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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 19:46

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Poursuite de la renaissance de Deep purple en 1998 avec « Abandon » troisième album de rang sans Ritchie Blackmore à la guitare remplacé par Steve Morse mais avec Ian Gillian au micro.

Avec sa pochette élégante et audacieuse rappelant le style de Def Leppard, « Abandon » débute en douceur avec « Any fule kno that » rock lent et placide semblant évoluer surplace.

Le constat est analogue avec « Almost human » qui déroule un mid tempo ronronnant absolument insipide.

Pour enfoncer le clou, Deep purple empoigne son bon vieux blues bien éculé pour déverser un « Don’t make me happy » atrocement statique.

Malgré le poids des riffs de Morse, « Seventh heaven » se montre faute de rythme incapable de s’arracher de sa torpeur et il faut attendre « Watching the sky » pour trouver le premier titre audacieux avec une alternance de jolis passages éthérés et d’autres pseudo rappés absolument abominables.

Piano, harmonica et mélodies soignées viennent améliorer l’ordinaire de « Fingers to the bone » avant que Deep purple ne retourne à son affreuse monotonie sur le gentiment groovant « Jack Ruby ».

De gentiment on passe à très pénible avec « She was » stagnant sur son tempo arthritique malgré un bref passage instrumental lumineux

Deep Purple s’enfonce ensuite dans les méandres de la médiocrité sur « Whatsername » d’une facilité et d’une faiblesse confondantes.

Un bref sursaut heavy-rock survient avec « 69 » plus rapide et intense avant une dernière ligne droite particulièrement transparente composée de « Evil louie » et « Bludsucker » sympathique mais sans intérêt vestige de « In rock ».

En conclusion, « Abandon » est pour moi dans la lignée des albums sans intérêt des vieilles gloires du hard rock qui sortent poussivement tous les trois ans pour créer suffisamment de nouveauté afin de partir en tournée exploiter leur répertoire historique lui incontournable.

A l’époque des Ramstein, Korn ou autre Slipknot, le rock émoussé et prévisible de Deep purple prend ici un sacré coup de vieux et ne propose rien d’autre que du réchauffé sans aucune saveur.

Alors que « The battle rages on » montrait quelques beaux restes, « Abandon » souffre d’une sévère carence d’inspiration, de fraicheur, d’un manque de riffs (Morse fait ce qu’il peut mais n’est pas Blackmore) et surtout d’un Gillian soudainement rattrapé par son âge, les cannes molles, le souffle court et le visage cramoisi dès qu'on évoque des passages plus soutenus.

Le pire est que bien que Deep purple n’ait plus grand-chose à proposer que du rock de papy fatigués, ce groupe surfant comme Iron maiden sur son formidable passé et ses fans fidèles continue de faire salle comble partout dans le monde ...

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 14:34

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On peut donc considérer sans grand risque que la période David Coverdale fut la moins hard rock de la carrière de Deep purple, tant le chanteur insuffla des influences funk/blues au répertoire initialement plus agressif des londoniens.

Après un « Come and taste the band » très éloigné du style qui forgea sa légende, Deep purple explosa franchement et resta muet pendant près de dix ans.

Au milieu des années 80, la résurrection inattendue arriva avec le retour de Ian Gillian et de Ritchie Blackmore à la place de Coverdale et Bolin, certes doués mais assez déphasés par rapport au hard rock originel plus musclé.

Cette renaissance s’illustra par des sorties graduelles d’albums (tous les trois ans) reconstruisant peut à peu la base de fans jadis perdue.

Après un court intermède avec Joe Lynn Turner, le pire bouche trou du hard/heavy des années 80, Ian Gillian rejoint à nouveau le groupe en 1992 pour la préparation d’un nouvel album.

Sorti en 1993 (en pleine période Manga ?), « The battle rages on » annonce fièrement la couleur avec sa superbe pochette en forme de Dragon s’enroulant autour du logo du groupe.

L’entrée en matière ne déçoit pas tant « The battle rages on » délivre un rock puissant et majestueux digne d’authentiques Saigneurs du hard rock.

La suite marque certes un peu le pas avec le plus linéaire et poussif « Lick it up » mais le splendide « Anya » à l’introduction grandiose médiévale-rock vient gonfler d’un puissant souffle épique la musique du groupe.

