Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 09:36

un_jour.jpg1

 

 

Malgré l’érosion de son succès, Indochine persévère et sort en 1993 « Un jour dans notre vie » doté encore une fois d’une pochette bien anonyme mais annonçant déjà légèrement les futurs visuels du groupe plutôt féminins et gothiques.

Le titre introductif « Savoure le rouge » contient de jolies qualités mélodiques révélatrices de la nouvelle orientation pop rock des parisiens.

On sent également une  bonne dynamique de la guitare de Dominique Nicolas portant « Sur les toits du monde ».

Cette même guitare assure le minimum syndical sur « Un jour dans notre vie »  très mélodique.

Le ciel se couvre sérieusement avec la ballade niaise au possible « Anne et moi » .

Les quelques effets  reverb de guitare ne suffisent pas à atténuer le banalité de « La main sur vous » .

Indochine poursuit dans la médiocrité avec « Some days » et « Bienvenue chez les nus » aux paroles d’une effrayante stupidité.

Même dans un registre plus romantique et mélodique comme « D’ici mon amour » ou « Ultra S » Indochine déçoit.

Le constat n’est pas plus brillant avec « Candy prend son fusil » surgonflé de cuivres insupportables.

Plus rock « Vietnam glam » passe mieux avant un « Crystal song telegram » aussi court que transparent.

En conclusion, « Un jour dans notre vie » est un bien piètre album pâtissant des mêmes défauts que son prédécesseur.

Délaissant sa new wave orientale et originale, Indochine propose dans les années 90 un rock pop fade et sans âme grandement responsable pour moi de l’écroulement de ses ventes, du désintérêt voir de la cruauté de certains média qui les qualifiaient à l’époque de has been.

Sorti en pleine vague grunge, « Un jour dans notre vie » sera un grand naufrage commercial qui poussera Dominique Nicolas le guitariste historique à quitter le groupe.

Partager cet article
Repost0
9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 22:20

le-_baiser.jpg1

 

 

Après avoir intensément tourné  à la fin des années 80 et sorti un album live couronnant une décennie bénie, Indochine sort sans batteur et sans son saxophoniste Dimitri Bodianski l’album « Le baiser » en 1990.

Avec sa pochette sobre voir insipide, l’album débute doucement avec « Le baiser » morceau acoustique doux, sensuel et intimiste.

Les claviers reviennent certes timidement sur « Des fleurs pour Salinger » aux refrains plus accrocheurs.

Indochine revient à une ambiance acoustique, élégante et un brin orientale sur le long « More … » .

Malgré son titre incisif, « Alertez Managua » se montre lent et sans rythme, tandis que « Les années brazar » est gâché par des bruitages ringards et des paroles à la limite du ridicule.

Manquant de punch, le trop léché « Punishement park » ne convainc pas malgré la voix de Juliette Binoche en support et on s’ennuie ferme sur « Soudain l’été dernier … je suppose » faisant figure de souvenir de vacance foireux assaisonné aux vagues relents de surf music.

Indochine enchaine les morceaux lents et éthérés comme « Les plus mauvaises nuits » le faussement engagé et répétitif « Tant de poussière » entrecoupé par le court instrumental sans intérêt « Persane theme ».

L’album se termine sur le poussif « La colline des roses ».

En conclusion, alors que « 7000 danses » contenait tout de même quelques tubes bien ficelés, « Le baiser » déroule une musique certes bien jolie mais aussi terriblement lisse, linéaire et sans aspérité.

Tout parait en effet bien uniforme, manquant d’originalité, d’énergie et du coté accrocheur qui faisait d’Indochine un groupe certes quelques fois agaçant mais aussi terriblement populaire.

Exit également les quelques référence orientales qui colorait si bien la new wave généraliste des parisiens.

Plus encore que « 7000 danses » amorcera la descente en piqué d’un groupe qui connaitra une vraie descente aux enfers durant quasiment toute une décennie.

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 21:49

7000_danses.jpg2

 

 

Poursuite de l'exploration de la carrière du groupe Indochine.

Après « 3 » en 1985, Indochine est devenu une des plus grosses pointures du rock hexagonal.

Son successeur « 7000 danses » voit le jour en 1987 et est fraichement attendu par toute une presse assez revancharde par rapport à un groupe au look ambigu qui dérange dans la scène traditionnelle française.

