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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 17:59

Le rock français toujours à l’honneur récemment avec « Rock ‘n’ roll part 9 » neuvième album des Wampas, devenus en 2006 après la diffusion large bande de « Manu Chao » des stars quasiment mainstream, statut sans nul doute difficile à assurer pour les punk undergrounds.

Avec sa pochette flamboyante évoquant la fascination pour la musique US, « Rock ‘n’ roll part 9 » débute par « Christine » mid tempo terriblement accrocheur mettant en évidence la voix attachante de Didier Wampas.

La polémique arrive ensuite avec le second titre, « Chirac en prison » qui derrière un titre vicieusement calibré pour les radio, cache une provocation à l’égard d’un ancien président de la République.

Le ton est ensuite étonnamment doucereux sur « Danser sur U2 », ballade apaisée insolite sur lequel la voix de Wampas peine dans les aigus.

On revient avec plaisir au punk dans le plus pur esprit Ramones avec « Quand j’étais psycho » rapide, intense et insoumis.

La guitare de Philippe Almosino hurle encore sur « Saint Rémi » avant un hommage élégant sur fond de surf music au cycliste Marco Pantani sur « Rimini ».

On poursuit toujours en douceur avec « Hélicoptère » ballade mièvre malgré un son de guitare agréable avant de refaire cracher les décibels sur « Patrick » et « Tokyo yaki » excellents titres de punk rock vifs et puissants.

Soufflant le chaud et le froid, les Wampas versent à nouveau dans la ballade gentillette inoffensive avec « Seul en Gaspésie »

Difficile de s’enthousiasmer sur le robuste mais trop prévisible « Boogaloo » et même si « Johnny » prône étonnamment le respect voir la soumission face à l’indéboulonnable idole des ringards de France, le chant haut perche de Wampas la rend pénible à supporter.

On termine avec « Edimbourg » jolie ballade mélancolique emplie de classe.

En conclusion, « Rock ‘n’ roll part 9 » est un album de bonne qualité, confirmant le statut de groupe respectable des Wampas, officiant à mi chemin entre le punk des origines et le pop rock plus mainstream et accessible à un public généraliste.

Penchant un peu plus du coté du rock tendance pop, ce neuvième album s’écoule toujours avec plaisir en appréciant les quelques tubes bien troussés qui y figurent, l’intelligence des textes de Didier Wampas et en reconnaissant toujours les limites aisément identifiables de sa satanée voix.

Sans être un groupe à mes yeux culte ou inoubliable, les Wampas sont de solides artisans méritant assurément e respect.

Rock 'n' roll part 9 (Les Wampas)
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 17:28

Groupe légendaire du punk des années 80, les Wampas connurent un succès inespérée en 2003 à la faveur d’un single humoristique, décalé et bigrement accrocheur « Manu Chao ».

En 2009, six ans après le puissant mais court phénomène, les Wampas continuent leur bonhomme de chemin, loin des provocations faciles comme celle concernant Jacques Chirac sur l’album précédent.

Avec sa pochette débile à tête d‘autruche, « Les Wampas sont la preuve que dieu existe » débute par un glaviot punk « U.N.I.V.E.R.S.A.L » violente charge contre leur maison de disque.

On retrouve donc avec plaisir le coté frondeur, gouailleur mais aussi puissant des Wampas.

En comparaison, « Je me suis noyé » se situe plusieurs crans en dessous malgré sa rage et la voix braillarde de Didier Wampas mais c’est nanti d’une belle énergie que le groupe redresse la barre sur « Mon petit PD » puissant et accrocheur.

On sourira avec indulgence sur « I hate Switzerland » et les traditionnelles approximations vocales du chanteur dans les aigus.

Naif voir culcul, se place ensuite « La plus belle chanson d’amour » médiocre ballade manquant de feeling et de technique.

On trouve le groupe plus à son aise dans l’ambiance bordelico-punk des « Elle est ou ma loge ? » , fou et endiablé sur « Un dimanche à Strasbourg », et aussi amusant que touchant sur la petite bombe « Persistance rétinienne ».

Les ptits gars cognent encore dur sur « Les Wampas sont la preuve que dieu existe » punk méchant et teigneux puis parviennent à dompter leur envie d’en découvre sur l’étrangement calme « Il n’y a que les lâches qui freinent ».

Grosse poilade avec un hommage à Georges Marchais sur « George Marchais », aussi amusant que décalé puis fausse ballade du plus médiocre effet sur « Je n’aime que toi ».

On termine sur « Nevers était si bleu » vibrant et émouvant enchainé de « J’écoutais les Cramps » hommage brouillon qui fait office de conclusion baclée.

En conclusion, « Les Wampas sont la preuve que dieu existe » est un album de plus à mettre au crédit des parisiens, inlassables rebelles et trublions, habité par leur musique, un punk adolescent, tour à tour touchant ou irritant.

Ici rien de bien neuf au niveau de la forme et du fond, les Wampas restent un groupe agité et bruyant, usant de la provocation et étroitement marqué par les limites vocales de son chanteur Didier Wampas, assez incapable de monter dans les aigus sans se prendre les pieds dans le tapis.

Mais forts de leur nouveau statut, les Wampas bénéficient d’une production conséquente qui leur assure une puissance de feu impressionnante et leur permet de souvent faire mouche et de tenir la dragée haute aux groupes plus récents.

On saluera donc la longévité et l’enthousiasme du groupe qui continue ici de tenir fermement le cap des trente ans de carrière.

Les Wampas sont la preuve que dieu existe (Les Wampas)
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