J’ai vous l’avez noté plutôt apprécié les pitreries de Will Ferrell sur « Moi, député » aussi me suis-je logiquement précipité sur « Frangins malgré eux » réalisé en 2008 par
Adam Mc Kay.
« Frangins malgré eux » est une comédie loufoque américaine racontant comment le quotidien de deux presque quadragénaires vivant comme des adolescents de quinze ans va se trouver
bouleversé par le remariage tardif de leurs parents respectifs.
Ex prodige du chant, Brennan (Will Ferrell) suit sa mère Nancy Duff (Mary Steenburgen) pour aller habiter chez son nouveau mari Robert Doback (Richard Jenkins), docteur spécialisé en prothèses
auditives.
Chez les Doback, Brennan rencontre Dale (John C Reilly) le fils de Robert, qui se montre d’entrée agressif comme un jeune loup dont le tanière se trouverait menacée par un intrus.
Mais Brennan, lui opposé à ce déménagement est lui-même agressif et très désagréable avec son hôte.
Pourtant la cohabitation va devoir se faire, ne serait ce que par nécessité.
Lorsque Brennan touche à la sacro-sainte batterie de Dale, une bagarre sévère éclate entre les deux hommes-garçons, ce qui ameute pratiquement tout le voisinage.
Rappelés à l’ordre par leurs parents, les deux adolescents attardés sont forcés à établir un cessez le feu.
La situation va pourtant changer lorsque Derek (Adam Scott) le frère de Brennan, arrogant vendeur d’hélicoptères, va à l’occasion d’un diner en famille, insuffler au nouveau couple, l’idée
vicieuse de vendre leur maison pour réaliser un tour du monde en bateau.
Convaincu par le bagout de Derek, Robert et Nancy acceptent, ce qui leur donne de surcroit une motivation supplémentaire pour mettre au boulot leurs deux fainéants de fils.
Lorsque Derek fait irruption dans la cabane ou Dale entrepose ses magazines porno vintage et vient narguer les deux frangins, ce dernier explose et décoche une terrible droite au frère de
Brennan.
Cet acte produit un effet inattendu sur Alice (Kathryn Hahn) la femme de Derek qui se sent sexuellement attirée par ce comportement de male bestial.
Dale est donc quasiment violé par Alice qui lui réclame de toute force une relation adultérine afin de tromper l’ennui de son quotidien de femme mal mariée et les deux frangins comprennent donc
que leur intérêt commun est de s’allier pour protéger leur vie de loosers assumés.
Brennan et Dale se découvrent alors quantités de points communs : les crises de somnambulisme ou ils se comportent en parfait hooligans, passion pour la musique, Star wars, l’Heroic fantasy, les
Comics, le porno des années 70-80, le karaté dans le garage et les vieux films de Steven Seagal.
Déployant des trésors d’imagination, ils vont contrecarrer les plans de vente de Derek et soigneusement saborder tous leurs entretiens d’embauche.
Pourtant, la pression familiale sera plus forte, notamment après un violente dispute entre Brennan et Robert excédé par le comportement immature de son fils, ce qui aboutira au divorce entre
Robert et Nancy.
Les deux compères finiront par devoir déménager, trouver un travail, Brennan étant embauché par son frère, odieux au possible, tandis que Dale travaillera comme sous traitant.
De plus, Brennan accepte de suivre une psychothérapie, même si il drague ouvertement sa psychiatre.
Prenant conscience de leurs responsabilités, les deux hommes donnent l’impression d’évoluer vers une vie plus « normale », Brennan demandant même à Derek de se voir confier
l’organisation d’une grande réception de promotion à laquelle seront même conviés ses parents.
La réception commence bien, Dale assurant les buffets, puis le départ subite du groupe animant le show, pousse Dale et Brennan à monter sur scène pour sauver la situation.
Prenant confiance en lui, Brennan révèle son immense talent de chanteur avec Dale l’accompagnant à la batterie.
Le succès est immédiat et pousse le duo à se lancer dans le show business.
Dale et Brennan évoluent donc vers l’âge adulte tout en gardant leurs âmes d’enfant.
Ils prennent leur revanche sur la vie et concluent le film en passant à tabac une bande d’enfants qui les martyrisaient dans une scène des plus hilarantes.
En conclusion, « Frangins malgré eux » est un très bon film destinés aux trentenaires-quadragénaires, désireux de garder leur âme d’enfant et l’univers créatif et régressif des
adolescents.
Ce coté vintage un brin nostalgique qui colle aux basques de ces deux loosers, rend le film prodigieusement attachant.
Bien entendu, les blagues sont souvent lourdes et vulgaires, mais fonctionnent la plupart du temps en raison de la formidable complicité entre Ferrell-Reilly.
Adolescents, étudiants-geeks, hommes-enfants, ce films est taillé pour vous et vos soirées bières-pizzas en tee shirt Star wars-Seigneurs des anneaux !
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