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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 19:43

Après un break des plus compréhensibles, la musique reprend ses droits dans ces colonnes par l’intermédiaire d’un coup de pouce donné à un proche, membre du groupe de rock Mallory.

Formé en 2013, Mallory est un groupe amateur parisien formé de Phil au chant, Jé à la guitare, Mat à la basse et Twist à la batterie.

Mallory s’articule autour d’un concept, la cavale d’une femme mal mariée à travers le Sud-ouest des États-Unis, dans un voyage qu’on devine sans peine environné de grands espaces, de lumière, de chaleur, de poussière mais aussi d’abus en tout genre selon le traditionnel saint triptyque sex, drugs and rock ‘n’ roll.

En 2014 sort « 2 » le second album de la formation.

Articulé en neuf titres racontant à chaque fois une nouvelle péripétie dans les aventures de cette héroïne femme fatale, « 2 » débute par « Awake » un mid tempo qui place assez rapidement de solides riff stoner rock et se démarque par le chant tour à tour mélodique ou rageur de Phil.

Se dessine alors immédiatement l’empreinte musicale de Mallory à la croisée entre rock, blues et métal lourd.

Le coté agressif et pesant du groupe surgit comme un crotale dérangé dans sa sieste en plein désert sur « Big nails » qui fait preuve d’une puissante dynamique métallique.

Avec le plus vaporeux « Ready », l’auditeur est ensuite attiré en douceur dans l’atmosphère hypnotique de ce road trip et peut à loisir au gré du long solo planant de Jé laisser voguer son esprit à travers des paysages désolés.

Mallory continue sur ce faux rythme faussement rassurant en déroulant un « Bad monkeys » étrangement mis en sourdine puis s’accorde une halte rafraichissante sur « Somewhere » court instrumental acoustique.

On ouvre un peu plus la manette des gaz avec « Summer rain » curieuse bête hybride mélangeant couplets en Français aux forts relents de Noir désir et refrains US plus musclés puis retrouve une carburation plus classique sur « Heavy » aux hurlements un tantinet stéréotypés.

La frontière mexicaine semblant se dessiner au lointain, aussi le groupe se densifie-t-il en un « Running » nerveux avant de plonger dans une conclusion apaisée sur la ballade acoustique « Something » un peu trop statique et bluesy à mon gout.

En conclusion, compte tenu du caractère non professionnel de Mallory, « 2 » est un album de haute qualité, parfaitement cohérent dans sa structure et son concept forcément visuel car déjà très référencé cinématographiquement parlant.

Album atmosphérique proposant un rock sableux, tour à tour poisseux ou chauffé à blanc, « 2 » brille par la puissance charismatique du chant de Phil, son large éventail l’autorisant à se risquer jusqu’aux rivages du chant en Français alors que les influences du groupe sont très largement américaines mais également par la richesse du jeu de guitare subtil et varié de Jay.

Mallory écume régulièrement les salles parisiennes, ne les manquez pas sur scène si vous aimez le rock lourd et fiévreux, car il y a fort parier que sa persévérance finira par lui ouvrir des portes…

2 (Mallory)
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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 18:56

1 snakes_divine.jpg

 

 

Envie de m’aventurer vers des terrains plus dangereux et boueux avec « Snakes for the divine » des stoner rockers de High on fire.

Formé en 1998, High on fire est un trio de costauds tournant autour de Matt Pike (chant/guitare) et Des Kensel (batterie) avec des changements régulier de bassistes, le dernier en date étant Jeff Matz.

Avec sa superbe et aguichante pochette inspirée  par le style érotico fantasy de Frank Frazetta, « Snakes for the divine »  donne tout de suite le ton sur une entrée en matière détonante, avec un tempo lourd, ultra rapide, un son de guitare gras et des vocaux très rugueux avec un timbre de voix rappelant celui de Lemmy Kilmister de Motorhead.

Cette puissance brute, déchainée et hurlante se fait sentir sur « Hammer frost » dont la longueur et la linéarité finissent cependant par peser.

Fort heureusement, High on fire varie les plaisirs avec « Bastard samurai » qui déroule une ambiance ténébreuse, hypnotique traversée de brèves mais brutales éruptions.

Mais cette accalmie est de courte durée et le pilonnage reprend avec encore plus de férocité sur « Ghost neck » à la répétitivité lassante.

Une fois avoir ingéré sans même s’en rendre compte le court instrumental « Path », les américains continuent de déverser leurs coulées de laves brulantes avec « Fire, flood & Plague » sans offrir une once de respiration ou de franche cassure mélodique.

Si le tempo de « How dark we play » est considérablement ralenti, ce n’est qu’au profit d’une lourdeur et d’une noirceur encore supérieures.

