclat, enchainé de « Fait divers » un tantinet plus dynamique et enlevé.

Difficile de s’enthousiasmer sur « Au cœur de la nuit » saccadé et poussif, puis sur l’infantile léger et sans intérêt « Ploum-ploum ».

On glisse quasiment vers la pop de « Fleur de ma ville » qui s’emballe à peine dans sa phase terminale.

Il faut attendre « Argent trop cher » pour enfin retrouver plus de muscle et de nefs chez les Parisiens et poursuivre sur cette bonne lancée avec le vif et frais « Ordinaire ».

Grand classique avec « La bombe humaine » porté par la voix du grand frère idéal de Jean-Louis Aubert qui en jouant sur les émotions et un texte habile, compense la relative platitude du morceau.

Tout se calme sur « Laisse tomber » bien terne et ennuyeux et on est ravi de retrouver la verve rock ‘n’ roll du groupe sur « Seul ».

« Telephomme » se présente ensuite comme une longue ballade mélancolique au premier abord geignarde avant d’accélérer de manière plaisante dans sa seconde partie avec un long solo de Bertignac.

Il était prévisible que Téléphone place son « Hygiaphone », tube rock à la dynamique puissante mais le choix de « Tu vas me manquer », long morceau plutôt déstructuré aux forts relents blues, laisse perplexe.

On termine par « Le silence » longue ballade acoustique folk-blues.

En conclusion, « Paris’81 » est un album live modestement achalandé qui a pour principal tort de se situer dans la tournée précédent les deux meilleurs albums de Téléphone, « Dure limite » mais surtout « Un autre monde ».

Montrant paradoxalement assez peu d’interactivité avec le public et manquant de tubes incontestables, « Paris’81 » n’est pas l’album live ultime qu’on serait en droit d’attendre de Téléphone est n’atteint qu’un niveau tout juste moyen pour peu qu’on ne soit pas un fan pur et dur du groupe.

Paris'81 (Téléphone)
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 09:22

Formé au milieu des années 80, le bien nommé Pigalle connait son heure de gloire en 1990 avec son second album au titre imprononçable « Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais o combien attachant ».

Pigalle est une version plus rock/chanson française des Garçons Bouchers l’autre groupe punk de François Hadji-Lazaro, auteur compositeur chanteur et multi instrumentiste.

Robert Basarte (guitare), Thierry Svahn (piano/synthétiseurs), Riton Mitsouko (basse) et Joe (batterie) vient compléter la formation atour du gros type au crane rasé.

Avec sa pochette triste et belle dessinée par Tardi, « Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais o combien attachant », débute par « Ecris moi » morceau lent et obsédant qui propage un certain malaise diffus.

On appréciera plus « Marie le rouquine », rapide, entrainant, qui met en évidence les textes d’un réalisme puissant de Hadji-Lazaro portée par sa grosse voix.

« Marie la rouquine » raconte durant les années folles, la destinée tragique d’une prostituée bretonne venue chercher fortune à Paris avant de connaitre la déchéance et les bordels pour mineurs de l’Est de la France.

Difficile en revanche de supporter « Une nuit » texte érotico-pornographique peu ragoutant, déclamé d’une voix monotone pendant trois longues minutes plus que pénibles.

Malgré son originalité musicale et une certaine profondeur quasi philosophique « Le tourbillon » lasse par son rythme volontairement décousu.

Le punch du groupe s’exerce sur « Y’a l’aventure » rapide et gouailleur comme un titi d’un Paris qui n’existe plus que dans certains fantasmes.

On calme un peu le jeu sur le court et mélodique « Premières fois » qui laisse cependant un fort gout d’inachevé, avant que ne surgisse « Les lettres de l’autoroute » poignant récit d’un travailleur exilé à sa famille, qui construit dans des conditions épouvantable une autoroute.

Combinant richesse du texte et magnifique mélodie de banjo, « Les lettres de l’autoroute » a pour moi tous les ingrédients d’un authentique chef d’œuvre noir.

Ce morceau magnifique sera pourtant éclipsé pour l’histoire par « Dans la salle du bar tabac de la rue des martyrs » authentique tube à l’entrainant orgue de barbarie qui ne saurait pourtant faire oublier le fond incroyablement sombre et sordide du Pigalle des voyous.

Après ce petit festival vient « Sophie de Nantes » calme et mélancolique, « Eternel salaud » étrange hybride introduisant des claviers pop trop écrasants à mon gout.

