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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 09:12

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Bascule cathartique vers les films d’horreur avec « Piranha 3D » d’Alexandre Aja.

Déjà remarqué pour son très bon remake de « La colline a des yeux » de Wes Craven en  2006, Aja récidive en 2010 en s’attaquant au classique de Joe Dante.

Nous sommes en Arizona, dans une petit ville américaine près du Lac Victoria qui s’apprête à être envahis d’étudiants américains déchainés pour le traditionnel Spring break.

Mais bien entendu, le sheriff Julie Forester (Elisabeth Sue) est alertée par la disparition d’un vieux pécheur dont le corps est retrouvé rongé jusqu’aux os aux abords de l’immense lac.

Ceci n’est pas suffisant pour empêcher les festivités et leurs énormes retombées financières pour la municipalité.

Jake (Steven R Mc Queen), le jeune fils de Julie est attiré comme un aimant par Kelly (Jessica Szohr), une jolie brune locale qui se laisse entrainer dans la folie du spring break.

La tentation est aussi forte pour Jake, qui est convaincu par un producteur de films X, Derrick Jones (Jerry O’Connell) pour servir d’assistant en repérage d’endroits pour tourner sur le lac.

Il faut dire que Derrick a comme argument décisif deux actrices aux formes surdimensionnées Danny (Kelly Brook) et Crystal (Riley Steele).

Jake ment à sa mère qui l’avait chargé de surveiller son frère Zane et sa sœur Lara, et accompagne Derrick, son équipe et la pauvre Kelly sur le lac.

Livrés à eux même, les enfants embarquent sur un bateau et dérivent gentiment sur le lac sans se douter des prédateurs aquatiques qui rodent.

Tandis que Jake assiste fasciné à des scènes de débauches mêlant alcool et exhibitionnisme lesbien sur le bateau loué par Derrick, une équipe de scientifiques examinant une faille sous marine ou serait localisé un lac sous terrain est attaquée par les monstres, des piranha préhistoriques extrêmement agressifs.

L’équipe est décimée, mais le jeune Novak Radzinsky (Adam Scott) parvient à recueillir un spécimen vivant et à le faire expertiser par un biologiste qui lui révèle la véritable nature de la menace.

Forester et son imposant adjoint Fallon (Ving Rhames) tentent alors de mettre fin au Spring break mais ne sont pas écoutés par une foule d’étudiants surexcités par l’alcool, la musique et la drogue.

Les piranhas attaquent alors sur tous les fronts et font un carnage dans la foule, tuant et mutilant un nombre élevé de personnes.

Du coté de Derrick et Jake, la situation n’est pas meilleure, car si le bateau parvient à récupérer Zane et Lara, il est lui aussi rendu vulnérable lorsqu’à la suite du fausse manœuvre sa coque se trouve éventrée par des rochers.

La lutte pour la survie commence alors et Forester comprenant le danger auquel sont exposés ses enfants prend un bateau rapide pour tenter avec Novak de les secourir.

Sur le navire échoué, les victimes s’amoncellent, Crystal puis Derreck son dévorés tandis que Kelly reste bloquée dans la cale du navire, avec la sensation angoissante de la montée des eaux infestées de prédateurs.

Jake fait preuve d’un grand courage, sacrifiant un Derreck agonisant et secourt la belle.

De son coté, Forester arrivée sur place, tend un filin pour transférer les survivants sur son embarcation.

Danny est la dernière victime des piranhas et une fois les enfants mis en lieu sur, Jake et Kelly font alors exploser le navire et se font tracter à grande vitesse par le hors bord pour échapper aux mâchoires infernales.

Le film se conclut de manière humoristique par la révélation sanglante du fait que les piranhas détruits dans l’explosion ne seraient en fait que des bébés !

En conclusion, ayant déjà été peu emballé par le film initial de Joe Dante, qui copiait allégrement « Les Dents de la mer » de Spielberg, « Piranha 3D » est l’un des pires films d’horreurs que j’ai vu de ma vie.

Le scénario ultra basique est d’une pauvreté absolue et tente de compenser sa vacuité par une débauche d’effets spéciaux en 3D, sensés plonger le spectateur dans un océan de terreur en accentuant le coté masse grouillante et dévorante d’une meute de piranhas.

Outre ses défauts de fonds, « Piranha 3D » baigne dans une atmosphère étouffante de vulgarité et de sexualité pornographique non totalement assumée.

En effet, le film se complait dans des cadrages des corps siliconées d’actrices X et d’étudiantes éméchées mais ne montre jamais une seule scène d’amour physique.

