Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 13:53

Sorti en 1982, « La féline » est le remake du film culte mais oublié à présent du Français Jacques Tourneur.

Paul Schrader se colle donc à l’hommage rendu au maitre du fantastique des années 40 et met en scène Iréna Gallier (Nastassja Kinski), une jeune femme débarquant à la Nouvelle Orléans pour rejoindre son frère plus âgé Paul (Malcom Mc Dowell).

Soudé par la mort précoce de leurs parents, le couple frère-sœur parait rapidement étrange et Iréna se soustraie assez rapidement à la pesante présence de Paul pour sortir le soir et se rapprocher d’un zoo ou a été placée une énorme panthère noire responsable de l’agression d’une prostituée dans un motel crasseux du centre ville.

Sur place, Iréna fait la connaissance d’Oliver Yates (John Heard), le spécialiste qui a réussi la difficile capture de l’animal retranché dans une chambre d’hôtel.

Une troublante séduction s’installe mais un drame surgit lorsque la panthère happe le bras du soigneur Joe (Ed Begley) et le laisse agonisant à terre avant de s’enfuir dans la nuit.

L’opposition farouche de Paul à une éventuelle liaison entre sa sœur et Oliver, fait comprendre à Iréna la malédiction qui plane sur eux, les descendants de la panthère, se transformant en félins la nuit pour chasser et ne devant s’accoupler qu’entre eux.

Malgré cette loi universelle, Iréna refuse de coucher avec Paul qui se retrouve lui aussi pourchassé après que des restes humains ait été retrouvé dans la cave de sa maison.

Se sachant traquée par son frère, Iréna trouve refuge auprès d’Oliver qui l’emmène loin du centre ville dans le marais (bayou) de la Nouvelle-Orléans.

Bien que séduite, Iréna refuse in extremis l’acte sexuel et se rend la nuit nue dans les marais ou elle chasse un malheureux lapin plutôt que d’assassiner son amant qui comprend la situation en la voyant revenir ensanglantée au petit matin.

Peter lui aussi doit assouvir ses instincts de prédateur et jette son dévolue sur Billy (Theresa Richarde) une blonde opulente, fille facile rencontrée dans un bar, qu’il dévore sauvagement dans une chambre d’hôtel avant de s’enfuir.

Dans un ultime face à face, Peter tente de tuer Oliver mais comprenant qu’Iréna se refusera complètement à lui préfère se jeter dans le vide et périr.

Malgré sa peine, Iréna maintient son choix initial même si son comportement parfois sauvage la rend inquiétante comme lorsqu’elle poursuit Alice (Annette O’Toole) la collègue soignante d’Oliver qu’elle jalouse profondément.

Alice a finalement la vie sauve mais est quitte pour une peur mémorable dans une piscine baignée d’obscurité ou un fauve la traque avant de lacérer ses vêtements.

Sur de son amour, Oliver ligote Iréna et fait l’amour avec elle avant de l’enfermer dans un zoo, obéissant ainsi aux volontés de la jeune femme quand à leur amour impossible.

En conclusion, « La féline » est un film fort qui sans avoir le charme suranné et les effet d’ombres noir et blanc de la première œuvre de Tourneur, demeure un remake tout à fait respectable.

Schrader utilise les technologie de son époque, réussissant quelques spectaculaires transformations physiques et scènes de pur fantastique ou on peut voir l’héroïne vivre avec son peuple de panthères immortelles.

Mais bien sur le succès de « La féline » réside principalement dans ses acteurs prodigieux, Nastassja Kinski, alors âgée de vingt ans à peine aussi troublante, sexy et allumée que son père, le génial Klaus puis Mc Dowell, lui aussi impressionnant en frère incestueux au comportement animal.

Plus violent, sexuel, explicite et gore que le premier, « La féline » demeure pour moi un classique du cinéma fantastique des années 80 à voir et revoir pour tous les amateurs du genre…

La féline (Paul Schrader)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 08:32

Le film d’horreur est une catégorie assez peu représentée dans ces colonnes, mais je vais faire aujourd’hui une petite exception avec « Shocker » de Wes Craven.

Sorti en 1989, « Shocker » se déroule dans ses traditionnelles petites villes de banlieues américaines ou un adolescent type, Jonathan Parker (Peter Berg), bon joueur de foot de sa ville et fréquentant une petite amie blondinette fadasse Alison (Camille Cooper), voit dans ses rêves prémonitoires les agissements d’un insaisissable tueur en série appelé Horace Pinker (Mitch Pileggi).

Jonathan se sent encore plus concerné quand le tueur s’en prend à sa famille, tuant sa belle mère et ses enfants au nez et à la barbe de son père adoptif Don (Michael Murphy).

Lieutenant de police, Don Parker se charge malgré son choc de l’enquête mais se trouve dépassé par les étranges facultés de Pinker, capable d’apparaitre et disparaitre à volonté en utilisant les câbles électriques.

Pris à revers, les policiers sont tués sous les yeux impuissants de Jonathan que personne de rationnel ne croit.