A l’époque j’ai un peu plus de dix ans et attends en petit fan de découvrir l’album à la pochette sur laquelle figure des corbeaux.

S’étant enfin adjoint les services d’un vrai batteur (Marc Brzezicki) , Indochine débute par « Buddha affaire » courte et gracieuse introduction instrumentale jouée à la flute avant le premier titre « Les citadelles » qui si il contient les ingrédient habituels du groupe (guitare au son cristallin de Dominique Nicolas et nappes de synthétiques en soutien) n’a pas l’envergure d’un tube de « 3 ».

Puis vient « La chevauchée des champs de blé » traversé de grandes envolées mélodiques et d’un puissant souffle épique même si pour être franc on ne comprend absolument rien aux paroles de Nicola Sirkis.

La déception n’en est que plus grande avec « Il y a un risque (le mépris) » décousu et bancal avant que le puissant single « Les tzars »  ne vienne rappeler que Indochine conserve la faculté d'écrire des tubes rock.

On peut sans problème classer « La machine à remonter le temps » dans le même registre des tubes avec de grands refrains ultra mélodiques.

Bien que d’un niveau moindre, « Un grand carnaval » s’écoute comme morceau de transition, avant un « 7000 danses » très long, plat et révélant les lacunes vocales de Sirkis.

On termine avec « Une maison perdue … » lent, calme et tout aussi pénible.

En conclusion, « 7000 danses » est globalement à des années lumières de son prédécesseur qui était il est vrai une infernale machine à tubes mais ne méritait pas l’acharnement des critiques à le descendre en flammes.

Dans un registre rock toujours teinté de new wave orientalisante, « 7000 danses » propose en effet outre son introduction séduisante, trois tubes de bon niveau (« Le tzars », « La chevauchée des champs de blé » et « La machine à rattraper le temps ») qui devraient selon moi lui apporter un peu plus de respect.

Outre le début d‘un déclin artistique et commercial, « 7000 danses » marque également la fin de la collaboration du groupe avec Dimitri Bodianski, saxophoniste pas vraiment indispensable pour moi à son ossature musicale.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 22:44

peril_jaune.jpg2

 

 

Dans la foulée du succès aussi immense qu’inattendu de « L’aventurier », Indochine pressé par sa maison de disque BMG sort en 1983 « Le péril jaune ».

Etant un concept album autour de l’Asie, « Le péril jaune » se voit doté d’une pochette geisha des plus évocatrices.

Après une courte introduction instrumentale « Le péril jaune » débute par « La sécheresse du Mecong » titre calme fortement teinté de belles mélodies new wave.

Nicola Sirkis donne libre cours à sa fibre littéraire avec « Razzia » qui s’appuie sur des refrains agréables et un son de guitare cristallin pour narrer les déboires de narco trafiquants serrés par la police.

Par comparaison « Pavillon rouge » parait plus effacé,  tandis que « Okinawa » gâche l’élégance japonaise de ses ambiances par des refrains limites ridicules.

Un nouvel instrumental « Tankin » fait figure de bouche trou avant « Miss Paramount » et « Shanghai » certes sophistiqués mais manquant d'impact.

Un léger sursaut vient avec « Kao bang » aux refrains plus appuyés avant une fin d’album en pente douce composé d‘un « A l’Est de Java » bien faiblard et d’une conclusion instrumentale faisant écho à l’introduction.

En conclusion, album bouche trou composé à la va vite, « Le péril jaune » peine grandement à atteindre la cheville de son prédécesseur et encore plus de son successeur.

A de rares exceptions, les compositions sont marquées par leur fadeur, leur manque de punch et d’inventivité.

Indochine semble avoir perdu l’allant et la fraicheur du premier album pour se figer dans une new wave certes raffinée mais tournant à bien à vide.

Un album donc franchement dispensable qui passera sans doute inaperçu entre les tubes de « L’aventurier » et de « 3 » l’encadrant.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 21:49

aventurier.jpg4

 

 

Avant l’énorme succès commercial de « 3 », Indochine s’était déjà connaitre avec son premier album « L’aventurier » sorti en 1982.

On retrouve ici à l’œuvre la charnière centrale du groupe, le guitariste Dominique Nicolas et Nicola Sirkis principales forces créatrices des premiers albums du groupe, les claviers composés son frère Stéphane et Dimitri Bodianski (également saxophoniste) n’ayant qu’un rôle d’accompagnement.

L’univers du groupe est déjà en place sur la pochette avec des fortes référence à l’Asie mystérieuse et exotique mais aussi à l’univers des bandes dessinées.

Cette seconde composante s’exprime immédiatement avec « L’aventurier » hommage au héros de bandes dessinées belge Bob Morane d‘Henri Vernes, et plus grand succès commercial du groupe.

Outre son coté remarquablement équilibré et fluide , « L’aventurier » doit son immense succès à un riff de guitare oriental purement génial qui vient doper toute la dynamique d’un morceau puissamment soutenu par le travail des claviers.

Titre culte de toute une génération aujourd’hui flirtant voir dépassant la quarantaine, « L’aventurier » reste par ses qualités mélodiques incroyables un tube intemporel toujours en vogue dans les soirées teintées de nostalgie.

Très astucieusement, Indochine rend ensuite hommage aux grandes figures de la chanson française avec  « L’opportuniste » agréable reprise à la sauce « Indo » de Jacques Dutronc avant de renouer avec son univers exotique sur « Leila » brillant délire new wave porté par une excellente dynamique des synthétiseurs.

Le procédé est répété sur « Docteur love » avec toutefois un peu moins d’efficacité.

Vient ensuite « Indochine » rapide, accrocheur et beaucoup plus rock.

Les paroles généralement obscures de Sirkis sont cette fois rendue incompréhensibles par une diction des plus saccadées.

L’album se clôt sur le tout premier titre historique d’Indochine, « Dizzidence politik » plus tranquille et assez engagé contre le totalitarisme soviétique avant la dernière salve « Françoise, qu’est-ce qui t’a pris ? » morceau anecdotique racontant une tranche de la vie quotidienne.

En conclusion, « L’aventurier » est un petit premier album joliment bien ficelé qui fit exploser le groupe dans l'Hexagone.

Qu’on aime ou on aime pas, Indochine impose son style bien particulier, du pop-rock fortement teinté de new wave courant dominant de l’époque.

Les forces du groupe apparaissent: son de guitare d’une clarté cristalline, mélodies soignées aux synthétiseurs, voix inimitable de Nicola Sirkis avec des ambiances étranges, décalées nourries de littérature et d’Orient.


Malgré une forte connotation eighties, « L’aventurier » est court album frais, vif, enlevé et inspiré recelant ni plus ni moins qu'un des plus grands tubes de l’histoire du rock français.

Pour cela il mérite le plus grand respect voir plus ...

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 21:51

 

alice_june.jpg1

 

 

Le début des années 2000 marqua le renouveau d’Indochine et le groupe gouta avec avidité cette nouvelle opportunité de carrière en sortant « Alice & June » en 2005.

En trois ans le personnel tourne légèrement, François Soullier remplaçant Matthieu Rabaté à la batterie et François Matuszenski Fréderic Helbert aux synthétiseurs mais le duo Sirkis-De Sat principale ossature créatrice est toujours bel et bien présente.

La pochette inspirée du roman « Alice au pays de merveilles » de Lewis Carroll seyant parfaitement à la nouvelle orientation teintée de rock gothique et industriel d’Indochine, « Alice & June » débute par « Les portes du soir » morceau sinistre, filandreux manquant par trop d’assise et de punch pour un titre d’ouverture.

Ce rôle est en revanche complètement rempli par « Alice & June » véritable tube doté d’un bon groove et de refrains simple à l’efficacité redoutable.

L’auditeur est ensuite dérouté par le coté martial, industriel et assez peu mélodique de « Gang bang » mais également de « Ladyboy »  et « Black page » curieux morceaux agrémentés de chœurs enfantins assez décalés dans un contexte plutôt sombre.

Indochine remise sa puissance fraichement acquise pour proposer la première ballade de l’album « Pink water 3 » en duo bien ficelé avec Brian Molko de Placebo.

Le rock puissant est de retour sur les plaisants, enlevés « Adora » « June » « Un homme dans la bouche » étincelant d’énergie électrique.

Puis vient la fin en pente douce de l’album avec trois horribles ballades insipides « Sweet dreams » « Tallulah » «  Morphine » entrecoupées de « Belle et Sébastiane » aux sonorités boiteuses et bizarroïdes.

En conclusion, « Alice & June »  est un album plutôt étrange, souvent déroutant, très sombre et indubitablement rock.

Poursuivant sa mutation vers un registre plus musclé, froid et sombre, Indochine équilibre mieux la composition de son disque en réduisant le nombre de ses ballades pénibles et en les reléguant en dernière partie.

« Alice & June » certes  homogéne et équilibré ne contient toutefois pas les tubes de« Paradize »  et demeure pour moi une simple curiosité dans le paysage passablement dévasté du rock français des années 2000.

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:52

paradize.jpg1

 

 

Après des années 90 impitoyables pour la scène des années 80 à laquelle il était sensé appartenir, Indochine connait un renouveau artistique et surtout commercial inespéré en 2002 avec l’album « Paradize ».

Bien entendu la formation n’a plus grand-chose à voir avec celle des années 80, le saxophoniste Dimitri Bodianski et le guitariste/clavier Dominique Nicolas ont quitté le vaisseau pris dans la tourmente et plus grave encre Stephane Sirkis cofondateur du groupe avec son frère est décédé en 1999.

Contre vents et marées, le seul rescapé, Nicolas Sirkis maintient par sa passion et son opiniâtreté le groupe à flots, embauchant le guitariste et compositeur Olivier le Sat, Boris Jardel comme second guitariste, Marc Eliard à la basse et Matthieu Rabaté à la batterie complété par le second clavier Fréderic Helbert.

Indochine mue, adoptant habilement un look gothique et un son rock plus organique e en adéquation avec les groupes dominant de l’ époque (Placebo).

La pochette montrant une jeune femme pré pubère une main dans la culotte fleure bon la provocation.

Le premier titre « Paradize » donne le ton, claviers néo industriels et sons de guitare lourds viennent se mélanger à la voix aérienne du chanteur pour introniser le nouveau style du groupe.

Le second titre « Electrastar » reproduit la recette à l’identique avec cette musique lente, pesante et froide.

Heureusement, « Punker » vient apporter un peu de légèreté et de groove avec un coté pop plus vivant.

Le coté pop est ensuite fortement mis en avant sur « Mao boy ! » assez miévre puis sur le plus grand tube du disque la ballade composée par Mickael Furnon « J‘ai demandé à la lune » qui relança indubitablement le groupe par son matraquage continu sur les radio et télévisions françaises.

Puis viennent les mollassons et médiocres « Dunkerque » et « Like a monster »  aux paroles profondément débiles.

Indochine se ressaisit avec « Le grand secret » superbe ballade mélancolico-sensuelle enrichie de la belle présence vocale de Melissa Auf der Maur, bassiste du goupe Hole.

Pas grand-chose à dire sur «  La nuit des fées » dont la pâleur et l’ennui mortels contrastent avec le plus dynamique « Marylin » aux guitares incisives.

La derniére partie de l'album se fait pénible avec les trop éthérés « Le manoir »  « Dark » sans oublier la pop enrobée de sucre glace « Popstitute » , lou l'horrible ballade agonisante « Comateen » .

Seul le morceau final « Un singe en hiver » se distingue par l’originalité de son texte en forme de clin d’œil au parcours du groupe.

En conclusion, malgré son succès commercial, « Paradize » ne m’a pas plus.

Après une première partie assez originale flirtant avec le rock industriel, l’album se délite par une succession de longues ballades tristes, froides et pénibles.

Si la voix de Nicolas Sirkis est intacte dans sa pureté mélodique, on est ainsi loin de la new-wave accrocheuse et inspirée du groupe qui fit le succès du groupe dans les années 80.

Bien sur il reste les quelques tubes ou deux ou trois morceaux plus appuyés mais ce « Paradize » se montre trop englué dans son délire dépressivo-romantique pour me séduire.

Au risque de paraitre passéiste, ce renouveau me laissera donc assez froid.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 20:28

3ieme_sexe.jpg

5

 

 

Pendant environ une décennie s‘étalant du début des années 90 jusqu’à celui des années 2000, il n’a pas été facile d’avouer être fan du groupe Indochine, raillé et discrédité par les média avant un flamboyant come back digne de Rocky en 2002 pour devenir sans nul doute le plus grand groupe de rock français en terme de ventes de disque.

