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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 19:09

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Pour boucler la quadrilogie parfaite de la troupe du Splendid manquait ici « Papy fait de la résistance » de Jean-Marie Poiré.

Sorti sur les écrans en 1983 juste une année après « Le père Noel est une ordure » sans nul doute le meilleur film de la série, « Papy fait de la résistance » prend le parti dix sept ans après « La grande vadrouille » de faire rire sur le thème de l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale.

A cette époque, Paris est sous la botte allemande et les Bourdelle, famille d’artistes mondialement connus dans le monde de la musique classique avec la grande cantatrice Helena Bourdelle (Jacqueline Maillan)  doivent aussi subir l’humiliation d’une réquisition de leur vaste demeure par un général allemand nommé Spontz (Roland Giraud).

Contrairement aux premières impressions concernant la brutalité de l’armée allemande, Spontz se montre un homme plutôt humain et cultivé, qui de surcroit en pince pour Bernadette (Dominique Lavanant) la fille de la cantatrice pourtant fiancée à Michel Taupin (Christian Clavier) étudiant sympathisant résistant hésitant à passer aux actes.

Ayant eu pour père un résistant tué lors d’une opération ratée, les Bourdelle ont en eux une grande fibre résistante et patriotique, qui se manifeste par les coté rebelle du grand père Jean-Robert (Michel Galabru) mais surtout par l’engagement de Guy Hubert (Martin Lamotte) qui derrière une apparence de garçon coiffeur efféminé et pro allemand est en réalité un terroriste masqué appelé Super Résistant.

Aidé d’un nain et d’un géant, Super Résistant ridiculise l’armée allemande au cours de spectaculaires opérations ou il virevolte de toits en toits avec une cape et un haut de forme.

La première moitié du film tourne autour de l’hébergement par la famille Bourdelle d’un soldat anglais prisonnier de guerre au nez et à la barbe de Spontz mais également du teigneux Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot), ex concierge français devenu membre de la Gestapo par désir de revanche personnelle.

Mais une fois la pluie de guest stars réalisant de courtes apparitions terminée, le film prend un tour plus délirant lorsque Spontz apprend que Ludwig Von Apfel Strudel (Jacques Villeret) le demi frère d’Hitler très mécontent de son efficacité, va lui rendre visite pour le punir.

Paniqué, Spontz décide d’organiser une immense fête dont le clou sera la cantatrice Bourdelle afin d’amadouer le lunatique Von Apfel Strudel.

C’est alors que Taupin prend son courage à demain et décide de poser une bombe pour assassiner Von Apfel Strudel au cours du repas.

La réception du demi frère d’Hitler est le meilleur moment du film, avec un personnage grotesque, puéril, capricieux, capable de chanter Julio Iglésias pour exprimer la solitude du conquérant.

Après l’échec de la bombe et une énième tentative échouée de Ramirez pour débusquer les terroristes, le film culmine en un hilarant duel à l’épée entre Von Apfel Strudel et Super Résistant venu aider sa famille.

Ultime astuce du film, la fin pastichant l’émission « Les dossiers de l’écran » avec des personnages vieillis s’empoignant sur le plateau de la célèbre émission polémique des années 80.
 
En conclusion, construit sur un principe analogue à « Le père Noel est une ordure » , « Papy fait de la résistance » est entièrement basé sur son rythme trépidant et sur une dernière partie virtuose confinant au sans faute.

Pourtant même si on retrouve le ton satirique de Blanc et Lamotte avec des allemands balourds et des français lâches,  la qualité des dialogues est d’un niveau moindre que pour « Le père Noel est une ordure » avec moins de trouvailles et moins de punch.

Bien entendu les acteurs sont fantastiques, Martin Lamotte extraordinaire en super héros des années 40, Roland Giraud tout en raideur et sensibilité germanique, Gérard Jugnot à son apogée en teigneux hystérique mais surtout Jacques Villeret dans l’un de ses rôles les plus fous et amusants.

Derrière ces premiers rôles éclatants, l’interprétation est des plus solides avec des vieux routiers du théâtre comme Michel Galabru ou Jacqueline Maillant.

Inutile de bouder son plaisir, « Papy fait de la résistance » est l’un des films les plus drôles jamais réalisés sur la Seconde Guerre Mondiale et vient clore une impressionnante série de films considérés comme culte par la troupe de comédiens dits du "Splendid" en hommage au théatre parisien de leurs débuts.

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