Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 20:11

1 fantomas_scotland.jpg

 

 

En 1967, André Hunebelle clôt sa trilogie avec « Fantômas contre Scotland Yard ».

Dans ce dernier volet, Fantômas (Jean Marais) décide d’imposer aux riches de ce monde un impôt farfelu sur le droit de vivre.

Comme toujours très audacieux, le criminel prend pour cible le lord anglais Edward Mc Rashley (Jean-Roger Caussimon) en le soumettant à cet odieux racket.

La police britannique fait alors appel aux spécialistes français le commissaire Juve (Louis de Funès) son adjoint Bertrand (Jacques Dynam), et les journalistes Fandor (Jean Marais) et Hélène Gurn (Mylène Demongeot).

Toute cette troupe de choc arrive donc dans le superbe château écossais du lord pour le protéger et enfin mettre la main sur le criminel.

A l’intérieur du château, lady Dorothee Mc Rashley (Françoise Christophe) l’épouse du lord se distingue par ses excentricités et ses séances de spiritisme auxquelles n’adhère pas du tout le bouillant et sceptique commissaire.

Juve se fait également remarquer en étant victime d’apparitions de spectres qui viennent selon la lady hanter le château.

Dans le même temps Fantômas tisse sa toile, n’hésitant pas à soumettre les caïds de la pègre à son impôt sur la vie.

Le criminel métamorphe utilise alors sa science du déguisement pour se grimer en Mc Rashley et infiltrer le château.

Il joue avec les nerfs de Juve qui voit deux Mc Rashley dont un étendu livide sur son lit ce qui achève de le discréditer aux yeux des autres enquêteurs.

Fantômas déploie ses pions au cours d’une partie de chasse à courre en éliminant un par un les policiers chargés de défendre le lord, mais doit éliminer Berthier (Henri Serre) le secrétaire du Lord, qui étant l’amant de Dorothee cherche à l’assassiner.

Il est finalement mis en déroute accidentellement par Juve et Bertrand qui perturbent par inadvertance ses communications.

Le dénouement se situera donc dans le château après un série de quiproquo autour des déguisements du criminel.

Finalement, alors qu’on pense qu’une fois de plus Fantômas a échappé aux policiers par la voie des airs, l’a royal air force entre en action et vient pulvériser sa fusée.

Pourtant, le film se termine sur une ultime évasion (par vélo) du criminel, ce ouvre la porte à toute éventualité.

En conclusion, « Fantômas contre Scotland yard » est sans nul doute le plus faible de la trilogie.
La transposition des aventures de Fantômas dans le cadre médiéval et gothique d’un château est certes assez astucieuse mais les acteurs semblent en retrait avec un Jean Marais transparent et un Louis de Funès pour une fois en dessous de son rendement habituel avec des gags et des gesticulations mille fois éprouvés dans d’autres contextes.

Au niveau des cascades et de l’action pure, ce troisième volet est également assez décevant.

On signalera également qu’aucun gadget digne de ce nom ne fait son apparition.

La mixture habituelle d’Hunebelle ne prend donc ici plus et on est plutôt soulagé d’en terminer avec l’inquiétant criminel au rire sardonique.

Restera donc pour l’histoire une composition mémorable d’un Jean-Marais à la présence physique glacée véritablement prodigieuse.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 19:41

3fantomas_dechaine.jpg

 

 

Après le succès phénoménal du premier « Fantômas », André Hunebelle enchaine rapidement en 1965 avec « Fantômas de déchaine ».

Dans ce second opus au titre prometteur, le commissaire Juve (Louis de Funès)  fraichement décoré de la légion d’honneur par le Ministre pour avoir écarté la menace que représentait le criminel masqué Fantômas, apprend que son ennemi est non seulement encore en activité mais vient également d’enlever un scientifique le professeur Marchand (Albert Dagnant) travaillant sur une machine révolutionnaire permettant de contrôler à distance l’esprit humain.

