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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:43

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Les années se suivent et comme bon nombre de groupes leaders des années 70, Led Zeppelin enchaîne toujours les disques à une cadence élevée.

En 1976 voit le jour « Presence » avec sans nul doute l’une des pires pochettes qu’il m’ait été donné de voir aussi après l’expérience un tantinet traumatisante de « Physical graffiti » me mets soudain je à envisager le pire.

Ma surprise n’en est que plus grande à l’écoute des dix minutes introductives de « Achilles last stand », grande pièce épique portée par une rythmique enlevée et dépositaire de la grâce parfois envoûtante du dirigeable quand il évolue à son meilleur niveau.

Cette tonitruante entrée en matière débouche sur le blues statique et sans intérêt de « For your life ».

On fera preuve d’indulgence avec le funky « Royal orleans » faisant figure d’apéritif avant le déchirant « Nobody’s fault but mine » qui s’avère lui un immense titre de Led Zeppelin avec des riffs d’extra terrestre de Page, la frappe lourde et technique de Bonham et la voix magique de Plant pour couronner le tout.

Le vieux rock’n’roll des origines n’est toujours pas oublié avec l’intense « Candy store rock » et le presque joyeux « Hots on for nowhere » .

L’album se termine par la longue ballade bluesy « Tea for one » qui brille par la classe inimitable de Robert Plant et par la subtilité mélodique de Page.

En conclusion, bien plus court que son prédécesseur, « Presence » se révèle un très bon disque de hard-blues portant la patte du grand Led Zeppelin.

Outre sa grande créativité et son bon équilibre en ballades et titres plus appuyés, « Presence » bénéficie d’un son étincelant mettant formidablement en valeur la voix cristalline de Plant et les trouvailles inspirées de la guitare de Page.

Meme si en raison de son manque de punch, je ne lui réserverai pas les premières places de ma discothèque, « Presence » mérite assurément les honneurs en raison de son élégance et de sa qualité.

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:01

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1

 

Après le monumental « Led Zeppelin IV », Led Zeppelin s'installe de plein pied dans les années 70 et sort en 1975 « Physical graffiti ».

C’est déjà le sixième album du dirigeable de plomb et la folie hard-rock des débuts s’est déjà apaisée au profit d’un rock plus sage et académique.

« Physical graffiti » et sa pochette assez passe partout vaguement artistique débute avec « Custard pie » qui déploie un rock massif et puissant.

On n’est pas dans la folie destructrice d’un « Communication breakdown » ou dans le riff qui tue d’un « Whole lotta love » mais ce titre tient la route avec sa grosse motorisation de diesel.

Construit sur un très bon groove et des riffs diablement efficaces, « The rover » très bien mis en valeur par la voix de Plant est une aussi belle réussite.

Mais cette belle dynamique est anéantie par les onze minutes bizarres et décousues de « In my time of dying » ou pour le coup c’est l’auditeur qui voit son agonie se prolonger indéfiniment en un lent supplice.

Le son très blues-rock de « House of the holy » insupporte avant que ne survienne les deux meilleurs titres de l’album le très nerveux et tubesque « Trampled under foot » et son groove terrible puis le fameux « Kahsmir » belle pièce orientale épique dont le riff lancinant fut par la suite astucieusement recyclé par le rappeur opportuniste Puff Daddy pour vendre des millions de disques.

Dans la deuxième partie les choses se gâtent avec l’interminablement languissant « In the light » .

La guitare de Jimmy Page se fait caressante, le tempo de John Bonham neurasthénique, les claviers de John Paul Jones sonnent aussi affreusement rétro qu’une pub pour Manpower des années 80 et pour couronner le tout la voix de Robert Plant est en mode chiffe molle.

« Bron-y-saur », la courte ballade acoustique qui lui succède bien que parfaitement insipide à au moins le mérite de la concision.

L’ambiance relax se poursuit avec « Down by the seaside » et « Ten years gone » sur lesquels on se croirait vautré sur le transat d’une plage en train de siroter mollement un cocktail sous un cagnard anesthésiant.

Difficile dans cette grande mélasse cotonneuse de se raccrocher à quelque chose de tangible et ce n’est pas la gentillette dynamique « Night flight » qui changera cette infernale spirale.

Un léger frémissement ce produit avec le plus massif « The wanton song » et le chaloupé « Boogie with stu » qui joue à fond la carte rock’n’roll old school.

Mais ceci n’est qu’illusion et le Zeppelin retombe vite dans ses irritants travers sur la ballade acoustique « Black country woman » et ce même si le final « Sick again »  joue les faux durs airs façon AC/DC de carton pate.

En conclusion, vous l’aurez compris malgré tous les propos élogieux à son sujet « Physical graffiti » ne correspond pas à ma fibre musicale.

Malgré quelques bon titres judicieusement placés dans sa première moitié, « Physical graffiti » délaissant la folie hard rock et l’inspiration nourrie des premiers efforts du groupe au profit d’un classic rock souvent sans ame, ne parvient pas à me passionner, son écoute relevant même de la torture par instant.

C’est sans doute en raison de ce type de production que je suis toujours quelque peu sur la réserve chaque fois qu’on me parle du prétendu génie de Led Zeppelin.

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