Pinker qui semble user de forces surnaturelles, sent la menace représentée par Jonathan et finit par s’en prendre directement à lui, tuant après une lutte farouche et désordonnée la malheureuse Alison.

La haine de Jonathan n’a alors plus de limite et sa persévérance finit par payer puisque les policiers menés par Don coincent Pinker sur le toit d’un immeuble avant qu'il ne tue une nouvelle victime féminine.

Logiquement condamné à la chaise électrique, le détenu agressif et provocateur blesse deux policiers avec ses dents (!), survit à l'électrocution, puis use à merveille de ses facultés surnaturelles pour transférer son esprit dans le corps de son médecin (Janne Peters) alors que son enveloppe corporelle se consume.

Une course poursuite en voiture s’engage alors avant que Pinker ne provoque un accident de voiture et change une nouvelle fois de corps, prenant celui du policier Pastori (Vincent Gustaferro) qui blessé est évacué sur une ambulance au grand damne de Jonathan que son père tente de raisonner/calmer.

Maintenant officiellement mort, Pinker peut alors s’en prendre en toute liberté à Jonathan et le traque sous les traits de Pastori du reste mal en point en raison de l’accident.

La poursuite a lieu dans un parc très fréquenté dans lequel Pastori tire à de nombreuses reprises sur Jonathan en le blessant une seule fois au bras.

A bout de souffle, Pinker prend ensuite le corps d’un joggeur puis d’une petite fille qui attaque un Jonathan médusé au bulldozer avant de se rabattre sur la mère de l’enfant et un robuste ouvrier du bâtiment.

Jonathan s’en sort de justesse, alertant ses copains de l’équipe de foot de la menace dont il fait l’objet.

Les choses ne s’arrangent pas lorsque Pinker capte le corps de Cooper (Sam Scarber) l’entraineur de foot de son équipe et tente de le tuer chez lui au couteau après avoir égorgé un de ses camarades.

Jonathan est finalement sauvé par Alison qui revenu d’entre les morts sous la forme d’un spectre use de ses pouvoirs pour repousser Pinker qui semble être une incarnation de forces démoniaques.

Ceci n’est cependant pas suffisant pour se débarrasser définitivement de l’increvable tueur qui après avoir laissé mort Cooper, ressurgit à chaque fois, toujours plus féroce.

Après que Pinker ait pris l’apparence de Don Parker lui-même pour tenter de tuer Jonathan, ce dernier bascule avec lui dans le monde des ondes électromagnétiques, se trouvant piégé dans les différents canaux de télévision que leur lutte vient altérer.

Ce combat harassant prend fin lorsque Jonathan a comme idée d’utiliser la télécommande de la TV pour mettre sur pose Pinker, tandis que ses amis du club de football s’attaquent à la centrale électrique de la ville, la mettant hors service pour provoquer un blackout général qui annihile de fait tous les pouvoirs du tueur.

Pinker disparait donc en proférant de sombres menaces …tandis que Alison revient une dernière fois des étoiles parler à Jonathan.

En conclusion, « Shocker » est un teenage movie d’un autre temps à présent, avec son scénario malin montrant un tueur diabolique utilisant les ondes électriques, son budget de série B, ses quelques scènes gores, ses acteurs médiocres et ses clichés adolescents à la pelle.

Servi par une bande son très hard rock des années 80, « Shocker » est sympathique mais manque de punch, traine à mon sens trop en longueur et ne peut en aucun cas être considéré comme un must du genre.

Craven a déjà et fera par la suite bien mieux !

Shocker (Wes Craven)
Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 09:28

Grand cinéaste très branché, David Lynch a sorti son premier film en 1977, « Eraserhead ».

Film fantastique en noir et blanc et aux forts relents d’expérimentation, « Eraserhead » raconte l’histoire de Henry Spencer (Jack Nance) un homme perdu et solitaire, qui invité par les parents de son amie Mary (Charlotte Stewart), découvre que celle-ci a accouché d’un enfant prématuré.

Très mal à l’aise notamment sous le feu des questions du père, Bill (Allen Joseph), passablement surexcité et dérangé, Henry comprend qu’il va devoir reconnaitre l’enfant et épouser Mary.

Mais lorsqu’il découvre l’enfant, une horrible surprise l’attend face à l’aspect monstrueux d’une petite créature ressemblant à un bébé agneau sans bras ni jambe.

Pour ne rien arranger, le bébé gémit en permanence d’une petite voix nasillarde insupportable pour les parents.

Henry est tétanisé par cette vision de cauchemar et se réfugie dans ses rêves bizarres ou une femme (Laurel Near) dans un radiateur (!), sorte de vague Marylin Monroe aux joues déformées, tente de le rassurer.

Le couple tente maladroitement de s’occuper du bébé en le nourrissant ou tentant de la soigner d’une horrible maladie de peau, mais Henry devient fou lorsqu’il réalise que Mary est encore enceinte d’une créature similaire et lui arrache directement le fœtus du ventre, ce qui la tue.

