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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 18:56

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  test_echo.jpg

 

Avec « Test for echo » , Rush nous emmène en 1996 en poursuivant son aventure musicale au rythme toujours fort soutenu des passionnés.

Cette fois la pochette est assurément de qualité, avec cette superbe vision polaire montrant une sculpture mystérieuse et des antennes paraboliques en quête de signaux qu’on devine extra terrestres.

Dès l’entame, l’auditeur est impressionné par « Test for echo » mid tempo alambiqué combinant sonorités métalliques anormalement lourdes pour du Rush et passages plus doux ou la voix de Geddy Lee fait mouche.

Ce coté pesant et lourd se confirme sur « Driven » qui engoncé dans son surpoids se traine péniblement en longueur et même « Half the world » et « Color of right » pourtant plus mélodiques semblent pâtir de cette nouvelle orientation heavy rock.

On bascule ensuite dans un univers compact et intense avec « Time and motion » composition beaucoup trop chargée à mon sens et il faut attendre « Totem » pour retrouver le Rush plus fin, subtil et touchant.

La suite présente toujours aussi peu d’intérêt, avec les pénible « Dog years » et « Virtuality » lents et patauds malgré leurs gros riffs.

On aborde ensuite la dernière ligne droite avec « Resist » plus acoustique, « Limbo » aux longues plages instrumentales progressives plutôt envoutantes avant le final « Carve away from stone » péniblement stagnant.

En conclusion, « Test for echo » souffre d’une orientation musicale ultra contestable à mes yeux en alourdissant le style de Rush pour clouer au sol son habituelle grâce aérienne.

La musique est certes métallique, lourde et puissante mais perd en dynamisme, en souplesse et en subtilité.

En voulant jouer les gros bras et surfer sur un mur du son, Rush se fourvoie dans une direction qui lui sied for mal.

Un album à oublier donc et qui confirme la carrière en dents de scie du groupe avec des choix pas toujours heureux.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 20:59

4roll_bones.jpg

 

 

Sorti en 1991, « Roll the bones » de Rush a la difficile tache de voir le jour en plein milieu d’une déferlante de musique Grunge influencée par le rock alternatif et le punk.

Mais ce revirement de modes ne semble pas perturber nos progueux qui continuent de soutenir la cadence très soutenue de un album tous les deux ans.

On passera rapidement le peu d’intérêt de la pochette assez quelconque voir médiocre pour se concentrer sur la musique avec « Dreamline » un titre introductif relativement incisif et musclé pour du Rush.

Mais le coté gracieux et mélodique du groupe ressort vite sur « Bravado » aux somptueuses parties de guitares très aériennes de Alex Lifeson.

Evoluant certes moins en suspension, « Roll the bones » n’en est pas moins un titre agréable et solide, si on excepte sa curieuse incartade centrale hip hop-électro.

Par la suite, malgré de louables intentions de dynamisme, « Face up » se montre assez inefficace dans son exécution en raison de refrains trop stéréotypés.

Après le traditionnel exercice de l’instrumental bien gentillet  « Where’s my thing » , Rush montre une nouvel fois sa maitrise en combinant refrains mélodiques et rythmes appuyés sur « The big Wheel ».

On déroule ensuite avec « Heresy » dont le titre puissant sied mal à ce morceau calme et effacé pour retrouver la pureté fragile et cristalline du groupe sur « Ghost of chance » porté par la voix enivrante de Geddy Lee.

Décidément très affuté, Rush soigne sort un « Neurotica » aux refrains élégants et accrocheurs beaucoup plus réussi que le terne « You bet your life » final.

En conclusion, « Roll the bones » est une bonne surprise et un très bon album de rock progressif révélant un groupe mature et inspiré.

Bien entendu, le manque de punch des compositions reste mon reproche principal, mais sur ce point les Canadiens font preuve de quelques progrès intéressants avec le développement de tempo assez soutenus.

Tout en conservant ses points forts (pureté mélodique, recherche de variations) , Rush épure les parties électroniques de son style, tout en évitant de verser dans une pop trop facile ou une complexification bien inutile pour trouver le meilleur des compromis.

« Roll the bones » est  donc un petit bonheur pour les oreilles, une douceur apaisante susceptible de calmer les tensions internes.

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 20:38

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J’ai plutôt connu des fortunes diverses avec Rush, groupe canadien pionnier et légendaire du rock progressif.

En 1993 sort « Counterparts » à la piètre pochette évoquant plus un plan de schéma industriel qu’une œuvre d’art.

