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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 09:26

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Nullement découragé par la déception de « Fly by night », j’ai poursuivi ma découverte à rebours de Rush avec « 2112 » leur premier album de hard progressif.

Paru en 1976, « 2112 » est un concept album traitant de science fiction comme en raffole ce style de musique si cérébral.

Ce concept est renforcé par la pochette spatiale et le look des musiciens de l’époque, habillés comme les protagonistes de la série japonaise San Ku Kai.

L’entrée en matière de ce disque est largement inhabituelle et déroutante puisque « 2112 » est un long morceau de plus de vingt minutes découpées en sept parties représentant une phase de l’histoire racontée.

Dans sa première phase, « 2112 » débute par « Overture » une formidable démonstration instrumentale ou les musiciens expriment tout leur talent en créant un ensemble musical riche, vivant et élégant.

Puis après 4 minutes 30, la voix haut perchée de Geddy Lee se fait enfin entendre pendant les deux minutes plutôt nerveuse de « The temples of Syrinx » avant une longue plage calme et relaxante scindée en trois parties (« Discovery », « Presentation », « Oracle : the dream »).

La fin du morceau (« Soliloquy » enchainé de « Grand finale » ) ou la voix de Lee rentre en symbiose avec la guitare de Alex Lifeson, revêt un caractère épique fantastique.

A ma grande surprise, malgré une longueur que je pourrais qualifier de rédhibitoire (voir pour ceci mes commentaires sur les délires progressifs des derniers albums d’Iron maiden) , « 2112 » varié et riche, passe très bien.

Après pareille pièce, retour à des formats plus classiques avec « A passage to Bangkok » et « Lessons » mid tempo hard sans surprise bien que correctement exécutés avant que Rush ne déploie réellement ses ailes de grand oiseau planant avec  « The twilight zone » mais surtout la ballade « Tears » d’une beauté cristalline à vous vriller l‘âme.

On termine en beauté avec le musclé et vivifiant « Something for nothing ».

En conclusion, j’aurais eu je pense bien tort de ne pas persévérer car « 2112 » constitue bel et bien la révélation du premier véritable très bon album de progressif des années 70 que j’ai connu.

Bien sur le morceau « 2112 » est un grand moment de musique qui tire fortement vers le haut le disque mais tout le reste de l’album se montre de très bonne facture avec un groupe inspiré osant peu à peu se démarquer de ses pesantes influences Zeppeliniennes.

La guitare de Lifeson est foncièrement hard rock avec de brillantes démonstrations de solo mais se montre aussi capable de surprenantes passages intimistes tout en douceur et en subtilité ce qui constitue pour moi tout le charme de Rush.

La révélation est également à chercher du coté de Lee, réellement intéressant quand il se détache de son chant haut perché à la Robert Plant pour trouver des intonations plus personnelles dans le registre intimistes.

Brillant, élégant, vivant, émouvant, « 2112 » est à recommander pour tous les amateurs de hard rock des années 70 de haute qualité.

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