On voit donc que « Piranha 3D » ratisse large un public de 18-25 ans, en mêlant effets gore peu efficace et sexe décadent.

Un sous film assez répugnant donc à oublier bien vite.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 20:49

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Vous le savez j’apprécie beaucoup les films catastrophes aquatiques et encore davantage si ils traitent de prédateurs féroces comme les requins.

Dans cette optique, « The reef » d’Andrew Traucki est le parfait archétype de ce type de production assimilée peut etre un peu vite à une série B.

Sorti en 2010, « The reef » raconte de manière classique la virée en voilier prêt d’une ile australienne d’un couple composé de Suzie (Adrienne Pickering) et Matt (Gyton Grantley), de sa sœur Kate (Zoe Naylor) et de deux skippers Warren (Kieran Darcy Smith) et Luke (Damian Walshe-Howling) ce dernier ayant eu une aventure avec Kate.

Après avoir gouté la splendeur exotique des iles australiennes, les plaisanciers sont attirés par des gestes de Warren qui leur indique que les mouvements de marée font que l’eau se retire très vite.

Ils tentent donc de quitter les lieux au plus vite mais jouent de malchance lorsque le canot pneumatique est crevé par un récif, le moteur thermique peine à redémarrer et surtout le navire heurte de plein fouet un récif.

Eventré, le voilier chavire plongeant l’équipage en plein désarroi.

Après le passage obligé du choc et de la survie, un choix décisif s’impose : soit rester sur le navire éventrée en attendant les secours, soit tenter de nager 6-8 kilomètres jusqu’à l’ile la plus proche.

La décision de nager se fait quasiment à l’unanimité et seul Warren tétanisé par l’idée de nager dans une mer qu’il sait infestée de requins préfère rester à bord.

Les quatre plaisanciers décident donc de nager en s’aidant de palmes et de flotteurs en mousse, seul Luke disposant d’un masque de plongée.

Mais rapidement la situation se tend lorsqu’ils se sentent épiés, frôlés par des ombres.

La découverte du corps mutilé d’une tortue n’arrange en rien l’humeur des survivants surtout que leurs craintes se justifient lorsque le corps profilé d’un requin blanc commence à se dessiner dans les eaux chaudes.

Malgré les conseils de Luke et leur volonté de ne pas céder à la panique, le stress monte graduellement et Matt qui avait quitté le groupe pour récupérer son flotteur est la première victime d’une attaque.

Suzie ne tarde pas à le suivre à quelques heures d’intervalles et une nuit particulièrement éprouvante.

Matt et Kate reprennent alors courage lorsqu’ils atteignent un premier atoll rocheux d’une taille modeste.

Mais le dernier trajet jusqu’à une petite ile leur permettant de se reposer enfin sera fatal à Matt qui est finalement broyé par les mâchoires infernales non sans avoir opposé une résistance crane.

Le film laisse penser que Warren laissé seul sur un bateau cerné de requins a également péri de manière atroce, laissant Kate seule survivante et finalement secourue.

En conclusion, « The reef » tient toutes ses promesses et délivre un suspens certes classique mais terriblement efficace.

Le réalisme des situations et des attaques de requins permet au spectateur de parfaitement s’immerger dans l’ambiance angoissante des eaux chaudes du corail australien.

Dans un genre analogue, on peut penser que « Open water, en eaux profondes » distille un suspens encore plus terrible avec ce jeu lent et cruel autour de victimes démunies dans l’immensité de l’océan mais ne boudons pas notre plaisir, « The reef » demeure un très bon film pour tous les amateurs de sensations fortes.

Et toujours cette peur viscérale d’être dévoré vivant et d’avoir ses restes dispersés au fin fond de l’océan, en disparaissant à tout jamais dans les abysses …

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 17:47

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Grand spécialiste du film d’horreur, Chuck Russell réalise en 1988, « Le blob » remake d’une vieux film d’horreur/SF des années 50 intitulé « Danger planétaire ».

Comme dans la plupart de ce type de film, l’histoire se déroule dans une petite ville américaine, ou évoluent des adolescents type comme le footballeur US Scott (Ricky Paul Goldin) amoureux transi de la belle Meg Penny (Shawnee Smith) fils d’un pharmacien peu commode ou bien le motard rebelle Brian Flagg (Kevin Dillon) plus solitaire et marginal, le tout supervisé par un sheriff local aussi épais que bonnard Herb Geller (Jeffrey De Munn) et du révérend Meeker (Del Close) toujours moralisateur.

Pourtant cette quiétude va être brisée par la tombée d’un météorite dans la foret bordant la ville.