Dès lors livré à son trouble intérieur, Henry tente de se réconforter avec la voisine (Judith Anna Roberts) puis victime de rêves horrible montrant sa tête arrachée de son corps puis exploitée par des scientifiques, et incapable de supporter davantage la situation prend la décisions de tuer en la découpant la petite créature qui agonise de manière insupportable.

En conclusion, « Eraserhead » est un ovni filmatographique qui pose immédiatement le style bizarre, dérangeant et douloureux de Lynch.

Inclassable, déroutant, « Eraserhead » est surtout insupportable par son ambiance horrifique, glauque et malsaine peuplée de bruitages particulièrement pénibles.

On pourra apprécier non sans un certain snobisme la volonté artistique du réalisateur désireux peut être de montrer une forme d’angoisse face à la paternité, mais au final trop expérimental et rebutant à mon gout « Eraserhead » m’a fait passer un véritable sale moment !

A réserver donc à un public extrêmement averti !

Eraserhead (David Lynch)
Partager cet article
Repost0
24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 14:00

Plus connu pour avoir réalisé le premier « Highlander », Russell Mulcahy s’illustra pourtant quelques années auparavant avec un film d’horreur à petit budget, « Razorback ».

Sorti en 1984 dans une certaine époque propice aux films de monstres, « Razorback » raconte l’histoire d’un énorme sanglier (aussi gros qu’un rhinocéros !) terrorisant le Bush australien.

Jack Cullen (Bill Kerr) chasseur de son état, a une dette personnelle avec cet animal monstrueux qui tua son petit fils et l’amena à traquer et tuer les sangliers présent dans l’immensité australienne.

Il croise brièvement la route de Beth Winters (Judy Morris) militante new yorkaise de la protection des animaux, qui souhaite enquêter sur le business de la chasse des kangourous.

Mais la jolie blonde dérange dans ce monde reculé ou la loi n’est qu’une vague notion et est attaquée par deux frères psychotiques, braconnant allégrement le kangourou, Benny (Chris Haywood) et Dicko Backer (David Argo).

Les deus brutes serrent sa voiture avec leur gros pickups, s’apprêtent à la violer lorsqu’une attaque nocturne du razorback les met en fuite, livrant de fait Sarah à l’appétit du monstre.

L’histoire n’en reste pourtant pas là lorsque Carl Winters (Gregory Harrison) son petit ami journaliste se rend sur place pour enquêter sur sa disparition.

Carl se fait habilement prendre à l’essai par les frères Backer et découvrent deux rustres vivant comme des animaux dans leur usine clandestine à découper les kangourous.

Conduit en pleine nuit pour chasser le marsupial, Carl ne peut se résoudre à en découper un vivant et est en représailles abandonné dans le bush.

Frigorifié et apeuré, il erre dans la nuit et échappe par miracle en se jetant dans une mare de boue à une horde de porcs sauvages qui désirait le dévorer.

Sale et épuisé, Carl se traine jusque chez Sarah Cameron (Arkie Whiteley) une jolie australienne protectrice des animaux, qui l’aide à se remettre de ses blessures.

Il lui décrit son agression et avoir vu le razorback mener la troupe de porcs.

Sarah prévient Jack qui aveuglé par la vengeance revient à la mare dans l’espoir de tuer le razorback.

L’animal se montre trop coriace pour le vieux chasseur qui trouve néanmoins dans la mare une bague prouvant que Beth a été dévorée par le razorback.

Il est néanmoins victime de la nervosité des Baker qui le prennent par surprise en pleine nuit, lui cassent les jambes et l’abandonnent près de la mare, à la merci des porcs.

Jack s’accroche mais est finalement tué par son ennemi le razorback.

C’est la mort de trop pour Carl qui s’en prend physiquement à Benny pour lui faire avouer la vérité au sujet de la mort de Beth.

Ecœuré par les révélations du demeuré, il l’abandonne dans un puits et part à la recherche de Dicko dans l’usine à kangourou.

Mais une nouvelle attaque surprise du razorback vient bouleverser la donne.

Dicko est dévoré par la bête, Sarah assommée et Carl se retrouve seul face à un monstre en apparence invulnérable.

Il parvient à le blesser avec une barre de fer et utilisant son intelligence à l’attirer sur un tapi roulant afin de le faire tomber dans les pales d’un immense hachoir mécanique.

Miraculeusement sauvé, il retrouve Sarah pour la fin du cauchemar.

En conclusion, « Razorback » est un petit film d’horreur dont le scénario peut prêter à sourire mais qui tient plus qu’honnêtement ses promesses par le climat de désolation, de cruauté et de bizarrerie qu’il parvient à instaurer.

On pense par instant à « Délivrance » ou même « Massacre à la tronçonneuse » pour l’ambiance de pequenots dégénérés profitant de la fragilité de la civilisation dans leurs contrées sauvages pour agresser en toute impunités de gentils citadins.