Le départ est pourtant fort alléchant avec un « Animate » frais, dynamique et de fort belle facture.

La voix caressante et aigue de Geddy Lee se marie toujours aussi agréablement avec la guitare lumineuse d’Alex Lifeson pour créer cet ensemble soignée et aérien.

Par contraste, « Stick it on » parait plus emprunté et maladroit, tandis que les plus lents et calmes « Cut to the chase » et « Nobody’s hero »  symphoniquement gonflé par Michael Kamen, mettent en évidence l’élégance musicale du groupe.

Rush parait réglé en mode soft avec « Between sun and moon » et « Alien shore » mid tempo bien timides et mollassons.

On rebascule ensuite dans le rock prog enivrant, éthérée et classieux de « The speed of love »  avant de ressentir une pointe de puissance certes soigneusement diluée sur « Double agent ».

Un bel instrumental (« Leave that thing alone ») destiné à montrer le toucher et la maitrise des musiciens et on aborde la fin du disque composée d’un bon titre « Cold fire » aux solides parties de guitares et « Everyday glory » très doux et  mélodique.

En conclusion, « Counterparts » est un album de qualité tirant plutôt la musique vers le haut du panier.

Coté positif, le son est excellent, fluide, aérien et d’une grande musicalité.

Coté négatif, si Rush brille par sa technique et son intelligence, le coté propret et lisse des compositions finit par agacer.

Je situe à présent mieux le groupe canadien, que je comparerai à un boxeur poids moyen technique, élégant et appliqué, mais un peu juste question puissance et férocité pour remporter des titres majeurs.

On reste donc sur sa faim devant ce beau travail d’orfèvre à qui il manque un supplément de folie pour devenir réellement génial et oubliable.

Dommage.3

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 08:53

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Après les expérimentations électroniques de « Signals », Rush tente de réorienter sa musique à nouveau vers le rock progressif et délivre en 1984 « Grace Under pressure ».

Optant une nouvelle fois pour une pochette esthétisante et cérébrale, les canadiens débutent par « Distant early warning » qui malgré une dynamique rapide ne parvient pas à décoller franchement.

Les choses ne s’améliorent pas franchement avec « Afterimage », dont les longues plages instrumentales truffées de synthétizeurs sont bien difficiles à ingérer.

Le constat est le même avec « Red sector A » dont les gimmicks faciles sur les refrains se montrent passablement lourds.

L’insipide « The ennemy within » au tempo pseudo reggae glisse ensuite comme une brise d’air sur une paroi lisse.

Rush semble construire des édifices en cristal avec « The body electric » gracieux et fragile comme le cou d’un cygne blanc.

La dernière partie du disque ne montre aucune embellie, avec le très plat et linéaire « Kid gloves »  et le pompeux « Red lenses » aux effets électroniques balourds.

On achève le calvaire avec « Between the wheels » dont la solennité tombe quelque peu à plat.

En conclusion, « Grace under pressure » n’a pas trouvé grâce à mes oreilles en raison de l’usage massif de sonorités synthétiques qui confère à l’ensemble un coté années 80 ayant pour moi sacrément mal vieilli.

De grâce, ce disque surchargé et pompeux n’en a aucune, de pression nullement en raison d’une approche trop aseptisée.

Rush colle donc ici malheureusement à son époque en hybridant sa musique d’influences venant en dénaturer l’essence.

« Grace under pressure » est donc à réserver aux fans absolus des années 80 (y’en a-t-il encore ? ), les autres pourront sans problème passer leur chemin et ignorer ce disque insipide.

De mon coté, on appelle cela une déception.

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 20:38

moving_pictures.jpg3

 

 

Faisant suite à un « Permanent waves » largement plus grand public et accessible, « Moving pictures » de Rush voit le jour en 1981.

Avec sa pochette conceptuelle, énigmatique et un brin incompréhensible, « Moving pictures » débute par « Tom Sawyer » qui bien que dénué de toute approche accrocheuse et plombé par de pesants synthétiseurs, réussit à tenir en respect en raison de son intensité.

Son successeur, « Red Barchetta » passe mieux en raison de son coté dynamique, épuré, aérien et fluide.

Les amateurs de belle musique sont ensuite comblés par « XYZ » vivant instrumental démontrant tout le savoir faire des musiciens.

Bien entendu, « Timelight » est agréablement mélodique mais bien gentillet et manquant de punch.

Plus long, complexe et alambiqué, « The camera eye » bénéficie d’une structure progressive intéressante garnie de longues plages instrumentales rappelant par instant certains morceaux d’Iron maiden.

Rush opte ensuite pour un tempo plus calme avec « Witch hunt » qui contient malgré tout une certaine ampleur en raison de ses parties de claviers imposantes.

Le dernier morceau du disque « Vital signs » surprend par son originalité, mélange de tempo lent quasiment reggae et de rock Zeppelien épique.

En conclusion, « Moving pictures » est à n’en pas douter un album tout à fait respectable.

Plus riche que son prédécesseur, il offre une musique vivante, élégante, mélodique et fluide.

Il lui manque cependant pour moi le coté bousculant, rageur et fiévreux des meilleurs groupe de hard rock.

Pour ces raisons, « Moving pictures » est un plaisir à réserver aux esthètes amateurs de sophistication, de beauté et de douceur.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 17:35

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Alors qu’il s’est forgé une réputation de pionnier du hard progressif dans les années 70, Rush attaque ensuite les années 80 avec « Permanent waves » son déjà septième album studio.

L’inamovible trio Lee/Lifeson/Peart est toujours en place et s’offre une jolie pochette décalée avec une jeune femme très glamour et sexy (Fanny Ardant jeune ?) sur fond de Tsunami avant l’heure.

« Permanent waves » démarre par un titre rock plutôt intense et puissant, « The spirit of radio » doté d’une dynamique soutenue avec juste ce qu’il faut d’effets de synthétiseurs, de guitare, voir meme reggae (!).

Son successeur, « Freewill »  est du même acabit avec une pointe de new wave non déplaisante venant appuyer des refrains solides.

Plus lent, progressif et solennel, « Jacob’s ladder » se démarque par sa structure plus longue, ses superbes envolées guitaristiques mais aussi une longue plage de synthétiseurs sonnant très années 80 aujourd’hui ce qui pour moi ne constitue pas un compliment.

Le titre en français ne suffit pas à rendre le calme et mélodique « Entre nous » réellement prenant.

Assez étrangement, Rush que je trouve d’habitude souvent excellent dans les ballades n’atteint pas des sommets d’émotion sur « Different strings » malgré l’élégance intrinsèque de cette composition.

La fin du disque se déroulera également dans le calme et la douceur avec « Natural science » long titre qui après une première partie atmosphérique planante, grimpe en intensité.

En conclusion, « Permanent waves » marque un tournant dans la carrière de Rush.

A l’orée des années 80, le trio s’adapte et rend sa musique plus accessible en adoptant un format plus court avec des titresaux structures plus classiques.

Bien sur, le style reste encore largement typé progressif avec notamment « Jacob’s ladder » et « Natural science » longs et alambiqués mais les canadiens démontrent qu’ils peuvent également écrire des titres plus compacts amènes de toucher un public plus large.

A ce stade, pour moi, la musique de Rush reste très propre, sophistiquée, élégante mais manque de force et d’émotion.

Même les titres les plus intenses (les deux premiers) ne constituent pas pour moi des tubes imparables et ne sont donc pas à considérer comme des classiques à mon sens.

Peu touché par la lame de fond attendue,  je considère que « Permanent waves » n’est donc  malgré son intéressante mutation qu’un album de plus dans la gigantesque constellation du rock.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:21

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Devenu un groupe à la réputation grandissante depuis son nouveau style hard rock progressif avant gardiste sur « 2112 », Rush enchaine l’années suivante avec « A farewell to kings » sorti en 1977.

Difficile de savoir à quoi s’attendre au vue de la pochette presque engagée montrant un roi pantin désarticulé déchu régnant sur un champs de ruines industrielles.

Le morceau introductif, « A farewell to kings » débute lentement et se montre malgré quelques belles envolées guitaristiques de Alex Lifeson assez plat.

On bascule ensuite avec « Xanadu » dans un titre fleuve de plus de onze minutes dont une bonne première moitié instrumentale ou le son des claviers est franchement horrible.

Epique, varié et très complexe comme la plupart des bons titres progressifs, « Xanadu » évite de lasser par les quelques interventions vocales plus musclées de Geddy Lee.

Habile, Rush propose ensuite un titre court, « Closer to the heart » gentil amuse gueule toute ne musicalité.

Plus intéressant est « Cinderella man » avec ces variations mélodiques touchantes mélangées à un jeu de guitare aussi vivant que fun.