Rapidement, le météorite va éclater et libérer une substance visqueuse (Le blob) capable de ramper et d’infecter les organismes vivant comme le clochard qui va la découvrir.

Percuté par la voiture de Scott et Meg partis en virée, le clochard derrière lequel courrait son ami Brian est amené à l’hôpital ou décède complètement dévoré par le blob.

Le monstre commence alors à faire de monstrueux ravages dans l’hôpital et tue Scott qu’il digère vivant.

En état de choc, Meg parvient à s’échapper et se rapproche de Brian, seul personne à croire sa version des faits après avoir été lui-même soupçonné de meurtre.

Le blob s’insinue dans les canalisations de la ville, surprenant les gens par leurs éviers, et les happant à l’aide de puissants tentacules les ramenant vers sa bouche vorace.

Semblant inarrétable il décime les clients d’un snack dont le sheriff Geller proche de la serveuse également assassinée ainsi que son cuisinier.

C’est alors qu’interviennent de curieuses forces militaires en combinaisons isolantes commandé par le professeur Meadows (Joe Seneca), plus obsédé par sa découverte scientifique que par la sauvegarde de la population.

Le révérend Meeker a également son interprétation spirituelle du phénomène avec l’arrivée de l’apocalypse.

En entrant en contact avec les militaires, Meg et Brian comprennent que le blob n’est en rien une créature extra terrestre mais bel et bien une expérience scientifique extrême visant à créer le virus biologique ultime pour remporter la guerre froide.

Ils parviennent à échapper à la quarantaine établie sur la ville pour aller tenter de sauver les deux frères de Meg menacés par le blob alors qu’ils voyaient en cachette un massacre à la tronçonneuse au cinéma.

Prenant d’énormes risques, Meg entraine ses frères dans les égouts pour fuir le blob qui dévore un par un les spectateurs du cinéma.

La poursuite est âpre, intense, et Meg ne peut sauver qu’un seul des ses frères qu’elle fait passer à la surface.

Mais Meadows décide de piéger le blob dans les égouts et de sacrifier les gens s’y trouvant, ce qui piège Meg et Brian venu à son concours sur sa fidèle moto après avoir semé la police à l’aide d’un saut particulièrement audacieux.

Heureusement Brian utilise une rocket d’un soldat tué par le blob pour percer en force une entrée à la surface.

Rendu furieux par les charges explosives, le blob est maintenant incontrôlable.

Il tue Meadows (qui a dit qu’il l’avait bien cherché ?) blesse le prêtre au visage, et poursuit les humains encore en vie.

Au cours d’une fuite désespérée, Meg comprend que le blob est vulnérable au froid généré par la neige carbonique d’un extincteur.

Tout naturellement (?) Brian exploite cette vulnérabilité pour l’asperger de neige carbonique à l’aide d’un camion de pompier (fort judicieusement ?) dérobé.

Blessé et désorienté, le blob perd les pédales tombe sur le camion et meurt, réduit en cristaux.

Alors qu’on pense avoir trouvé un happy end mérité, Meeker atrocement défiguré, révèle après un prêche enflammé, qu’il a en réalité capturé une partie vivante du blob.

En conclusion, « Le blob » peut être considéré comme un excellent remake dans un contexte très années 80.

Le simple mais excellent scénario de départ tient toujours la route et les effets spéciaux, toujours bien effrayants tiennent solidement la route.

On frémit donc à mesure que l’horrible chose rampante et visqueuse plus rebutante qu’un Massimo Gargia en maillot de bain, ingère ses victimes.

Les personnages sont certes ultra schématiques (le sportif/la blonde/ le rebelle sympa/les scientifiques-prêtres dévoyés) mais là n’est pas l’essentiel.

Relativement méconnu, ce blob est sans doute l’un des meilleurs films d’horreur que j’ai pu voir dans mon existence.

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 20:01

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Immense plaisir à l’idée de chroniquer ici « Psychose », le célèbre film d’Alfred Hitchcock sorti en 1960 et qui demeure mon film préféré toute période et tout style confondus.

Inspiré par un roman du britannique Robert Bloch, « Psychose » débute par une sombre histoire de vol, dans laquelle, Marion Crane (Janet Leigh) une apparemment honnête employée de bureau de Phoenix, dérobe les 40 000 dollars d’un client qu’elle était chargée de remettre à la banque avant le week end.

La raison du geste en apparence fou de Marion est sa relation clandestine avec le beau divorcé Sam Loomis (John Gavin) et des problèmes d’argent de celui-ci qui les empêche d’officialiser leur union.