On verse dans la nostalgie sur « Chez Pascal et Ronan » en mémoire d’un temps oublié dédié aux soirées de l’underground avec alcool, musique et parfois baston.

Pigalle se fait plus agressif avec « Dans les prisons » qui flirte parfois avec le punk dur et rapide.

Les femmes sont encore à l’honneur sur « Angèle » court hommage finalement assez joli et élégant avant que ne vienne l’un des meilleurs titres de l’album « En haut, en bas » magnifique description d’une fin de journée à Paris vu des tours, ce que en tant qu’habitant du treizième arrondissement je ne peux qu’apprécier.

Voix rauque, ton pesant et triste sur « Le chaland » puis émotion à fleur de peau sur « Un petit paradis » évoquant encore la nostalgie des bars-cabarets des portes de Paris.

Les deux derniers morceaux, « Paris le soir » et « Renaitre » s’étalent ensuite, magnifiques folks beaux et tristes à pleurer.

En conclusion, « Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais o combien attachant » est une véritable plongée dans l’univers artistique assez incomparable de Pigalle axée sur le Paris des bas cotés, le monde de la nuit, des bars, des musiciens, des voyous, des camés et des prostituées.

Cette véritable poésie urbaine se construit autour des textes brillants et parfois géniaux de Hadji-Lazaro très inspiré par les légendes de personnages hauts en couleur du bitume parisien.

La musique contient elle plusieurs ingrédients : le rock bien sur mais aussi la chanson française, le folk US tout en émotion à fleur de peau.

Porté par le succès de « Dans la salle tabac de la rue des martyrs« , « Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais o combien attachant » permet bien d’appréhender le talent d’un groupe unique et inclassable, sans doute resté trop underground et véritable antidote à David Guetta.

Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay (Pigalle)
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 21:40

Après un album aussi hermétique et difficile d’accès que « Minstrel in the gallery », on était en droit d’espèrer avec « Too old too rock ‘n’ roll : too young to die » un retour vers plus de rusticité et de punch de la part de Jethro tull.

Sorti en 1976, sans le bassiste Jeffrey Hammond-Hammond remplacé par John Glascock, « Too old too rock ‘n’ roll : too young to die » présente en effet une pochette irrévérencieuse en décalage avec l’imagerie habituelle proprette et intello des groupes de rock progressifs.

L’entrée en matière de « Quiz kid » vient pourtant immédiatement défausser cette première impression, avec un tempo doux et ondoyant sur lequel vient se poser la voix calme de Ian Anderson.

C’est donc à l’allure d’une promenade dans un jardin d’une maison de retraite qu’on embraye sur « Crazed institution ».

Plus dépouillé et mélodique, l‘acoustique « Salamander » passe mieux en raison de la dextérité à la guitare/flute d’Anderson.

Un peu plus d’animation blues-rock sur « Taxi grab », puis plus de feeling mélancolico-jazzy sur « From a dead beat to an old greaser ».

On reste dans le calme et triste avec « Bad eyes and loveless » au fort gout de chagrin d’amour avant de retrouver une fraction du coté plus mouvant et gai de la musique de Jethro tull sur « Big dipper ».

Lorsqu’on arrive au fameux « Too old too rock ‘n’ roll : too young to die », on est forcément déçu par le manque de vivacité et de tranchant de ce morceau bien trop sage et tranquille pour justifier son nom aguicheur.

Un morceau d’inspiration classique, « Pied pier » plus loin et on sombre dans une nouvelle ballade de plus de cinq minutes, « The chequered flag (dead or alive) » assommante.

En conclusion, « Too old too rock ‘n’ roll : too young to die », est l’un des albums les plus mal nommés qui soit et ne contient ingrédient rock ‘n’ roll ou punk.

Même si il se montre plus accessible à l’oreille que ses hermétiques prédécesseurs, « Too old too rock ‘n’ roll : too young to die » manque de la légèreté aérienne et de la fraicheurs des meilleurs albums de Jethro tull pour camper sur un style convenu, lissé construit sur des racines plus bluesy-folk qu’à l’accoutumé.

Tout ceci demeure insuffisant pour m’accrocher et me faire adhérer à ce groupe certes brillant, talentueux mais aussi imprévisible et à la production discographique par trop inégale. .