Deep purple semble avoir ressorti pour notre plus grand plaisir la grosse artillerie, aussi sans etre inoubliables « Talk about love » et « Ramshackle man » s’avèrent etre  de véritables morceaux de bravoure emplis de riffs puissants, de dynamique soutenues et de solos démonstratifs.

Bien sur quelques coups de moins bien subsistent comme « Time to kill » ou « Nasty piece of work » plus à la peine mais il parait bien difficile de ne pas apprécier la dynamique  d'un « A twist in the tale » porté par un Gillian au chant impeccable.

L’album se termine sur deux titres, « Solitaire » un peu mollasson mais doté d’un beau potentiel commercial et le bien lourdingue et répétitif « One man’s meat » sur lequel les hurlements aiguis de Gillian n'apportent pas grand chose.

En conclusion, « The battle rages on » est suffisamment bon pour me faire mentir lorsque je dis que le groupe ne valait plus rien sorti de sa période dorée des années 70.

Marquant le début de la renaissance du groupe, « The battle rages on » lance une impressionnante série (à la qualité au final des plus décroissantes) toujours en cours actuellement avec des albums suffisamment bon pour permettre à Deep purple de se produire dans des grandes salles du monde entier.

Certes après un début en fanfare (les superbes The battle rages on et Anya) , le disque marque un peu le pas comme si les vétérans avaient un peu présumé de leurs forces mais la production fluide et puissante est suffisante pour leur permettre de tenir leur rang de valeures sures du hard rock.

Et puis quoi qu’on en dise, Gillian reste le meilleur chanteur de Deep purple ce qui pèse assurément au final dans la balance.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 13:26

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Assez peu connu, « Come and taste the band » de Deep purple voit le jour en 1975.

 Durant cette époque délicate, les anglais tentent de continuer leur carrière après le départ de Ritchie Blackmore le légendaire guitariste du groupe et en grande partie fondateur du son « « Purple ».

Avec Tommy Bolin en remplacement, l’ère David Coverdale entamée une année plus tôt se poursuit donc avec cet album à la pochette disons le franchement assez niaise pour un groupe se revendiquant de la scène hard rock.

Mais répondons donc à l’invitation du titre de l’album et dégustons sans plus attendre l’apéritif « Comin’ home »  rock dynamique, foisonnant se distinguant par les sorties électriques de Bolin et les vocalises aériennes de Coverdale.

On poursuit dans la même lignée avec un « Lady luck » solide dans ses parties de guitares à défaut d’etre génial et puis un plus aventureux « Gettin tighter » dont je goute pourtant modérément l‘influence funky.

Deep purple ralentit un peu la cadence avec « Dealer » ce qui permet de mettre magnifiquement en valeur la voix si émouvante de Coverdale couplée à celle plutôt agréable de Bolin.

Avis aux amateurs (dont je ne suis pas), le funk repart de plus belle sur « I need love » un peu long et plat.

La guitare de Bolin s’envole un peu en vain sur un « Drifter » bien trop alambiqué et sans réel impact.

Le constat est le même sur « Love child » bien trop lent et mou ainsi que l’horripilante ballade soul à rallonge « The time around/owed to g » avec un Glenn Hughes dont le chant évoque un Georges Michael en pleine chaleur.

Sans surprise, « You keep on moving » clôt par un rock calme et mélodique cet album franchement décevant.

En conclusion, bien que sans doute intrinsèquement respectable « Come and taste the band »  n’est pas assez incisif, pêchu et ne correspond pas à ma conception du rock.

Malgré les qualités musicales de Coverdale et Bolin qui restent bien entendu des musiciens de haut niveau, sans Gillian et Blackmore, la musique de Deep purple s’embourgeoise inexorablement, glissant vers un rock lent, terne, funky et classieux.

Je ne peux donc que déconseiller ce plat sans réelle saveur aux amateurs de sensations fortes.

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 19:08

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Plongée vers les profondeurs du rock avec « Shades of Deep purple » premier album de Deep purple paru tenez vous bien en 1968 soit un an avant le premier album de leurs confrères de Led zeppelin.

On a donc affaire à une histoire de précurseurs, de pionniers d’un genre alors en pleine éclosion le hard rock.

A cette époque, Deep purple est composé du chanteur Rod Evans, du fameux guitariste Ritchie Blackmore, de l’organiste Jon Lord, du batteur Ian Paice et du bassiste Nick Simper.