Agissant par instinct, Marion décide de s’enfuir pour rejoindre son amant à Fairvale ou il tient un modeste magasin de quincaillerie.

Mais ce trajet entaché du sceau du crime s’avérera plus périlleux que jamais et le comportement d’animal traqué de Marion lui vaudra la suspicion d’un policier et d’un vendeur de voiture auprès duquel elle change précipitamment de voiture pour rendre plus difficiles les poursuites.

Roulant de nuit sous des trombes d’eau, Marion, extenuée par le stress décide de s’arrêter dans un Motel perdu appelé Bates Motel en référence à son propriétaire.

Sur place, elle tombe sur Norman Bates (Anthony Perkins), un jeune homme dégingandé et timide, vivant en ermite dans un hôtel vide.

Marion s’enregistre sous un faux nom, hésite à rester lorsqu’elle apprend qu’elle n’est qu’à 20 kilomètres de Fairvale mais décide finalement de rester pour la nuit chez Bates.

Le jeune homme l’invite alors à diner malgré les fortes remontrances se sa mère âgée qui semble autoritaire et jalouse.

Le repas tout d’abord courtois, vire rapidement à l’étrange en raison du comportement de Bates, qui évoque sa passion pour la taxidermie, son gout pour la solitude ainsi que son amour dévorant pour sa vieille mère malade.

De plus Bates semble attiré par la beauté de la jeune femme, ce qui charge chaque dialogue d’une puissante tension sexuelle.

Après une entrevue aussi déstabilisante, Marion se retire dans sa chambre et dévorée par le remord décide de retourner à Phoenix pour rendre l’argent en espérant la clémence de ses patrons.

Malheureusement Marion ne peut mettre son projet à exécution et est poignardée dans sa douche par ce qui semble être la mère de Bates.

Bates est apeuré par la scène de carnage qu’il trouve sur place mais efface les preuves, coulant le corps et la voiture de Marion (avec les 40 000 dollars) au fond d’un étang.

L’histoire pourtant n’en reste pas là et Lila (Vera Miles) la sœur de Marion, dévorée d’inquiétude, fait équipe avec Sam et un détective privé du nom d’Arbogast (Martin Balsam) pour retrouver sa sœur.

Abrogast est en fait engagé par les employeurs de Marion, pour la retrouver en évitant le scandale public.

Habile, tenace et intelligent, Arbogast finit par retrouver la trace de Marion chez Bates et se montre très insistant devant les réponses rapidement incohérentes du jeune homme.

Quand Arbogast se voit interdire par Bates la visite de sa mère résidant dans un sombre manoir juché sur une colline, le privé appelle ses associés de fortune pour leur signifier sa résolution d’aller interroger la vieille femme en cachette.

Mais il est lui aussi assassiné à l’intérieur de la maison.

Dès lors, l’étau se resserre inexorablement sur Bates quand Sam et Lila contacte le sheriff local qui leur révèle que le jeune homme n’a plus de mère depuis que celle-ci s’est suicidée par poison après avoir tué son second mari.

Devant l’inertie du sheriff, Sam et Lila se rendent eux même chez Bates.

Tandis que Sam use de son physique imposant pour bloquer le jeune homme, Lila monte dans le manoir pour y découvrir toutes les traces apparente de la vie de la vieille dame.

Dans le motel, une lutte éclate entre Sam et Bates, qui finit par l’assommer.

Lila se retrouve donc en danger dans le manoir est menacée à son tour par la tueuse lorsqu’elle découvre que Bates conserve le corps embaumé de sa mère à la cave.

Heureusement Sam intervient et bloque Bates en réalité travesti en femme pour accomplir ses méfaits.

Le procès a lieu, et le psychiatre chargé d’examiner le tueur, révèle que le jeune homme a intégré dans son esprit la personnalité de sa mère après l’avoir assassiné par jalousie.

Bates a donc développé une double personnalité avec l’esprit jaloux et haineux de sa mère le submergeant dès qu’il éprouvait une attirance pour une jeune femme.

Devenu à présent réellement sa mère, Bates est réduit à la folie la plus démente.

Le film se termine sur un plan glaçant ou Bates recroquevillé sur lui-même, entame un long monologue intérieur se proposant de dissimuler la violence en lui pour tromper la vigilance des autorités.

En conclusion, « Psychose » est pour moi un chef d’œuvre absolu et le plus grand film d’Alfred Hitchcock.

Meilleur film d’horreur de tous les temps, « Psychos » développe dans son univers noir et blanc gothique, une atmosphère extrêmement prenante faisant basculer le récit en apparence d’un très bon polar en spirale démente.

