Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 18:42

sueures froides5

 

 

Sorti en 1958, « Sueurs froides » ou « Vertigo » d’Alfred Hitchcock est considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre aux cotés de « Psychose » ou « La mort aux trousses ».

L’histoire inspiré de "Entre les morts", un roman de Pierre Boileau et Thomas Narcejac est comme souvent chez le maitre du suspens il est vrai particulièrement tortueuse et plonge initialement le spectateur dans un dédale mystérieux de fausses pistes autour du comportement étrange d’une belle jeune femme blonde Madeleine Elster (Kim Novak) que le mari Gavin (Tom Helmore) un riche armateur de San Francisco estime envouté par l’esprit d’une de ses ancêtres morte tragiquement au XIX ième siècle.

Inquiet, Gavin demande à un ancien ami John Ferguson (James Stewart) qui vient de quitter la police en raison de crises de vertiges persistantes, de suivre sa femme pour savoir ce qu’elle fait de ses journées passées en solitaire.

Bon prince, Ferguson accepte le service et commence par filer la belle dont le comportement semble effectivement corroborer les craintes du mari avec des visites sur la tombe de son ancêtre, sur son lieu d’existence transformé en hôtel et enfin dans le musée de la ville elle contemple pendant des heures un de ses portraits d’époque.

Pourtant les choses basculent lorsque Ferguson empêche une tentative de suicide de Madeleine qui s’était jeté à l’eau sous le Golden Gate.

Il la ramène chez lui pour la réconforter et tombe sous son charme mystérieux.

L’attraction est réciproque et un jeu de séduction s’instaure entre eux au fil des rendez vous et des confidences de plus en plus intimes.

Amoureux, Ferguson ignore les tentatives désespérées de son ex fiancée Marjorie Woods  (Barbara Bel Geddes) entre en empathie avec Madeleine et entreprend de la protéger de ses démons intérieurs.

Mais il échoue lorsque sa belle se rend dans un monastère éloigné pour se jeter du haut du clocher.

Cloué dans les escaliers par son vertige, Ferguson est incapable de réagir et échappe de peu à une condamnation lors de son procès.

Après une longue période de dépression, il reprend pourtant une vie à peu prêt normale mais devient obsédé par le souvenir de Madeleine.

Cette obsession se cristallise autour d’une inconnue dont la silhouette ressemble vaguement à celle de la défunte.

Poussé par son obsession, Ferguson entre en contact avec la jeune femme nommée Judy Barton et entreprend de la séduire.

La tentative finit par réussir mais Ferguson va encore plus loin en demandant à Judy de s’habiller et de se coiffer comme Madeleine.
Malgré son trouble, la jeune femme accepte de rentrer dans ce jeu malsain.

Pourtant, Ferguson est alerté par un médaillon qui appartenait à Madeleine et portée par Judy.

Ses sens de policier entrent alors en éveil et il parvient à confondre Judy en lui faisant avouer sous la pression la vérité.

La jeune femme a en effet été payé par Gavin pour jouer et un rôle et permettre au mari d’éliminer sa femme en profitant de la faiblesse du policier confronté à une situation en altitude.

Le mobile du crime apparait être l’immense fortune du père de Madeleine.

Si l’amertume de Ferguson est atténuée par les regrets sincère de Judy qui lui avoue être tombée amoureuse de lui et être revenue vers lui après le meurtre par amour, cela ne suffit pas à empêcher Judy de basculer dans le vide du haut du même clocher du monastère ou a été jeté Madeleine.

En conclusion, « Sueurs froides » est un film d’une construction parfaite se déroulant particulièrement dans une ambiance mystérieuse, élégante et sensuelle.

Hitchcock instaure tout d’abord le trouble chez le spectateur en le mettant mal à l’aise dans un climat flirtant avec le surnaturel avant d’introduire tous les ingrédients d’une superbe histoire d’amour tordue et romantique (car impossible).

Le dénouement façon polar machiavélique vient enfin clouer le spectateur après une phase particulièrement intéressante ou Stewart développe tous les symptômes d’une dérive psychotique de nature obsessionnelle ou au choix une volonté romantique de vaincre la mort en faisant revivre un erzatz de son amour perdu..

A ce stade de perfection, il parait presque superflu de louer la qualité des acteurs, Stewart comme toujours très bon et Nowak parfaite dans le rôle de la bombe sexuelle au charme vénéneux et glacé.

Bien que n’étant pas mon Hitchcock préféré en raison d'une certaine fadeur de Stewart, « Sueurs froides » peut par la formidable richesse de ses multiples histoires enchevêtrées être rangé au rayon des meilleurs films du Maitre Britannique.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories