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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 17:56

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Si on ne devait garder qu’un seul album de la courte carrière des dingos de System of a down, on ne retiendrait probablement que « Toxicity » sorti en cette année emblématique de 2001 alors que le mouvement certes sensiblement artificiel du néo métal battait son plein.

Les arméno-américains à la musique brutale mais suffisamment inclassable pour être classée de « néo » annoncent clairement la couleur avec « Prison song » qui sur une base power-thrash sévère montre la très grande versatilité du chant de Serj Tankian, capable de déclamer, grogner ou même de chanter harmonieusement assez rarement.

Vacillant après un premier coup de poing au visage, l’auditeur reçoit « Needles » dans l’abdomen avec ce qu’on pourrait appeler une véritable musique de cinglé, chaotique, violente avec un chant hurlé difficilement supportable.

La suite ne dépareille pas avec « Deer dance » « Jet Pilot »  et « X » qui foncent droit devant dans un déluge de riffs et de vocaux d’une grande violence.

Alors qu’on s’attend à subir cet épuisant traitement de choc pendant quatorze titres, System of a down a l’intelligence de varier un peu sa musique linéaire et dépouillée, pour introduire quelques refrains mélodiques sur « Chop suey » par ailleurs toujours incroyablement dur et intense.

Le sommet de du condensé de violence est ensuite atteint avec « Bounce » qui atomise tout aux alentours en moins de deux minutes avec l’équivalent de la puissance d’un démarrage d’Usein Bolt poursuivi par une meute de guépards.

La guitare de Daron Malakian continue de cracher le feu sur « Forest » par ailleurs assez linéaire avant des incursions mélodiques assez remarquées sur « Atwa » et « Science » pseudo oriental permettant d’atténuer un peu la lourdeur de la musique proposée.

Après un « Shimmy » toutefois très agressif, le processus semble se poursuivre avec l’approche mélodique bienvenue de « Toxicity » avec quelques moments de douceur malheureusement copieusement saccagés par les hurlements du père Tankian.

La fin de cet éprouvant album se matérialise donc enfin avec « Psycho » mélangeant toujours brutalité et douceur avec un résultat plus que discutable puis « Aerials » qui lui fait encore une fois mouche avec des refrains réellement aériens et plaisants.

En conclusion, on comprend à son écoute que « Toxicity » ait marqué un tournant dans la carrière de System of a down conduisant les américains sur le chemin du succès, des radios et des télévisions.

Malgré ces louables efforts mélodiques et une influence orientale de plus en plus marquée, « Toxicity » reste un album globalement extrêmement violent, difficilement digérable et par instant complètement inécoutable.

Même si je reconnais donc l’originalité incontestable de System of a down, il n’en reste pas moins que leur thrash expérimental très brutal et les vocaux particulièrement irritants de Tankian, rendent ce groupe plutôt rebutant pour votre serviteur.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 13:26

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Abandonnons pendant quelques instants le flashback vintage des comics des années 80 pour nous pencher sur une forme de musique plus contemporaine, le néo-metal de Linkin park qui inonda les ondes au début des années 2000.

Sorti en 2003, « Meteora » est le second album des californiens après le colossal succès de « Hybrid theory ».

Avec sa pochette très culture hip-hop pas forcément attractive pour votre serviteur, « Meteora » débute réellement par « Don’t stay » qui rappelle immédiatement le style du groupe composé de guitares et rythmiques lourdes, du chant puissant de Chester Bennington le tout fortement mélangé de scratchs et vocalises rap de Mike Shinoda.

Force est de constater que cette fusion rap/métal certes peu nouvelle fonctionne plutôt bien et parvient encore à se sublimer sur « Somewhere I belong » aux refrains quasi irrésistibles.

Le formule est ensuite dupliquée avec quelques variations sur « Lyin from you » un tantinet plus agressif, « Hit the floor » qui donne plus la part belle au hip-hop, « Easier to run » plus planant (et ennuyeux).

On ressort la machine produire de la fonte sur « Faint » et « Figure 09 » énergique et bien ficelés mais manquant sans doute d’originalité avant de trouver sans nul doute la première réelle innovation de l’album, « Breaking the habit » qui s’éloigne des rivages musclés du neo metal pour s’aventurer avec succès vers ceux du rock mélodique.

Impossible également de nier la qualité de « From the inside », qui déploie une grande puissance de feu sans oublier quelques passages plus subtils.

L’influence du hip-hop ressurgit sur « Nobody’s listening » dominé par des samples orientaux puis sur l’horrible instrumental « Session ».

On termine en beauté par le tube commercial « Numb » qui canalise habilement sa puissance pour l’adapter à un format exportable radio.

En conclusion, pour une découverte, « Meteora » se montre moins catastrophique que j’aurais pu le penser.

Linkin park utilise une formule rap/metal certes facile et un peu limitée, mais l’exploite fort efficacement pour proposer une musique moderne en phase avec son temps.

Le disque est homogène, équilibré et les quelques tubes qu’il contient lui permet de toucher un public jeune en quête de sang neuf.

De mon coté, sans réprouver de réelles lacunes, « Meteora » ne parvient pas en raison de son style figé et répétitif à réellement me passionner.

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 21:34

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Intéressons nous à la musique du début du millénaire avec « The sickness » premier album sorti en 2000 d’un groupe de neo metal américain appelé Disturbed.

Formé à Chicago, Disturbed est composé du chanteur chauve David Draiman, du guitariste Dan Donegan, du batteur Mike Wengren et du bassiste John Moyer.

Avec sa pochette originale et menaçante, « The sickness » débute avec « Voices » doté d’un chant saccadé, sauvage, rapide et de riffs trapus.

Le procédé est amélioré sur « The game » encore plus puissant avec une alternance réellement plaisante de chant mélodique et rugueux.

Le summum est atteint avec « Stupify » tube international largement mérité en raison de son coté terriblement accrocheur couplée à sa puissance implacable.

La tension retombe et c’est bien compréhensible avec « Down with the sickness » à la première partie assez répétitive avant une grosse explosion décousue finale.

Mais le groupe continue de toucher juste avec « Violence fetish » violent, douloureux et sauvage.

« Fear » tourne bien et tout comme le plus calme « Numb » mais au fil du temps une certaine linéarité s’installe avec le plat « Want » et même le très rugueux « Conflict ».

En perte de vitesse, Disturbed sort alors une nouvelle carte maitresse avec « Shout » la reprise du tube pop Tears for fears, en version beaucoup plus virile.

La transition avec un « Droppin plates » décousu et bruyant reste cependant difficile avant le final « Meaning of life » plus cadré et digeste.

En conclusion, « The sickness » est un album brutal et homogène contenant quelques hits qui bien placés contribuèrent à son succès.

Disturbed pratique un style certes limité, mais le fait avec une conviction et une efficacité certaines.

Même si le résultat est éprouvant et lassant sur la durée d’un album entier, « The sickness » se situe plutôt vers le haut du panier dans le style neo-metal si en vogue au début des années 2000.

Loin d’être indispensable donc mais parfaitement honorable.

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