Aucun temps mort, des scènes à couper le souffle entrées au panthéon du cinéma comme celle du meurtre sous la douche mais également des dialogues fantastiques comme les échanges entre Leigh et Perkins dans le repas, ou bien le début de la cavale de la jeune femme face aux soupçons des inconnus.

Dirigés par une main de maitre, les acteurs sont époustouflants, à commencer par Anthony Perkins, parfait en jeune homme mince, timide, fragile à l’esprit torturé parcouru de terribles poussées de démence.

Derrière la fantastique composition de l’acteur, Janet Leigh incarne l’héroïne hitchcockienne, blonde, indépendante et un brin perverse.

La musique culte de Bernard Hermann et les plans géniaux du maitre, ont certes contribué à la dimension horrifique du film mais plus encore que par son ambiance, « Psychose » se révèle un passionnant film à tiroirs proposant plusieurs niveaux de lecture.

Je vois ainsi, la femme adultère et voleuse punie par une main divine la poussant dans les griffes d’un tueur, attendant tel une araignée les mouches tombant dans sa toile patiemment tissée.

Les remords tardifs de la belle ne suffisent pas à atténuer son châtiment qui tombe de manière cruelle.

Le deuxième niveau de lecture est pour moi l’étude de la perversion humaine et des bouffées délirante à caractère schizophréniques amenant des individus en apparence sains à commettre sous le coups d’irrépressibles pulsions de sanglants crimes.

Il apparait évident que rien dans nos sociétés ne peut permettre aujourd’hui d’expliquer ce phénomène ni de protéger le commun des mortels de croiser par hasard (ou funeste destinée) un fou.

Film d’un puissante effrayante, ciblant nos peurs intimes et nos vulnérabilités les plus secrètes, « Psychose » reste pour moi le film le plus malsain et dangereux de tous les temps.

Et de revoir toute sa vie comme un vilain cauchemar le sourire sadique de Bates vous clouer sur place lorsque la crane de sa mère morte vient se superposer à son visage.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 22:15

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On reste dans un registre plutôt sombre et violent avec « Candyman », classique absolu du film d’horreur réalisé en 1992 par Bernard Rose d’après un roman de Clive Barker.

« Candyman » raconte l’histoire d’une universitaire de Helen Lyle (Virginia Madsen) qui aidée de sa collègue Bernadette Walsh (Kasi Lemmons) prépare une thèse sur une légende urbaine appelée le Candyman, tueur surnaturel réputé vivre à Cabrini Green, dans le ghetto noir de Chicago.

Jeune peintre noir talentueux de la fin du XIX ième siècle,  Daniel Robetaille eu le malheur de s’éprendre de la fille d’un riche propriétaire blanc qui le fit tuer en brulant son corps après lui avoir scié le bras et fait piquer par des abeilles.

Son martyr fit de lui Candyman, immortel tueur au crochet capable de sa matérialiser du néant lorsqu’on prononce cinq fois son nom devant une glace.

Malgré les réticences de la prudente Bernadette, Helen parvient à la convaincre d’aller dans le ghetto de Cabrini (sorte de cité poubelle constituée d’immenses barres d’immeubles dignes de la Courneuve 93) pour rechercher des données sur l’histoire de Candyman.

Dans une atmosphère de danger avec les gangs de jeunes noirs menaçant, Helen et Bernadette parviennent à se frayer un passage jusqu’à l’appartement ou Candyman commit son dernier meurtre.

La peur au ventre en visitant un appartement vide, délabré et défiguré de graffitis menaçants, les deux jeunes femmes prennent des photos et interrogent la voisine, Anne Marie Mc Coy (Vanessa A Willams) une jeune mère célibataire noire vivant seule avec un enfant au bas âge.

Mais les données exploitées ne suffisent pas à Helen qui revient seule sur place ou guidée par un jeune garçon elle suit la piste d’un autre meurtre du Candyman dans les toilettes immondes situés au cœur de la cité.

Au comble du suspens, Helen est frappée à l’aide d’un crochet par un des membres du gang.

Avec un œil pochée, Helen parvient à faire arrêter son agresseur et reçoit ensuite la visite du véritable Candyman (Tony Todd) un noir longiligne qui lui propose d’être sa victime pour sauver le fils de Anne qu’il a enlevé.

Helen subit l’attirance surnaturelle du Candyman la manipule pour la faire accuser du meurtre du bébé.

