J’ai déjà publié ici des articles plutôt flatteurs sur le « Conan » de John Milius et sur celui de Robert E Howard, dans ce qu’on pourrait considérer comme l’une des plus grandes
influences du mouvement heroic fantasy.
Piqué par la curiosité, j’avais donc hâte de découvrir la célèbre adaptation de Marvel réalisé en 1970.
« Conan, l’intégrale, volume 3 » est la troisième partie des aventures du barbare mis en bande dessiné par Barry Windsor Smith et Gil Kane sur des scénario de Roy Thomas.
Inutile ici de chercher des histoires très élaborées ou intellectuelles, les aventures du musclé cimmérien sont toutes calquées sur le même modèle à base de sorciers malfaisants, de soldats
viking ou pseudo orientaux, de belles jeunes femmes en détresse et de créatures fantasmagoriques.
Tout d’abord, Conan attiré par une promesse d’or, accepte de travailler pour le compte de son vieil ennemi sorcier Zukala et de sa fille Zephra afin de retrouver un temple sacré ou git une
puissante démone appelée Terhali capable de détruire le monde.
Zukala cherche en réalité à empêcher l’immortelle Xiombarg de réveiller Terhali.
Aidé par la magie du sorcier et par Elric de Melniboné, un combattant sorcier albinos dont l‘épée magique se nourrit du sang des morts, Conan affronte les sbires morts vivants de Xiombarg mais ne
peut empêcher le réveil de la terrible Terhali.
Investi des pouvoir d’un dieu de l’ordre appelé Arkyn, Zephra se sacrifie pour vaincre Terhali.
Dans la seconde partie, Conan fait la connaissance sur un navire de Fafnir, grand Viking roux qui deviendra le compagnon du héros.
Après avoir fait naufrage, les deux hommes échouent sur une ile et prêtent main forte à une belle inconnue appelée Mitra pour reconquérir son royaume ou règne un tyran fantoche manipulé par
Gothan un sorcier sournois et avide de puissance.
Mais la reconquête du royaume coutera finalement la vie à Mitra et aboutira à la destruction de l’ile.
La dernière partie voit Conan et Fafnir plonger dans une grande saga, ou ils engagent un siège aux cotés des troupes Hyrkanniennes pour délivrer l’homme dieu Tarim détenu par les Turaniens dans
la cité maritime de Makkalet.
La lutte est épique avec prise d’assaut des murailles, duels à l’épée et volées de flèches sur les assaillants.
Conan parvient à tuer des géants morts vivants créés par la magie d’un sorcier Turanien mais son ami Fafnir est laissé mutilé après la bataille.
Ivre de rage, Conan accepte d’aller chercher Tarim même si ses motivations premières sont la vengeance.
Pour cela il doit vaincre encore un guerrier mort vivant et surtout un immense chien noir dans un terrible singulier.
Par la suite, Conan est manipulé par ses anciens alliés Hyrkanniens, qui le chargent de porter un message pour demander une aide contre l’encerclement des Turaniens.
Mais il est trahi en route et livré en sacrifice à un horrible crapaud géant.
Au final, Conan échappe au monstre et parvient à retrouver sa légendaire liberté.
En conclusion, « Conan, l’intégrale, volume 3 » ne peut être pour moi considéré comme un must de la bande dessinée.
Bien sur les aventures du barbare sont sympathiques mais elles sont aussi horriblement schématiques avec les méchants sorciers, des orientaux fourbes, des jolies femmes qui meurent à la fin pour
ne pas encombrer le héros dans la suite de ses aventures.
Les hommes du nord sont forts, courageux, loyaux mais aussi frustres et très limités intellectuellement.
Je pensais également que le sexe serait plus présent à l’instar du film fort réussi de John Milius mais puritanisme américain oblige sans doute il n’en est rien.
Les histoires ne volent donc pas bien haut et finissent par lasser.
J’ai également été déçu par les dessins de la paire Windsor Smith-Gil Kane au graphisme assez pauvre.
Ceci est donc pour moi à réserver aux enfants ou jeunes adolescents.
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