En détournant une émission télévisée, Fantômas ridiculise non seulement Juve en public mais annonce également ses intentions d’enlever un autre scientifique, le professeur Lefèbvre (Jean Marais) seul capable d’achever les travaux de Marchand pour mettre au point la machine.

Juve armé de gadgets technologiquement avancés comme une fausse main mécanique ou des cigares pistolets, le journaliste Fandor (Jean Marais) et son amie photographe Hélène Gun (Mylène Demongeot) se démènent alors pour protéger Lefèbvre d’un enlèvement prévisible lors de sa participation à congrès scientifique à Rome.

Fandor brouille les pistes en prenant l’apparence de Lefèbvre, afin de prendre le transformiste Fantômas à son propre jeu et de l’attirer dans un piège.

La ruse fonctionne presque puisque Fandor, décidément parfaitement rompu au close combat pour un journaliste, met quasiment seul hors d’état de nuire les hommes du criminel.

Mais rusé, Fantômas qui a également revetu les traits de Lefèbvre, profite de la confusion pour s’enfuir, enlever Hélène et son jeune frère (joué par Olivier de Funès), avant qu’un cruel malentendu ne fasse entrer le malheureux Juve dans un hôpital psychiatrique italien, pour heureusement une courte durée.

Décidément redoutable, Fantômas enlève ensuite le vrai professeur Lefèbvre pour mettre à exécution ses plans de domination absolue mais le monstre se révèle sous un jour plus humain en courtisant Hélène et en la relâchant assez inexplicablement.

L’homme se dit solitaire et en mal d’une âme sœur pour lui tenir compagnie.

Hélène est troublé par ce personnage élégant, mystérieux qui lui fait de somptueux cadeaux et l’invite à un bal costumé.

Mais Fandor, Juve et ses hommes se rendent également à ce bal, également costumés.

Déguisé en pirate affublé faussement borgne et d’une jambe de bois fusil, Juve parvient presque à coincer sa proie mais Fantômas décidément invincible retourne la situation en capturant lui-même le commissaire et le journaliste non sans un terrible résistance de ce dernier.

Toute l’équipe se trouve donc en détention chez le maitre du crime, dans une base sous marine située à flanc de Vésuve.

Fantômas y déploie toute sa démesure avec force gadgets sophistiquées ( pour l’époque !) ,  décors baroques, laboratoires clandestins et mercenaires sans états d’âmes.

Alors qu’ils s’apprêtent à être horriblement sacrifiés à une cruelle expérience pseudo scientifique de décapitation, les proies de Fantômas se libèrent en profitant des ressources de Juve et notamment ses fameux cigares tireurs.

C’est alors la totale rébellion dans la base et tous les plans de Fantômas sont mis en déroute.

Une nouvelle fois battu, Fantômas prend la fuite et une course poursuite frénétique s’ensuit alors en voiture et avion puisque le criminel fait preuve d’inventivité avec une DS se transformant en avion !

A bord d’un zinc et armé du canon télépathique, Juve trop nerveux, laisse passer l’occasion de neutraliser son ennemi et tombe en chute libre.

Seule l’intervention risquée de Fandor qui saute également à sa suite pour le récupérer, permet de sauver la vie au téméraire Juve qui s’aperçoit un peu tard qu’il ne sait pas voler !

En conclusion, « Fantômas de déchaine » reprend les même ingrédients que le premier opus (scénario délirant digne d’une BD de SF fauchée, humour, actions, cascades audacieuses) et n’est qu’une plaisante variation bien exécutée par Hunebelle qui ne prend pas grand risque avec des acteurs de l’abatage de Jean Marais qui interprète trois rôles avec un succès variable : épatant en monstre glacé, impressionnant en play boy athlétique et casse cou mais un peu ridicule en vieillard scientifique à la voix chevrotante.

Pas grand-chose à dire sur De Funès, qui fait son numéro habituel un peu éclipsé par le contexte et le statut de star de Marais, et Demongeot qui ne brille que par son insolente beauté.