Amnésique et choquée, Helen est relâchée faute de preuve par la police mais le démon la persécute, se matérialisant chez elle et tuant son amie Bernadette pour l’accuser d’un nouveau meurtre.

Délaissée par son mari Trevor (Xander Berkeley) qui la trompe avec une de ses jeunes élèves, Helen est internée dans un hôpital psychiatrique ou son propre médecin est assassiné par le Candyman.

Dès lors, Helen n’a d’autre choix que de se rendre à nouveau à Cabrini dans l’espoir de retrouver le bébé d’Anne.

Mais  lorsque Helen retrouve le bébé, Candyman réapparait, enlaçant Helen de son étreinte vampirique.

Le couple maudit est pourtant victime d’une réaction d’orgueil des habitants de Cabrini qui excédés allument un gigantesque bucher sur lequel disparait le Candyman.

Grièvement brulée, Helen parvient à sauver le bébé mais meurt des suites de ses blessures.

Pourtant, le cycle de la malédiction se poursuit, puisque la jeune femme semble à présent dotée des mêmes pouvoirs que ceux du Candyman et en use pour se venger sur son mari qu’elle assassine chez lui.

En conclusion, « Candyman » n’est pas un film d’horreur comme les autres et demeure pour moi complètement fascinant par son ambiance très urbaine.

Bien sur la musique gothico-religieuse de Philipp Glass contribue à créer une atmosphère particulièrement inquiétante mais c’est surtout le cadre spécifique de cette immense citée tombée dans la misère et la violence qui en impose.

Les acteurs sont fantastiques, et tout particulièrement, Virginia Madsen qui ajoute à un physique digne de Sharon Stone, une personnalité attachante, sympathique et courageuse.

Avec un scénario aussi diabolique et des acteurs aussi étincelant, le spectateur captivé ne peut donc que suivre la terrifiante plongée en enfer de la jolie étudiante dans un monde dangereux et déprimant ou la menace du démon vengeur peut frapper à tout instant.

« Candyman » donne matière à croire aux légendes urbaines, aux croquemitaines des grands ensembles et véhicule de surcroit derrière son coté horrifique un message social puissant pour prendre la défense des communautés déshérités des ghettos noirs américains en leur redonnant intérêt et respect.

A classer donc parmi les classiques du film d’horreur.

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 21:09

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Poursuite de la passionnante (re)découverte de la filmographie du génial Alfred Hitchcock avec le célébrissime « Les oiseaux ».

Sorti en 1963, après le génial « Psychose », « Les oiseaux » est une nouvelle adaptation de la romancière britannique Daphné du Maurier très prisée du réalisateur.

L’histoire une nouvelle fois incroyablement trouble et mystérieuse, met en scène une jeune femme Mélanie Daniels (Tippi Hedren) parfait archétype de la belle blonde bourgeoise Hitchcockienne,  qui par esprit de défi, décide après une altercation avec un homme nommé Mitch Brenner (Rod Taylor) dans une magasin d’oiseaux, de se rendre chez son adversaire pour lui porter par surprise un couple d’oiseaux appelé les inséparables.

Il est en réalité assez difficile de comprendre les motivations profondes de Mélanie, fille d’un riche patron de presse de San Francisco, si ce n’est que la jeune femme semble excentrique et peut être séduite par le tempérament de Mitch qui n’a pas hésité à lui tenir fermement tête.

Après une petite recherche de localisation, Mélanie comprend que Mitch est parti en week end à Bodega Bay une petite station balnéaire située à 100 kilomètres de San Francisco.

La jeune femme intrépide se rend sur place en voiture, prend le temps de se renseigner auprès de l’institutrice de la ville, Annie Hayworth (Suzanne Pleshette) jolie brune aux propos un peu mélancoliques et décide de faire son cadeau à Cathy (Veronica Cartwright), la sœur de Mitch qui vit avec sa mère Lydia (Jessica Tandy) dans la maison familiale située devant la baie.

Une fois les informations glanées, Mélanie loue un bateau, pénètre dans la maison, dépose son cadeau mais est aperçu par Mitch à son retour qui se lance à sa poursuite en voiture.

La course poursuite est pourtant subitement interrompue lorsque Mélanie est blessée au visage par une mouette.

Soignée par Mitch, Mélanie fait connaissance de son « adversaire » sous un mode plus intime et fort logiquement une invitation à diner dans la maison familiale s’ensuit malgré les réticences de Lydia.

Après un repas assez agité ou Mitch poussé par sa mère reproche à Mélanie sa réputation excentrique, Mélanie qui a menti comme souvent sur le but de sa visite, passe la nuit chez Annie et apprend que cette dernière a été la petite amie de Mitch, avant que la jalousie maladive de sa mère ne vienne mettre un terme à leur relation.

Incapable de quitter durablement Mitch, Annie est restée dans le voisinage mais belle joueuse accepte tout de même de conseiller la jeune femme dans sa relation avec Mitch.

Peu à peu d’étranges incidents surviennent dans la baie avec des irruptions de moineaux la maison des Brenner et plus grave l’attaque de corbeaux contre des enfants au cours d’une fête.

La ville prend peu à peu conscience d’une menace diffuse émanant de volatiles se regroupant en grande formation pour attaquer en groupe dans un esprit de nuisance face à l’espèce humaine.

Entre angoisse et inquiétude, les autorités locales tergiversent, ce qui permet aux groupes d’oiseaux de se montrer de plus en plus menaçants.

Un éleveur de poule est énuclée et assassiné chez lui, ce qui choque profondément Lydia qui a découvert le corps.

La mère livre alors le fond de ses angoisses à Mélanie avec la douleur du veuvage, la peur de la solitude et de l’abandon par son fils.

Les deux femmes semblent alors se comprendre et trouver un terrain d’entente pour faire face à une menace de grande envergure.

Après l’attaque de l’école par une nuée de corbeaux (scène absolument culte d’angoisse cinématographique), la population de Bodega bay prend alors conscience du danger et un vif débat éclate alors dans un bar local.

On y parle de châtiment divin et certains esprit faibles reprochent à Mélanie d’avoir apporter le mal sur la baie.

Une éthologue défendant bec et ongle les volatiles expliquent que leur nombre et leur nature les rendent pratiquement invincibles face à l’homme, ce qui semble se confirmer après l’attaque d’envergure qui vient frapper le bar.

Les pertes humaines sont cette fois importantes, et Mélanie ne doit son salut qu’à l’intervention courageuse de Mitch qui vient l’extraire d’une cabine téléphonique ou elle avait trouvé refuge.

Après avoir compris que toute la cote était attaquée et que l’armée allait intervenir, Mitch, décide d’attendre, barricadé avec tout sa famille dans sa maison.

Mélanie le suit dans cette ultime aventure, non sans avoir été choqué par la mort d’Annie également tuée par les oiseaux.

La maison est alors prise d’assauts par une impressionnante armée de mouettes et de corbeaux frappant de leurs becs et de leurs ailes les parois en bois pour les enfoncer et ainsi tuer les occupants.

Devant les graves blessure causées à Mélanie lors de l’assaut, Mitch décide de profiter d’une période d’accalmie entre deux attaques pour évacuer toute sa famille en voiture ce qui clôt le film de manière un peu abrupte.

En conclusion, « Les oiseaux » est un chef d’oeuvre à l’atmosphère unique transcendant le film d’épouvante.

Sa première partie est certes plutôt lente et déstabilisante, avec la construction d’une étrange relation contre nature entre un célibataire plus si jeune et une héroïne Hitchcockienne indépendante et déterminée.

Malgré ce relatif manque d’action, Hitchcock nous charme avec le petit jeu de séduction piquant qui s’instaure et nous régale de superbes plans sur la cote San Franciscaine.

La menace met alors du temps à s’installer, mais croit alors graduellement pour proposer des scènes d’une intensité folle ou le spectateur subit en même temps que les acteurs les effrayantes agressions de ses nuées d’oiseaux tueurs.

Le suspens est donc bel et bien présent, avec de grandes poussées d’horreur pure dans des scènes cruelles et violentes ou de banals oiseaux se transforment en persécuteurs acharnés.

Il manquera certes une explication claire de l’origine du phénomène, avec planant au dessus du film une idée de châtiment divin désireux de punir la ville de la présence d’une belle fille sulfureuse volant un fils à une mère possessive avant que devant l’adversité, la conciliation des deux femmes n’aboutisse à un apaisement de la situation mais ceci ne peut que rester au rang des hypothèses.

Ultime détail troublant, le rôle des inséparables qu’on pourrait penser déclencheur des attaques de la part de congénères désireux venger leurs camardes emprisonnés mais qui finalement sont tout de même emmenés avec la famille au nez et à la barbe des nuées de corbeaux et mouettes vengeurs sans attirer une seule réaction de leur part.

Mais ces interprétations plus hasardeuses ne doivent pas gâcher l’immense plaisir du spectateur à jouir de le splendide beauté gothique d’un des plus grands films d’horreur jamais réalisé.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 14:36

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Longtemps censuré dans divers pays (France, Angleterre), « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper est un classique sinon LE classique du film d’horreur, sans doute plus connu que le précurseur « La dernière maison sur la droite » de Wes Craven, autre grand classique chroniqué dans ce blog.

