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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 08:51

Sorti en 1976, « Taxi driver » de Martin Scorcese est l’un des films les plus marquants du talentueux réalisateur italo-américain.

L’histoire est celle de Travis Bickle (Robert de Niro) un ex marine du Viet Nam solitaire et un peu paumé qui pour fuir l’insomnie se fait embaucher comme chauffeur de taxi de nuit à New-York.

Bickle ne refuse aucune course et se rend dans les lieux les plus mal famés de la ville (Harlem, le Bronx, Brooklyn) ou il observe la faune nocturne composée de prostituées, petits voyous, drogués et homosexuels.

Cette clientèle particulière le dégoute et est pour lui le résultat de la déliquescence de la société américaine.

Malgré les quelques incidents, Bickle reste en apparence serein et tombe sous le charme de Betsy (Cybil Shepherd), une séduisante employée de bureau travaillant pour un futur candidat au poste de maire, Charles Palantine (Leonard Harris).

Il l’observe longuement à travers les vitres de son bureau et se décide finalement à l’aborder non sans un certain culot.

Désorientée, Betsy finit par accepter une invitation pour un café et les tentatives maladroite de Bickle pour la séduire.

Malheureusement le jeu de la séduction tourne court lorsque Bickle emmène Betsy au cinéma voir un film éducatif sur la sexualité.

Choquée, Betsy met brutalement un terme à cette relation ce qui déstabilise le fragile Bickle.

Après une nouvelle mauvaise expérience ou un client lui annonce vouloir tuer sa femme et son amant, Bickle réagit et décide d’acheter non pas une arme mais tout un arsenal comportant fusil, un ensemble de pistolets, colts et même un couteau.

Il passe plusieurs heures devant sa glace à s’entrainer, se préparant à dégainer son arme, son agressivité croissant au fur et à mesure que son esprit s’échauffe.

Lorsqu’un soir il charge par hasard Palantine en personne dans sa voiture, Bickle échange avec lui sur la corruption de la société et le politicien prête une attention polie à ses propos.

Le processus psychique dans lequel est à présent enclenché Bickle l’entraine à tuer un voyou qui tentait de braquer une épicerie puis à se rendre dans un meeting de Palantine dans le but de le tuer mais il demeure incapable d’aller au bout de son acte, reculant in extremis devant la sécurité rapprochée du politicien.

Doté dorénavant d’une coupe à l’iroquoise symbole de sa radicalisation, Bickle entreprend à présent de sauver une prostituée adolescente (13 ans), Iris (Jodie Foster) qu’il a repéré un soir dans la rue.

Il approche son maquereau, Spot (Harvey Keitel) qui lui arrange une passe.

Bickle ne peut coucher avec Iris et lui propose de la sortir de la rue mais la jeune fille est sous la coupe de Spot et ne peut trouver la force de s’en extraire seule.

Bickle passe donc à l’acte et va trouver Spot pour lui tirer une balle dans le ventre.

Il se rend ensuite dans l’hôtel de passe ou travaille Iris, blesse le gorille en faction mais est à son tour blessé au cou par le tir d’un client voyou.

Bickle se ressaisit et après une lutte confuse et une autre blessure au bras, achève Spot agonisant, tue le client et enfin le gorille.

Lorsque la police arrive, Bickle git blessé dans le salon aux cotés d’Iris.

Le fin du film relate la convalescence de Bickle et les remerciements des parents d’Iris qui ont pu finalement extraire leur fille de la rue, de la drogue et la prostitution pour lui donner une vie normale.

En conclusion, « Taxi driver » est une œuvre forte, radicale et dérangeante comme la plupart des chef d’œuvres.

Scorcese y dépeint la dérive d’un homme réactionnaire, se révoltant contre la corruption d’un monde ou les prostituée sont des enfants droguées.

Incarnant ce chauffeur de taxi solitaire en arrivant à des extrémité violentes, Robert de Niro alors jeune et gringalet, y délivre une des meilleurs prestations de sa carrière avec certaines scènes devenues aujourd’hui culte comme le fameux « C’est à moi que tu parles ? ».

Sans doute le film le plus sombre et introspectif de Scorcese et un véritable électrochoc vis-à-vis du New York de la fin des année 70.

A voir au moins une fois dans son existence.

Taxi driver (Martin Scorcese)
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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 21:14

panic_room.jpg

3

 

Depuis « Seven » et « Fight club», David Fincher est assurément l’un des cinéastes les plus surcotés d’Hollywood.

Pourtant son univers psychologique, sombre, violent voir déprimant revêt pour moi un coté attractif certain, aussi ai-je vu avec beaucoup de curiosité « Panic room » sorti en 2002.

L’histoire est celle de Meg Altman (Jodie Foster) mère de famille en instance de divorce qui emménage avec sa fille Sarah (Kristen Stewart) dans un immense appartement d’un quartier cossu de Manhattan.

La particularité de cet appartement est de disposer d’une chambre forte truffée de camera et capable de servir de refuge quasi impénétrable en cas d’agression.

Passablement déboussolée par la séparation, Meg boit beaucoup et essaie de recoller les morceaux avec sa fille épileptique en pleine phase de rébellion.

Alors qu’elles passent leur premiére nuit dans leur appartement, les deux femmes subissent l’intrusion de trois cambrioleurs.

Leur chef Junior (Jared Leto) s’appuie sur les compétences de Burnham (Forest Whitaker) technicien spécialisé dans la conception de chambres fortes et sur Raoul (Dwight Yoakam) homme de main brutal et masqué étant le seul à posséder une arme à feu.

En découvrant que la maison est habitée, les hommes apparaissent tout de suite très divisés, Burnham refusant toute violence sur être humain tandis que Raoul ne s’embarrasse pas de telles considérations.

Avertie par le système de camera, Meg a le temps de s’enfermer avec Sarah dans la chambre forte.

Commence alors un bras de fer haletant avec les cambrioleurs qui recherchent un fort butin caché à l’intérieur même du refuge des deux femmes.

Fincher décrit donc un huis clos psychologique intense ou la mère de famille va trouver en elle des ressources insoupçonnées pour faire face à trois criminels déterminés prêt à l’asphyxier ou à prendre sa fille en otage pour obtenir ce qu’ils veulent.

En conclusion, évoluant dans une atmosphère d’une noirceur  extrême caractérisque de l’univers de Fincher, « Panic Room » est un bon thriller qui instaure une tension latente grimpant graduellement vers des explosions de violence pure et dure.

Bien entendu on passe un bon moment avec ce suspense efficace et ces excellents acteurs tout particulièrement Forest Whitaker magistral en criminel à principes ou Jodie Foster parfaite en fausse femme fragile tout en se disant que passée l’idée de départ originale, le film manque un peu d’ingrédients pour être un réel chef d’œuvre.

Une bonne idée, une bonne réalisation avec une esthétique glacée toujours renversante mais pas vraiment de profondeur pour au final faire autre chose qu’un bon divertissement bien calibré.

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