Evans officiera sur les trois premiers disques des londoniens avant d’être remplacé par Ian Gillian qui deviendra le chanteur officiel et conduira son prédécesseur a être inéluctablement oublié à l’instar d’un Steve Atkins (Judas priest) ou Paul Di Anno (Iron maiden).

Ce premier album débute avec un instrumental « And the adress » qui a pour mérite principal de mettre en valeur la richesse musicale de groupe avec une savante combinaison de riffs de guitare et de sonorités de claviers.

Vient ensuite la première reprise « Hush »  de Joe South, qui sera par la suite honorée par de nombreux groupes sans avoir tout à fait la fluidité déconcertante de la version du Purple.

La première composition du groupe vient avec « One more rainy day » aux forts relents pop-rock mais rendu plaisant en raison de la voix d’Evans.

On enchaine ensuite avec une double reprise composée de deux morceaux concaténés, le « Prélude : happiness » du compositeur classique Korsakov rendue ultra intense par Deep purple et un blues plus passe partout de Skip James, « I’m so glad ».

L’alternance reprise/composition se poursuit avec « Mandrake root » qui après un rock gentillet sert de rampe de lancement à une énorme plage instrumentale orgue/guitare puis « Help » des Beatles dans une fantastique version psychédélique.

On termine par un enchainement « Love help me » plutôt vif et rythmé et par une ultime reprise l’immortel « Hey Joe » de Jimmy Hendrix métamorphosée en une somptueuse version baroque/western.

En conclusion, bien que au final plutôt rock que hard, « Shades of Deep purple » est plus qu’une pièce de musée, une très bonne introduction en douceur au rock psychédélique et expérimental des années 70.

On sent les musiciens hyper talentueux et Evans dans un registre moins brutal que Gillian fait une excellente démonstration de son timbre pop/rock.

Sans être l’album incontournable de Deep purple, je recommande « Shades of deep purple » pour comprendre les racines pop, rock, blues et classiques des britanniques qui seront par la suite brillamment transfigurées.

 

Le talent est déjà là en gestation, immense et pret à éclabousser le monde.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 19:04

3 storm bringer

 

 

Sorti en 1974, « Stormbringer » est le troisième album de Deep purple avec David Coverdale au chant après le passage éclair mais o combien remarqué de Ian Gillian, brillant Co-auteur de deux chefs d’œuvres intemporels « In rock » et « Machine head ».

Avec sa pochette fleurant bon le fantastique si cher aux premiers Rainbow du regretté Ronnie James Dio, « Stormbringer » ouvre les hostilités avec une ambiance heavy metal apocalyptique mais terriblement fluide et accrocheuse sur des refrains ou la voix de Coverdale tutoie les anges.

Même encore maintenant, le relativement méconnu, « Stormbringer » reste pour moi un chef d’œuvre, une pièce unique, intense, magistrale, annonçant à l’avance d’autres chefs d’œuvres de groupes comme Judas priest.

La transition avec les très country-blues « Love don’t mean a thing » et « Holy man » est par conséquent rude, même si il faut reconnaitre que Coverdale est également impeccable dans ce registre plus calme.

Le charme véhiculé par ce style plus feutré est tel que « Hold on » aux refrains soul-music pourtant assez éloignés des déchainements hard de Gilian parvient à accrocher l’attention en raison de sa classe.

Avec son tempo plus soutenu et ses quelques éclats, « Lady double dealer » correspond plus aux canons du rock énergique mais l’incursion est de courte durée puisque « You can’t do it right » voit la basse de Glenn Hughes revêtir des aspects funky au demeurant non déplaisants.

Deep purple replombe ensuite sa musique d’acier avec le très bon « High ball shooter » qui déroule un hard fluide et hautement énergétique.

On aborde ensuite la fin du disque avec « The gypsy » sympathique avec ses belles harmonies de guitare, et « Soldier of fortune » très belle ballade blues ou la voix de Coverdale fait des ravages.

En conclusion, malgré son titre ravageur « Stormbringer » est une tromperie.

Mis à part effectivement le titre introductif, impressionnant de puissance et de maitrise, « Stormbringer » s’oriente vers un style beaucoup plus calme agrémenté de blues, soul et funk.

Mais même si on s’écarte donc du hard frontal (mais si foisonnant !) des débuts, la musique pratiqué par Deep purple reste ici incroyablement riche et plaisante.

Sans être Gillian, David Coverdale reste un chanteur d’exception dans son registre particulier élégant et classe.

