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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 23:11

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En 1956, Alfred Hitchcock réalise un remake américain d’un de ses propres films, « L’homme qui en savait trop » tourné à l’époque en 1934 avec un budget et des acteurs bien plus limités.

Dans la version américaine, le Docteur Ben Mc Kenna (James Stewart) et sa femme la chanteuse Jo (Doris Day), sont deux touristes américains en vacances avec leur fils Alain (Christopher Olsen) à Marrakech, qui font à la suite d’une altercation dans un car, la rencontre d’un français nommé Louis Bernard (Daniel Gélin).

Mystérieux et inquisiteur, Bernard pose beaucoup de question à Ben ce qui déplait à sa femme Jo.

Au cours du séjour, le couple se rapproche d’un autre couple américain, les Drayton, (Bernard Miles et Brenda de Banzie) qui les invite au marché le lendemain.

Mais le lendemain, Bernard est tué d’un coup de couteau dans le dos après une course poursuite au marché.

L’homme emploie ses dernières forces à se rapprocher de Ben et en mourant lui confie qu’un homme important va être assassiné à Londres.

Il lui donne également le nom d’un contact anglais, Ambrose Chappell.

Tétanisé lorsqu‘il apprend que Bernard était un espion français, Ben ne révèle rien à la police française, surtout lorsqu’il apprend que son fils Alain qu’il avait confié au Madame Drayton a été enlevé par un mystérieux inconnu au discours menaçant.

Après une violente altercation à l’hôtel, les Mc Kenna, comprennent qu’ils ne peuvent retrouver leur fils seuls et décident de se rendre à Londres pour alerter les autorités représentées par l’inspecteur Buchanan (Ralph Truman).

Tenace et autonome, Ben décide de retrouver seul Ambrose Chapell mais se rend chez un empailleur qui n’a rien à voir avec l’enlèvement de son fils.

Joe comprend alors que Ambrose Chappell n’est pas une personne mais une église.

Le couple se rend donc sur place et tombe sur les Drayton, avec le mari en pasteur et sa femme officiant à la paroisse.

En réalité, ceci n’est qu’une couverture, ils séquestrent bien Alain dans la paroisse et prépare l’assassinat d’un premier ministre étranger en le faisant exécuté lors d’un concert à l’Albert Hall par un tueur (Reggie Nalder) recruté lors de leur séjour à Marrakech.

Tandis que Jo prévient la police, Ben essaie seul et maladroitement de récupérer son fils.

Il est assommé et enfermé dans l’église.

Sur place, la police ne fait pas grand-chose pour aider Jo et celle-ci décide de se rendre seule à l’Albert Hall ou elle découvre le Ministre ainsi que le tueur accompagné d’une femme.

Lors du concert de musique classique d’une rare intensité (avec Bernard Herrmann lui-même), Jo crie et dévie in extremis le tir du tueur qui ne blesse que légèrement l’ambassadeur.

Arrivé sur place après s’être libéré par ses propres moyens, Ben bloque le tueur qui paniqué se jette dans le vide.

La police embarque tout le monde y compris le couple qui doit répondre à un interrogatoire serré.

Au cours de celui-ci, le couple comprend que l’ambassadeur a voulu supprimer le premier ministre d’un pays étranger, et que le premier nommé détient sans doute Alain à l’ambassade ce qui empêche la police d’intervenir.

Assez astucieusement, Ben contacte le premier ministre qui se sentant redevable, l’invite pour que sa femme chante à l’ambassade.

Profitant alors d’une représentation de Jo, Ben se glisse dans les appartements de l’ambassade et retrouve Alain gardé par les Dayton.

Monsieur Dayton tente alors une sortie désespérée mais est tué par sa propre arme dans une chute dans l’escalier.

Tout se termine alors pour le mieux pour la famille enfin réunie.

En conclusion, « L’homme qui en savait trop » est un très bon Hitchcock.

Le scénario est retors, très bien ficelé et la première partie tournée à Marrakech, nimbée d’une ambiance exotique et paranoïaque.

