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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 13:36

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Difficile après toutes ses années d’oublier Louis de Funès, surtout lorsqu’on voit les nombreux hommages qui lui sont rendus aujourd’hui, preuve que cet immense acteur comique a marqué par son talent l’inconscient collectif français, tel le jeune champion olympique de judo Teddy Riner (23 ans !) qui lui voue une grande admiration alors qu’il n’était même pas né lorsque l’acteur est mort.

Ainsi, le moins connu « Pouic-pouic » réalisé en 1963 par Jean Girault est l’occasion de revoir l’acteur dans un rôle inspiré d’une pièce théâtre taillée à sa mesure, « Sans cérémonie » de Jacques Vilfrid.

L’histoire de « Pouic-pouic » est à vrai dire assez invraisemblable et emberlificotée en diable de telle manière à offrir un nombre quasi illimité de rebondissements.

Léonard Monestier (Louis de Funès) est un riche industriel ayant fait fortune dans le commerce des aciers.

Il passe la plupart du temps à spéculer sur le cours de l’acier et à surveiller le cours de ses actions.

Pourtant un jour sa femme Cynthia (Jacqueline Maillan) moins regardante que son mari, se laisse embobiner par Caselli (Daniel Ceccaldi) un escroc revenu d’Amérique du sud et achète à prix fort une terrain dans la jungle Brésilienne sensé posséder d’immenses gisements de pétrole sous terrains.

Rendu fou furieux par la manœuvre imprudente de sa femme, Léonard imagine un plan particulièrement retors pour pousser Antoine Brévin (Guy Tréjan) un riche soupirant de sa fille la jolie Patricia (Mireille Darc) à racheter la concession vérolée.

Mais il ignore que l’indépendante Patricia a payé un chauffeur de voiture appelé Simon (Philippe Guillebaud) pour se faire passer pour son mari et ainsi se débarrasser de l’encombrant Antoine.

A demi voyou, Simon accepte le marché et fait preuve d’un sens de la répartie suffisant pour tenir en respect Léonard et Patricia.

L’histoire se complique lorsque Léonard parvient à convaincre Simon de se faire passer pour son fils devant Antoine qui l’imagine revenu du Brésil après avoir exploré la concession.

Pour corser le tout, Paul (Roger Dumas) le véritable fils de Monestier revient du Brésil avec une compagne vénézuélienne aussi belle qu’extravagante Palma (Maria Rosa Rodriguez).

Les quiproquo se multiplient et Léonard déploie des trésors d’énergie pour ne pas perdre la situation devant le nigaud Antoine qui se méfie tout de même de cette affaire d’obscure concession au bout du monde.

Après milles péripéties ou Antoine est malmené dans tous les sens par un Léonard hystérique, ou Palma trop vénale est démasquée comme étant une danseuse française de cabaret par un Simon perspicace, Charles (Christian Marin) le très retors domestique des Monestier utilise un subterfuge radiophonique pour persuader Antoine que la concession est réellement pleine de pétrole.

Antoine qui entre temps a été séduit par la fausse Palma, accepte donc de l’acheter.

Peu après, un véritable communiqué radiophonique confirme cette fois que la mine contient réellement du pétrole.

Léonard perd alors complètement la tête, entame une danse frénétique avec sa femme et chasse Antoine après l’avoir insulté.

Lorsqu’il comprend sa méprise, le choc est tel qu’il s’évanouit.

Le film se termine cependant sur un happy end, le mariage de Simon et Patricia, finalement séduite par l’intelligence et le charisme du chauffeur.

En conclusion, « Pouic-Pouic » ressemble beaucoup à « Oscar », autre grand classique frénétique du théâtre brillamment adapté au cinéma.

Le rythme est ultra rapide, les dialogues percutants, et les situations de quiproquo souvent très drôles.

Louis de Funès est l’acteur parfait dans ce registre dans lequel son énergie, sa folie, ses pitreries basées sur la colère, la lâcheté et l’avarice font merveille.

Mais l’immense talent de l’acteur fétiche de Girault ne doit pas faire oublier pour autant la qualité des seconds rôles, tous brillantissimes, avec une mention particulière pour Mireille Darc à la blondeur juvénile et fragile.

« Pouic-pouic » ou derrière ce titre un tantinet ridicule, un petit bijou de cinéma comique moins connu que les classiques de grand Louis.

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