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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 21:51

 

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Le début des années 2000 marqua le renouveau d’Indochine et le groupe gouta avec avidité cette nouvelle opportunité de carrière en sortant « Alice & June » en 2005.

En trois ans le personnel tourne légèrement, François Soullier remplaçant Matthieu Rabaté à la batterie et François Matuszenski Fréderic Helbert aux synthétiseurs mais le duo Sirkis-De Sat principale ossature créatrice est toujours bel et bien présente.

La pochette inspirée du roman « Alice au pays de merveilles » de Lewis Carroll seyant parfaitement à la nouvelle orientation teintée de rock gothique et industriel d’Indochine, « Alice & June » débute par « Les portes du soir » morceau sinistre, filandreux manquant par trop d’assise et de punch pour un titre d’ouverture.

Ce rôle est en revanche complètement rempli par « Alice & June » véritable tube doté d’un bon groove et de refrains simple à l’efficacité redoutable.

L’auditeur est ensuite dérouté par le coté martial, industriel et assez peu mélodique de « Gang bang » mais également de « Ladyboy »  et « Black page » curieux morceaux agrémentés de chœurs enfantins assez décalés dans un contexte plutôt sombre.

Indochine remise sa puissance fraichement acquise pour proposer la première ballade de l’album « Pink water 3 » en duo bien ficelé avec Brian Molko de Placebo.

Le rock puissant est de retour sur les plaisants, enlevés « Adora » « June » « Un homme dans la bouche » étincelant d’énergie électrique.

Puis vient la fin en pente douce de l’album avec trois horribles ballades insipides « Sweet dreams » « Tallulah » «  Morphine » entrecoupées de « Belle et Sébastiane » aux sonorités boiteuses et bizarroïdes.

En conclusion, « Alice & June »  est un album plutôt étrange, souvent déroutant, très sombre et indubitablement rock.

Poursuivant sa mutation vers un registre plus musclé, froid et sombre, Indochine équilibre mieux la composition de son disque en réduisant le nombre de ses ballades pénibles et en les reléguant en dernière partie.

« Alice & June » certes  homogéne et équilibré ne contient toutefois pas les tubes de« Paradize »  et demeure pour moi une simple curiosité dans le paysage passablement dévasté du rock français des années 2000.

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