Même si pour moi, la suite à Londres est un plus classique et convenue, on notera néanmoins l’épisode du concert, point culminant de l’intensité du film.

Les acteurs sont très bons, et même ce grand échalas de James Stewart que je ne goute que modérément, fait ici preuve d’une belle prestance.

On est également captivé par la beauté et la classe de Doris Day, sublime actrice blonde dont l’interprétation de la chanson « Qui sera, sera » confine à l’exquis.

Bien entendu, Daniel Gélin, seul français de l’affaire, un largement en dessous, faisant figure de nain à coté du mètre quatre vingt huit de Stewart.

« L’homme qui en savait trop » ne fait donc pas partie du best of des meilleurs films d’Hitchcock mais tient très bien son rang dans le genre thriller/aventure.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 20:58

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« Fenêtre sur cour » est seulement le troisième film d’Alfred Hitchcock chroniqué en ces colonnes, aussi compte tenu de mes gouts personnels ai-je décidé d’étoffer quelque peu les articles sur la riche filmographie du maitre britannique.

Sorti en 1954 d‘après une nouvelle de William Irish, « Fenêtre sur cour » est dans le top 5 des plus grands succès d’Hitchcock.

L’histoire assez peu banale, met en scène Jeff Jeffries (James Stewart) un photographe qui handicapé par une jambe plâtrée passe toutes ses journées à la fenêtre de son appartement donnant sur une cour intérieur d’un immeuble populaire de New-York.

Les journées sont bien longues pour Jeffries dans la fournaise d’un été caniculaire, alors qu’il est plus habitué à un style de vie de baroudeur traqueur d’images chocs à vendre à son journal.

Parmi les « habitués » de ses visions, figurent une magnifique ballerine collectionneuse d’amants dans le dos de son militaire de mari, une célibataire dépressive rongée par sa solitude et deux couples de disputant fréquemment comme les Thorwald.

Jeffries reçoit les visites de son infirmière Stella (Thelma Ritter) femme d’âge mur pleine de bon sens et surtout la belle Lisa Carol Fremont (Grace Kelly) qui le poursuit de ses assiduités pour stabiliser leur relation.

Assez étrangement en effet, Jeffries est désagréable avec Lisa en prétextant une incompatibilité de leur mode de vie, entre celui mondain, citadin et aisé de la belle, et celui plus mobile et aventureux du photographe.

Mais cette attitude cynique et hostile ne suffit pas à décourager Lisa qui poursuit son entreprise de conquête.

Un soir d‘insomnies, Jeffries observe un étrange va et viens dans l’appartement de son voisin d’en face Lars Thorwald (Raymond Burr) qui semble avoir assassiné sa femme et fait disparaitre le corps en l’enterrant dans le jardin.

Très excité, Jeffries sollicite l’aide d’un ami détective privé le lieutenant Thomas Doyle (Wendell Corey) pour enquêter discrètement sur les agissement de Thorwald.

Malgré son professionnalisme, Doyle ne trouve rien de probant et suspecte simplement Mrs Thorwald d’être partie en voyage.

Mais la précieuse intuition féminine de Lisa et sa curiosité vont apporter une aide décisive à Jeffries qui va comprendre que les effets personnels (dont les bijoux) sont restés en possession de Thorwald ce qui met sérieusement à mal la thèse du départ en voyage.

Dés lors, le duo (puis trio avec la sympathique Stella) va s’employer à accumuler les preuves pour confondre le criminel, en allant jusqu’à décrocher des coups de fils anonyme pour l’amener à sortir de chez lui et permettre à l’audacieuse Lisa d’inspecter son appartement.

Au cours d’une manœuvre particulièrement osée, Thorwald surprend Lisa chez lui et s’en prend physiquement à elle, ce qui oblige Jeffries à appeler la police pour provoquer une confusion et faire embarquer Lisa en lieu sur.
Mais Thorwald en profite pour découvrir l’identité de son observateur et décide de le mettre hors d’état de nuire.