Sorti en 1974, « Massacre à la tronçonneuse » raconte la virée de cinq jeunes américains dans une petite ville du Texas.

Sally Hardesty (Marylin Burns) et son frère en fauteuil roulant Franklin (Paul A Partain) entrainent en effet leurs amis Jerry (Allen Danziger), Kirk (William Vail) et Pam (Terry Mc Minn) sur les traces d’une vieille maison autrefois habités par leur famille.

Jeunes et insouciants, ils ne font pas trop attention aux messages de la radio qui annoncent que les autorités recherchent des profanateurs de tombes.

En chemin, ils prennent un auto stoppeur (Edwin Neal) au comportement particulièrement inquiétant.

L’homme dit travailler aux abattoirs et relate avec une joie perverses les exécutions d’animaux.

Sale et ensanglanté, il dérobe le couteau de Franklin pour s’entailler la main et blesse l’handicapé avec un rasoir avant d’être expulsé de force par les jeunes pris de panique.

Après avoir pris demandé leur route auprès d’un gérant de station de service (Jim Siedow), les jeunes grimpent à la maison des Hardesty, une vieille baraque tombant en ruine.

Tandis que Sally montre à Jerry ses souvenirs d’enfance, Kirk et Pam décident d’aller piquer une tête dans un petit lac situé en contrebas de la maison.

Mais Kirk intrigué par le bruit d’un générateur électrique se rend compte que les environs sont habités.

Curieux, il pénètre dans une maison et est brusquement tué d’un coup à la tête par un colosse monstrueux au visage masqué, le fameux Leatherface (Gunnar Hansen).

Impitoyable, Leatherface enlève à son tour Pam et la tue en la suspendant à un croc de boucher.

On comprend alors que l’homme se livre à l’aide d’une tronçonneuse mécanique à de monstrueuses activités d’abatage et de découpe d’animaux et d’hommes dont les innombrables ossements jonchent le sol.

Le reste du groupe se trouve rapidement en danger et malheureusement, Sally se trouve rapidement la seule rescapée de ce massacre.

Terrifiée et poursuivie par l’abominable Leatherface, elle pense trouver refuge chez le vieux pompiste qui s’avère en réalité le père des deux monstres, Leatherface et l’auto stoppeur vicieux.

Il l’attache solidement et la livre à ses fils qui réalisent une horrible mise à scène visant à ce que leur grand père semi cadavérique (John Dugan) visant à la tuer d’un coup violent à la tête.

Sally échappe par miracle à ses bourreaux au final assez maladroits et se trouvent poursuivies par Leatherface et son frère dans la foret.

Blésée, ensanglantée, en état de choc, hurlante, elle court à l’aveuglette et se jette sur une autoroute ou un chauffeur poids lourds écrase par mégarde le frère de Leatherface.

Sally est finalement prise en stop par un pickup qui la sauve in extremis des griffes des tueurs.

En conclusion, « Massacre à la tronçonneuse » n’a en rien usurpé sa réputation de film culte, malsain et mérite d’être interdit au moins de 18 ans tant son ambiance particulièrement éprouvante peut choquer les âmes sensibles.

On retrouve tous les ingrédients du Slasher dans ce film avec la bande de jeunes américains propres sur eux qui se trouve persécutés par des dégénérés consanguins à tendances cannibales incarnant les représentants cauchemardesques de l’Amérique du quart monde, celles des rednecks qui vivent en marge du développement économique des grandes villes florissantes.

Les méchants crées par Hooper sont réellement effrayants, que ce soit la figure de l’invincible tueur au physique de brute épaisse Leatherface (qui sera repris dans « Halloween » de John Carpenter ) ou celles moin spectaculaire mais tout aussi inquiétante d’une famille de déviants nécrophiles.

La violence est donc bel et bien présente dans ce film, avec de scènes de martyr d’une cruauté inouïe ou les êtres humains sont assassinés comme des porcs ou des bœufs.

Cette violence est rehaussée par la musique de Hopper terriblement dépouillée et malsaine qui met immédiatement mal à l’aise le spectateur.

Qu’on aime ou qu’on déteste ce film (tout dépend en réalité de son degré de tolérance à l’horreur), « Massacre à la tronçonneuse » est pour moi le film d’horreur le plus malsain, le plus réaliste et le plus dérangeant de tous les temps et constitue donc un chef d’œuvre du genre.

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