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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 19:19

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L’expérience de la guerre a toujours su créer des œuvres cinématographiques fortes et c’est dans cette optique que j’ai visionné « Lebanon » film israélien de Samuel Maoz.

Sorti en 2009 et récompensé au festival de Venise, « Lebanon » raconte l’expérience toute personnelle de quatre soldats israéliens embarqués dans un tank pour une opération de pénétration du territoire libanais pendant l'invasion du Liban par Israel en 1982.

Les jeunes hommes dont c’est la première expérience au front sont estomaqués par la violence du monde qu’ils découvrent et le plus choqué d’entre eux est le tireur de l’équipe Shmulik (Yoav Donat) qui se montre la plupart du temps incapable de presser les commandes de son système d’armes.

Le quatuor est dirigé à distance par le commandant Jamil (Zohar Strauss) avec comme relais interne l’autoritaire lieutenant colonel Assi (Itay Tiran) qui leur désigne des consignes auxquelles ils doivent obéir aveuglément.

L’essentiel du film consiste donc à suivre le conflit depuis l’intérieur du tank dans une atmosphère métallique, confinée, sale et poisseuse ou les nerfs des quatre hommes sont mis à rude épreuve.

Dans une ambiance sinistre de grincements métalliques inéhrente aux chenilles et aux servo mécanismes de la tourelle du char, le spectateur suit la progression laborieuse des apprentis soldats au plus près de la ligne de front avec des situations de plus en plus difficiles ou ils doivent faire feu sur des voitures suspectes et investir des zones ou des civils servent de boucliers humains aux soldats ennemis palestiniens ou syriens.

Bien entendu compte tenu de ce niveau de stress, les conflits arrivent inévitablement dans la petite équipe du tank qui doit faire face aux ennuis mécaniques et aux situations très dures ou les pertes humaines sont monnaies courantes.

La situation se tend encore davantage lorsque le tank prend en charge un prisonnier syrien menacé de torture et de mort et doit en plus se fier à des phalangistes libanais chrétiens pour se frayer un chemin en zone libanaise hostile.

Le dénouement voit le char se faire toucher par une rocket anti char ce qui donne un coup d’arrêt à cette insupportable course vers le néant.

La mort du jeune Ygal (Michael Moshonov) est néanmoins le prix à payer pour l’équipage.

La dernière scène voit donc le tank sortir de la zone de combat et l’équipage respirer enfin dans un champs de tournesols.

En conclusion, « Lebanon » est un film dont le point fort qui est l’originalité de l’immersion dans une ambiance de huis clos finit par se retourner contre lui et devenir une limitation.

Les scènes d’attente pénibles succèdent aux scènes chocs plus chaotiques pour déboussoler un spectateur au final aussi perdu que les soldats du tank.

Paradoxalement malgré la violence des scènes de guerre, l’action se déroule au rythme du tank donc à l’allure d’un gros engin mécanique se mouvant pesamment.

Compte tenu de ses limitations, « Lebanon » demeure donc pour moi un film de guerre exotique ne dépassant pas le stade de la curiosité.

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