L’attaque du robuste et inquiétant Thorwald sur le frêle et vulnérable Jeffries est le point culminant du suspens avec une défense désespérée mais au final efficace de l’handicapé arrosant son ennemi de puissants flashs lumineux afin de le désorienter et d’alerter les autres voisins.

Jeffries est finalement sauvé in extremis et s’en tire par miracle avec une deuxième jambe cassée, tandis que Thorwald est appréhendé, avouant finalement son meurtre.

Lisa emménage finalement chez son ami, assez ironiquement doublement paralysé à présent et se résignant à accepter la jeune femme compte tenu de son courage et de ses qualités humaines exceptionnelles.

En conclusion, « Fenêtre sur cour » est sans doute le classiques d’Hitchcock qui me plait relativement le moins, même si ce film regorge dans l’absolu de qualités.

Parmi elle, l’originalité du scénario bien pervers car basé sur les instincts de voyeurs tapis au fond de nous, qui en effet n’a jamais même fugacement épié ses voisins pour percer leur intimité  ?

Cette perversité est augmentée par le handicap de l’acteur cloué sur une chaise roulante et contraint à un rôle de voyeur passif devant des évènements gravissimes sur lesquels il ne peut pas agir directement.

Autre qualité majeure, l’interprétation sans faille des acteurs en particulier Grace Kelly éblouissante de beauté et de sensualité alliées à un tempérament inattendu absolument attachant d’aventurière.

Bien entendu, la maestria de la réalisation d’Hitchcock est perceptible dans le développement d’une ambiance brulante à l’esthétique soignée, reposant sur des saynètes de la vie quotidienne des foyers américains traversées de bouffées d’humour d’érotisme ou de violence (disputes, tentative de suicide, meurtre).

Mais au rayon des critiques, le film se déroule sur un rythme très lent et recèle au final assez peu de surprises en comparaison des autres grands chef  d’œuvres du maitre.

Si le personnage de Kelly est incroyablement séduisant, celui de Stewart en vieux célibataire acariâtre boudant son bonheur est assez insupportable.

Pour toutes ces raisons, « Fenêtre sur cour » demeure un classique un tantinet surestimé à mes yeux.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 21:07

4liberty_valance.jpg

 

 

 

Avec le cinéma de John Ford, on rentre tout de suite vers le classicisme absolu du film de western, avec un aspect légendaire et daté qui peut parfois se montrer rebutant.

Sorti en 1962, « L’homme qui tua Liberty Valance » est une adaptation d’un roman de Dorothy M Johnson.

L’histoire se situe au début du XX ième siècle, dans une petite ville de l’Ouest américain appelée Shinbok.

Le vieux sénateur Ransom Stoddard (James Stewart) revient avec sa femme Alice (Vera Miles) à Shinbok pour l’enterrement d’un vieil ami Tom Doniphon (John Wayne).

Dans une atmosphère teintée de nostalgie, le vieux sénateur raconte à la presse locale l’histoire qui le lie au défunt.

Il se revoit donc vingt ans plus tôt, jeune avocat migrant dans l’Ouest, agressé par le plus grand criminel local, Liberty Valance (Lee Marvin) et ses deux associés Reese (Lee van Cliff alors jeune !) et Kaintuck (Shug Fischer) qui le dévalisent, le frappent à coups de fouet et l’humilient.

Valance montre déjà son vrai visage de caïd, dur et violent, régnant en maitre sur une petite ville ou les autorités locales sont trop faibles pour lui résister.

Stoddard est recueilli par un fermier viril Doniphon (John Wayne) et hébergé dans le restaurant ou travaille Alice ou il se fait embaucher comme serveur en échange de l’hébergement.

Jeune et idéaliste, il se refuse à accepter de subir la domination d’un hors la loi et demande à saisir la justice, ce qui reste bien entendu sans effet.

Quand Valance retourne le narguer et l’humilier, Doniphon est obligé d’intervenir et vient défier la toute puissance du criminel.