On passera donc un bon moment en s’étonnant de l’ambiance par instant baroque,  inquiétante et en souriant des innovations technologiques de l’époque, telles les prouesses aériennes de la DS volantes remplacée par une maquette.

Reste donc un film solide, populaire qui démontra toute son efficacité en son temps, certes bien éloigné à présent.

Avis aux nostalgiques …

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 10:37

3Fantomas.jpg

 

Toujours dans le registre du cinéma populaire, voici « Fantômas » film français d'André Hunebelle.

Détournant passablement l’œuvre littéraire passablement sombre de Pierre Souvestre et de Marcel Alain du début du XX ième siècle, puis celle cinématographique tout aussi sombre de Louis Feuillade, Hunebelle crée en 1964 une version beaucoup plus comique et spectaculaire du célèbre criminel masqué français.

Fantômas apparait ici comme un génie du crime affublé d’un masque en latex bleu qui déforme son apparence et rend sa voix caverneuse particulièrement impressionnante.

Equipé de gadgets technologiques innovants, aidé par une poignée de mercenaires déterminés et capable de changer l’apparence de son visage à volonté, Fantômas ne tarde pas à faire parler de lui en réalisant plusieurs vols audacieux de bijoux et en défiant le commissaire Juve (Louis de Funès), chargé de capturer cet homme menaçant et ambitieux.

Entre Juve et Fantômas, se situe le journaliste Fandor (Jean Marais) bel homme prêt à tout pour obtenir un scoop et même à inventer une interview factice tournant en ridicule le criminel.

Le courroux de Fantômas est tel qu’il enlève Fandor.

Détenu dans sa base secrète sous terraine, Fandor se voit mis au courant des plans du criminel qui désire utiliser son cerveau pour créer un homme synthétique qui lui serait entièrement fidèle.

Mais Fantômas change d’avis, copie l’aspect de Fandor pour réaliser ses crimes et le marque au fer rouge.

Fandor utilise alors la jalousie de sa maitresse Lady Maud Beltham (Marie-Hélène Arnaud) pour la pousser à le libérer ainsi que son amie photographe Hélène Gurn (Mylène Demongeot).

Revenu à la vie normale mais choqué, Fandor devient la clé de l’enquête puisqu’il est pris en filature par Juve qui désire par lui remonter à son ennemi.

Après le vol de bijoux pendant un défilé de mode et une évasion audacieuse de Fantômas sur les toits, Juve fait emprisonner Fandor devenu le suspect numéro un suite à l’usurpation de son identité.

Pourtant malgré la surveillance policière, Fantômas nargue les institutions, allant même jusqu’à réaliser des forfaits avec l’apparence de Juve pour le faire emprisonner.

Décidément diabolique, Fantômas se grime en gardien de prison pour capturer Fandor et Juve et les emmener pour poursuivre ses expériences scientifiques.

Mais Fantômas est pris en chasse par la gendarmerie (motos et hélicoptère) et une course poursuite frénétique s’engage alors dans le Sud de la France.

Parvenus à se libérer, Fandor et Juve font équipe pour poursuivre à leur tour Fantômas.

Après de multiples péripéties, Fantômas se réfugie dans un sous marin de poche, tandis que Juve et Fandor pataugent dans l’eau après avoir sauté d’un hélicoptère.

Repêchés dans un canot pneumatique par Hélène, les deux hommes ruminent leur amertume.

En conclusion, bien que peu fidèle à l’œuvre originale, « Fantômas » est néanmoins un film incroyablement divertissant brillant par de multiples rebondissements et par des scènes d’actions très audacieuses pour l’époque comme celle ou Juve s’accroche à une grue en rotation au dessus des toits pour poursuivre son ennemi.

De Funès fait du De Funès sans trop forcer son grand talent comique mais Jean Marais, impressionnant de beauté et de puissance athlétique, en impose en incarnant deux rôles, le journaliste ambigu Fandor et l’inquiétant criminel au rire sardonique.

Avec « Fantômas » , Hunebelle, crée une ouvre populaire, rythmée et intrigante qui entrainera deux suites toutes aussi populaires.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories