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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 19:17

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Sorti en 1990, « Misery » de Rob Reiner est un classique du film d'horreur et l’une des meilleurs adaptations d’un livre de Stephen King.

L’histoire est celle d’un romancier à succès, Paul Sheldon (James Caan), qui à la suite d’un grave accident de voiture sur une route enneigée du Colorado se trouve recueilli par une femme vivant seule dans une grande maison, Annie Wilkes (Kathy Bates).

Mal en point, avec un bras en écharpe et des fractures aux jambes, Sheldon met plusieurs heures avant de reprendre conscience.

Après avoir remercié sa bienfaitrice, il se soucie de donner des nouvelles à sa fille et à son éditrice New-yorkaise Maria Sindell (Lauren Bacall), qui attend avec impatience la livraison de son dernier manuscrit fraichement achevé.

Mais Annie lui répond que en raison des chutes de neige abondante, les routes et lignes téléphoniques de la région sont coupées et que le mieux à faire est de patienter jusqu’à leur rétablissement.

Bloqué sur son lit, Sheldon n’a pas beaucoup d’autres possibilités que de se résigner.

Il découvre alors que l’infirmière Annie est l’une de ses plus ferventes admiratrice et qu’elle se passionne pour la saga des « Misery » à laquelle Sheldon vient justement de donner un nouvel épisode.

Pétri de reconnaissance, l’auteur cède à la curiosité de son admiratrice et lui donne à lire en exclusivité son manuscrit.

Peu à peu, un sentiment de malaise s’installe autour du personnage d’Annie, capable de brusques sautes d’humeur à propos de broutilles sans intérêt.

Alors que Maria, inquiète alerte le vieux sheriff local Buster (Richard Farnsworth) qui entreprend avec de faibles moyens des recherches dans un paysage recouvert de neige, Annie se révèle soudainement menaçante à l’égard de Sheldon, qui a eu l’outrecuidance de faire mourir son héroïne.

L’écrivain est battu, obligé de détruire par les flammes son manuscrit et de le réécrire à la manière de Annie.

Sheldon comprend alors qu’il est en grave danger chez une déséquilibrée mentale qui le séquestre.

Il bâtit une stratégie de lutte en détournant une partie des somnifères que lui administre l’infirmière en vue de la droguer.

Il tente également de retrouver un peu de mobilité et d’autonomie en se déplaçant dans l’appartement sur un fauteuil roulant ou en rampant lorsque Annie le quitte pour faire des courses.


La ruse du somnifère échoue finalement et Annie lui révèle soudainement son désir de mourir en lui exhibant une arme à feu.

Comprenant que la question est maintenant de sa propre survie, Sheldon s’arme d’un couteau de cuisine mais se réveille sanglé sur le lit avec une Annie plus haineuse que jamais qui n’hésite pas à lui briser les chevilles à coup de masse pour l’estropier.

Affaibli et perclus de douleur, Sheldon entrevoit une ultime porte de sortie lorsque le tenace et habile Buster parvient à remonter jusqu’à la demeure de Annie, mais le vieux shérif est abattu alors qu’il venait de le découvrir caché dans une cave.

Sheldon abat une ultime carte en demandant un répit à Annie le tend de terminer son manuscrit, après quoi il pourra céder à ses désirs et entre abattu eu une sorte de cérémonie de sacrifice rituel.

Le moment venu, il se sert de sa machine à écrire comme arme et parvient après une lutte violente et désordonné à finalement tuer sa tortionnaire.

Le film se conclut sur un épilogue ou même dans le cadre paisible d’un restaurant huppé, Sheldon est encore hanté par l’esprit de Misery.

En conclusion, ne cherchez plus, « Misery » est le chef d’œuvre incontournable du film d’horreur des années 90, et pourrait être le pendant idéal au « Psychose » d’Alfred Hitchcock.

Servi par des acteurs éblouissants (et un oscar mérité pour Kathy Bates), Reiner instaure un suspens croissant graduellement au fur et à mesure que la personnalité déviante de l’infirmière-fan se révèle à jour.

Psychologiquement aussi génial que malsain, il explore au maximum la relation de dépendance d’un homme puissant car riche livré aux caprices d’une malade mentale imprévisible et sadique.

Difficile de ne pas donc se trouver happé par la construction géniale du film baignant dans une atmosphère lourde froid et neige hivernaux accentuant davantage le huis clos oppressant.

Un film culte à voir et revoir inlassablement.

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