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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 18:50

 

1

diary

 

Profitant de l’excellent accueil reçu par son premier album, Ozzy Osbourne récidive un an après avec « Diary of a madman » qui voit le jour en 1981.

Le Madman ne peut néanmoins s’empêcher de changer la moitié de son groupe, Rudy Sarzo remplaçant Bob Daisley à la basse et Tommy Aldrigde Lee Kerslake à la batterie mais pas si fou il conserve le jeune guitariste prodige Randy Rhoads qui fit beaucoup pour l’explosion de sa carrière solo.

Avec sa pochette fauchée faisant penser à un film d’horreur plus ridicule qu’effrayant, « Diay of a madman » débute avec « Over the mountain » mid tempo sans véritable saveur ou originalité que ne peuvent sauver les riff metal et le solo flamboyant de Rhoads.

En deuxième position, « Flying high again » passe mieux en raison d’une plus grande efficacité sur les refrains pour introduire la médiocre ballade  boursouflée « You can’t kill rock and roll ».

Ozzy se fait un peu plus inspiré sur le plus atmosphérique « Believer » avant de retomber dans le franchement minable « Little dolls » puis d’enchaîner sur une autre ballade tout juste passable « Tonight ».

On trouve le groupe toujours aussi laborieux avec « S.A.T.O » avant de terminer sur un titre épique« Diary of a madman » sans nul le plus réussi du disque.

En conclusion, difficile de se montrer enthousiaste sur un album aussi moyen.

Ce n’est pas que « Diary of madman » est mauvais non loin de la mais il ne brille par aucun titre majeur et offre un heavy metal mélodique sans puissance, sans fougue et bien trop prudent pour séduire.

A l’exception du morceau éponyme ou il lâche bien tardivement un peu la bride à sa créativité, Ozzy déçoit par ce disque écrit en pilotage automatique sans veritable relief ni éclat.

Dernier album écrit avec Rhoads qui se tuera cette l’année d’après dans un tragique accident d’avion, « Diary of madman » est bel et bien surestimé à mes yeux.


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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 19:24

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3

 

Poursuivant sur son excellente lancée de « In the shadows » , Mercyful fate sort en 1994 « Time » à un peine un an d’intervalle.

La seule différence dans la composition du groupe est la présence du bassiste Sharly d’Angelo en lieu et place de Timi Hansen.

Avec sa pochette magnifique de sobriété et de puissance macabre représentant un crane rappelant la tradition des peintures de type Vanités sur la vacuité des plaisirs terrestres, « Time » débute avec l’efficace « Nightmare be thy name » et ses refrains grandioses aux mélodies envoûtantes.

Bien qu’un cran en dessous, « Angel of light » et « Witche’s dance » véritables odes à Lucifer, tiennent solidement la route en répétant une formule dûment éprouvée à base de rythmique médiane, de solo et de mélodies de grande classe chantées de la voix si haut perchée de King Diamond.

Le groupe s’autorise une brève incartade orientale sur le très Lovecraftien « The mad arab » avant de basculer sur le plus ténébreux et appuyé « My demon ».

Une brusque élévation de niveau s’opère avec « Time » merveille aux fantastiques mélodies éthérées enveloppant l’auditeur dans un divin cocon ouaté.

Puis c’est le contraste, « The preacher » au rythme laborieux et décousu et le très terne « Mirror »  apparaissent comme des maillons plus faibles tandis que « Lady in black » révèle de nouveau la beauté subtile des mélodies du groupe.

Bien que manquant d’allant « The afterlife » passe plutôt bien tandis que le dernier titre légèrement hispanisant « Castillo del mortes » s’avère plombé par une structure lourde et décousue.

En conclusion, « Time » n’est pas le meilleur album de Mercyful fate et peut être sorti trop précipitamment après lui demeure à quelques encablures du très réussi « In the shadows ».

Les morceaux sont plus simples mais manquent globalement d’inspiration et d’impact.