On en vient à souhaiter ardemment arriver à la fin du disque, qui se présente avec « Holy flames of the fire splitter » dont l’un des rares mérites est de passer sous la barre des quatre minutes trente et de « Mystery of the helm », se caractérisant par une tonalité légèrement plus heavy metal.

En conclusion, « Snakes for the divine » est un album bien copieux dont la digestion provoquera sans doute quelques incommodités aux estomacs délicats.

Comme beaucoup de groupes de stoner metal, High on fire ne fait pas dans la subtilité mais délivre une musique lourde, dure et monolithique s’étirant trop en longueur pour franchement passionner.

Peu d’inventivité donc dans la recherche de riffs et surtout le chant abrasif monodimensionnel de Matt Pike, très difficile à endurer sur la durée d’un album.

Du métal lourd, viril, gras, menaçant réservé aux graisseux assez peu exigeants.

Sorti de la pochette et d’un ou deux rares (?) titres sortant du lot, très peu intéressant donc pour votre serviteur.

 

Peu probable que je donne une seconde chance à High on fire. 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:13

four_ways.jpg

1

 

 

Stoner rock toujours avec le « 4-way diablo » de Monster magnet sorti en 2007.

Après un « Monolithic baby » beaucoup plus direct influencé par le hard rock, le troisième et intermittent guitariste Phil Caivano quitte le groupe qui reste dans son format resserré avec Ed Mundell (guitare), Bob Pantella (batterie) et Jim Baglino (basse).

Pour l’anecdote, le chanteur leader-guitariste Dave Wyndorf fera une overdose pendant l’enregistrement du disque et manquera d’y laisser sa peau.

Avec sa pochette toujours Stoner mais bien macabre, « 4-way diablo » ouvre les hostilités avec un hard rock crade, énergique mais trop brouillon et sans éclat particulier.

La sanction est la même avec « Wall of fire » bouillant mais manquant d’efficacité et de structuration.

On est ensuite désarçonné par « You’re alive »  aux sonorités bien déglinguées comme l’esprit de Wyndorf pendant l’enregistrement.

Même si le groupe se pose et calme le jeu avec « Blow your mind » ou le plus spatial « Cyclone », cela ne suffit pas à relever le niveau plutôt faible des compositions.

Toujours dans un registre calme, la reprise des Rolling Stones« 2000 light years from home » s’avère plutôt relaxante, tandis que « No vacation » et la ballade « I’m calling you » se montrent d’une platitude absolue.

Monster magnet poursuit dans la même veine rock avec « Solid gold » transparent avant de proposer un envoutant instrumental au charme oriental «  Freeze and pixilliate » , seul morceau intéressant jusqu’alors.

La dernière ligne droite est constituée du spatial mollasson « A thousand stars » , du plus hard « Slap in the face » au groove efficace et enfin « Little bag of gloom » sonnant comme du Nick Cave, élégant, profond et caverneux.

En conclusion, « 4-way diablo » n’est pas un bon album.

Comme son chanteur alors en proie à de graves problèmes personnels, Monster magnet semble manquer de souffle et après avoir péniblement éructé trois titres de mauvais hard rock décousu, s’enlise dans une mélasse vaguement stoner sans aucun allant ni inspiration.

Les quelques éclats comme l’instrumental « Freeze and pixilliate » et l’étonnante épitaphe finale se montrent trop rares pour donner envie de rester englué dans cette bouillie musicale vraiment trop inconsistante.

Quelques fois c’est après avoir bien touché le fond qu’on peut repartir … ceci semble chose faite avec ce « 4-way diablo » à placer aux oubliettes.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 13:21

Mastermind.jpg

3

 

 

Coup de projecteurs sur un groupe relativement méconnu mais pourtant bougrement intéressant, Monster magnet.

Formé au début des années 90, Monster magnet est un groupe américain pratiquant à ses début un stoner rock influencé par le rock/hard des années 70 avant d’incorporer dans sa musique une décennie plus tard des ingrédients de hard rock plus traditionnel.

L’univers de Monster magnet gravite autour des drogues, du sexe et des comics books.

Après un passage difficile au milieu des années 2000 et l’overdose presque fatale du chanteur, guitariste et principal compositeur Dave Wyndorf, Monster magnet reprend finalement le chemin des studio pour réaliser « Mastermind » en 2010.

Pour l’occasion, Wyndorf embauche un troisième guitariste Phil Caivano pour se porter en soutien d’Ed Mundell.

On retrouve ici la marque de fabrique du groupe avec ces pochettes fantastiques au psychédélisme marqué évoquant un very bad trip sous acides.

Le premier titre « Hallucination bomb » déroule une atmosphère typiquement stoner, avec un rythme lent et un son aussi gras que lourd évoquant le Black Sabbath des années 70 la virtuosité en moins.

Après cet apéritif assez lourd à digérer, « Bored with sorcery » vient embraser l’atmosphère par sa vitesse, son punch et son irrésistible coté accrocheur.

