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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 22:10

Film dont tout le monde parle actuellement, « A most violent year » de Jeffrey C Chandor est sur les écrans en ce début d’année 2015.

L’histoire se déroule en 1981 dans un New-York hautement criminogène ou la police peine à endiguer la violence de cette ville à l’époque réputée dangereuse et sale.

Abel Morales (Oscar Isaac) est un homme d’affaires latino-américain ayant réussi dans son entreprise de camion citernes mais qui dévoré d’ambition vise encore à s’agrandir en rachetant un terminal qui lui donnerait un accès privilégié aux voies maritimes.

Présélectionné par Josef (Jerry Adler) le propriétaire juif du terminal, il a un mois pour réunir un million et demi de dollars afin de signer le contrat.

Mais Abel est victime depuis quelques temps de harcèlement : en effet ses chauffeurs sont attaqués par des hommes de main ultra violents qui les passent à tabac et volent les camions pour siphonner le fioul qu’ils transportent.

Julian (Elyes Gabel) est l’un d’entre eux et termine à l’hôpital avec une mâchoire cassée.

Soucieux du bien-être de ses employés, Abel lui rend visite et le soutient tout en se montrant préoccupé de cette situation qui a semble-t-il un lien évident avec l’acquisition du terminal.

Sa femme Anna (Jessica Chastain), fille d’un gangster de Brooklyn ayant vendu sa société à Abel, est elle partisane de méthodes radicales répondant à la violence par la violence, tandis que Abel cherche lui absolument à rester dans la légalité.

Malheureusement pour lui, les ennuis s’enchainent lorsque le procureur Lawrence (David Oyelowo) lui annonce qu’il va le mettre en inculpation pour treize chefs d’accusation concernant des activités frauduleuses de sa société.

Abel fait front calmement, utilisant son avocat Andrew Walsh (Albert Brooks) et Anna pour préparer sa défense face à l’examen des comptes de son entreprise et refuse la proposition du président du syndicat des transporteurs Bill O’Leary (Peter Gerety), d’armer les chauffeurs pour verser dans l’auto défense.

Les menaces s’intensifient avec l’intrusion d’un homme dans la maison des Morales, qui est finalement mis en fuite par une intervention musclée d'Abel.

Les commerciaux de Morales sont également agressés et Julian qui reprend du service, se voit contraint de riposter au pistolet face à deux hommes armés qui l’agressent une nouvelle fois dans son camion bloqué par les embouteillages.

Paniqué par son acte, Julian fuit pour échapper aux policiers et devient de fait un hors la loi.

La fusillade à des conséquences lourdes pour Morales qui voit les banquiers effrayés retirer le prêt qui lui était accordé.

En situation plus que délicate, Abel se dispute violemment avec Anna qui a acheté un pistolet et qui se montre prête à s’en servir.

Une convocation par Bill des principaux directeurs des compagnies concurrentes ne donne rien, chacun niant toute implication dans les ennuis d’Abel.

Le temps tourne et tout en recherchant Julian en cavale pour le livrer à la police, Abel court à la recherche d’investisseurs capables de l’aider financièrement.

Son jeune frère accepte de l’aider ainsi qu’une compagnie concurrente mais ceci demeure insuffisant pour Abel qui se résout à demander sans succès de l’argent au puissant Peter Forente (Alessandro Névola).

Abel parvient finalement à remettre la main sur Julian et à le convaincre à se rendre à la police mais le chauffeur, très perturbé, prend une nouvelle fois la fuite au moment de se faire passer les menottes.

Au détour d’une agression, Abel piste les hommes ayant détourné un de ses camions et après une course poursuite haletante dans le no man’s land industriel de la ville, rattrape un des chauffeurs réfugié dans le métro, le frappe et parvient à lui faire avouer un indice montrant l’implication d’un de ses concurrents.

Abel le menace et l’homme plie, acceptant de lui remettre une somme suffisante pour le dédommager.

Après une conversation orageuse autour des comptes de l‘entreprise, Anna avoue à Abel qu’elle a détourné une partie de l’argent de son entreprise et qu’elle est prête à lui rendre pour arranger ses affaires, ce qu’il refuse catégoriquement et finit dos au mur par accepter pour remplir les conditions financières demandées par Josef.

Il peut donc se rendre au rendez vous et décrocher le fameux contrat qui va changer son existence.

Devenu le propriétaire du terminal, Abel voit Julian resurgir de sa cavale et incapable de supporter son échec se suicider d’une balle dans la tête.

L’histoire se termine lorsque Lawrence apparait à son tour, tentant compte à présent de la position dominante de Abel pour ouvrir la porte vers un « arrangement ».

En conclusion, « A most violent year » est un film de mafieux de facture finalement classique, porté par un Oscar Isaac surpuissant de charisme et par l’atmosphère crépusculaire enveloppante de l’hiver des bas quartiers New-yorkais.

Personnage à la frontière de l’illégalité, s’échinant pour ne pas salir sa vision du rêve américain à rester difficilement dans le droit chemin, Morales évolue dans un milieu corrompu et menaçant sans savoir précisément ce qui le menace, ce qui crée un climat de paranoïa aigu très prenant.

On se dit qu’avec des acteurs de ce niveau, une scénario aussi excitant et une telle atmosphère on flirte alors avec le chef d’œuvre, mais « A most violent year » déçoit dans sa fin, par l’absence de révélations précises sur la nature de la menace à laquelle se confronte le héros et le personnage de faire valoir sans grand intérêt de Julian, miroir sans intérêt de l’échec du self made man.

Malgré ces quelques défauts, « A most violent year » reste un très bon film, qui comblera les aficionados des films de gangsters des années 80.

A most violent year (Jeffrey C Chandor)
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