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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 20:23

Il a déjà été dit en ces colonnes combien Téléphone était un groupe considéré comme marquant dans l’histoire du rock français.

Sorti en 2000, « Paris’81 » est une compilation des concerts du début des années 80 principalement enregistrés à Paris et ses environs (Saint Ouen).

On débute par « Crache ton venin » qui roule sans trop d’effort ni d’éclat, enchainé de « Fait divers » un tantinet plus dynamique et enlevé.

Difficile de s’enthousiasmer sur « Au cœur de la nuit » saccadé et poussif, puis sur l’infantile léger et sans intérêt « Ploum-ploum ».

On glisse quasiment vers la pop de « Fleur de ma ville » qui s’emballe à peine dans sa phase terminale.

Il faut attendre « Argent trop cher » pour enfin retrouver plus de muscle et de nefs chez les Parisiens et poursuivre sur cette bonne lancée avec le vif et frais « Ordinaire ».

Grand classique avec « La bombe humaine » porté par la voix du grand frère idéal de Jean-Louis Aubert qui en jouant sur les émotions et un texte habile, compense la relative platitude du morceau.

Tout se calme sur « Laisse tomber » bien terne et ennuyeux et on est ravi de retrouver la verve rock ‘n’ roll du groupe sur « Seul ».

« Telephomme » se présente ensuite comme une longue ballade mélancolique au premier abord geignarde avant d’accélérer de manière plaisante dans sa seconde partie avec un long solo de Bertignac.

Il était prévisible que Téléphone place son « Hygiaphone », tube rock à la dynamique puissante mais le choix de « Tu vas me manquer », long morceau plutôt déstructuré aux forts relents blues, laisse perplexe.

On termine par « Le silence » longue ballade acoustique folk-blues.

En conclusion, « Paris’81 » est un album live modestement achalandé qui a pour principal tort de se situer dans la tournée précédent les deux meilleurs albums de Téléphone, « Dure limite » mais surtout « Un autre monde ».

Montrant paradoxalement assez peu d’interactivité avec le public et manquant de tubes incontestables, « Paris’81 » n’est pas l’album live ultime qu’on serait en droit d’attendre de Téléphone est n’atteint qu’un niveau tout juste moyen pour peu qu’on ne soit pas un fan pur et dur du groupe.

Paris'81 (Téléphone)
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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 10:52

Anna.jpg4

 

 

Sorti en 1977, « Téléphone » est le premier album du groupe de rock français Téléphone.

A la fin des années 70, le mouvement punk déferle sur le monde et quatre jeunes gens pourtant de bonne famille, Jean-Louis Aubert (guitare/voix), Louis Bertignac (guitare), Corinne Marienneau (basse) et Richard Kolinka (batterie) décident de monter un groupe de rock qui rencontrera un immense succès durant ses dix années d’activité.

Comme le montre la pochette, « Téléphone » est à l’époque un groupe de gamins rigolards et turbulents.

Le premier titre, « Anna » se distingue par son gros son de guitare et ses refrains accrocheurs.

La transition avec « Sur la route » plus calme est surprenante mais marque déjà le style d’écriture plus sentimental de Aubert.

Par la suite, le manque de fluidité et de tranchant de « Dans ton lit » est rapidement gommé par l’incroyable puissance de « Vaudou » qui couplé à des textes réellement incisifs fait forte impression.

Mais immédiatement la patte mélodique du groupe ressurgit avec « Telephomme » débutant comme une douce ballade mélancolique portée par la voix chaude de Aubert avant que la puissance de la guitare de Bertignac ne prenne le dessus.

L‘un des plus célèbre tube de Téléphone, « Hygiaphone » s’inspire du style de Chuck Berry pour proposer un titre court, nerveux et très bien emballé.

Mais « Hygiaphone » est pourtant surpassé par la puissance implacable de « Metro » dont les images tournées d'un concert du groupe dans le métro parisien dans les années 70 resteront dans les annales.

Après ces belle déflagrations rock, la fin de l’album prend forme avec le modéré « Prend ce que tu veux » et l’original « Flipper » jouant sur l’analogie entre le déroulement et une partie de flipper, jeu qui faisait fureur chez les blousons noirs.

En conclusion, pour un coup d‘essai, « Telephone » a tout d’un coup de maitre.

Les jeunes musiciens font preuve déjà d’une excellente maturité musicale en proposant un album riche, varié, sans réelle faiblesse et disposant d’une tripotée de titres accrocheurs dont certains deviendront des tubes.

Avec le recul et en tenant compte de la médiocrité de la nouvelle scène des groupes de rock français actuels (BB brunes, Naast et autres Plastiscines) on ne peut s’empêcher de penser que Telephone était à des années lumières au dessus avec une qualité musicale digne de lui faire prétendre au rang de meilleur groupe de rock français de tous les temps.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 09:19

autre_monde.jpg4

 

Aucun français ou résident français n’a pu je le crois échapper dans sa vie à l’écoute du groupe Téléphone ne serait ce que par les innombrables rediffusions de ses plus grands succès radio.

Malgré la brièveté de sa carrière (8 ans seulement !), Téléphone a en effet marqué de sa patte le rock français et peut assurément briguer la place de numéro d’un genre il est vrai ou les concurrents sont des plus clairsemés.

Sorti en 1984, « Un autre monde » et sa pochette débilo-infantile est le dernier album d’un groupe alors en plein succès mais dévoré par les conflits intérieurs entre le chanteur/guitariste Jean-Louis Aubert principal compositeur du groupe, Louis Bertignac talentueux guitariste principal, Corinne Mariennau (bassiste) et Richard Kolinka (batteur).

On débute en douceur avec « Les dunes » qui pendant quatre minutes ne parvient à décoller.

La suite est d’un meilleur acabit et les parisiens alignent un de leurs mémorables tubes, « New York avec toi » , influencé par une veine rock n’ roll old school.

Comptant l’attraction et les fantasmes pour la ville reine des USA, « New York avec toi » et son court format sympathique font mouche.

Après un « Loin de toi » qui balance bien arrive « 66 heures » beaucoup plus rapide et dynamique tout en gardant une veine rock bien sentie.

L’intensité est toujours de mise sur « Ce que je veux » simple et direct mais c’est réellement « La garçon d’ascenseur » prodigieux en terme de riffs et d’énergie dégagée qui impressionne.

Téléphone intercale ensuite le court et rapide « T’a que ces mots » également brillant par la qualité de ses riffs entre deux titres plus calme et réconfortant « Oublie ça » « Le Taxi la ».

L’album se termine avec « Electric cité »  très groovant et par sans nul doute le plus grand tube de l’histoire du groupe, « Un autre monde » si multi diffusé les trente dernières années par toutes les radios de France qu’il semble maintenant faire partie du paysage sans qu’on y prenne plus trop garde.

En conclusion, pour un départ, « Un autre monde » termine formidablement bien la carrière d’un groupe réputé mythique pour le rock français.

Même si la voix cassée de Jean-Louis Aubert et son coté grand frère réconfortant m’irrite par instant, force est de constater que « Un autre monde » est excellent album reposant sur des compositions efficaces, intelligemment travaillées, habitées par l’excellent jeu de guitare de Bertignac et par une énergie positive souvent emballante.

Téléphone sonne certes aujourd’hui daté, mais la qualité de ses compositions reste et restera encore pendant longtemps.

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