Déjà entrevu dans les intégrales des X-men, « X-men contre Vengeurs » était à la base un Récit Complet Marvel écrit en 1987-88 par Roger Stern sur des dessins de Marc Silvestri.
Avant de mettre en scène un affrontement entre deux équipes emblématiques, Stern s’attache à construire un récit tenant la route dans lequel une base extra terrestre de Magnéto s’écrase sur
Terre, provoquant un revirement d’un criminel en apparence pacifié pour récupérer le précieux équipement se trouvant à l’intérieur.
Outre les X-men fort logiquement partis à la recherche de leur ex allié, les Vengeurs ayant récupéré une partie des débris se mettent également sur la piste d’un personnage accusé de plusieurs
attentats contre les Etats-Unis d’Amérique.
Ils ignorent que les Super soldats soviétiques qui ont du traité une catastrophe ferroviaire en raison de la chute d’autres débris de la base, ont également décidé de traquer le maitre du
magnétisme jugé comme terroriste contre l’URSS.
Toutes les pistes convergent alors dans un jungle au fin fond du Cambodge ou se situe la partie principale de la base.
Alors que Magnéto est pris par surprise par le pouvoir de contrôle mental du Docteur Druid et semble disposé à se laisser arraisonner, les X-men et les Super soldats soviétiques surgissent.
Tandis que les X-men couvrent l’évacuation de Magnéto, les Vengeurs défont les Super soldats en utilisant l’avantage décisif de Captain marvel, capable en se changer en ondes électromagnétiques
détraquant les armures d’adversaires redoutables comme la Dynamo pourpre et l’Homme de titanium, Docteur Druid achevant de neutraliser les soldats en forçant mentalement Nébuleuse noire à les
enfermer dans ses liens quasi indestructibles.
Les X-men aident Magnéto a retrouver la base pour la détruire mais se heurtent aux Vengeurs dans un combat bref mais plaisant notamment dans le match de costaudes entre Miss Hulk et Malicia.
Cette diversion permet à Magnéto de faire exploser sa base, de récupérer son casque et de profiter de l’effet de souffle pour s’échapper avec les X-men doté de son précieux butin.
Ils ignorent que Druid a pris place dans le Lockheed pour les pister.
Le télépathe a le temps de contacter ses coéquipiers avant d’être détecté et neutralisé.
L’action se déplace alors à Singapour, ville que les X-men et Magnéto cherchent à quitter par cargo afin de pallier à une défaillance de leur Lockheed.
Ils sont rattrapés par des Super soldats soviétiques ivres de revanche après leur déconvenue cambodgienne.
L’intensité du combat est telle que la Dynamo pourpre détruit les moteurs afin d’arrêter le cargo au mépris de l’équipage et des passagers civils.
Le combat se mue alors en opération de sauvetage et provoque un revirement des Supers soldats contre la Dynamo aux méthodes jugées criminelles.
De retour à Singapour, Magnéto pris en main par Tom de Falco (scénario) et Josef Rubinstein (dessins) parvient via un réseau de mutants asiatiques, à rendre son casque de nouveau opérationnel
pour abolir les préjugés anti mutants des esprits humains.
Mais un test sur Captain america montre que le contrôle exercé par le casque ne change pas fondamentalement la donne.
Jugé par une cour internationale, Magnéto utilise néanmoins à distance son casque pour influencer le jury anti-mutant et arracher ainsi un non lieu qui lui permet d’échapper à une
condamnation.
En conclusion, « X-men contre Vengeurs » est un beau face à face soigneusement préparé par Stern, qui fait de l’arrestation de Magnéto le thème central de récit.
Les super puissances de la guerre froide interviennent donc en mettant sur leurs rangs leurs meilleurs représentants, ce qui permet de revoir avec plaisir des héros soviétiques souvent moins
exposés mais au moins aussi intéressants que leurs homologues américains.
Pour être honnête, le choc entre X-men et Vengeurs laisse sur sa faim, avec comme trop souvent en pareil cas, des matchs brefs ne débouchant sur aucun vainqueur.
De son coté, Magnéto reste toujours conforme à son personnage idéaliste mais déterminé à tous les moyens pour arriver à ses fins quitte à outrepasser les sempiternelles libertés individuelles si
chères aux américains symbolisés par Captain america.
Enfin, on appréciera le style de Silvestri qui donne ici sa vision toute personnelle et excitante de héros maintes fois dessinés.
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