Comme pour tous les film sortis à cette époque, « Les dents de la mer » plane également sur « Razorback » avec un sanglier géant plutôt imposant et crédible.

Bien entendu, « Razorback » n’est qu’un film de genre qui ne séduira qu’un public restreint de connaisseurs et laissera froids la grande masse du public, mais plus de 30 ans après sa sortie, continue de forcer un certain respect par son efficacité.

Razorback (Russell Mulcahy)
Partager cet article
Repost0
6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 20:44

Dans les années 80-90, Sam Raimi se construisit une réputation de réalisateur culte notamment avec « Darkman ».

Sorti en 1990, ce film de super héros raconte les déboires de Peyton Westlake (Liam Neeson) chercheur en génétique, torturé et laissé pour mort par des tueurs dans son laboratoire, en raison des activités de sa femme Julie Hastings (Frances Mc Dormand) avocate sur les traces d’un entrepreneur véreux Louis Strack Jr (Colin Friels) en cheville avec le puissant mafieux Robert G Durant (Larry Drake).

En réalité, Westlake survit mais atrocement défiguré par les flammes.

Privé de sensations corporelles et doté d’une force hors normes, Westlake s’emmaillote de hardes crasseuses glanées dans les ruelles glauque de Los Angeles, et tente d’approcher Julie qui ne le reconnait plus et sous le choc, se laisse séduire par le cynique Strack.

L’homme devient donc mu par un puissant sentiment de vengeance, et travaillant d’arrache pied dans son laboratoire en partie remis sur pieds, parvient à trouver une formule chimique lui permettant de créer des masques des visages à partir de photos.

Il profite de ses nouveaux dons pour tuer un premier mafieux et prendre la place d’un second Pauly Mazzuch (Nicholas Worth) pour voler l’argent de Durant, qui en représailles tue son ex associé en le jetant par la fenêtre.

Mais le processus reste instable et Westlake peine à conserver pendant un temps prolongé ses masques ce qui le rend vulnérable à long terme.

Il poursuit néanmoins son processus de vendetta, allant jusqu’à prendre l’apparence de Durant en personne pour semer le trouble dans ses affaires et l’accuser notamment de crimes qu’il n’a pas commis.

Lorsque le mafieux s’en aperçoit un mano à mano sympathique entre les deux hommes a lieu sous les regards médusés des gangsters.

La science des masques de Westlake lui permet d’approcher à nouveau Julie sous son ancienne apparence et lui prouver qu’il est encore en vie.

La réaction de Julie est favorable et la fait rompre immédiatement avec Strack, qui furieux somme Durant d’éliminer définitivement l’ennuyeux scientifique.

Durant emploie donc les grands moyens, tirant sur lui à l’aide d’armes lourdes depuis un hélicoptère tandis que Westlake se débat suspendu à un fil au dessus du vide.

Mais l’habile scientifique provoque le crash de l’hélicoptère, ce qui force Strack a prendre en otage Julie après lui avoir avoué sa face criminelle.

Tout ce beau monde se retrouve donc en haut d’un building.

Insensible au vertige et très déterminé, Strack est un adversaire particulièrement coriace, d’autant plus que Westlake tente de protéger la vie de Julie qui ne tient qu’à un fil.

Il en vient finalement à bout et le tue.

Mais traumatisé par sa nouvelle apparence, il préfère garder ses distance avec Julie, préférant se faire appeler Darkman.

En conclusion, « Darkman » a tout du film de série B misant tout sur ses effets horrifique et un budget des plus limités.

Raimi se fait ici plaisir, utilisant la mythologie du super héros, pour la tordre à son gout en créant un personnage laid qui rappelle fortement « Spawn » de Todd Mc Farlane sans que l’on sache précisément qui a influencé l’autre.

Avec le temps, le film a bien entendu salement vieilli et fait pale figure dans ses scènes d’actions certes violentes mais sans grandes surprise.

Héros sans pouvoirs si ce n’est de changer temporairement de visage (comme Fantômas !), Darkman est en réalité assez peu charismatique malgré les efforts du très sérieux Liam Neeson, à la présence disons le assez décalé dans cet univers underground.

Un film donc plutôt faiblard, à trois niveaux en dessous du premier « Robocop » de Verhoeven, qui ne comblera que les amateurs un peu nostalgiques du genre.

Darkman (Sam Raimi)
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 20:18

exorciste-copie-1.jpg5.gif

 

 

William Friedkin a déjà eu les honneurs de ce blog, aussi « L’ exorciste » sorti en 1973 vient il confirmer la réputation d’excellence de ce réalisateur américain.

Film sulfureux et culte adapté d‘un livre de William Peter Blatty, « L’exorciste » se déroule à Georgetown, quartier universitaire de Washington, ou Regan (Linda Blair) la jeune fille d’une célèbre actrice appelée Chris Mc Neil (Ellen Burstyn) souffre de troubles du comportement.

Inquiète pour sa fille, Chris multiplie les rendez vous médicaux qui ne donnent malheureusement pas grand-chose.