Il reste bien entendu les qualités mélodique du groupe qui permettent à « Time » d’être un honnête album de heavy metal classique.

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 14:57

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4

 

 

Coup de théâtre, après avoir mené une carrière solo des plus réussies avec Michael Denner, King Diamond décide au début des années 90 de rappeler le guitariste Hank Sherman pour reformer Mercyful fate après prêt de dix années de mort clinique et un héritage musical de deux albums cultes laissés à la jeune garde devenue aujourd’hui mature.

Cette reformation inattendue complétée de Timi Hansen à la basse et de Snowy Shaw à la batterie, donne naissance en 1993 à « In the shadows ».

Nous sommes alors en pleine vague grunge et l’idée de produire un album de heavy metal classique dans ce contexte difficile, a pour but de surtout cibler un marché européen historiquement plus réceptif à ce style si particulier.

Puisant dans ces influences occultes bien connues, « In the shadows » et sa pochette ténébreuse assez infantile, commence avec le très réussi « Egypt » à la structure longue et complexe, ou les grandes vocalises éthérées du King préludent à des passages plus brutaux.

Le son est bien entendu conforme à son époque plus massif que celui des années 80 et ceci se ressent tout particulièrement sur la frappe surpuissante de Snowy Shaw.

Le coté satanique et inquiétant du groupe ressort sur « The bell witch » , trop alambiqué malgré quelques passages de guitares plus dynamiques à la Iron Maiden.

Mais Mercyful corrige le tir avec « The old oak » qui même si il laisse finalement la part belle aux guitaristes et aux multiples cassures rythmiques, fait forte impression avec un coté plus compact et rentre dedans.

Puis l’un des bijoux du disque survient avec « Shadows » merveille mélodique ou King Diamond se transcende sur de splendides lignes vocales posées sur des riffs solidement charpentés.

Pourtant, « A gruseome time » encore plus théâtral et marqué dans ses excès vocaux et guitaristiques, réussit le tour de force de surpasser « Shadows ».

Diamond se fait ici chaleureusement rassurant puis plus menaçant sur des incroyables envolées de guitares signées Denner.

Médusé, on fait fi de sa raison pour se fier à ses sens et poursuivre cet invraisemblable voyage vers l’au delà par le très robuste « Thirteen invitations » non sans que l’infernale créature ne parvienne encore à glisser un aérien passage mélodique dans une foret de riffs et de solo enchevêtrés.

Comme pour achever de nous déboussoler, les démons semblent nous promettre une recette reproductible à l’infini, ainsi un « Room of golden air » instrumental de grande classe lance « Legend of the headless rider » dont le chant étincelant du Maître Chanteur contraste avec la rythmique ultra massive du tank Sherman.

Mercyful fate donne neuf ans après une suite à « Melissa » avec « Is that you, Melissa  » reprise infiniment supérieure à l’originale avec ses mélodies et ses vocalises surhumaines.

On en termine enfin avec « Return of the vampire …1993 » morceau assez moyen  réenregistré avec le batteur de Metallica, Lars Ulrich fan de la première heure de ses compatriotes danois.

En conclusion, alors qu’on aurait pu craindre une mascarade et un retour pitoyable d’anciennes gloires des années 80, « In the shadows » profitant d’une production modernisée mettant en avant la qualité de sa musique, réussit le quasi miracle de surpasser ses pourtant glorieux ancêtres.

On a beau chercher la petite bête, essayer de trouver des faiblesse imaginaires, l’exercice s’avère au final impossible tant le produit est d’un niveau hors du commun.

Sherman et Denner montrent qu’ils n’ont rien perdu de leurs incroyables capacités de composition et la musique produite s’avère particulièrement riche et foisonnante.

Mais « In the shadows » est avant tout rendu exceptionnel par la prestation de King Diamond, qui maîtrisant mieux son chant versatile parfois si irritant, s’insère ici de manière formidable dans cet ensemble complexe.