Too old to rock 'n' roll (Jethro tull)
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 20:18

Nous sommes toujours en 1975 en plein chœurs des seventies pour découvrir « Minstrel in the gallery » de Jethro tull.

On passera sur la pochette assez laide mais ayant au moins le mérite de montrer clairement les influences moyenâgeuses des anglais pour entamer le premier titre fleuve, « Minstrel in the gallery » longue pièce de rock progressif complexe au travers laquelle on traverse de multiples atmosphères dont le point commun est la grande musicalité.

Dans un registre similaire mais dans un format plus accessible vient « Cold wind to Valhalla » puis « Black satin dancer » plus difficile à suivre en raison de son absence apparente de structure forte et de ses longues plages instrumentales.

On bascule ensuite avec « Requiem » et « One white duck/O10= nothing at hall » dans deux ballades acoustiques particulièrement soporifiques.

Jethro tull place ensuite un nouveau titre-concept à lui tout seul « Baker St Muse » découpé en quatre parties d’intérêt plus que relatif, s’étalant au final sur près de dix sept longues minutes avec « Grace » comme conclusion passant complètement inaperçu.

En conclusion, « Ministrel in the gallery » est encore un de ses albums concepts progressifs majoritairement acoustique et instrumental, absolument inécoutable dans la durée.

Réservé sans doute à un public de spécialistes triés sur le volet, de musique progressive d’influence médiévale, « Ministrel in the gallery » ne m’a en réalité que ennui et déplaisir.

Il lui manque en effet l’énergie, la fraicheur et un aspect plus direct pour justifier pour moi d’un intérêt.

Ministrel in the gallery (Jethro tull)
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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 08:57

Nous sautons une poignée d’années pour voir Jethro tull revenir en 1977 à des meilleurs sentiments.

C’est en effet à cette date que sort « Songs from the wood » à la pochette .. Disons proche de dame nature dans un trip new age assez en accord avec le coté hippie des anglais.

On débute par « Songs frome the wood » qui illustre ni plus ni moins que le meilleur de ce que peut donner Jethro tull : mélodies aériennes sublimes, chant habité de Ian Anderson et richesse musicale incomparable.

Le voyage élémental dure près de cinq minutes semblables à un rafraichissement sous une cascade de montagne, puis les shamans nous emmènent sur les sentiers de « Jack in the green » à l’ambiance similaire mais moins réussie.

Tout en reconnaissant son coté frais et agréable, « Cup of Wonder » manque toutefois d’un tantinet de punch pour marquer les esprits mais reconnaissons que la fantastique richesse musicale de « Hunting girl » apporte réellement une transcendance de l’âme s’étalant sur cinq belles minutes.

Difficile de ne pas se sentir également enveloppé par « Ring out solstice bells » même si à dire vrai la magie prend moins aux tripes.

Les influences médiévales de font clairement sentir sur « Velvet green » pour un mélange étonnant avec des riffs de guitares ciselés et un chant se coulant subtilement dans le cadre imposé.

Bien entendu, la flute est mise à l’honneur sur « The Whistler » à la mélodie remarquablement accrocheuse.

L’ambiance se calme voir se fige avec « Pibroch (cap in hand) » qui étale son ambiance progressive sur plus de huit minutes avant un final « Fire at Midnight » aussi élégant qu’ennuyeux.

En conclusion, « Song from the wood » peut être assurément considéré dans son genre comme un ovni.

Jethro tull s’éloigne davantage des rivages du rock pour proposer une musique progressive emplie d’influences moyen ageuse, incroyablement originale et souvent très agréable à l’écoute en raison de sa belle musicalité.

Malgré ses indéniables qualités et quelques tubes en puissance au potentiel incontournable (« Songs from the wood » et « The Whistler »), « Song for the wood » manque un tantinet de punch selon moi pour en faire un album culte.

La musique de Jethro tull s’adresse donc plutôt aux esthètes, aux amoureux des structures complexes, vivantes et formidablement mélodiques.

Songs from the wood (Jethro tull)
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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 21:35

Les années 70 marquèrent une période bien particulière de la musique rock et Jethro tull comme bon nombre de ses collègues de l’époque s’octroya des délires artistiques qui sembleraient plus difficiles aujourd’hui dans un monde plus mercantile à mettre en pratique.

C’est dans ce contexte de création débridée que voit le jour « A passion play » en 1973.

Le premier batteur, Clive Bunker est ici parti depuis deux ans remplacé par Barriemore Barlow au jeu plus vaste avec un champ d’expérimentation en théorie plus exotique.

