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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 21:22

La collection 100% Marvel avec en 2004, « Silver surfer 2, révélations » de Dan Chariton/Stacy Weiss (scénario) sur des dessins de Lan Medina.

Cette grande fresque au scénario alambiqué et ambitieux voit le Surfer chargé par une divinité supérieure appelé Ayaman, de rassembler les enfants au patrimoine génétique le plus intéressant pour les embarquer dans un vaisseau spatial afin d’échapper à la destruction imminente de l’humanité arrivant par Mardouk, sorte de machine géante de la taille d’une planète.

Véritables démiurges, la race des Annukis seraient responsables du peuplement des planètes, comme la Terre, ou ils déclenchèrent la création de l’homme mais sont également à l’origine de la venue de Mardouk sensé éliminer l’homme lorsque celui s’engage sur une voie qu’ils jugent néfaste à son évolution.

Mais le Surfer, tiraillé par son éternelle attirance pour l’espèce humaine, répugne au fond de lui à laisser périr la Terre, et fait une première entorse à sa mission en ramenant un des enfants du vaisseau, Ellie à sa mère Denis Waters, voyante noire de la Nouvelle Orléans.

Ellie n’est cependant pas une enfant comme les autres et déchaine d’immenses pouvoirs tuant un commando américain envoyé par le milliardaire Stewart Acheron pour récupérer son fils Gabriel également enlevé par le Surfer en raison de ses facultés surhumaines.

Tandis que Ellie, Denis et un policier nommé Elvis se lancent dans une cavale, le Surfer emmène Gabriel sur le planète Sof, sorte de paradis ou les enfants sauvés pourront échapper à Mardouk, se développer avant de venir repeupler d’autres mondes dont la Terre.

Sur Sof, Gabriel se voit enseigner une leçon de philosophie par une petite femme nommée Aya, qui unie à son mari Aman, forme Ayaman rappelle à un Surfer en plein questionnement la nécessité de sa mission.

Le Surfer revient donc avec Gabriel sur le vaisseau et met au courant l’alien Amnel de ses intentions de voyages.

En Louisiane, ou Ellie et ses alliés ont trouvé refuge chez une adepte du vaudou, Elvis gamberge lui-aussi et finit par droguer la mère et la fille pour livrer Ellie aux militaires de Acheron.

A son réveil, Denis désespérée se blesse grièvement au volant d’un camion et est recueillie dans le vaisseau alien du Surfer ou Amnel lui procure des soins extra-terrestres et la rassure quand au devenir de sa fille.

De son coté, Acheron tente d’amadouer en douceur Ellie sur une ile du Pacifique surveillée par d’importants effectifs militaires mais la jeune fille se montre toujours aussi imprévisible, capable de projeter d’énormes quantités d’énergie suffisantes pour couler des navires et secouer Acheron à tel point que les militaires sont obligés d’intervenir pour la neutraliser. Le Surfer qui tente de la secourir sur une ile du Pacifique rebrousse brutalement chemin après avoir subi des tirs de missiles et décide de se focaliser sur sa mission d’évacuation.

Ceci n’est pas du gout d’Amnel qui après avoir promis à Denise de secourir sa fille, se rend sur Terre dans un vaisseau spatial ou il est abattu par les militaires au grand dam d’Acheron qui redoute l’escalade à l’arme nucléaire promise par le gouvernement américain.

Mais le Surfer intronisé Commandant par les aliens, se montre incapable de piloter le vaisseau jusqu’à sa destination car il n’est pas toujours convaincu en son fort intérieur de la légitimé de sa mission.

Etrangement il trouve en Denise un soutien inattendu, car celle-ci lui rappelle Shalla-ball son amour de jeunesse laissée sur la planète Zenn-la et prend finalement la décision de revenir sur Terre chercher Ellie afin de trouver l’apaisement de sa conscience et les capacités à piloter le vaisseau.

Sur Terre, le Surfer essuie un tir des missiles nucléaires, parvient de justesse à contenir l’explosion, mais ne peut empêcher la mort d’Acheron et le déchainement du pouvoir de Ellie qui détruit tous les militaires en bordure de l'atoll en représailles.

