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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:12

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Après un « In requiem » marquant un retour aux sources des plus marqués, Paradise lost sort en 2009 « Faith divides us, death unites us » à la superbe pochette évoquant une macabre estampe moyenâgeuse tout à fait en adéquation avec le titre de l'album.

Le seul changement notable de line up est ici le remplacement du batteur Jeff Singer par Peter Damin.

L’entrée en matière se fait avec « As horizon ends » établissant un tempo lent et lourd sur une structure de riffs en acier trempé.

Nick Holmes use ici de son chant si célèbre puissant et rageur puis développe sa dimension plus douce et mélancolique sur la deuxième partie de « I remain » qui reste tout de même sérieusement plombé par la lourdeur des riffs de Greg Mackintosch.

Cette alternance de dureté et de légères accalmies se poursuit sur « First light » .

Paradise lost ne baisse pas la puissance mais accélère grandement la cadence sur « Frailty » rapide, dense et difficile à encaisser.

Même « Fait divides us, death unites us » beaucoup plus calme et mélodique au premier abord, ne peut s’empêcher de faire preuve d’une grosse puissance de feu ce qui à mon sens nuit à son impact émotionnel.

Rien de bien fameux à signaler ensuite sur « The rise of denial », long, lourd et passablement torturé et sur lequel émergent de courtes et timides tentatives d’apaisement.

L‘escalade dans la course à l‘armement se poursuit avec « Living with scars » qui sonne comme du Machine head/Pantera maladroitement travesti en gothique.

Dans cette compétition de body building, seul « Last regret » enfin apaisé parvient à réellement émouvoir au travers de cette fibre mélancolique si propre au groupe.

La fin du disque se profile enfin, avec le poussif « Universal dream » se trainant comme un tank en panne de motricité et « In truth », sombre et ténébreux enterrement s'étirant en longueur.

En conclusion, « Faith divides us, death unites us » est pour moi dans la même lignée que son prédécesseur avec une forte propension au metal gothique matiné de power metal ultra pesant.


La totalité des morceau excède les quatre minutes et Paradise lost déploie un arsenal de riffs hyper lourds enchevêtrés dans des constructions alambiquées ou il est difficile de trouver la porte de sortie.

Jamais sans doute Paradise lost ne fit preuve d’autant de puissance brute, au détriment pour moi de la culture de sa fibre fragile et dépressive qui m’émouvait tant.

Autre grand manque du disque selon moi, l’absence de hit potentiel, de morceaux faciles et accrocheurs sur lesquels construire un disque réellement marquant.

Pas sur que je suive à présent les Anglais dans cette course à rebours dans le temps.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 21:32

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Après le très grand succès de « Draconian times » , Paradise Lost se trouve un peu déstabilisé et décide de changer d’orientation musicale.

La mue débute avec « One second » sorti en 1997 et dont on notera la pochette dérangeante et donc forcément rock and roll ( !) nous renvoyant à notre propre vieillesse et au final à notre propre trépas.

On attaque en douceur avec « One second » , superbe mid tempo atmosphérique baignant dans des mélodies enveloppantes ou la voix de Nick Holmes charme plus qu’elle ne secoue et ou les guitares se font moins offensives.

Le second titre , « Say just words » reflète sans doute pour la première fois une approche plus commerciale, avec un tempo dynamique, des refrains emballant soutenus par un gimmick de clavier des plus accrocheurs.

Le groupe reprend un mode plus tortueux et lent avec « Lydia » pour un résultat somme toute assez décousu.

Les bruitages électroniques envahissent l’espace sonore sur « Mercy » baignant pourtant dans les atmosphères de douceur mélancolique qu’affectionnent tant les anglais.

Plus dynamique bien qu’hybride électrique/électronique, « Soul courageous » parvient tout de même à réveiller fugacement l’auditoire.

Le registre de la power ballade est ensuite abordé avec bonheur sur« Another day »  avec une alternance de couplets légers et de refrains plus costauds.

On retourne ensuite aux ambiances électroniques, dark et cotonneuses avec « The sufferer » puis l’atone « This cold life » qui traînent lamentablement leur misère.

« Blood of another » tente faiblement de réintroduire une certaine dynamique de guitare mais le résultat est bien timide.

Une embellie se produit sur « Disappear » plus contrasté entre subtils passages planants et envolées plus puissantes avant que  « Sane » mélodique mais trop mou ne retourne dans le marasme.

L’album se termine par une magnifique ballade glacée « Take me down » plongeant dans un vertigineux abîme de désespoir.

En conclusion, deux ans après « Draconian times » le choc est rude au regard du brusque changement d’orientation effectué par Paradise Lost.

Les guitares lourdes n’ont ici qu’un rôle d’appoint par rapport aux expérimentations électroniques, le chant rageur et puissant de Holmes a disparu et cette perpétuelle oscillation entre force et mélodie qui faisait la grande force du groupe s'est bel et bien envolée.

A l’exception du trompeur « Say just words », « One second » est un album majoritairement calme et atmosphérique.

La noirceur et le désespoir du groupe sont toujours présents mais la forme a ici changé délaissant la force du metal pour une musique plus subtile, plus froide et plus lisse.

Trop aventureux pour moi, « One second » est à ranger dans la catégorie expérimentation.

Paradise Lost poussera la formule encore plus loin deux ans après sur le très controversé « Host » évoquant plus Depeche Mode que Metallica, ce qui le désolidarisera encore plus de ses fans et provoquera sa chute.

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