Pour ma part, je l’avoue sans honte, j’ai eu mes premiers émois musicaux d’enfant avec Indochine et tout particulièrement l’album « 3 » sorti en 1985.

A l’époque je me souviens très bien que en vacances chez mes grands parents dans le Jura, nous étions allé à la grande ville de Lons-le-Saulnier pour que ma Mère accède à ma demande et m’achète le premier 33 tours de ma vie que j'avais ramené comme un cadeau octroyé par dieu plein de mansuétude.

Durant tout l’été 1985 et bien d’autres encore, « 3 » tourna sans relâche sur le tourne disque de mes grands parents illuminant de fraiches matinées brumeuses que le soleil de montagne transperçait de sa chaleur bienfaisante.

Aussi même si mes gouts ont sensiblement évolué par la suite, j’ai toujours conservé un fort respect pour ce groupe qui procura tant de joie à l’enfant que j’étais à l'époque.

En 1985, Indochine en est déjà à son troisième album.

La pochette, superbe avec ses trois roses pourpres au fort pouvoir symbolique annonce « 3ième sexe » , titre intemporel, fantastique, qui mériterait à mon sens d’être aussi célébré que « L’aventurier » plus grand hit de la carrière du groupe.

Bien sur il y a cette boite à rythme qui fait office de batterie rigide et froide, ce son de clavier un peu daté aujourd’hui de Dominique Nicolas et de Stéphane Sirkis mais la fluidité géniale de ce « 3ième sexe » aux paroles osées prônant la tolérance envers la bisexualité et la voix si expressive de Nicolas Sirkis le rendent proprement irrésistible.

Puis vient « Canary bay » efficace machine à conquérir les charts,  qui montre les principales caractéristiques d’Indochine : des ambiances soignées, la domination des claviers, la présence discrète mais précieuse des guitares mais également un coté un peu froid et répétitif surtout sur les refrains.

Le sujet, l’homosexualité féminine, est encore une fois provocateur.

Après « Monte Cristo » agréablement plus sauvage et appuyé, vient le majestueux « Salammbô » à l’envoutante ambiance orientale et sensuelle.

Vif, direct et rythmé, « Hors-la-loi » est une curiosité rafraichissante ou des voix d’enfants apparaissent sur les chœurs.

Indochine se fait plus délirant, intense et épique avec « A l’assaut (des ombres sur l’O) » toujours aussi irréprochable avec ses belles mélodies et ses refrains entrainants.

Arrive ensuite le troisième grand tube de l’album, le dévastateur « 3 nuits par semaine » dont les lignes de chant magiques et les refrains rengaines martelèrent pendant longtemps les hits parades de l’époque.


Même « Le train sauvage » pourtant bien mineur recèle un petit coté accrocheur qui le rend supportable.

L’album se termine en apothéose par « Tes yeux noirs » longue ballade triste et sensuelle devenue culte car illuminée par la présence de Serge Gainsbourg et Helena Noguerra dans le vidéo clip.

En conclusion, le cours du temps ayant transformé l’enfant du Jura en jeune adulte parisien d’aujourd’hui n’a pas réussi à altérer les sentiments que j’éprouve pour « 3 ».

Certes cet album sonne très années 80 et certains pourront trouver cela complètement dépassé tout comme le groupe de l’époque tourné en ridicule par les Inconnus.

La nostalgie n’est pourtant pour rien dans mon jugement, « 3 » est un album de new wave parfait, ou chaque morceau regorge de mélodies entrainantes faisant systématiquement mouche.

« 3 » est un bloc homogène ne contenant aucun raté et trois ou quatre locomotives au potentiel commerciale insurpassable.

Indochine conserve son coté litteraire, mystérieux, subtil, ambigu et un brin exotique avec quelques réminiscences orientales.

N’en déplaise donc aux jaloux et aux aigris, l’immense succès commercial de « 3 » est pour moi amplement justifié.

Aujourd’hui bien entendu, « 3 » n’est pas forcément l’album que j’écouterais en boucle chez moi (quoique au vue de sa qualité ....), mais je me dis que en 1985 il constituait pour un enfant découvrant la musique une initiation des plus respectables.

Partager cet article
Repost0