« Stormbringer » est donc réservé aux mordus des 70’s, aux esthètes, aux âmes sensibles, aux amateurs de bonne musique ouverts d’esprits sur des styles plus larges mais o combien enrichissants pour la sensibilité musicale.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 18:15

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Plongée vers les racines du hard rock avec « In rock » de Deep purple.

Sorti en 1970, « In rock » est déjà le troisième album de Deep purple mais constituera en raison de son orientation franchement hard et novatrice, l’une des pierres angulaires du hard rock moderne aux coté du premier Led zeppelin et du premier Black sabbath sortis la même année ou légèrement avant.

Avec « In rock » Deep purple change son line up, se dotant d’un excellent bassiste (Roger Glover) mais surtout avec Ian Gillian d’un chanteur puissant et offensif capable de monter haut dans les aigus.

Ceci va considérablement changer la donne et étoffer le son déjà solide des virtuose Ritchie Blackmore (guitare) , Jon Lord (claviers) et Ian Paice (batterie).

Avec sa superbe pochette évoquant non sans une certaine folie des grandeurs le Mont Rushmore, célèbre montagne à l’effigie des présidents américains détournée pour présenter les visages des musiciens, « In rock » débute en trombe par le redoutable « Speedking » premier titre heavy metal avant l’heure en raison de sa vitesse et de sa violence.

Plus de quarante ans après, l’auditeur est encore secoué par l’impact prodigieux de ce titre et par les hurlements déchainés de Gillian.

La suite bien que moins tonitruante, révèle alors un « Bloodsucker » aux riffs particulièrement trapus émaillés des brutales explosions vocales du chanteur.

On change ensuite de catégorie avec le chef d’œuvre du disque, « Child in time » somptueuse pièce épique et progressive de plus de dix minutes, sur laquelle le groupe fait preuve d’une créativité, d’une sensibilité et d’une intensité dignes des plus grands.

On revient certes à un registre un peu plus traditionnel avec « Fly of the rat » mais exécuté avec une vivacité et un feeling prodigieux sur les formidables parties instrumentales de musiciens géniaux.

La puissance et la conviction sont au rendez vous sur le pesant « Into the fire » et les effets musicaux inventifs de « Living wreck » parviennent à le rendre juste assez prenant pour faire oublier une certaine monotonie.

L’album se termine par un autre mid tempo solidement bâti, « Hard luck man » fortement rehaussé par la puissance de la guitare de Blackmore, par la créativité de l’orgue de Lord et par quelques éruptions vocales de Gilian.

En conclusion, court mais incroyablement intense « In rock » mérite assurément sa réputation d’album culte.

Pourtant il apparait très exigeant musicalement et peu accessible au tout venant.

La qualité de la musique est phénoménale, avec des musiciens au top individuellement et formant un ensemble un tout formidablement créatif.
Les rythmiques lourdes et agressives de la paire Paice/Glover, les riffs et solo puissants de Blackmore constituent l’ossature en or massif de ce nouveau style de musique sur laquelle viennent se greffer un orgue vintage omniprésent (seul Ray Manzareck de The doors peut pour moi rivaliser avec Lord) mais surtout un chanteur d’une révolutionnaire par son style percutant et haut perché à l’égal d’un Robert Plant.

« In rock » est un classique donc, un album fou et génial comme seules les années 70 pouvaient produire.

A consommer sans modération pour tout amateur de rock sauvage et ambitieux.


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 20:08


rapture

1

 

 

Depuis 1984, Ian Gillan a réintégré les rangs de Deep Purple ce qui depuis a donné lieu à huit albums studios en vingt cinq ans même si depuis 1996 le guitariste Richie Blackmore a été remplacé par Steve Morse.

Avec Don Airey aux claviers, « Rapture of the deep » et sa pochette minimaliste vaguement intello d’une pauvreté confondante voient le jour en 2005.

L’album débute avec « Money talks » mid tempo boursouflé aux refrains lourdingues.

Un peu plus de groove sur « Girls like that » sur lequel Ian Gillan croyant sans doute toujours avoir vingt ans se risque à quelques courtes poussées dans les aigus.

Peu de choses à dire en revanche sur le gentillet « Wrong man » qui diffuse son ennui sur cinq interminables minutes.

La tentative vaguement orientale de « Rapture of the deep » rappelle le travail solo de Robert Plant mais ne relève rien ici de bien original.

