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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 19:52

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Nous nous dirigeons à présent vers un sujet encore plus érotique voir même pornographique avec « Druuna, l’intégrale, tome 1 » de Paulo Eleuteri Serpieri.

Regroupant les trois premières histoires « Morbus gravis » « Druuna » et « Creatura » parues à la fin des années 80,  « Druuna, l’intégrale, tome 1 » est un volumineux ouvrage qui m’a été offert il y a 10 années de cela.

Dès les premières pages, le lecteur est immédiatement plongé dans un univers glauque, futuriste et ultra inquiétant, dans lequel l’héroïne, une plantureuse brune peu vêtue du nom de Druuna tente de tant bien que mal survivre.

Tout n’est pas forcément très clair, mais on comprend que la jeune femme vit avec une sorte de monstre informe et gluant appelé Schastar et qu’elle doit pour l’aider, sortir dans une ville dévastée à la recherche d’un précieux sérum.

Mais le chemin jusqu’au dispensaire médical est particulièrement dangereux, Drunna y croise des policiers ultra violents traquant des gens infectés d’un mystérieux mal les transformant en mutants pour les rejeter dans les sous terrains de la ville.

Les policiers semblent dirigés par des prêtres encapuchonnés qui vantent une éventuelle ascension vers le monde du dessus pour ceux qui sauront s’en montrer digne.

Echappant de peu à une rafle, Drunna reçoit l’aide d’un petit homme au visage à demi dévoré qui la guide dans des sous terrains infestés de mutant pour se frayer un passage en évitant les patrouilles de police.

En réalité, le parcours reste tout de même risqué et la belle échappe de peu à un viol de mutants avant de parvenir à trouver un chef hermaphrodite qui lui révèle que Schastar qui était autrefois un homme, en sait beaucoup sur le pourquoi de cette situation apocalyptique.

Aidé par le petite homme, Drunna retourne à la surface et usant d’une promesse faite à un garde gradé appelé Jock, parvient à obtenir un entretien avec le docteur distribuant les vaccins, en réalité un vieil homme libidineux qui lui donne 8 doses en échange d’un coït anal.

Malheureusement, Drunna est agressée sur le chemin du retour par deux brutes qui lui dérobent les fioles avec comme but de la tuer.

Elle doit effectuer une fellation pour éviter le pire et leur promet plus de fioles chez elle avant de les faire tuer par les tentacules de son compagnon Schastar.

Une fois le sérum injecté, Schastar reprend presque totalement forme humaine et se révèle être l’ancien amant de Druuna.

Rassemblant ses dernières forces et bribes de lucidité, Schastar guide Drunna au travers de la ville, l’aidant à éviter patrouilles et mutants, jusqu’à arriver à un complexe scientifique soigneusement caché.

Se sentant devenir à nouveau un monstre, Schastar demande a Drunna d’abréger ses souffrances d’une balle fichée en plein cœur.

Mais Drunna est alors guidé télépathiquement par une voix dans sa tête, d’un vieil homme appelé Lewis l‘ancien responsable de la cité, qui lui révèle tous les secrets du monde dans lequel elle vit : vaisseau spatial envoyé hors de la Terre pour éviter la destruction de l’humanité, vaisseau confié à un ordinateur central Delta, devenu fou suite à son infection par un organisme extra terrestre contaminant peu à peu tous les survivant.

Delta a mis en place un semblant de société gouvernés par des prêtres robots commandant les policiers, pour prélever les sujets encore sains dont les corps sont utilisés comme générateurs vivants.

Pour permettre à Drunna d’encaisser ce terrible choc et aussi pour profiter un peu de ses rondeurs appétissantes, Lewis crée une illusion dans son esprit l’amenant à s’accoupler avec un beau jeune homme blond dans un décor paradisiaque de plage.

Une fois l’illusion dissipée et quelques ébats torrides jetés en pâture au lecteur, Drunna est guidée par Lewis pour accomplir une mission périlleuse, désactiver le terrible ordinateur tyran Delta.

En chemin, elle rencontre un père grièvement blessé achevé par les policiers, et dont la fille Hale est copieusement violée le long du chemin.

Mais même transformé en monstre, Schastar trouve la force de veiller sur son amour et dévore cruellement les brutes violeuses.

Pourtant, Druuna échoue dans les griffes de Jock qui livre Hale à ses soldats, mais qu’elle pense elle amadouer par ses charmes.

Malgré sa forte attirance, Jock n’est pas dupe et comprend que Druuna intrigue contre l’ordre de la cité.

Il prend alors comme décision cruelle de la livrer à un groupe de tortionnaires sadiques commandés par une femme aux faux airs de SS mutant.

Dans sa cellule, Druuna découvre le chef mutant des sous terrains agonisant, et après avoir été fouettée, reçoit l’aide du petit homme pour s’échapper.

Avant de fausser compagnie à ses bourreaux elle prend le soin de démasquer le prêtre pour révéler à tous sa nature robotisée.

Le petit homme guide une nouvelle fois Druuna à travers un enfer sous terrain pour arriver à la tour du pouvoir ou se trouve Delta.

Suivant les conseils télépathique de Lewis, elle place un corps robotisé dans son faisceau d’énergie, actionnant sans le savoir le compte à rebours de l’explosion de la cité.

Comprenant qu’elle a été manipulée par Lewis, Drunna rétablit Delta avant de s’éloigner plus abattue que jamais.

La dernière partie intitulée « Creatura » commence par mettre en scène un vaisseau spatial terrien dont le commandant Will, entre en communication avec Drunna par le biais de rêves pour lui incompréhensibles.

La fréquence et l’intensité des rêves s’accroissent lorsque son vaisseau découvre celui de Drunna, entièrement colonisé par la substance extra terrestre toxique.