Perturbé par la mort de son père, Gabriel profite de l’occasion pour prendre le contrôle du vaisseau libérant d’énormes pouvoirs jusqu’ici à l’état latent, tuant son rival cyborg Noah, puis fédérant les autres enfants pour capturer l’équipage alien.

En réalité, l’enfant est manipulé par Mardouk pour retourner le vaisseau contre la Terre afin de provoquer un choc ayant pour but la destruction de la race humaine.

Bien que sonné par l’attaque nucléaire, le Surfer se reprend, intervient en se rendant dans le centre de le Terre pour inverser à l’aide des immenses pouvoirs le processus de destruction enclenché par le vaisseau en l'expulsant hors de l'écorce terrestre.

Mais la clé de tout est révélée à Ellie par Ayaman, notamment son rôle de rêveuse incarnant l’espoir de l’humanité.

La jeune fille peut alors reconstruire la réalité du monde en repartant sur des bases plus positives avec sa mère, les Achérons ressuscités et même Elvis pardonné.

Libéré, le Surfer peut alors reprendre son chemin de vagabond de l’espace.

En conclusion, « Silver surfer 2, révélations » dénote quelque peu par son ton par rapport aux récits classiques Marvel.

Chariton et Weiss optent pour un scénario beaucoup trop tortueux et cérébral pour passionner avec une vision particulièrement osée de l’évolution humaine en s’inspirant fortement de la mythologie sumérienne au risque de choquer les principales religions dominantes actuelles, toutes monothéistes.

Dans ce dédale faisant des dieux sumériens des extra-terrestres, le Surfer joue à merveille son rôle de protecteur de la Terre, lorgnant lui plus du coté du christianisme (Noé, Jésus Christ) sauveur des hommes face à des divinités trop supérieures pour éprouver une quelconque pitié.

Pourtant, l’action patine, peine à passionner et aurait sans doute eu à gagner à proposer des confrontations plus directes entre super créatures que de se complaire dans une vision pseudo philosophique et spirituelle du comic book ou le fantastique potentiel du Surfer apparait sous exploité.

Fortes critiques également sur le style de Lam Medina, trop froid, léché et statique pour combler par des charmes esthétiques ce que le scénario ne peut offrir.

On pourra donc passer sans difficultés outre cet aventure certes impressionnante mais trop vainement cérébrale pour séduire.

Silver surfer tome 2, révélations (Dan Chariton, Stacty Weiss, Lan Medina)
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 16:15

Spider_man_1980.jpg

3

 

 

Changement de décennie avec « Spider-man, l’intégrale 1980 » avec aux manettes Marv Wolfman qui sera remplacé par Roger Stern, David Micheline avant un court retour du maitre en personne Stan Lee qui laissera finalement sa place à Denny O’Neil.

Au niveau des dessins, les changements sont aussi nombreux avec Keith Pollard, John Byrne, Alan Weiss, Franck Miller et enfin John Romita Jr.

Cette fameuse année 80 commence aussi mal que la précédente pour Spider-man qui est cette fois carrément privé de ses pouvoirs par un sérum que lui a injecté l’un des ses pires ennemis Mysterio, directeur de la clinique ou est finalement décédée May Parker, la tante adorée de Peter.

Ivre de colère et considérablement diminué en tant que super héros, Parker va enquêter dans le passé de sa tante pour en savoir plus sur les conditions étranges de son décès.

Dans cet épisode étrange et douloureux ramenant Spider-man à ses origines, Parker découvre que le cambrioleur qui a tué son oncle Ben, est également revenu pour rechercher un trésor prétendument enfoui sous la maison occupée par sa tante.

L’homme séquestre Parker pour lui faire avouer l’emplacement de ce trésor et lui révèle finalement après un récit assez entortillé que sa tante est finalement en vie.

C’en est trop pour Spider-man qui recouvrant peu à peu ses pouvoirs se déchaine contre le cambrioleur dans une volonté quasi meurtrière.

Fort heureusement il n’a pas à le tuer puisque l’homme décède d’un arrêt cardiaque ce qui clôt d’un happy end cette page douloureuse de l’histoire du héros.

Par la suite alors que Jonah Jameson l’affreux patron de Parker au Daily Bulge est interné pour dépression nerveuse, Spider-man s’associe avec le subversif Punisher aux méthodes plus radicales afin de mettre hors d’état de nuire un mafioso.