Les médecins restent perplexes et même après des scanners ne parviennent pas à déterminer des causes organiques du comportement inquiétant de Regan.

Pire, Regan devient de plus en plus agressive et incontrôlable, n’hésitant pas à insulter et molester un psychiatre (Arthur Storch) repoussé violemment.

Tandis que les Mc Neil se débattent avec une angoisse toujours croissante, un prêtre nommé Karras (Jason Miller) fortement perturbé par la mort récente de sa mère, est contacté par le lieutenant de police Kinderman (Lee J Cobb) suite à la mort plus que suspecte de Burke Dennings (Jack Mc Gowran) un employé des Mc Neil, retrouvé le cou brisé dans un escalier proche de la maison.

Kinderman est en effet intéressé par les doubles compétences de Karras, à la fois prêtre et psychiatre pour l’aider à tirer au clair cette ténébreuse affaire.

Après avoir rencontré Chris et gagné sa confiance, Karras accepte de voir Regan et comprend que la jeune fille est possédée par un démon, qui modifie sa voix, accroit sa force physique, la rend agressive, odieuse et violente jusqu’à l’incontrôlable.

Malgré son courage, Karras est perturbé par les allusions du démon à la mort de sa mère qui continue de la hanter dans ses rêves et prend la décision de contacter l’église pour l’aider à exorciser Regan.

Inexpérimenté dans cet exercice, Karras reçoit l’aide du vieux père Merrin (Max Von Sydow), revenu d’un long voyage en Irak, ou il exhuma sur un site de fouille une statuette mésopotamienne représentant le diable.

Ensemble, les deux hommes tentent alors un difficile exorciste contre une créature surpuissante capable malgré ses liens de projeter des objets, d’expulser un liquide verdâtre immonde ou de faire tourner sa tête à 360°.

Merrin mène la cérémonie et agresse l’esprit qui a investi le corps de la pauvre Regan.

Le combat est intense, effrayant et malgré quelques avancées, Merrin à bout de forces, meurt, terrassé par son redoutable adversaire.

C’est alors Karras qui reprend finalement le processus en violentant Regan et en demandant au démon de le posséder.

Dans un dernier sursaut, Karras se jette par la fenêtre et meurt, libérant ainsi Regan de l’emprise destructrice.

En conclusion, doublement oscarisé et multi récompensé, « L’exorciste » est un véritable chef d’œuvre et sans nul doute le meilleur film d’horreur de tous les temps.

Plus que son scénario en apparence assez simple, c’est surtout son atmosphère maléfique et malsaine qui prend aux tripe et ne lâche jamais le spectateur, jusqu’à le hanter jusqu’à la fin de ses jours.

Il y a bien sur les effets spéciaux, particulièrement impressionnants et ce gore blasphémateur qui choquera toujours les âmes les plus sensibles, mais de manière plus profonde cette ambiance à la fois intime et froide, qui vous atteint en plein cœur.

Friedkin joue habilement avec nos peurs enfouies, comme le sentiment d’échec de Carras, prêtre athlétique qui boxe et court seul sur les stades universitaires pour tenter d’oublier la mort de sa mère livrée malgré lui à une complète déchéance physique et mentale.

Impossible non plus de passer à coté du jeu de la jeune Linda Blair, investie malgré elle d’une puissance surnaturelle d’une intensité inouïe.

Si à cela vous ajoutez la musique particulièrement prenante, vous obtenez un chef d’œuvre d’épouvante, qui n’a pas fini de fasciner et de traumatiser des générations entières de spectateurs.

Un régal sombre et iconoclaste qui reste néanmoins à ne pas mettre devant tous les yeux …

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 18:43

killer_croc_2.jpg1-copie-1

 

 

Sur la lancée du film précédent, Gianneto de Rossi prend le relais de son ami De Angelis pour réaliser en 1990 « Killer crocodile 2 ».

Fort logiquement, l’œuf baigné d’émanation radioactive a éclos et donné naissance à un nouveau crocodile géant qui sévit prêt de d’une zone de Floride, ou le maire Mr Baxter a pour but de créer un immense complexe touristique destiné à rentabiliser son merveilleux littoral.

Attaché à ses futurs bénéfices, Baxter (Hector Alvarez) explique qu’il a nettoyé le fleuve, tout faisant mine d’ignorer les barils radioactifs encore tapis sous le fleuve, et paye des hommes de mains locaux pour éliminer les gêneurs, comme ce vieux journaliste venu fouiner dans ses dépôts de barils.

Liza (la superbe Debra Karr) une journaliste new yorkaise doté d’un fort tempérament est dépêchée par son patron pour enquêter sur cette affaire, et sent immédiatement que le maire ne joue pas franc jeux tandis que le crocodile géant sème la mort aussi bien en mer que dans le fleuve ou il s’attaque à une embarcation transportant des enfants puis aux hommes de main de Baxter, décimés dans leur propre cabane de bois !