On revient à une atmosphère épaisse et enfumée sur « Dig that hole »  heureusement superbement tenu en équilibre par un rythme au groove rocailleux puis à un coté plus rock sur « Gods and punks » ou la voix étrangement nasillarde de Wyndorf montre quelques limites.

Monster magnet retourne dans l’espace avec « The titan who cried like a baby ».

Mou et lent « Massstermind » est également très imprégné de stoner mais le groupe se rattrape en insufflant une bonne dynamique sur « 100 millions miles » et « Perish in fire » hard intense et rugueux aux riffs accrocheurs.

Place ensuite à un petit moment de douceur apporté par la ballade nostalgique « Time machine » sur laquelle Wyndorf se sort très bien.

On poursuit en mode calme avec « When the planes fall from the sky » lent et torturé puis « Ghost story » rock efficace et bien maitrisé.

L’album se termine sur le léger et surprenant « All outta nothin » à la limite du pop-rock.

En conclusion, après vingt ans de carrière, « Mastermind » est un bon album de hard/stoner rock qui fait honneur à la réputation de Wyndorf et de ses comparses.

Très homogéne, il revêt un haut niveau de qualité et pratiquement aucun moment de faiblesse.
Les compositions sont bonnes, bien maitrisées et la voix du chanteur passe très bien dans son style rock/hard.

Seuls manquent peut etre quelques titres forts, des emblémes pour passer le cran au dessus et crier au chef d’œuvre mais quand on sait d’où les musiciens reviennent on ne peut que saluer ce maitre de l’esprit des plus relevés.

Les fans de bon hard chaud, puissant et groovant apprécieront et loueront le Seigneur (ou le Diable) pour le remercier que des groupes comme Monster magnet survivent encore en 2010.

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 20:03

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2

 

 

Toujours curieux et féru de découvertes un peu à contre courant, je me suis plongé dans « Demons » le sixième album des Spiritual beggars sorti en 2005.

Fer de lance du mouvement Stoner rock initié au début des années 90, Spiritual beggars est un groupe suédois qui était en 2005 composé de cinq membres, le guitariste Michael Amott, le batteur Ludwig Witt à la batterie,  le bassiste Sharlee D’angelo, le claviériste Per Wilberg et le chanteur Jane Christofferson présent depuis 2002.

Connu pour ses pochette psychédélique généralement superbes, Spiritual beggars continue dans cette voie avec celle de « Demons » évoquant un masque démoniaque qu’on pourrait imaginer d’origine asiatique.

Après « Inner strength » courte introduction donnant le ton de l’album avec un son de guitare épais, lourd mais chaleureux, l’album débute vraiment avec « Throwing your life away » mid tempo hard pesant et sans surprise.

La ressemblance avec le groupe The cult me saute immédiatement aux yeux, d’autant plus que la voix de Christofferson ressemble fortement à celle de Ian Astbury.

La formule est reproduite avec « Salt in your wounds » avec toutefois une dynamique plus rapide et des riffs bien plus offensifs.

Une forte atmosphère des années 70 suinte par tous les pores de « One man army » qui passe bien tout en énergie fluide avant que l’apaisante ballade « Through the halls » ne révèle une facette plus mélodique du groupe.

Les morceaux s’enchainent, le haché « Treading water » sans relief apparent, « Dying everyday » qui parvient à insuffler plus d’émotion par la voix de Christofferson puis le plus lent « Born to die » et son extension au piano avec l’impression d’un groupe évoluant en mode pilotage automatique.

Retour au son graisseux sur « In my blood »  avec un chant dans un registre plus extrême et menaçant, sans que le résultat ne soit véritablement enthousiasmant.

Spiritual beggars continue à s’engluer dans sa mélasse sur le pénible « Elusive »  et on se demande pourquoi le groupe n’aère pas plus sa musique à l’image du « Sleeping with an eye open » plus léger ou de l’envoutant « No one heard » au son de clavier somptueux qui vient clôturer le disque.

En conclusion, ce n’est certainement pas avec « Demons » que je vais devenir un fan de Spiritual beggars.

« Demons »  possède certes un style immédiatement assimilable au Stoner avec ce hard rock des années 70 inventé par Black sabbath, lourd, lent et ses ambiances psychédéliques mais demeure pour moi trop monolithique et avec des compositions sans réelle inventivité.

Alors certes les riffs sont efficaces, l’énergie belle et bien présente, le chant d’un bon niveau quoi que trop similaire pour moi à celui de Ian Astbury de The cult mais il manque pour moi à « Demons » un supplément d’âme et d’inspiration pour séduire ou simplement étonner.

Un album réservé aux fans inconditionnels de ce style de musique qui feront je pense plus preuve d’indulgence que votre serviteur.

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