Plus intéressant est l’épisode suivant avec Dazzler, la sexy mutante maquillée comme une chanteuse disco des années 70 manipulée par le revenant Luminex qui se nourrit de la lumière que la belle produit à partir du son.

Même si Spider-man contre Luminex de manière un peu trop facile, cet épisode original avec un ennemi de fort calibre se déguste avec grand plaisir.

Dans un registre encore plus récréatif instauré par Micheline, on retrouve également la Chatte Noire, en voleuse de charme qui dérobe des objets d’art pour … faire plaisir à Spider-man !

Si du coté de sa vie de super héros, Spider-man est irréprochable en revanche du coté de sa vie privée c’est toujours le marasme avec une étudiante  de première année qui le manipule pour avoir les sujets de partiels et un traitement très humiliant pour la pauvre Debbie Whitman systématiquement éconduite par Parker sans ménagement aucun.

L’équipe artistique est  ensuite renouvelée, Micheline cédant la place à Stern et Byrne (mon dessinateur Marvel favori) prenant la place de Pollard.

Les aventures sont plus sombres lorsque l’on découvre que Jameson est manipulé mentalement par le scientifique Jonas Harrow.

Créateur de héros de seconde voir troisième zone comme kangourou, hammerhead ou feu follet, Harrow a en effet fabriqué une machine à manipuler les émotions.

Spider-man le met pourtant en échec en serrant les dents, sauvant ainsi son ancien patron toujours aussi ingrat à son encontre !

Place ensuite au maitre Stan Lee pour un épisode sympathique mais assez faible ou Mesmero le mutant télépathe frustré de ne pas connaitre du succès dans sa carrière de music-hall décide de replonger dans la criminalité.

Spider-man défait cet ennemi ayant donné du fil à retordre aux X-men avec une décevante  facilité.

Denny O’Neil et Jon Romita Jr prennent ensuite la relève pour un plaisant épisode consacré à Fusion, créature nucléaire née de la fusion de deux jumeaux, l’un scientifique ivre de pouvoir l’autre simple balayeur plus pacifiste.

Cette créature absorbant de toute forme d’énergie et capable de devenir aussi grand que King Kong fait un ennemi véritablement spectaculaire à la personnalité schizophrénique des plus intéressantes.

Vient ensuite Alan Weiss au dessin pour un bon épisode consacré à Kraven, l’un des ennemis les plus nobles de Spider-man en raison d’un certain code de l’honneur, celui du chasseur.

Avec Miller en soutien d’O’Neil, Spider-man se lance ensuite dans une passionnante aventure pour prêter main forte au Docteur Strange, retenu en otage par un scientifique Dilby mué en redoutable sorcier par les efforts conjurés du Docteur Fatalis et du démon Dormammu.

Dans ce superbe univers empli de magie, Spider-man s’en sort plutôt honorablement, contrant les plans de Dilby pour amener l’humanité à une mystérieuse mutation et permettant à Strange de le vaincre en combat de sorcier.

On revient à du plus modeste pour finir avec John Romita Jr pour l’arrestation de Bowery escroc désireux de prendre le contrôle du Daily Globe ou travaille Peter Parker avant une belle empoignade contre le Prince des Mers, protégeant son monde sous marin contre l’implantation d’une centrale électrique marine.

A cette occasion, il est toujours un peu irritant de voir un héros ayant plusieurs fois fait jeu égal avec Hulk ou même Iron-man se faire ridiculiser par un adversaire aussi modeste que Spider-man.


En conclusion, contrairement aux autres années, « Spider-man, l’intégrale 1980 »  est un très bon cru ou la pléthore de scénaristes de premier rang apportent de très bonnes histoires variées, prenantes ou tout simplement amusantes avec l’incorporation d’autres personnages (Punisher, la Chatte Noire, Dazzler, Namor) apportant une bonne dose de sang neuf.

Dans ce domaine ultra créatif et enthousiasmant,  le must est incontestablement atteint avec l’épisode conçu par Miller et cette formidable incartade dans un monde sombre et mystique auquel Spider-man est habituellement étranger.

Coté dessin, on appréciera le style propre et clair de Romita Jr, celui supérieur de Byrne même si l’histoire pour laquelle il le met à profit est à vrai dire plutôt décevante.

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