Redoutant les capacités de tireur de Doniphon, Valance finit par battre en retraite après un face à face néanmoins intense.

Stoddard devient alors par son obstination l’ennemi de Valance et décide d’apprendre à tirer au pistolet pour se préparer, ce qui provoque les sarcasme de Doniphon.

Mais l’avocat a d’autres qualités que la force brute, il apprend ainsi à lire à la population de la ville, y compris Pompey (Woody Strode) le domestique noir de Doniphon, et Alice, très soucieuse de s’éduquer un peu.

Il devient rapidement populaire et se dresse contre Valance quand celui-ci commence à assassiner les propriétaires terriens.

Poussé par Stoddard, la population vote pour devenir un Etat indépendant et décide meme de l’élire comme sénateur au coté Dutton Peabody (Edmond O Brien) courageux patron de presse locale qui n’hésite pas à dénoncer les meurtres de Valance.

Quand Valance débarque avec ses sbires le jours de l’élection et déclare se porter candidat, un révolte pacifique éclate alors, et devant la présence de Doniphon et Pompey et la détermination de la population, le meurtrier est contraint de reculer publiquement.

Il lance néanmoins un avis de duel au pistolet à Stoddard si il ne quitte pas la ville le soir même.

Courageux, Stoddard accepte et tue à la surprise générale Valance.

Malgré son meurtre il devient néanmoins sénateur et membre du congrès américain.

Tout semble lui réussir puisqu’en sus de sa brillante carrière politique, il épouse Alice.

Mais Doniphon, maussade lui avoue finalement que c’est lui qui a tué Valance pour que Alice qu’il aimait en secret ne souffre pas de sa mort.

L’homme fait passer son sens du sacrifice au-delà de son amour personnel mais le contre coup est immense, l’entrainant dans la solitude, l’alcool et la dépression.

Peiné et nostalgique en apprenant sa mort, le couple décide de revenir s’établir définitivement à Shinbok.

En conclusion, « L’homme qui tua Liberty Valance » est un très grand film qui mérite fort bien sa réputation.

Ford développe l’idée que les principes de philosophie progressiste alliés à la force naturelle nécessaire pour les faire appliquer, viennent finalement insuffler le courage nécessaire à la masse passive du peuple pour renverser le tyran représenté par un Lee Marvin comme souvent excellent.

On voit donc expliqué comment certains hommes éclairés ont permis à l’Ouest américain de se faire cesser le règne de la violence, de se développer culturellement et économiquement (l’arrivée symbolique du chemin de fer vient modifier toute l’environnement).

Derrière le fond, sublime, d’une politique noble appuyée par une presse courageuse et vigilante, se déroule un film plaisant avec la crème des acteurs des années 60.

Ford joue parfaitement du contraste entre l’élégant mais frêle Steward et le costaud/viril Wayne et un rapport intéressant se crée entre un intellectuel démocrate courageux mais inadapté à la violence faisant de son mieux pour élever l’humanité et un homme fort, rude, bourru, pudique mais doté d’un cœur noble.

A ce rapport complexe vient se greffer une histoire de femme, mais qui reste au second plan en raison de la grandeur d’ame des protagonistes.
Pour toutes ces raisons et malgré une durée un peu exagérée compte tenu de son rythme tranquille, « L’homme qui tua Liberty Valance » demeure un superbe film élevant l’humain à un niveau supérieur.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 18:42

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Sorti en 1958, « Sueurs froides » ou « Vertigo » d’Alfred Hitchcock est considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre aux cotés de « Psychose » ou « La mort aux trousses ».

L’histoire inspiré de "Entre les morts", un roman de Pierre Boileau et Thomas Narcejac est comme souvent chez le maitre du suspens il est vrai particulièrement tortueuse et plonge initialement le spectateur dans un dédale mystérieux de fausses pistes autour du comportement étrange d’une belle jeune femme blonde Madeleine Elster (Kim Novak) que le mari Gavin (Tom Helmore) un riche armateur de San Francisco estime envouté par l’esprit d’une de ses ancêtres morte tragiquement au XIX ième siècle.