Avec sa pochette classique et forcément décalée, « A passion play » se construit de manière tout à fait inhabituelle en seulement deux morceaux, de plus de vingt minutes chacun !

C’est donc un tantinet dérouté et inquiet, que l’auditeur découvre cette « Part 1 » qui débute par un instrumental aux relents médiévaux en raison de la présence de la flute et d’instruments anciens, avant d’entendre après trois minutes la voix de Ian Anderson se poser sur un rythme lent et doux.

Tout semble très étudié et gracieux jusqu’au maniérisme, laissant enfin au bout de onze minutes partir la musique dans de belles envolées de flute introduisant la guitare enfin plus présente de Martin Barre.

Après une fin plus adoucie, vient la « Part 2 » débutant par une longue tirade parlée avec un accent marqué de sorcier de dessin animé pour que après près de cinq longues minutes, la musique démarre … fort timidement.

Englué dans la toile d’araignée tissée par Jethro tull, l’auditeur voit donc les secondes puis les minutes défiler tout en demeurant incapable de se caler sur un semblant de rythme ou de riff présentant une structure à laquelle se raccrocher.

Vers dix huit minutes, les choses semblent s’apaiser pour s’orienter vers une ambiance plus feutrée et on arrive ensuite sans trop souffrir au bout des vingt trois minutes.

En conclusion, « A passion play » est un ovni, un bras d’honneur aux fans et aux maisons de disques.

Il semblerait que Jethro tull se soit fait plaisir dans un de ces grands plaisirs égoïstes dont sont coutumiers les musiciens.

Le résultat de cette démarche élitiste, expérimentale et exploratoire est purement indigeste et inécoutable pour n’importe quel personne normalement constituée.

Mais nous sommes en 1973 et tout ceci n’est sans doute pas bien grave, les anglais revendiquant sans doute leur total affranchissement artistique … pour mon plus grand désappointement en 2014 !

A passion play (Jethro tull)
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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 20:53

Il me paraissait évident compte tenu de sa qualité intrinsèque, de rendre hommage à Jethro tull, légende du rock britannique des années 70 avec « Aqualung ».

Sorti en 1971, « Aqualung » est déjà le quatrième album d’une groupe formé à Londres à la fin des années 60.

Nanti d’une pochette foncièrement hideuse et d‘un concept cérébro-spirituel forcément tendance à l‘ époque, « Aqualung » débute par son titre éponyme, mêlant riffs accrocheurs et envolées aériennes sur lesquels Ian Anderson pose sa superbe voix.

On durçit le ton sur « Cross eyes Mary » qui lorgne foncièrement plus vers le hard rock, malgré la présence d’un flute et du piano de John Evan, du reste plutôt en retrait.

Après la courte respiration acoustique de « Cheap day return » vient « Mother goose » un autre morceau acoustique remarquable de beauté en raison du toucher de Martin Barre et de l’apport toujours agréable de la flute d’Anderson.

On reste dans la douceur avec le court « Wond’ ring around » un tantinet précieux et reprend le sourire à l’écoute de « Up to me » qui sublime ces quelques influences blues pour atteindre un summum de musicalité.

Titre à rallonge (plus de sept minutes) sur « My god » long voyage musical empli de spiritualité sur lequel le groupe donne libre court à sa créativité.

Le rock plus dynamique refait quelque peu surface sur « Hymn 43 » bâti sur un format plus conventionnel et accessible pour une efficacité optimale et c’est après la respiration « Slipstream » que Jethro tull lance un « Locomotive breath » flirtant une nouvelle fois avec le hard rock pour conclure par « Wind up » long titre tout en variations comportant des parties planantes comme plus appuyées.

En conclusion, « Aqualung » confirme la bonne impression que Jethro tull m’avait laissé à l’écoute de son best of.

Il brille en effet par sa belle créativité, la haute qualité des titres composés, mariant à merveille musicalité hors norme et rock appuyé tout en restant toutefois soigneusement en deçà du hard rock de brute.

L’auditeur mélomane s’éclate donc à son écoute, goutant avec délice ses remarquables reliefs.

A noter également l’apport essentiel de Ian Anderson, excellent chanteur bien que non spectaculaire et toujours très inspiré une flute à la main.

A déguster donc comme une des nombreuses merveilles méconnues des années 70 !

Aqualung (Jethro tull)
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