Autre titre à petit format, la ballade « Madrigal » passe poliment avant un grand final très progressif, « Cygnus X-1 » et ses dix minutes de délires instrumentaux futuristes.

En conclusion, sans être foncièrement mauvais, « A farewell to kings » est un album assez déséquilibré qui en dehors de ses deux pavés progressifs (« Xanadu » et « Cygnus X-1 ») n’a pas grand-chose à proposer de bien palpitant.

Les musiciens sont bons mais manquent encore pour moi d’assurance ou de véritable personnalité.

Peu d’intérêt au global donc pour cet album plutôt technique,  sophistiqué et froid.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 09:26

2112.jpg4

 

 

Nullement découragé par la déception de « Fly by night », j’ai poursuivi ma découverte à rebours de Rush avec « 2112 » leur premier album de hard progressif.

Paru en 1976, « 2112 » est un concept album traitant de science fiction comme en raffole ce style de musique si cérébral.

Ce concept est renforcé par la pochette spatiale et le look des musiciens de l’époque, habillés comme les protagonistes de la série japonaise San Ku Kai.

L’entrée en matière de ce disque est largement inhabituelle et déroutante puisque « 2112 » est un long morceau de plus de vingt minutes découpées en sept parties représentant une phase de l’histoire racontée.

Dans sa première phase, « 2112 » débute par « Overture » une formidable démonstration instrumentale ou les musiciens expriment tout leur talent en créant un ensemble musical riche, vivant et élégant.

Puis après 4 minutes 30, la voix haut perchée de Geddy Lee se fait enfin entendre pendant les deux minutes plutôt nerveuse de « The temples of Syrinx » avant une longue plage calme et relaxante scindée en trois parties (« Discovery », « Presentation », « Oracle : the dream »).

La fin du morceau (« Soliloquy » enchainé de « Grand finale » ) ou la voix de Lee rentre en symbiose avec la guitare de Alex Lifeson, revêt un caractère épique fantastique.

A ma grande surprise, malgré une longueur que je pourrais qualifier de rédhibitoire (voir pour ceci mes commentaires sur les délires progressifs des derniers albums d’Iron maiden) , « 2112 » varié et riche, passe très bien.

Après pareille pièce, retour à des formats plus classiques avec « A passage to Bangkok » et « Lessons » mid tempo hard sans surprise bien que correctement exécutés avant que Rush ne déploie réellement ses ailes de grand oiseau planant avec  « The twilight zone » mais surtout la ballade « Tears » d’une beauté cristalline à vous vriller l‘âme.

On termine en beauté avec le musclé et vivifiant « Something for nothing ».

En conclusion, j’aurais eu je pense bien tort de ne pas persévérer car « 2112 » constitue bel et bien la révélation du premier véritable très bon album de progressif des années 70 que j’ai connu.

Bien sur le morceau « 2112 » est un grand moment de musique qui tire fortement vers le haut le disque mais tout le reste de l’album se montre de très bonne facture avec un groupe inspiré osant peu à peu se démarquer de ses pesantes influences Zeppeliniennes.

La guitare de Lifeson est foncièrement hard rock avec de brillantes démonstrations de solo mais se montre aussi capable de surprenantes passages intimistes tout en douceur et en subtilité ce qui constitue pour moi tout le charme de Rush.

La révélation est également à chercher du coté de Lee, réellement intéressant quand il se détache de son chant haut perché à la Robert Plant pour trouver des intonations plus personnelles dans le registre intimistes.

Brillant, élégant, vivant, émouvant, « 2112 » est à recommander pour tous les amateurs de hard rock des années 70 de haute qualité.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 20:18

fly_night.jpg2

 

 

Encouragé par l’excellent feeling de « Vapor trails », j’ai cherché à découvrir de manière quelque peu monomaniaque la carrière de Rush.

Sorti en 1974, « Fly by night » et sa pochette très « chouette » peut être considéré en raison de l’arrivée du futur inamovible batteur Neil Peart en remplacement de John Rutsey comme le premier vrai album des canadiens.

A cette époque, il ne faut pas oublier que nous sommes encore aux balbutiements du hard rock et l’influence des pionniers du genre (Led Zeppelin, Deep Purple) se fait sentir sur « Anthem » marqué par un coté rentre dedans des plus notables au niveau du son de guitare puissant d’Alex Lifeson et du chant assez agressif de Gedy Lee dans un registre à la Bon Scott d’Ac/Dc.