Prenant ses responsabilités, Will décide d’aller explorer le vaisseau avec une petite équipe composée de Terry une sculpturale blonde nymphomane et Doc, un scientifique plus expérimenté.

De son coté, Druuna se réveille d’un long sommeil et tombe dans les griffes d’une famille de reproducteurs gouvernée par une matrone appelée Lornah, qui désire la faire accoupler de force à ses trois fils.

Après une séance de partouze très chaude ou Drunna comme d’habitude dit non avant de prendre son plaisir, la belle parvient à s’évader en compagnie de Terry capturée au cours de l’expédition.

Guidée par un profond instinct, Druuna se dirige vers un temple érigé en l’honneur d’un dieu mystérieux appelé Sha, et découvre son ancien amant Schastar, dont l’esprit a fusionné avec Lewis et dont le corps a été partiellement régénéré par transplantation biomécanique.

Soumise à l’influence de Schastar-Lewis, Drunna s’accouple avec ses deux amants fusionnés et découvre ensuite le commandant Will qui erre dans les boyaux de la cité infernale.

Cette rencontre s’avère salutaire, puisque Will et son équipage prennent Druuna à leur bord pour finalement échapper au vaisseau maudit.

Dernière inquiétude pour Drunna, et si elle avait été fécondée par un mutant ??

En conclusion, « Druuna, l’intégrale, tome 1 » est réellement une œuvre pour adultes, à réserver à un public averti.

Tout est très choquant dans l’univers de Serpieri, qui prend un malin plaisir à souiller son héroïne amazone, à la sexualité, la force, la fraicheur plus puissantes que l’horreur qui l’entoure.

Bien entendu, la plupart des scènes sont dégradantes, avec le réduction de la femme à la condition de poupée Barbie brune, toute en seins et en fesses, dont le but est de satisfaire des hommes rebutant et brutaux qui généralement profitent assez peu de leur plaisir et finissent généralement très mal.

Ne cachons pas cependant que le superbe coup de crayon de Serpieri et la perfection des formes de Drunna, rendent certaines scènes hardcore assez excitantes pour tout  homme (voir femme) normalement constitué.

Mais encore plus dur et étouffant encore, est l’environnement de science fiction horrifique avec ses monstres hideux purulents et ses flics fascistes qui incline franchement à la révulsion complète.

Pour autant, l’histoire de Serpieri fait plus que se tenir, utilisant des thèmes récurrent comme l’intelligence artificielle, la télépathie, l’infection par un organisme extérieur ou tout simplement l’exploration spatiale.

Bien que le cocktail de Drunna soit un peu trop repoussant pour moi, ces qualités d’auteur de science fiction ne peuvent pour autant être ignorées.

Drunna ou quand Manara rencontre Resident Evil ?

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 20:27

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On change radicalement de sujet et plombe fortement l’atmosphère avec « Valse avec Bachir », film d’animation d’Ari Folman sorti en 2008 et multi récompensé dans le monde entier.

« Valse avec Bachir » raconte la quête d’un israélien Ari Folman, brusquement hanté sur le tard par les opérations militaires auxquelles il a participé lors de la guerre du Liban dans les années 80.

Le cerveau de Folman a partiellement occulté cette période de sa mémoire, aussi est il particulièrement difficile de reconstituer le cours des évènements.

Aidé par un ami psychiatre le Dr Solomon, Folman reconstitue peu à peu les bribes de ses souvenirs en interrogeant les soldats rescapés de la campagne militaire.

On revit son expédition en tank à travers les terres, obéissant aux ordres pour tirer aveuglément sur tout ce qui bouge, enfants armés y compris.

Les jeunes soldats y décrivent leur peur face à la mort, puis l’entrée dans Beyrouth, ville balnéaire superbe, réduite en lambeau par des années de guerre civile et par l’invasion israélienne.

Peu à peu, Folman arrive à cerner le fait qu’il a participé indirectement au massacre des camps de Sabra et Chatila ou s’étaient réfugiés des civils palestiniens en 1982.

Toute son attention se concentre alors sur la remémoration précise des évènements ayant mené au massacre, avec des entretiens de plus en plus serrés et intense des soldats de l’époque.

Il apparait que après la mort du président libanais Bachir Gemayel assassiné et favorable à Israël, Tsahal n’a certes pas participé directement aux massacres, mais a laissé faire les phalangistes chrétiens libanais, leur facilitant même le travail.

La complicité avec les responsables politiques israéliens de l’époque est évoquée et l’horreur absolue du massacre jeté en pâture au spectateur par la diffusion d’images d’archives de la BBC, montrant des corps déchiquetés et des femmes déguenillées pleurant leurs morts dans les décombres encore fumant.

Folman a donc libéré sa mémoire de son terrible oubli, ce qui n’est pas forcément une si bonne nouvelle …

En conclusion, « Valse avec Bachir » est une œuvre extrêmement difficile parlant d’évènements historiques parmi les plus abjects de l’humanité : une guerre sans fin ou les coups les plus immondes pleuvent.

L’extrême complexité de la situation du Liban dans les années 80 est difficile à appréhender pour qui n’a pas de solides notions d’histoire internationale contemporaine et rend la compréhension du film délicate.

Mais plus que le fond et l’horreur de la guerre, « Valse avec Bachir » se distingue par une beauté plastique assez remarquable, des personnages criant de réalisme, un éclairage très stylisée et une bande son de haute qualité.

Ce sont surtout ces qualités plastiques et techniques plus que les états d’âme post traumatiques d’un soldat israélien, duquel je me suis senti bien éloigné, qui m’ont séduit et font de ce film une véritable curiosité artistique.

Fortement déconseillé toutefois aux âmes sensibles.

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