Prête à tout, elle se rend sur le fleuve pour retrouver les fameux barils et après avoir repoussé les assauts de son guide, plus attiré par ses courbes alléchantes que par diriger correctement son bateau, se trouve nez à nez avec le crocodile qui tue son guide et rend inutilisable le moteur de l’embarcation.

Livrée à elle-même dans une zone tropicale hostile peuplée de marais, d’insectes et de serpents, Liz ne doit son salut qu’à l’arrivée du journaliste Kevin (Richard Anthony Crenna) envoyé par son patron pour la secourir.

Après avoir contacté le vieux chasseur de crocodile Joe (Enio Girolami), Kevin se rend avec lui sur le fleuve pour retrouver Liz.

Mais ce crocodile s’avère trop féroce et malin pour Joe, et le chasseur finit par périr dans le fleuve devant son ami Kevin qui après avoir juré de le venger, finit par retrouver Liz.

Malgré des rapports tendus, Kevin et Liz se rapprochent face à la menace du crocodile géant et finissent par devenir amants.

Une fois revenus dans la maison de Joe, ils s’arment de bâtons de dynamite pour affronter le monstre.

L’affrontement final aura lieu autour d’un bateau de touristes adeptes du ski nautique, avec l’explosion de la bête à coup de dynamite.

En conclusion, « Killer crocodile 2 » est une pale suite du premier opus avec un budget guère plus important, ce qui rend les scènes d’actions avec un crocodile mécanique bien statique aussi grotesques et involontairement drôles.

Pas de progrès donc du point de vue de la réalisation et un appauvrissement global des dialogues débiles ainsi que des personnages, avec le pittoresque Girolami bien terne dans son rôle de faire valoir liquidé à la va vite, un Crenna au look de George Michael (période Wham !).

Karr est certes une très belle femme qui ne manque pas de piquant et se démène comme elle peut, mais cela ne suffit pas à sortir de la fange ce « Killer crocodile » à court de souffle.

On pourra donc passer très vite sur ce nanard sans âme.

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 21:35

killer_croc.jpg2

 

 

Détour vers la catégorie parfois attachante des films d’horreurs de catégorie B avec « Killer crocodile » de Fabrizio de Angelis.

Sorti en 1989, « Killer crocodile » qui m’avait été recommandé il y a une dizaine d’années par deux amis Laurent et Fabrice, est bâti sur la trame minimaliste d’une catastrophe écologique dans une zone caribéenne avec le déversement de barils radioactifs dans un fleuve, avec pour effet la mutation d’un crocodile pour atteindre des proportions gigantesques.

Un groupe d’écologistes tenaces mené par Kevin (Richard Anthony Crenna) met en évidence la pollution du fleuve ce qui n’émeut pas le juge (Van Johnson) engoncé jusqu’au cou dans les magouilles avec le journaliste Foley (Bill Wohrman)et  qui ferme complaisamment les yeux sur ses malversations sans que leur origine soit clairement expliquée.

Mais le refus du juge se heurte à la découverte du corps d’une des écologistes jusqu’ici portée disparue.

Le corps atrocement mutilé est expertisé par Joe (Enio Girolami), un vieux baroudeur rugueux au look de crocodile dundee qui se montre catégorique sur une attaque de crocodile géant.

Le vieux chasseur s’attire la sympathie du groupe uni contre l’attitude négative du juge et du journaliste, qui cherchent de leur coté à masquer leur petit trafic en faisant croire à un accident de bateau.

Mais l’attaque par le crocodile d’un groupe d’enfants et la mort d’un parent, viennent réduire à néant leur stratégie.

Les écologistes pensent d’abord à protéger l’animal, mais une nouvelle attaque de la bête, conduisant à la perte d’une d’entre eux, avive la colère de Kevin, qui par vengeance se range aux cotés de Joe à l’idée d’exterminer le tueur.

Entre temps, Foley et le juge désireux de faire disparaitre les futs radioactifs, se rendent en douce sur le fleuve mais se disputent car le juge répugne à faire exploser les barils ce qui conduit le peu recommandable Foley à l’expédier par-dessus bord.

Pourtant ni lui ni le juge ne l’emporteront au paradis puisque leur chemin croisera celui du crocodile qui les châtiera de ses mâchoires implacables.

Joe et Kevin, partis à leur tour à la chasse au croco armés de balles surpuissantes capables de percer son épaisse carapace, sont pris en défaut par une attaque surprise de la bête, et Joe emporté par l’orgueil du chasseur est englouti dans les flots à la suite de sa proie.

Livré à lui-même et seul face à son destin, le peu expérimenté Kevin affronte le crocodile et reçoit in extremis les conseils du vieux Joe, grièvement blessé mais néanmoins vivant sur une des berges.

Au final, Kevin finit par tuer le crocodile en lui expédiant l’hélice du bateau en pleine gueule.

Le calme revient donc dans le fleuve même si un œuf de bébé crocodile semble éclore …

En conclusion, pauvrement inspiré des « Dents de la mer », « Killer crocodile » est-ce qu’on appelle un navet amusant au second degré.