Ce coté rugueux se manifeste également sur « Best I can » mid tempo qui secoue gentiment avant une montée de fièvre sur le dynamique « Beneath, between & behind » qui ne brillent toutefois pas par leur formidable créativité.

Mais le jeune groupe alors débutant semble enfin révéler quelques aspirations plus ambitieuses sur le long « Tor and the snow dog » à la structure complexe émaillée d’interminables parties instrumentales.

On revient à un registre plus classique avec « Fly by night » sonnant comme du Led Zeppelin plus heurté.

Cette influence se fait encore plus fortement sentir sur « Making memories » et les ballade « Rivendell » , « In the end » aux parties acoustiques et mélodiques omni présentes.

En conclusion, « Fly by night » est un album de hard rock des années 70 propre et correctement exécuté mais qui ne se démarque en rien des superbes productions de ténors de l’époque.

Après des débuts musclés lorgnant vers du Ac/Dc bandant ses muscles sans réellement faire peur, l’album se réoriente vers un hard bluesy trop inspiré par Led Zeppelin.

A l’exception de « Tor and the snow dog » il est impossible de sentir le coté progressif qui sera par la suite considérablement développé par les musiciens.

Les musique est certes de qualité mais trop scolaire, trop timorée, ne se démarque pas assez de ses influences pour faire la différence et retenir mon attention.

 

Rien d'indispensable à ce stade donc à mes yeux.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 19:44

vapor_trials.jpg5

 

 

Parlons un peu de musique à présent avec un groupe protéiforme de rock canadien aussi ancien (premier album en 1974 !) que peu connu : Rush.

Etant peu versé dans le hard rock progressif dont Rush fut en quelque sorte l‘inventeur, j’ai mis fort longtemps à m’intéresser à ce trio composé de Geddy Lee (basse/batterie), Alex Liefson (guitare) et Neil Part (batterie).

Le déclic est en effet venu par hasard, avec l’album « Vapor trails » qui illumina par sa grâce une période difficile de ma vie ou j’étais rongé par une maladie tenace.

Paru en 2002, « Vapor trails » et sa pochette stylisée offrent une entrée matière particulièrement convaincante avec « One little victory », titre assez rapide doté de refrains plaisants ou la voix douce et haut perchée de Lee séduit immédiatement.

Ce coté dynamique mais tout en souplesse et en fluidité se confirme avec « Ceiling unlimited »  avant que Rush n’accède à une autre dimension sur « Ghost rider » magnifique de grâce et de beauté aériennes.

Le groupe semble exceller dans les structures complexes traversées de changements d’ambiances comme le prouve « Peacable kingdom », alternant mélodies subtiles et pesanteurs métallisées.

Nouvelles bulles éthérées sur « The stars look down » mais surtout « How it is » flirtant avec la pop la plus élégante.

Alors que l’auditeur baigne déjà dans un petit nuage de bonheur et de plaisir pur, arrive « Vapor trails » véritable chef d’œuvre mélodique épique qui réussit le tour de force de surclasser tous les autres titres le précédant déjà pourtant à la base excellents.

A ce stade, on croit qu’on va pouvoir souffler, se remettre un peu de ses émotions si puissantes, mais il n’en est rien puisque « Secret touch » fait des ravages avec ses gimmicks accrocheurs et ses splendides transitions puis « Earthsine » vient nous porter au bord des larmes par sa beauté fragile.

Le rythme de croisière est atteint avec « Sweet miracle » toujours fluide, entrainant et plaisant puis sur l’excellent « Nocturne » étourdissant de classe et de maitrise.

Le final se compose « Freeze (Part IV of Fear) », sans doute le titre le moins prenant du disque et « Out of the cradle » à la fois atmosphérique et soutenu.

En conclusion, inutile de bouder son plaisir, « Vapor trails » fut pour une véritable révélation musicale du talent éclatant de Rush.

Ce disque magique combine en effet énergie avec fluidité et grâce aérienne pour produire une extraordinaire bouffée de fraicheur.


Les techniciens pourront parler de parfaite symbiose entre heavy metal et rock progressif, mais on peut tout simplement parler de véritable diamant brut scintillant de tous ses feux une fois libéré de son écrin.


Œuvre émouvante car fragile, humaine et vivante, « Vapor trails » est une pièce maitresse de l’art musical qui change quelque peu ma conception du rock progressif, musique que j’estimais jusqu’alors comme technique, prétentieuse et ennuyeuse.

 

On appelle cela une révélation je crois ....

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