L’émotion est enfin plus perceptible sur la ballade « Clearly quite absurd » qui rappelle que la voix de Ian Gillan est tout simplement l’une des plus belles du rock.

On retrouve la traditionnelle mélasse pop-rock produite par le groupe avec « Don’t let go » et « Back to back ».

L’énergie semble revenir un tantinet avec « Kiss tomorrow good bye » et « Junkyard blues » ,  légèrement plus vifs et bondissants que leurs prédécesseurs avant de terminer sur l’informe ballade « Before time began ».

En conclusion, à l’écoute de « Raptures of the Deep », on pouvait raisonnablement se demander ce qu’avait encore à offrir un groupe comme Deep Purple en 2005 tant le style pratiqué par ces papys du rock fatigués lorgnait plus vers le pop-rock teinté de blues que vers le hard incandescent de ses débuts.

Alors certes, le niveau technique est toujours solide, Ian Gillan chante bien mais dieu que cette musique fait penser à un vieux lion édenté se trainant péniblement dans sa cage lorsque son gardien vient lui apporter son repas quotidien.

Il peut paraitre normal qu’à son âge avancé, Deep Purple ne fasse plus que du rock traditionnel, mais contrairement à Robert Plant qui peut parfois insuffler par quelques audaces expérimentales un vent de fraicheur à sa musique ethnique, les Anglais ne proposent rien d’autre qu’une musique trop bien balisée, manquant d’énergie et d’ inspiration.

Alors bien sur en continuant à sortir des albums, Deep Purple peut encore se produire dans des salles ou un public de fans (généralement vieillissants) aveuglés par leur amour viendront fidèlement les applaudir soir après soir mais on ne pourra s’empêcher avec un brin de lucidité que tout ceci demeure bien triste …

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 18:34


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J’ai déjà vanté en ces colonnes la qualité des premiers albums de Deep Purple et tout particulièrement « Machine head » et « In rock » aussi après les départs de talents tels que Ian Gillan et de Roger Glover en 1973 l’avenir du groupe anglais  pouvait sembler bien compromis.

Pourtant en une année seulement, un remplaçant à l’électrique chanteur est trouvé en la personne de David Coverdale.

Pour le poste de bassiste, Glenn Hughes également brillant chanteur sera retenu.

La nouvelle formation se met au travail et « Burn » à la pochette ésotérique amusante voit le jour en 1974.

L’album débute à fond de train par « Burn »  titre rapide et hautement énergétique qui vient tout de suite secouer l’auditeur.

L’apport de Jon Lord à l’orgue parfaitement combiné aux riffs accrocheurs de Richie Blackmore est ici nettement visible.

Le tempo se calme pourtant rapidement avec « Might just take your life » que le timbre bluesy et rocailleux de Coverdale rend plaisant.

Reprise de vitesse sur « Lay down, stay down » rapide et musclé avec un duo Coverdale/Hughes incandescent.

Mélodie divine et classe épique sont ensuite au rendez vous sur le somptueux « Sail away » avant que le surprenant funky de « You fool no one » vienne nous rappeler que nous sommes bel et bien dans les années 70.

Avec son rock classique sans surprise « What’s going on here »  fait figure de transition avant la grande tirade blues « Mistreated » encore une fois met superbement le style de Coverdale.

L’album se termine avec l‘instrumental « A 200 » aux audacieux bruitages de claviers.

En conclusion, « Burn » est un très bon album de hard rock des années 70 avec une énergie fantastique et un coté groovy assez peu commun.

Outre la qualité du son remasterisé, on est surtout complètement bluffé par le niveau incroyable de Coverdale et Hughes sans doute inégalables dans le registre flamboyant des purs chanteurs de hard rock à la fois surpuissants et mélodiques.

« Burn » est donc une plongée dans le temps, un retour en arrière dans l'époque bénie des années 70 avec ce qui se faisait sans doute de plus inspiré dans le genre.

Bien que préférant des musiques plus sombres, agressives ou dangereuses, je ne peux que reconnaitre les prodigieuses qualités musicales de l’ensemble.

 

En 1974, Deep Purple réussit donc le tour de se réinventer et de pallier à la défection de deux de ses plus importants piliers.


Inutile donc pour moi d’appeler les pompiers pour éteindre l'incendie, sautez plutôt à pieds joints dans ce brasier incandescent de créativité musicale.

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