Cet effet comique notons le bien involontaire est principalement du aux effets spéciaux complètement fauchés, qui font du crocodile sensé etre terrifiant une grosse créature en plastique incroyablement statique et peu réaliste.

Autre aspect irrésistiblement comique, les dialogues absolument ridicules avec quelques répliques mémorables de ce bon vieux Joe, mélangeant vulgarité absolue et absurdité.

Impossible donc de prendre au sérieux « Killer crocodile » petit film d’horreur sans budget avec des acteurs sous qualifiés mais ce délicieux film de série Z, peut sans difficulté se déguster lors d’une soirée détente bien arrosée !

Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 17:12

solitaire.jpg4.gif

 

 

Nouveau changement assez radical de registre avec « Solitaire » film d’épouvante australien de Greg Mc Lean.

Sorti en 2007, « Solitaire » prend place dans l’immense territoire désertique et sauvage du Nord de l’Australie.

Le guide touristique américain Pete Mc Kell (Michael Vartan) se rend dans ce coin perdu aux habitants rustres et peu accueillants pour une croisière sur un fleuve afin de reconnaitre les lieux en vue d’écrire un futur article.

Il embarque avec d’autres touristes sur un petit bateau à fond plat pilotée par Kate Ryan (Radha Mitchell) guide touristique locale.

L’excursion au milieu de montagnes encaissées est superbe et donne même le loisir d’observer d’immenses crocodiles nourris à des fins touristiques.

Rassurés par Kate, les touristes ont finalement plus à craindre de la rudesse des autochtones, notamment Neil Kelly (Sam Worthington) et son associé qui provoquent une altercation à bord, résolue par l’expulsion dans l’eau de la brute épaisse.

Au moment de rentrer, un fusée de détresse oblige Kate à dévier de sa route pour aller voir de quoi il en retourne.

Isolé dans une crique du fleuve, le bateau de croisière est violemment heurté par une grosse forme mouvante ce qui contraint les touristes à l’évacuer en urgence et à trouver refuge sur une petite ile.

Percé, le bateau se trouve rapidement inutilisable tout comme la radio, ce qui réduit instantanément toute chance de résolution rapide de cette situation embarrassante.

Les touristes comprennent assez vite qu’un gros crocodile particulièrement agressif est à l’origine de l’attaque et se retranche nerveusement sur l’ile.

Leur stress est augmenté par le fait que l’eau autour de l’ile monte, ce qui ne laisse que quelques heures avant d’être complètement submergés.

L’arrivée subite de Neil et son bateau semble être momentanément apporter la solution mais les deux inconscients sont également violemment percutés par le crocodile.

Seul Neil parvient à regagner l’ile in extremis et à avoir la vie sauve.

Sur l’ile la survie s’organise et comme souvent dans des situations extrêmes, les individualités s’expriment, avec bien souvent des réactions de panique irraisonnée.

Courageux, Neil parvient à nager sur l’autre rive et à accrocher entre les arbres une corde à 3 mètres du sol pour faire passer les gens hors de l’ile.

L’opération risquée fait débat au sein du groupe mais l’urgence de la montée des eaux oblige à prendre une décision rapide.

Un à un les touristes se préparent mais Mary Ellen (Caroline Brazier) qui passe en premier sur la corde bloque à mi parcours.

Derrière ce ralentissement provoque une réaction de panique et une famille tente de passer à son tour ce qui provoque la rupture de la corde et la mort des audacieux.

De son coté, Neil est également tué par le crocodile.

L’option de la corde semblant avoir fait long feu, Pete prend alors la relève et parvient à décider le groupe de ferrer le crocodile avec un appât géant afin de le distraire le temps de traverser à la nage.

Le risque est cette fois encore plus grand mais est finalement couru par désespoir.

Après quelques tentatives infructueuses, Pete parvient à ferrer la bête et permet à l’essentiel des survivant de passer de l’autre coté, à l’exception de Kate, happée par le crocodile.

Sain et sauf sur l’autre rive mais dévoré de chagrin, Pete guidé par le chien de Kate se résigne finalement à se frayer un chemin dans l’épaisse foret australienne.

Le chemin dans cette ambiance tropicale est harassant et Pete à bout de forces finit par tomber dans un arbre creux menant à une grotte remplie d’eau ou comble de malchance sont entreposés les corps des victimes du crocodile !

Surmontant son horreur, Pete découvre le corps de Kate, inconsciente, grièvement blessée mais finalement encore vivante.

Pete doit pourtant se résoudre à affronter le crocodile dans son immonde tanière et réussit avec beaucoup de courage et de chance à le tuer à l’aide d’un morceau de bois enfiché dans sa gueule.

Il rassemble alors ses dernières forces pour hisser Kate hors de l’arbre et rejoint une aire de secours ou il sont pris en charge.

En guise d’hommage, un article supplémentaire vantant son exploit vient orner le bar du coin …

En conclusion, « Solitaire » est un très bon film de série B qui remplit parfaitement son office.

