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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 21:37

Malgré son immense carrière, Martin Scorcese n'a en ces colonnes curieusement que peu d’articles consacrés à son abondante filmographie.

En 1985, le réalisateur est déjà au firmament avec des chefs d’œuvre comme « Taxi driver « et « Raging bull » et sort « After hours ».

Film habile et original, « After hours » raconte l’histoire de Paul Hackett (Griffin Dunne) informaticien à New-York qui ayant rencontré Marcy Franklin (Rosanna Arquette) une jeune femme dans un snack, décide sur un coup de tête de lui rendre visite à près de minuit.

Paul se rend donc dans Soho chez Kiki Bridges (Linda Fiorentino) la colocatrice de Marcy, une artiste spécialisée dans la sculpture à base de papiers.

Aussi sexy qu’excentrique, Kiki trouble l’informaticien qui se sent puissamment attiré par elle, avant que Marty revienne finalement.

Mais la jeune femme se montre déroutante jusqu’au bout et refuse de coucher avec lui, ce qui irrite Paul qui quitte finalement l’appartement.

Dans la rue, une pluie battante l’assaille et comble de malchance, Paul n’ayant pas assez d’argent sur lui pour prendre le métro, se heurte à la bêtise d’un employé zélé.

Trempé et désorienté, il trouve refuge dans un bar ou végète June (Verna Bloom) une serveuse entre deux âges, désespérée de sa vie.

Tom (John Shord) le barman, se montre plutôt sympathique et bienveillant, acceptant Paul sans le sou et lui propose même d’aller vérifier l’alarme chez lui en raison des cambrioleurs qui rodent dans le quartier.

Paul accepte l’offre et lui remet ses clés en guise de gage.

En chemin, il croise Neil (Cheech Marine) et Pepe (Tommy Chong) et , les deux cambrioleurs qui tournent dans le quartier dans leur vieille camionnette.

Après avoir rempli sa mission et s’être justifié auprès des voisins de Tom qui le prennent pour le cambrioleur, Paul retourne au loft de Kiki et la trouve en pleine séance sado-maso avec Horst (Will Patton).

Kiki et Horst lui font la morale puis quittent l’appartement, laissant Paul seul avec Marcy, dont le corps git inanimé après un suicide.

Paniqué, Paul appelle la police puis quitte lui aussi l’appartement pour récupérer ses clés chez Tom malheureusement absent.

Il recroise June qui décidément entichée de lui ou désespérée, l’invite chez elle.

Paul accepte par politesse mais ne sent aucunement attiré par June, un peu simplette et finit par négocier de la quitter en échange de la vague promesse de la revoir. Malheureusement les choses ne s’arrangent pas pour Paul qui est cette fois bel et bien pris pour le voleur du quartier.

Paniqué, Paul tente de retrouver Julie et Horst et entre dans une boite de nuit punk ou il manque de se faire raser la tête.

Alors qu’il tente sans succès de prendre un taxi pour rentrer chez lui, Paul est blessé superficiellement par Gail (Catherine O‘Hara) une vendeuse de glace qui descend du taxi.

Cette femme également étrange insiste pour l’inviter chez elle pour le soigner, mais rameute en réalité tout le quartier pour le lyncher.

Traqué, Paul retourne dans la boite punk déserte et trouve asile auprès d’une autre artiste Julie (Teri Gar), qui le transforme en statue de papier pour le dissimuler de la colère de la foule.

Embarqué par Neil et Pepe qui le prennent pour un objet de valeur, Paul finit par tomber devant son entreprise d’informatique et embauche directement le corps couvert de résidus de papier mâché.

En conclusion, « After hours » est un film bâti sur une idée originale qui repose sur la maestria de scénariste et de réalisateur de Scorcese.

Usant de quiproquos et de l’effarement de son héros Mr tout le monde qui s’enfonce à chaque étape un peu plus dans la folie d’une situation inextricable, Scorcese construit un film habile en frome d’ode au New-York des années 80 et à la vie nocturne du quartier de Soho.

Par sa construction et la qualité de ses acteurs, « After hours » rappellera à certains noctambules les galères invraisemblables qui peuvent survenir dans ce type de virées.

Même si il n’est donc pas le plus connu, le plus spectaculaire ou violent des Scorcese, il n’en reste pas moins tout à fait digne d’estime.

After hours (Martin Scorcese)
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