Paru en 1979, Spidey était pour moi la parution de Lug la plus faible, loin des Strange, Special Strange voir Titan ou autre Nova.
En témoigne « Spidey n°51 » sorti en 1984 et exhumé de mes archives personnelles.
Dans ce numéro présentant tout de même une Phénix des plus alléchantes, le lecteur découvre les premiers épisodes des X-men de 1967, avec Roy Thomas au scénario et Werner Roth aux dessins.
Ici nos mutants habillés selon leur vieux uniformes jaune et bleu interprètent mal un message d’alarme du Fantôme (le Hurleur) parti dans les montagnes d’Europe centrale à la recherche du groupe
ennemi Facteur 3 et attaquent Spider-man aux Etats-Unis en le confondant avec un robot araignée.
Spider-man, qui vient de triompher du robot, ne comprend donc pas les raisons de cette attaque, mais fait mieux que se défendre, tenant tête à lui seul à tous les X-men réunis à l’exception de
Strange girl qui parvient finalement à avertir ses coéquipiers de la méprise, ce qui met brutalement fin au combat et laisse un Spider-man trempé et furieux.
Après le classicisme, la nouveauté avec un nouveau venu, Crystar, fortement inspiré de l’univers héroic fantasy très en vogue dans les films à l’époque.
Mary Jo Duffy (scénario) et Brett Blevins (dessins), créent donc deux frères, Crystar et Moltar, régnant sur le royaume de Crystalium, qui se voient mis en garde par le magicien Ogéode qu’une
catastrophe est imminente.
Les deux frères sont divisés par l’annonce du vieux magicien, qui annonce une attaque du sorcier Chaos, capable de faire déferler des hordes de monstres sur leur royaume.
Plus tard un autre sorcier nommé Zardeth, en réalité un serveur du Chaos, vient proposer aux princes de s’allier à lui dans la lutte finale entre bien et mal.
Très agressif, Zardeth pose un ultimatum aux princes qui se déchirent en un terrible conflit.
En effet, le bouillant Moltar souhaite rejoindre Zardeth tandis que Crystar s’y oppose.
Après que Warbow un proche des frères soit tué par Zardeth pour lui avoir crevé un œil, une lutte à mains nues éclate et provoque la mort de l’oncle des deux frères.
Dans la confusion et le stress, Moltar blesse mortellement également son frère Crystar qui agonise dans ses bras.
La troisième partie de Spidey, sans nul doute la plus intéressante des trois, voit Mary Jo Buffy (scénario) et Jerry Bingham (dessins) proposer sur mode de « Et si … » un mode
alternatif, une variante de la mort de Phénix, ou Jean Grey finalement vivante, était guérie par la technologie Shi’ar de la possession du Phénix.
Revenue sur Terre sans pouvoirs et en apparence apaisée, Jean n’a pas le temps de savourer longtemps sa liberté retrouvée, puisque Lilandra demande leur aide pour secourir la planète Armara,
menacée de destruction par une attaque de Galactus.
Sans hésiter, les X-men renforcés de Polaris et Havok vont sur Armara et se heurtent au terrible Terrax, héraut de Galactus, capable à l’aide de sa hache cosmique de commander à la terre.
Balayés par Terrax malgré une farouche résistance de Cyclope et Havok, les X-men sont finalement secourus par Jean, dont le pouvoir du Phénix se réveille sous l’effet du stress.
Déchainé, le Phénix aisément un adversaire pourtant redoutable en le dépouillant de ses pouvoirs …
En conclusion, trente ans après, « Spidey n°51 » reste au faible niveau d’intérêt que je lui portais dans les années 80.
Les aventures des X-men des années 60 grossièrement dessiné par Roth sont d’une platitude absolue, et Spider-man surcoté pour l’occasion, ridiculise Cyclope, le Fauve, Angel et Iceberg.
On reste sceptique sur l’introduction de Crystar, pale tentative d’histoire d’héroic fantasy dans l’univers Marvel avec une histoire et un graphisme bien naïfs.
Il reste cependant la belle aventure autour de Phénix qui trouve en Terrax et Galactus deux adversaires à sa mesure.
Difficile de résister à une aventure cosmique aussi majestueuse et si bien en forme par le trait fin et délié de Bingham.
Au final, un numéro franchement moyen qui sans le Phénix, sombrerait dans la médiocrité totale.