Les effets spéciaux sobres et bien dosés, sont de bonne qualité et donnent une vision réaliste des attaques du monstre.

Filmé dans un cadre somptueux qui ne pourra que vous donner envie de visiter ces splendides territoires australiens, « Solitaire » réussit de surcroit à tenir parfaitement en haleine le spectateur en lui injectant ce qu’il est venu chercher : une bonne dose de terreur.

A recommander donc à tous les amateurs du genre thriller aquatique qui ne pourront que se régaler !

Partager cet article
Repost0
5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 19:17

misery.jpg5

 

 

Sorti en 1990, « Misery » de Rob Reiner est un classique du film d'horreur et l’une des meilleurs adaptations d’un livre de Stephen King.

L’histoire est celle d’un romancier à succès, Paul Sheldon (James Caan), qui à la suite d’un grave accident de voiture sur une route enneigée du Colorado se trouve recueilli par une femme vivant seule dans une grande maison, Annie Wilkes (Kathy Bates).

Mal en point, avec un bras en écharpe et des fractures aux jambes, Sheldon met plusieurs heures avant de reprendre conscience.

Après avoir remercié sa bienfaitrice, il se soucie de donner des nouvelles à sa fille et à son éditrice New-yorkaise Maria Sindell (Lauren Bacall), qui attend avec impatience la livraison de son dernier manuscrit fraichement achevé.

Mais Annie lui répond que en raison des chutes de neige abondante, les routes et lignes téléphoniques de la région sont coupées et que le mieux à faire est de patienter jusqu’à leur rétablissement.

Bloqué sur son lit, Sheldon n’a pas beaucoup d’autres possibilités que de se résigner.

Il découvre alors que l’infirmière Annie est l’une de ses plus ferventes admiratrice et qu’elle se passionne pour la saga des « Misery » à laquelle Sheldon vient justement de donner un nouvel épisode.

Pétri de reconnaissance, l’auteur cède à la curiosité de son admiratrice et lui donne à lire en exclusivité son manuscrit.

Peu à peu, un sentiment de malaise s’installe autour du personnage d’Annie, capable de brusques sautes d’humeur à propos de broutilles sans intérêt.

Alors que Maria, inquiète alerte le vieux sheriff local Buster (Richard Farnsworth) qui entreprend avec de faibles moyens des recherches dans un paysage recouvert de neige, Annie se révèle soudainement menaçante à l’égard de Sheldon, qui a eu l’outrecuidance de faire mourir son héroïne.

L’écrivain est battu, obligé de détruire par les flammes son manuscrit et de le réécrire à la manière de Annie.

Sheldon comprend alors qu’il est en grave danger chez une déséquilibrée mentale qui le séquestre.

Il bâtit une stratégie de lutte en détournant une partie des somnifères que lui administre l’infirmière en vue de la droguer.

Il tente également de retrouver un peu de mobilité et d’autonomie en se déplaçant dans l’appartement sur un fauteuil roulant ou en rampant lorsque Annie le quitte pour faire des courses.


La ruse du somnifère échoue finalement et Annie lui révèle soudainement son désir de mourir en lui exhibant une arme à feu.

Comprenant que la question est maintenant de sa propre survie, Sheldon s’arme d’un couteau de cuisine mais se réveille sanglé sur le lit avec une Annie plus haineuse que jamais qui n’hésite pas à lui briser les chevilles à coup de masse pour l’estropier.

Affaibli et perclus de douleur, Sheldon entrevoit une ultime porte de sortie lorsque le tenace et habile Buster parvient à remonter jusqu’à la demeure de Annie, mais le vieux shérif est abattu alors qu’il venait de le découvrir caché dans une cave.

Sheldon abat une ultime carte en demandant un répit à Annie le tend de terminer son manuscrit, après quoi il pourra céder à ses désirs et entre abattu eu une sorte de cérémonie de sacrifice rituel.

Le moment venu, il se sert de sa machine à écrire comme arme et parvient après une lutte violente et désordonné à finalement tuer sa tortionnaire.

Le film se conclut sur un épilogue ou même dans le cadre paisible d’un restaurant huppé, Sheldon est encore hanté par l’esprit de Misery.

En conclusion, ne cherchez plus, « Misery » est le chef d’œuvre incontournable du film d’horreur des années 90, et pourrait être le pendant idéal au « Psychose » d’Alfred Hitchcock.

Servi par des acteurs éblouissants (et un oscar mérité pour Kathy Bates), Reiner instaure un suspens croissant graduellement au fur et à mesure que la personnalité déviante de l’infirmière-fan se révèle à jour.

Psychologiquement aussi génial que malsain, il explore au maximum la relation de dépendance d’un homme puissant car riche livré aux caprices d’une malade mentale imprévisible et sadique.

Difficile de ne pas donc se trouver happé par la construction géniale du film baignant dans une atmosphère lourde froid et neige hivernaux accentuant davantage le huis clos oppressant.

Un film culte à voir et revoir inlassablement.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories