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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 20:16

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Yul Brynner a déjà été à l’honneur dans ce blog, aussi Est-ce en principe avec un grand plaisir que j’ai vu « Le serpent » (Night flight from Moscow in englsih) d’Henri Verneuil.

Sorti en 1973, « Le serpent » est un film d’espionnage de facture ultra classique avec une intrigue emberlificotée en diable et une pléiade de stars de l’époque.

Le cœur du récit est le revirement de Vlassov (Yul Brynner) colonel soviétique qui fausse compagnie à son escorte à Paris pour déclarer vouloir collaborer avec les Etats-Unis.

Les services secrets français sautent sur l’aubaine et tente de négocier l’extradition de Vlassov en échange de renseignements.

Mais le colonel soviétique tient bon, face aux directeurs de la DST Berthon (Philippe Noiret) et Tavel (Michel Bouquet) chargés de l’interroger.

Accueilli par la CIA à Langley Vlassov est détenu dans un immense complexe militaro-scientifique et soumis à une impressionnante batterie de tests pour vérifier la véracité des ses informations.

Allan Davies (Henry Fonda) est chargé de diriger ses tests qui poussent dans ses derniers retranchement le soviétique repenti.

Vlassov donne une liste de traitres allemands et français ayant noyauté l’OTAN tout en précisant qu’il n’a pas d’informations concernant les britanniques.

Alors que Davies s’apprête à faire le voyage en Allemagne pour appréhender les deux traitres désignés par Vlassov, il apprend que ces deux personnes sont décédées dans des circonstances troubles, soit par suicide soit par noyade.

Il comprend qu’il a été doublé d’autant plus qu’un mystérieux tueur avec un étui à tabac sur lequel apparait un serpent est présenté sur les lieux des meurtres  …

Du coté français, Berthon se trouve pris dans la tourmente des accusations, ce qui l’oblige à comparaitre devant les média pour plaider de son innocence.

Ce grand déballage public met à jour son procès pendant la seconde guerre mondiale pour collaboration et son blanchiment par un agent soviétique.

Finalement, Davis parvient à déceler la supercherie chez Vlassov en découvrant une photo truquée ou il figure en compagnie d’un agent secret britannique Philip Boyle (Dirk Bogarde).

Berthon est également contacté par Boyle qui lui révèle qu’il est un agent soviétique et lui propose pour échapper à la justice de fuir à l’Est.

Berthon refuse mais sa voiture est mitraillée en représailles ce qui le laisse grièvement blessé.

Mais Davis fait pression sur Vlassov en le mettant en face des ses contradictions.

Il comprend qu’il est tombé dans le piège des soviétiques et a fait accuser des innocents pour déstabiliser le bloc de l’Ouest.

Il décide alors de renvoyer Vlassov à en URSS en échange de la restitution d’un pilote américain détenu prisonnier par les soviétiques.

Présent lors de l’échange, Berthon est innocenté.

En conclusion, « Le serpent » est un film d’un autre temps qui a selon moi salement vieilli.

Tout y respire en effet l’ambiance de paranoïa et d’affrontement monolithique entre Est et Ouest qui perdurera jusqu’à la fin des années 80.

Bien entendu les acteurs sont bons mais ne brillent pas particulièrement dans cette intrigue touffue.

Les principaux défauts du film sont pour moi son manque de rythme et de suspens.

Les gadgets technologiques de la CIA prêtent également à sourire, avec des armées de type en blouse blanche sensés écouter toutes les radios du monde entier et prendre des notes.

Le seul intérêt de « Le serpent » réside pour moi dans le plaisir de voir réunis des grands acteurs américains charismatiques comme Brynner et Fonda dans un cadre français familier ou figure le toujours placide et mollasson Jean Noiret.

Rien de bien inoubliable pourtant à l’instar de la musique d’Enio Morricone bien fade pour l’occasion.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 17:00

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J’ai toujours été intéressé par les films de guerre alors quand l’un d’entre eux a pour protagonistes principaux deux de mes acteurs favoris Marlon Brando et Yul Brynner, il devient par conséquent urgent pour moi de le visionner.

C’est le cas de « Morituri » de Bernhard Wicki sorti en 1966.

