Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 20:18

exorciste-copie-1.jpg5.gif

 

 

William Friedkin a déjà eu les honneurs de ce blog, aussi « L’ exorciste » sorti en 1973 vient il confirmer la réputation d’excellence de ce réalisateur américain.

Film sulfureux et culte adapté d‘un livre de William Peter Blatty, « L’exorciste » se déroule à Georgetown, quartier universitaire de Washington, ou Regan (Linda Blair) la jeune fille d’une célèbre actrice appelée Chris Mc Neil (Ellen Burstyn) souffre de troubles du comportement.

Inquiète pour sa fille, Chris multiplie les rendez vous médicaux qui ne donnent malheureusement pas grand-chose.

Les médecins restent perplexes et même après des scanners ne parviennent pas à déterminer des causes organiques du comportement inquiétant de Regan.

Pire, Regan devient de plus en plus agressive et incontrôlable, n’hésitant pas à insulter et molester un psychiatre (Arthur Storch) repoussé violemment.

Tandis que les Mc Neil se débattent avec une angoisse toujours croissante, un prêtre nommé Karras (Jason Miller) fortement perturbé par la mort récente de sa mère, est contacté par le lieutenant de police Kinderman (Lee J Cobb) suite à la mort plus que suspecte de Burke Dennings (Jack Mc Gowran) un employé des Mc Neil, retrouvé le cou brisé dans un escalier proche de la maison.

Kinderman est en effet intéressé par les doubles compétences de Karras, à la fois prêtre et psychiatre pour l’aider à tirer au clair cette ténébreuse affaire.

Après avoir rencontré Chris et gagné sa confiance, Karras accepte de voir Regan et comprend que la jeune fille est possédée par un démon, qui modifie sa voix, accroit sa force physique, la rend agressive, odieuse et violente jusqu’à l’incontrôlable.

Malgré son courage, Karras est perturbé par les allusions du démon à la mort de sa mère qui continue de la hanter dans ses rêves et prend la décision de contacter l’église pour l’aider à exorciser Regan.

Inexpérimenté dans cet exercice, Karras reçoit l’aide du vieux père Merrin (Max Von Sydow), revenu d’un long voyage en Irak, ou il exhuma sur un site de fouille une statuette mésopotamienne représentant le diable.

Ensemble, les deux hommes tentent alors un difficile exorciste contre une créature surpuissante capable malgré ses liens de projeter des objets, d’expulser un liquide verdâtre immonde ou de faire tourner sa tête à 360°.

Merrin mène la cérémonie et agresse l’esprit qui a investi le corps de la pauvre Regan.

Le combat est intense, effrayant et malgré quelques avancées, Merrin à bout de forces, meurt, terrassé par son redoutable adversaire.

C’est alors Karras qui reprend finalement le processus en violentant Regan et en demandant au démon de le posséder.

Dans un dernier sursaut, Karras se jette par la fenêtre et meurt, libérant ainsi Regan de l’emprise destructrice.

En conclusion, doublement oscarisé et multi récompensé, « L’exorciste » est un véritable chef d’œuvre et sans nul doute le meilleur film d’horreur de tous les temps.

Plus que son scénario en apparence assez simple, c’est surtout son atmosphère maléfique et malsaine qui prend aux tripe et ne lâche jamais le spectateur, jusqu’à le hanter jusqu’à la fin de ses jours.

Il y a bien sur les effets spéciaux, particulièrement impressionnants et ce gore blasphémateur qui choquera toujours les âmes les plus sensibles, mais de manière plus profonde cette ambiance à la fois intime et froide, qui vous atteint en plein cœur.

Friedkin joue habilement avec nos peurs enfouies, comme le sentiment d’échec de Carras, prêtre athlétique qui boxe et court seul sur les stades universitaires pour tenter d’oublier la mort de sa mère livrée malgré lui à une complète déchéance physique et mentale.

Impossible non plus de passer à coté du jeu de la jeune Linda Blair, investie malgré elle d’une puissance surnaturelle d’une intensité inouïe.

Si à cela vous ajoutez la musique particulièrement prenante, vous obtenez un chef d’œuvre d’épouvante, qui n’a pas fini de fasciner et de traumatiser des générations entières de spectateurs.

Un régal sombre et iconoclaste qui reste néanmoins à ne pas mettre devant tous les yeux …

Partager cet article
Repost0

commentaires

R
Il me semble que la musique est de mike olfield et non lalo shiffrin.
Répondre
S
Il y a sept compositeurs différents crédités sur ce film !

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories