Depuis « Seven » et « Fight club», David Fincher est assurément l’un des cinéastes les plus surcotés d’Hollywood.
Pourtant son univers psychologique, sombre, violent voir déprimant revêt pour moi un coté attractif certain, aussi ai-je vu avec beaucoup de curiosité « Panic room » sorti en 2002.
L’histoire est celle de Meg Altman (Jodie Foster) mère de famille en instance de divorce qui emménage avec sa fille Sarah (Kristen Stewart) dans un immense appartement d’un quartier cossu de
Manhattan.
La particularité de cet appartement est de disposer d’une chambre forte truffée de camera et capable de servir de refuge quasi impénétrable en cas d’agression.
Passablement déboussolée par la séparation, Meg boit beaucoup et essaie de recoller les morceaux avec sa fille épileptique en pleine phase de rébellion.
Alors qu’elles passent leur premiére nuit dans leur appartement, les deux femmes subissent l’intrusion de trois cambrioleurs.
Leur chef Junior (Jared Leto) s’appuie sur les compétences de Burnham (Forest Whitaker) technicien spécialisé dans la conception de chambres fortes et sur Raoul (Dwight Yoakam) homme de main
brutal et masqué étant le seul à posséder une arme à feu.
En découvrant que la maison est habitée, les hommes apparaissent tout de suite très divisés, Burnham refusant toute violence sur être humain tandis que Raoul ne s’embarrasse pas de telles
considérations.
Avertie par le système de camera, Meg a le temps de s’enfermer avec Sarah dans la chambre forte.
Commence alors un bras de fer haletant avec les cambrioleurs qui recherchent un fort butin caché à l’intérieur même du refuge des deux femmes.
Fincher décrit donc un huis clos psychologique intense ou la mère de famille va trouver en elle des ressources insoupçonnées pour faire face à trois criminels déterminés prêt à l’asphyxier ou à
prendre sa fille en otage pour obtenir ce qu’ils veulent.
En conclusion, évoluant dans une atmosphère d’une noirceur extrême caractérisque de l’univers de Fincher, « Panic Room » est un bon thriller qui instaure une tension latente
grimpant graduellement vers des explosions de violence pure et dure.
Bien entendu on passe un bon moment avec ce suspense efficace et ces excellents acteurs tout particulièrement Forest Whitaker magistral en criminel à principes ou Jodie Foster parfaite en fausse
femme fragile tout en se disant que passée l’idée de départ originale, le film manque un peu d’ingrédients pour être un réel chef d’œuvre.
Une bonne idée, une bonne réalisation avec une esthétique glacée toujours renversante mais pas vraiment de profondeur pour au final faire autre chose qu’un bon divertissement bien calibré.
commenter cet article …