Inquiet, Gavin demande à un ancien ami John Ferguson (James Stewart) qui vient de quitter la police en raison de crises de vertiges persistantes, de suivre sa femme pour savoir ce qu’elle fait de ses journées passées en solitaire.

Bon prince, Ferguson accepte le service et commence par filer la belle dont le comportement semble effectivement corroborer les craintes du mari avec des visites sur la tombe de son ancêtre, sur son lieu d’existence transformé en hôtel et enfin dans le musée de la ville elle contemple pendant des heures un de ses portraits d’époque.

Pourtant les choses basculent lorsque Ferguson empêche une tentative de suicide de Madeleine qui s’était jeté à l’eau sous le Golden Gate.

Il la ramène chez lui pour la réconforter et tombe sous son charme mystérieux.

L’attraction est réciproque et un jeu de séduction s’instaure entre eux au fil des rendez vous et des confidences de plus en plus intimes.

Amoureux, Ferguson ignore les tentatives désespérées de son ex fiancée Marjorie Woods  (Barbara Bel Geddes) entre en empathie avec Madeleine et entreprend de la protéger de ses démons intérieurs.

Mais il échoue lorsque sa belle se rend dans un monastère éloigné pour se jeter du haut du clocher.

Cloué dans les escaliers par son vertige, Ferguson est incapable de réagir et échappe de peu à une condamnation lors de son procès.

Après une longue période de dépression, il reprend pourtant une vie à peu prêt normale mais devient obsédé par le souvenir de Madeleine.

Cette obsession se cristallise autour d’une inconnue dont la silhouette ressemble vaguement à celle de la défunte.

Poussé par son obsession, Ferguson entre en contact avec la jeune femme nommée Judy Barton et entreprend de la séduire.

La tentative finit par réussir mais Ferguson va encore plus loin en demandant à Judy de s’habiller et de se coiffer comme Madeleine.
Malgré son trouble, la jeune femme accepte de rentrer dans ce jeu malsain.

Pourtant, Ferguson est alerté par un médaillon qui appartenait à Madeleine et portée par Judy.

Ses sens de policier entrent alors en éveil et il parvient à confondre Judy en lui faisant avouer sous la pression la vérité.

La jeune femme a en effet été payé par Gavin pour jouer et un rôle et permettre au mari d’éliminer sa femme en profitant de la faiblesse du policier confronté à une situation en altitude.

Le mobile du crime apparait être l’immense fortune du père de Madeleine.

Si l’amertume de Ferguson est atténuée par les regrets sincère de Judy qui lui avoue être tombée amoureuse de lui et être revenue vers lui après le meurtre par amour, cela ne suffit pas à empêcher Judy de basculer dans le vide du haut du même clocher du monastère ou a été jeté Madeleine.

En conclusion, « Sueurs froides » est un film d’une construction parfaite se déroulant particulièrement dans une ambiance mystérieuse, élégante et sensuelle.

Hitchcock instaure tout d’abord le trouble chez le spectateur en le mettant mal à l’aise dans un climat flirtant avec le surnaturel avant d’introduire tous les ingrédients d’une superbe histoire d’amour tordue et romantique (car impossible).

Le dénouement façon polar machiavélique vient enfin clouer le spectateur après une phase particulièrement intéressante ou Stewart développe tous les symptômes d’une dérive psychotique de nature obsessionnelle ou au choix une volonté romantique de vaincre la mort en faisant revivre un erzatz de son amour perdu..

A ce stade de perfection, il parait presque superflu de louer la qualité des acteurs, Stewart comme toujours très bon et Nowak parfaite dans le rôle de la bombe sexuelle au charme vénéneux et glacé.

Bien que n’étant pas mon Hitchcock préféré en raison d'une certaine fadeur de Stewart, « Sueurs froides » peut par la formidable richesse de ses multiples histoires enchevêtrées être rangé au rayon des meilleurs films du Maitre Britannique.

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