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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 13:37

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Après avoir déjà chroniqué « Don’t break the oath » de Mercyful fate, je me devais de proposer le même traitement à son prédécesseur et premier album du groupe « Melissa ».

Sorti en 1983, « Melissa » eut une forte influence sur les groupes de thrash et de black metal en raison de son atmosphère sataniste digne du film d’horreur le plus sombre mais surtout de la très grande qualité de la musique proposée par les Danois.

A ce titre, la totalité des titres qu’a repris Metallica par la suite sont issus de cet album considéré à l'époque par beaucoup comme fondateur d’un nouveau courant du heavy metal.

Mercyful fate est composé à ces débuts du batteur Kim Ruzz, du bassiste Timi Grabber, de la paire de guitaristes Hank Sherman/Michael Denner puis de l’incroyable chanteur déguisé et peinturluré comme un musicien de Kiss, King Diamond.

« Melissa » et sa pochette aussi macabre que puissante, débute par un cri suraigu annonçant « Evil ».

Le rythme est véloce sans être frénétique, les guitares jouent de manière démonstrative et puissante tout en gardant cette superbe tonalité mélodique si plaisante à la Judas Priest ou à la Thin Lizzy mais c’est surtout la voix de castra ahurissante de King Diamond qui fait la différence et rend ce titre aussi complexe qu’alambiqué absolument renversant.

Sans avoir le temps de reprendre son souffle, on est percuté de plein fouet par « The curse of the pharaohs » encore plus géniale que « Evil » car dotée de magnifiques refrains venant amplifier l’effet dévastateur de la musique.

Cerise sur le gâteau, le thème abordé de la malédiction des rois pharaons frappant de mort les premiers explorateurs venus profaner leurs tombes sacrées.

Le niveau est toujours très haut avec « Into the coven » au tempo légèrement plus lent, ce qui permet aux guitares de Sherman et de Denner d’exprimer toute leur classe dans de longs solo.

Diamond en revanche chante toujours de la même manière alternant de sa voix suraiguë chant agressif et subites passages mélodiques.

L’influence du Priest se fait sentir sur « At the sound of the demon bell » même si ce morceau plus décousu manque au final de concision et d’impact.

Les Danois proposent ensuite le court et moyen « Black funeral » qui fait figure d’amuse gueule avant un final tonitruant composé des onze minutes hautes en couleur toutes en variations d’ambiances inquiétantes de « Satan’s fall » puis du morceau le plus célèbre du disque « Melissa » petit écrin de subtilité mélodique ou le King œuvre pour une fois dans un registre un peu plus sobre.

« Melissa » marquera tellement le groupe que ce personnage féminin symbolisant l’amour perdu du chanteur torturé refera d’autres apparitions dans la suite de sa discographie.

En conclusion, même si le look et le style de chant invraisemblables de King Diamond tiendront assurément à jamais les honnêtes gens à distance prudente de ce son aura, « Melissa » mérite assurément son statut d’album culte.

Les trois premières chansons du disques sont en effet phénoménales donnant une nouvelle teinture plus vénéneuse au heavy metal de facture somme tout classique même si de grande qualité pratiqué par le groupe.

Je trouve personnellement la deuxième partie du disque moins exceptionnelle et reproche à King Diamond de chanter de manière trop stéréotypée ce qui donne un coté assez uniforme aux compositions dés que les guitares de Sherman et Denner se montrent un peu moins inspirées.

Comme pour rajouter à l’aura de mystère naturelle du groupe, Mercyful fate se séparera après leur deuxième album lui aussi considéré comme culte « Don’t break the oath » ce qui ne fera qu’assurer sa légende auprès des générations suivantes.

Il reste donc pour l’éternité un vieux classique du heavy metal des années 80 qu'on pourra redécouvrir non sans un certain ravissement.

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