Si vous aimez les riffs puissants, les longs solos étincelant de guitares héros, les changement d’ambiances et les atmosphères épiques, « In the shadows » comblera assurément toutes vos attentes tant il se révèle dans son genre, insurpassable.

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 13:37

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3

 

 

Après avoir déjà chroniqué « Don’t break the oath » de Mercyful fate, je me devais de proposer le même traitement à son prédécesseur et premier album du groupe « Melissa ».

Sorti en 1983, « Melissa » eut une forte influence sur les groupes de thrash et de black metal en raison de son atmosphère sataniste digne du film d’horreur le plus sombre mais surtout de la très grande qualité de la musique proposée par les Danois.

A ce titre, la totalité des titres qu’a repris Metallica par la suite sont issus de cet album considéré à l'époque par beaucoup comme fondateur d’un nouveau courant du heavy metal.

Mercyful fate est composé à ces débuts du batteur Kim Ruzz, du bassiste Timi Grabber, de la paire de guitaristes Hank Sherman/Michael Denner puis de l’incroyable chanteur déguisé et peinturluré comme un musicien de Kiss, King Diamond.

« Melissa » et sa pochette aussi macabre que puissante, débute par un cri suraigu annonçant « Evil ».

Le rythme est véloce sans être frénétique, les guitares jouent de manière démonstrative et puissante tout en gardant cette superbe tonalité mélodique si plaisante à la Judas Priest ou à la Thin Lizzy mais c’est surtout la voix de castra ahurissante de King Diamond qui fait la différence et rend ce titre aussi complexe qu’alambiqué absolument renversant.

Sans avoir le temps de reprendre son souffle, on est percuté de plein fouet par « The curse of the pharaohs » encore plus géniale que « Evil » car dotée de magnifiques refrains venant amplifier l’effet dévastateur de la musique.

Cerise sur le gâteau, le thème abordé de la malédiction des rois pharaons frappant de mort les premiers explorateurs venus profaner leurs tombes sacrées.

Le niveau est toujours très haut avec « Into the coven » au tempo légèrement plus lent, ce qui permet aux guitares de Sherman et de Denner d’exprimer toute leur classe dans de longs solo.

Diamond en revanche chante toujours de la même manière alternant de sa voix suraiguë chant agressif et subites passages mélodiques.

L’influence du Priest se fait sentir sur « At the sound of the demon bell » même si ce morceau plus décousu manque au final de concision et d’impact.

Les Danois proposent ensuite le court et moyen « Black funeral » qui fait figure d’amuse gueule avant un final tonitruant composé des onze minutes hautes en couleur toutes en variations d’ambiances inquiétantes de « Satan’s fall » puis du morceau le plus célèbre du disque « Melissa » petit écrin de subtilité mélodique ou le King œuvre pour une fois dans un registre un peu plus sobre.

« Melissa » marquera tellement le groupe que ce personnage féminin symbolisant l’amour perdu du chanteur torturé refera d’autres apparitions dans la suite de sa discographie.

En conclusion, même si le look et le style de chant invraisemblables de King Diamond tiendront assurément à jamais les honnêtes gens à distance prudente de ce son aura, « Melissa » mérite assurément son statut d’album culte.

Les trois premières chansons du disques sont en effet phénoménales donnant une nouvelle teinture plus vénéneuse au heavy metal de facture somme tout classique même si de grande qualité pratiqué par le groupe.

Je trouve personnellement la deuxième partie du disque moins exceptionnelle et reproche à King Diamond de chanter de manière trop stéréotypée ce qui donne un coté assez uniforme aux compositions dés que les guitares de Sherman et Denner se montrent un peu moins inspirées.

Comme pour rajouter à l’aura de mystère naturelle du groupe, Mercyful fate se séparera après leur deuxième album lui aussi considéré comme culte « Don’t break the oath » ce qui ne fera qu’assurer sa légende auprès des générations suivantes.

Il reste donc pour l’éternité un vieux classique du heavy metal des années 80 qu'on pourra redécouvrir non sans un certain ravissement.

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