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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 09:04

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Un à peine après le premier des « Gendarmes » qui fut le plus grand succès commercial de l’année 1964, Jean Girault récidive avec « Le gendarme à New-York », audacieuse transposition des aventures de Cruchot and Co aux Etats Unis.

L’histoire est disons le franchement d’une minceur inouïe : l’adjudant Gerber ( Michel Galabru) et ses hommes sont invités à un congrès de gendarmes à New York.

Désireuse de connaitre les Etats-Unis, Nicole (Geneviève Grad) la fille du maréchal des logis Cruchot (Louis de Funès) brave l’interdit de son père et embarque clandestinement sur l’immense paquebot Le France aux coté des gendarmes.

La traversée de l’Atlantique sur ce paquebot de luxe, véritable fleuron de l’industrie française en son temps, ne manque pas de piquant car les gendarmes français sont ridiculisés par leurs homologues italiens lors de parties de bowling ou de baby foot.

Dans une scène hilarante, Cruchot qui se targue de connaitre l’anglais, tente d’apprendre quelques rudiments à ses hommes dont la nullité est flagrante.

La traversée est marquée également par la maladie de Fougasse (Jean Lefebvre) rapidement alité.

Harcelé par les médecins, il ne se relèvera jamais et ne verra jamais la ville.

De son coté, Nicole est draguée par un beau gendarme italien, l’adjudant Rizu (Mario Pizu) et échappe in extremis à la furie de son père qui la reconnait à bord.

L’équipe arrive cependant à bon port et prend ses quartiers dans la grosse pomme aux cours de découvertes savoureuses émaillées de gags et pitreries habituelles de Louis de Funès.

Nicole a de la chance et est prise sous son aile par un journaliste américain qui veut la faire chanter dans une émission télévisée à laquelle assiste finalement Cruchot.

Le film ne sera finalement que cela : Cruchot court après sa fille pour la ramener à Paris sans que Gerber ne s’en aperçoive.

Il usera pour se faire de tout son arsenal habituel : déguisements, mensonges, culot et grimaces.

De son coté, Gerber mettra toujours en doute les dires de Cruchot a tel point qu’il le fera examiner par un psychiatre dans une scène absolument tordante ou Cruchot révèlera ses frustrations de la petite enfance.

Après l’américain vient le tour du gendarme italien qui séduit Nicole et la cache dans sa famille dans le quartier pittoresque de Little Italy.

Prêt à tout pour sa fille, Cruchot s’engouffre dans le quartier italien et déjoue la vigilance des cerbère siciliens.

Mais il se trouve à présent accusé d’enlèvement par Renzo et doit se démêler de la police américaine.

Tout se succède alors dans un grand charivari, embarquement de Nicole dans une malle, esclandre avec un chauffeur de taxi noir, déguisement de Cruchot en policier US affublé d’un mal de dents, course poursuite et cascades dans un building en construction avant le retour final de Nicole en France sous le déguisement d’hôtesse de l’air.

En conclusion,  construit sur rien ou pas grand-chose « Le gendarme à New York »  parvient à tenir la distance en raison de sa pluie de gags particulièrement inventifs et de la qualité comique indéniable du trio De Funès-Galabru-Lefebvre.

Il n’y a en réalité pas grand-chose à comprendre ici, juste à se laisser porter par le flot impétueux et surréaliste des comédiens et la musique particuliérment entrainante de Raymond Lefèvre en duo avec Paul Mariat.

Deux scènes anthologiques pour moi outre le fameux cours d‘anglais, le pastiche de « West side story » ou De Funès affronte un gang de latino américains sur fond de danse avec les policiers américains ou la recette de l’entrecôte de bœuf mitonnée par Galabru avec comme aides culinaires chacun des gendarmes.

Contre toute attente, Girault réussit sa conquête de New York et bien aidé par un de Funès au top de sa forme capable de cascades digne de Jean Paul Belmondo (!), apporte du sang neuf à ses aventures méridionales.

Bien entendu ceci ne dépasse pas le cadre du divertissement familial mais de qualité.

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