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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 19:56

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« Kill city » est le troisième album d’Iggy Pop sorti durant la seule années 1977, après les déjà remarqués « The idiot » et  « Lust for life ».

Pour ce troisième effort studio, Iggy s’entoure après David Bowie d’une nouvelle pointure avec l’ancien guitariste des Stooges James Williamson, Scott Thurston (claviers/basse), Steve Trani (Basse) et Brian Glascok (batterie) venant compléter la composition de la formation.

Comme l’indique la face B de la pochette particulièrement rock ‘n’ roll montrant un Iggy en blond peroxydé et son compère embrasser des fesses féminines particulièrement girondes, « Kill city » débute par un titre rythmé aux refrains assez entrainants évoquant parfois les titres les plus commerciaux de Kiss.

L’ambiance est beaucoup plus relax sur « Sell your love » qui groove mollement avec son saxophone irritant omniprésent.

Le constat est quasi similaire sur « Beyond the law » malgré le chant écorché et puissant d’Iggy, le morceau est parasité par le saxophone de John Hardin.

Le duo trouve la bonne carburation sur « I got nothin » brillante charge illuminée par une savante alternance de passages agressifs et plus doux mais l’infernal saxophone revient sur « Johanna » bien mollasson.

L’auditeur est ensuite dérouté par les deux instrumentaux « Night theme » courts et sans relief apparent et il faut attendre « Consolation prizes » pour retrouver une dynamique rock plus soutenue.

Iggy sait même trouver le ton juste pour émouvoir avec « No sense of crime » tristounet à souhait.

Même si « Lucky monkeys » est correctement interprété, sa lenteur et son harmonica country provoquent plus un engourdissement qu’un franc engouement.

On termine dans la même veine avec le soporifique instrumental « Master charge » avec suprême horreur, le mortel saxophone venant clouer définitivement le cercueil de l’auditeur agonisant.

En conclusion, malgré son titre et son aspect punk alléchant, « Kill city » est un album incroyablement décevant officiant dans un rock placide et contenu alors qu’on s’attendait à plus de débordements, de sauvagerie et d’instinct chez l’ex leader des Stooges.

Les morceaux sont lents, planants, sans riffs offensifs ou belles velléités rock.

Malgré le travail correct d’interprétation d’Iggy, la production aussi vigoureuse qu’un sub-saharien sous alimenté provoque inéluctablement un décrochage d’attention de l’auditeur qui ne peut suivre son mentor dans ses doux rêves d’apaisement.

Même si ce « Kill city » daté et faiblard sans tube incontournable de la trempe d’un « Lust for life » ou d’un « Passenger »  ne me plait pas, ceci n’enlève en rien, le respect et l’adoration que je voue à l’Iguane du rock.

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