L’histoire raconte le voyage en 1942 d’un navire allemand SS Indigo chargé d’amener de Tokyo a Bordeaux une précieuse cargaison de caoutchouc pour aider les troupes allemandes alors en difficulté en Europe.

Le capitaine Muller (Yul Brynner) est chargé par sa hiérarchie notamment l’amiral (Oscar Beregi) de mener à bien cette périlleuse mission.

Homme fier au tempérament indomptable, Muller accepte mal qu’on lui impose de prendre des criminels dont un opposant politique au sein de son équipage mais l’amiral lui fait comprendre que son passé d’alcoolique lors d’une attaque ayant provoqué la perte d’un de ses navires ne lui autorise pas le choix.

Muller va croiser la route de Robert Crain (Marlon Brando) déserteur de l’armée allemande contraint par les forces anglaises à embarquer sur le navire pour le détourner vers les forces alliées.

Crain lui aussi récalcitrant pour cette mission qu’il estime trop risquée, est mis au pied du mur avec une menace de livraison à la Gestapo.

De plus il est chargé de désamorcer des bombes disséminées à l’intérieur du navire destinée à le couler en dernière extrémité.

Crain accepte cette mission quasi suicide et embarque sous la fausse identité d’un agent SS.

Cette couverture lui permet d’être respecté et craint des militaires allemands à l’exception de Muller qui ne cache pas son animosité à l’égard des SS.

Le film résidera donc pratiquement entièrement entre l’affrontement entre deux hommes d’exceptions qui se livreront un jeu d’échec complexe.

Bloqué par Muller qui le consigne dans sa cabine, Crain reçoit l’appui du capitaine en second Kruse (Martin Benrath), qui est lui un authentique nazi avide d’ambition.

Il peut ainsi se déplacer dans le navire, localiser les explosifs et les désamorcer un par un même si l’entreprise est toujours très risquée.

Les aventures se succèdent avec des rebondissements truffés de toutes les incertitudes de la guerre, comme l’évitement par Muller des navires alliés en déguisant son navire, l’apparition subite d’un sous marin allemand avec à son bord l’amiral et des prisonniers comme Esther Levy (Janet Margolin) jeune femme juive née aux Etats Unis.

Lors de l’interrogatoire de Crain par l’amiral, Muller sauve la mise à son rival en raison de son acte héroïque lors de l’attaque des navires américain.

La présence de la belle Esther entretient le trouble à bord, car la jeune femme fière ayant été violée après que sa famille ait été massacrée n’a plus rien à perdre et défie les allemands comme Kruse.

Plus humain, Muller la traite avec respect et dignité ce qui déplait à Kruse.

Celui-ci provoque d’une crise d’alcoolisme de Muller après qu’il ait appris que son fils a été décoré pour avoir coulé un navire hôpital, pour le faire mettre aux arrêts et prendre le commandement.

Comprenant que sa mission a en partie échoué et qu’il ne remettra jamais la cargaison de caoutchouc aux alliés, Crain fait exploser les bombes et provoque une mutinerie générale en ayant gagné la sympathie des prisonniers politiques.

La bagarre générale éclate et coute la vie à Esther tuée d’une balle dans la tete par Kruse.

Mis à mal le navire, vacille, entrainant la mort de Kruse et la fuite de l’équipage.

Crain et Muller restent seuls après que ce dernier ait refusé de trahir son pays pour rejoindre le camp allié.

En conclusion, assez méconnu dans la monstrueuse filmographie de Brando et de Brynner, « Morituri » est pour moi un véritable chef d’œuvre de film de guerre complexe et psychologique.

Rempli de nuances, il montre que tous les allemands ne partageaient pas le fanatisme des nazis et que certains pouvaient faire preuve de noblesse d’âme.

Brynner est à vrai dire stupéfiant dans ce rôle et parvient à faire plus que le poids face à la présence magnétique d’un Marlon Brando toujours aussi séducteur.

Brando justement, est parfait dans son rôle d’agent double marchant sur le fil du rasoir et la relation entre ces deux acteurs magnifiques, véritables sex symboles de leur époque atteint de véritables sommets.

Film en noir et blanc dans des décors exotique somptueux, disposant d’un scenario riche et prenant, « Morituri » ne déçoit jamais et constitue pour moi un des meilleurs films de guerre maritime jamais réalisés.

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