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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:52

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Après des années 90 impitoyables pour la scène des années 80 à laquelle il était sensé appartenir, Indochine connait un renouveau artistique et surtout commercial inespéré en 2002 avec l’album « Paradize ».

Bien entendu la formation n’a plus grand-chose à voir avec celle des années 80, le saxophoniste Dimitri Bodianski et le guitariste/clavier Dominique Nicolas ont quitté le vaisseau pris dans la tourmente et plus grave encre Stephane Sirkis cofondateur du groupe avec son frère est décédé en 1999.

Contre vents et marées, le seul rescapé, Nicolas Sirkis maintient par sa passion et son opiniâtreté le groupe à flots, embauchant le guitariste et compositeur Olivier le Sat, Boris Jardel comme second guitariste, Marc Eliard à la basse et Matthieu Rabaté à la batterie complété par le second clavier Fréderic Helbert.

Indochine mue, adoptant habilement un look gothique et un son rock plus organique e en adéquation avec les groupes dominant de l’ époque (Placebo).

La pochette montrant une jeune femme pré pubère une main dans la culotte fleure bon la provocation.

Le premier titre « Paradize » donne le ton, claviers néo industriels et sons de guitare lourds viennent se mélanger à la voix aérienne du chanteur pour introniser le nouveau style du groupe.

Le second titre « Electrastar » reproduit la recette à l’identique avec cette musique lente, pesante et froide.

Heureusement, « Punker » vient apporter un peu de légèreté et de groove avec un coté pop plus vivant.

Le coté pop est ensuite fortement mis en avant sur « Mao boy ! » assez miévre puis sur le plus grand tube du disque la ballade composée par Mickael Furnon « J‘ai demandé à la lune » qui relança indubitablement le groupe par son matraquage continu sur les radio et télévisions françaises.

Puis viennent les mollassons et médiocres « Dunkerque » et « Like a monster »  aux paroles profondément débiles.

Indochine se ressaisit avec « Le grand secret » superbe ballade mélancolico-sensuelle enrichie de la belle présence vocale de Melissa Auf der Maur, bassiste du goupe Hole.

Pas grand-chose à dire sur «  La nuit des fées » dont la pâleur et l’ennui mortels contrastent avec le plus dynamique « Marylin » aux guitares incisives.

La derniére partie de l'album se fait pénible avec les trop éthérés « Le manoir »  « Dark » sans oublier la pop enrobée de sucre glace « Popstitute » , lou l'horrible ballade agonisante « Comateen » .

Seul le morceau final « Un singe en hiver » se distingue par l’originalité de son texte en forme de clin d’œil au parcours du groupe.

En conclusion, malgré son succès commercial, « Paradize » ne m’a pas plus.

Après une première partie assez originale flirtant avec le rock industriel, l’album se délite par une succession de longues ballades tristes, froides et pénibles.

Si la voix de Nicolas Sirkis est intacte dans sa pureté mélodique, on est ainsi loin de la new-wave accrocheuse et inspirée du groupe qui fit le succès du groupe dans les années 80.

Bien sur il reste les quelques tubes ou deux ou trois morceaux plus appuyés mais ce « Paradize » se montre trop englué dans son délire dépressivo-romantique pour me séduire.

Au risque de paraitre passéiste, ce renouveau me laissera donc assez froid.

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